- Bargème
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Bargème
MairieAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Var Arrondissement Arrondissement de Draguignan Canton Canton de Comps-sur-Artuby Code commune 83010 Code postal 83840 Maire
Mandat en coursPierre Jassaud
2008-2014Intercommunalité sans Démographie Population 141 hab. (2008) Densité 5 hab./km² Gentilé Bargémois, Bargémoise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 824 m — maxi. 1589 m Superficie 27,95 km2 Bargème (Bergemulu en 814, Bargema en provençal selon la norme classique (attesté depuis 1024) et Bargemo selon la norme mistralienne) est une commune française, située dans le département du Var et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Bargémois.[1]
Sommaire
Géographie
À plus de 1 000 m d'altitude, Bargème est le plus haut village du Var[réf. nécessaire].
Accès
La commune de Bargème est accessible par la route départementale RD21, entre Comps-sur-Artuby et La Bastide et La Roque-Esclapon.
Lieux-dits et hameaux
En dehors du village, la commune compte 8 hameaux :
- L’Estang,
- Barlet,
- La Graou,
- Le Plan D’Aups,
- Le Collet,
- Le Collet de Leinette,
- Le Plan Cousset,
- Saint-Laurent.
Communes limitrophes
Relief
Géologie
Sismicité
Il existe 3 zones de sismicité dans le Var :
- Zone 0 : Risque négligeable. C'est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d'une partie des communes du centre Var. Malgré tout, ces communes ne sont pas à l'abri d'un effet tsunami, lié à un séisme en mer.
- Zone Ia : Risque très faible. Concerne essentiellement les communes comprises dans une bande allant de la montagne Sainte-Victoire au massif de l'Esterel.
- Zone Ib : Risque faible. Ce risque, le plus élevé du département mais qui n'est pas le plus haut de l'évaluation nationale, concerne 21 communes du nord du département.
La commune de Bargème est en zone sismique de faible risque Ib[2].
Climat
Bargème est soumis à un climat méditerranéen d'intérieur. Les hivers sont frais (1 °C de moyenne minimale en février), avec des gelées fréquentes (moyenne de 50 jours de température minimale en dessous de 0 °C), avec une influence du mistral et des vents glaciaux venant des Alpes. Tandis que les étés sont très chauds et secs (30 °C de moyenne maximale en juillet et août), avec souvent des orages. La température moyenne varie entre 5,7 °C en janvier et 22,1 °C en juillet, avec 13,2 °C de température moyenne annuelle.
La moyenne annuelle des précipitations est de 800 mm/m²[3].
Bargème n'ayant pas de station météo, la plus proche est celle de Draguignan[4].
Ville Ensoleillement
(h/an)Pluie
(mm/an)Neige
(j/an)Orage
(j/an)Brouillard
(j/an)Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40 Draguignan 2561 734 1 29 1 Paris 1 630 642 15 19 13 Nice 2 668 767 1 31 1 Strasbourg 1 633 610 30 29 65 Brest 1 492 1 109 9 11 74 Relevé météorologique de Draguignan (Normales 1975-2005 et Records) mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 5,2 5,7 6,9 9,8 13,4 16,9 22,4 22,1 17,4 9,6 8,3 5,5 11,5 Température maximale moyenne (°C) 11,6 13,0 14,1 15,4 19,6 24,1 28,1 28,7 24,9 15,2 14,8 11,9 18,8 Précipitations (mm) 89,9 66,2 70,8 69,0 52,3 32,7 20,5 28,9 70,1 101,2 98,1 88,4 834,7 Record de froid (°C) -11,8 -8,8 -6,3 5,1 6,2 9,3 14,5 16,1 4,7 3,8 -1,2 -9,6 -9,5 Record de chaleur (°C) 21,6 23,8 25,5 26,1 29,7 37,6 38,9 39,4 33,4 24,9 21,3 20,7 35,4 Source : Météo FranceToponymie
La mention du nom la plus ancienne, Bergemulu, semble venir de la composition de 2 racines anciennes d'origine indo-européenne.
- Berg qui se rapporte à une hauteur présentant une position sécuritaire, propice à mettre un fort,
- Mol/mul qui se rapporte à la forme d'une grosse pierre, ou à un tas de pierre.
Ces racines se retrouvent dans plusieurs langues de peuples pouvant avoir donné le nom du lieu. Il est donc difficile de dire la langue d'origine. Par exemple celtique : *berg-o + *mello; ou grec ancien : *byrgos/pyrgos + molos.
Mais le sens devait être « grosse bosse de terrain fortifiable, ou fortifiée ». Ce nom désignait donc probablement la forme du promontoire où est le château actuel et où une première installation défensive importante a pu être installée. Donc soit à l'époque des Celtes (siècles aux environs de l'an -1000), soit à l'époque des Grecs venus s'installer autour de Nice vers l'an -600.
Selon une autre hypothèse[5], le nom de Bargème serait identique à celui du mons Berigiema, dans la région de Gênes, mentionné dans une inscription latine de l'an 117 avant notre ère, et où l'on reconnaît un composé indo-européen (ligure ou celtique) signifiant littéralement « porte-neige », allusion à sa position géographique.
Histoire
Le château est construit au XIIIe siècle par les Pontevès.
La seigneurie de Bargème appartient à la famille de Pontevès depuis 1220, lors du mariage de Douceline de Fouques avec Isnard II d'Agoult[6].
Pendant les guerres de religion, le château était occupé par Jean-Baptiste de Pontevès (1505-1579)[7], lieutenant pour le roi en Provence, seigneur du lieu, un vieillard tyrannique n'hésitant pas à s'approprier les biens de ses sujets. En 1578, il est en procès avec les habitants de Callas, et risquait d'avoir un jugement en sa défaveur. Il fit alors appel à son cousin, le chef ligueur Hubert de Garde de Vins, pour se venger. Le village de Callas fut pillé par les hommes de de Vins, plusieurs habitants ont été rançonnés ou égorgés. Jean-Baptiste de Pontavès et son fils menacèrent d'exterminer la population si le village ne se désistait pas au procès. Un accord fut signé sous cette contrainte par les habitants reconnaissant comme légitime les spoliations du seigneur.
En avril 1579, les habitants de Callas, aidés par un habitant nommé Jacques Sossy, lieutenant d'une compagnie de Huguenots, pénétrèrent dans le château grâce à des complices et tuèrent Pierre de Pontevès, firent prisonnier Jean-Baptiste de Pontevès, sa femme et son fils Balthazar. Puis ils assassinèrent le 24 mai Jean-Baptiste de Pontevès. Quelques mois plus tard, deux fils, Joseph et Jean-Baptiste, sont égorgés à Bargème au cours d'un guet-apens. Deux ans plus tard, c'est Balthazar de Pontevès, nouveau seigneur du lieu après la mort de Joseph, qui a été assassiné à Bargème. Le petit-fils, Antoine de Pontevès, est tué au cours d'une messe en 1595.
Les biens passent à un fils cadet, Foulques ou Fouquet VII de Pontevès-Bargème. Il a d'abord été accusé d'avoir été l'inspirateur du crime de son neveu et condamné à mort par sentence du grand sénéchal avant d'être absout par le Conseil privé du roi. L'entreprise de démolition du château est commencée pendant ces évènements.
Le 7 avril 1607 le parlement du Dauphiné a condamné par contumace trois des auteurs au supplice de la roue, d'autres au bannissement et la commune de Callas à perdre tous ses droits et à édifier une chapelle près du château pour y faire célébrer une messe basse tous les jours de l'année et une messe haute avec office des morts à laquelle devait participer les consuls tous les 24 mai et à payer les frais de reconstruction du château et de ses dépendances.
Le château est resté abandonné tout en continuant à appartenir aux Sabran-Pontevès.
Politique et administration
Administration municipale
De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 11 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[8]). Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour et Pierre Jassaud a été réélu conseiller municipal avec le sixième total de 105 voix, soit 69,08 % des suffrages exprimés. La participation a été de 89,47 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal[9].
Listes des maires
De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.
De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.
Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.
De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.
Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel.
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 en cours M. Pierre Jassaud Toutes les données ne sont pas encore connues. Fiscalité locale
L'imposition des ménages et des entreprises à Bargème en 2009[10] Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale Taxe d'habitation (TH) 7,50 % 0,00 % 6,15 % 0,00 % Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 5,35 % 0,00 % 7,43 % 2,36 % Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 29,00 % 0,00 % 23,44 % 8,85 % Taxe professionnelle (TP) 11,00 % 0,00 % 8,55 % 3,84 % La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[11]).
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)Pyramide des âges
Éducation
Il n'y a pas d'école publique sur la commune. Les écoles primaires les plus proches se trouvent à Comps-sur-Artuby et Trigance.
Santé
Il n'y a pas de médecin installé à Bargème. L'hôpital le plus proche se situe à Draguignan.
Culte
L'église Saint Nicolas de Bargème, de culte catholique, fait partie du Diocèse de Fréjus-Toulon[17], doyenné de Fayence.
Économie
Tourisme
La situation géographique de Bargème, non loin des gorges du Verdon, fait du village l'un des lieux d'hébergement des randonneurs pédestres et équestres. Plusieurs chambres d'hôtes[18] et gîtes ruraux sont proposés aux touristes.
Agriculture
L'élevage ovin et caprin sont les activités principales agricoles du village et des hameaux.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Bargème appartenait à la maison de Pontevès qui a construit le château dominant le village, aujourd'hui en ruines.
Les troubles incessants dans la région ont conduit les habitants à construire les remparts qu'il est possible de voir en partie. La ville était accessible par deux portes fortifiées.
L'église Saint-Nicolas, bel édifice roman, abrite plusieurs peintures et retables, dont celui de Saint Sébastien, sculpté sur bois.
La chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs ou chapelle expiatoire datant de 1607. Pendant les guerres de Religion les habitants massacrèrent le seigneur du lieu. Le parlement de Provence a fait pendre les meneurs et les habitants ont été contraints de construire cette chapelle.
Personnalités liées à la commune
Héraldique
Les armes de Bargème se blasonnent : de gueules au pont en dos d'âne de deux arches d'or maçonné de sable
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- site de la Mairie de Bargème
- Bargème sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Bargème sur le site de l'Insee
Notes et références
- (fr) Habitants de Bargème sur habitants.fr
- sismicité du Var sur le site de la préfecture
- Les seules données accesibles concernent la pluviométrie moyenne annuelle en France Les données climatiques ne sont pas libres d'accès.
- (fr) Station météo la plus proche : Draguignan, MSN Météo
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, 2e édition, Paris: Errance, 2003, p. 178
- Histoire de Bargème
- Google Livres : Bulletin de la société d'études de la ville de Draguignan. Tome VII. 1868-1869 - Draguignan : L'assassinat du seigneur de Callas en 1579
- (fr) nombre des membres du conseil municipal des communes, Legifrance
- Résultats élections municipales 2008 à Bargème sur linternaute.com
- (fr) Impôts locaux à Bargème, taxes.com
- Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
- (fr) Populations légales 2008 de la commune de Bargème, INSEE
- (fr) Population de Bargème avant le recensement de 1962, Cassini]
- INSEE: Population depuis le recensement de 1962
- (fr) Population de Bargème par sexe et âge en 2007, INSEE
- (fr) Population du Var par sexe et âge en 2007, INSEE
- fiche de l'église Saint Nicolas sur le site du Diocèse de Fréjus-Toulon
- chambres d'hôtes à Bargème
Catégories :- Commune du Var
- Provence
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- Commune membre du Parc naturel régional du Verdon
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