- Ay (Marne)
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Aÿ
Vers l'entrée d'Aÿ en venant de Dizy.
DétailAdministration Pays France Région Champagne-Ardenne Département Marne Arrondissement Épernay Canton Ay Code commune 51030 Code postal 51160 Maire
Mandat en coursDominique Lévèque
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Grande Vallée de la Marne Site web http://www.ay-champagne.fr/ Démographie Population 4 134 hab. (2008) Densité 396 hab./km² Gentilé Agéens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 68 m — maxi. 267 m Superficie 10,43 km2 Ay, Aÿ ou Aÿ-Champagne[note 1] est une commune française d’environ 4 200 habitants, située dans le département de la Marne et la région Champagne-Ardenne.
Bien connue des cruciverbistes, elle se trouve aux pieds des coteaux de vins de Champagne. Aÿ-Champagne est l’une des quatre communes françaises comportant un y-tréma dans leur nom (avec Faÿ-lès-Nemours, Moÿ-de-l'Aisne et L'Haÿ-les-Roses).
Les habitants d’Aÿ sont les Agéens et les Agéennes.
Sommaire
Géographie
Situation
Ay est une commune viticole du centre-ouest du département de la Marne et de la région Champagne-Ardenne. Elle se trouve à cinq kilomètres d’Épernay, 28 kilomètres de Reims, 32 kilomètres de Châlons-en-Champagne et 145 kilomètres de Paris[1].
Le territoire d’Ay s'étend sur 10,43 km2. Le nord de la commune est recouvert par 288 hectares de forêts[2], situées pour la plupart sur le plateau de la Montagne de Reims, au-delà des 200 mètres d’altitude[3]. C’est là que se trouve son point culminant, à 267 mètres[4]. Ces bois sont limitrophes des communes de Champillon, Mutigny et Saint-Imoges. À l’est, le plateau est entaillé par la vallée du Cubray. Ce ruisseau s’écoule du nord au sud et prend sa source dans le bois d'Ay[3].
Entre environ 100 et 200 mètres, ce sont les coteaux de la Montagne de Reims qui accueillent les 429 hectares de vignes classées 100 % Grand cru que compte la commune[2]. Juste au nord du village, entre la dépression, au lieu-dit la Chevrue, et la vallée du Cubray, s’élèvent deux sommets légèrement séparés du reste du massif. Ils atteignent à 169 et 113 mètres[3].
En-dessous des 100 mètres, on atteint la vallée de la Marne, où se trouve le bourg[3]. Au sud du village, une fois le canal latéral à la Marne passé, s’étend la plaine d’Ay, entre Ay et le quartier sparnacien de La Villa. Elle se compose d'une centaine de jardins privés ainsi que de terres cultivées (plus de 60 hectares). Il est projeter d’y établir une base de loisir dénommée « Île bleue »[5],[6]. L’altitude y descend jusqu'à 68 mètres[4], en bord de la Marne, qui traverse la commune et sert de frontière avec Chouilly et Mareuil-sur-Ay. À l’est d'Ay, cette dernière, et plus particulièrement le quartier des Carelles, prolonge la zone urbaine agéenne[3].
Climat
Le climat agéen est océanique dégradé. Du fait de sa situation en contrebas du vignoble, la ville est fréquemment envahie par des sarments et des copeaux provenant de celui-ci. En 2009, de violents orages ont entrainé des coulées de boue inondant la commune, phénomène rare mais pas inédit[7]. La station météorologique la plus proche est celle de Reims-Courcy, située à 91 mètres d’altitude et à une vingtaine de kilomètres au nord de la commune, de l'autre côté de la montagne de Reims.
Données climatiques à Reims-Courcy Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année Températures maximales moyennes (°C) 5,5 7,0 10,8 14,0 18,4 21,3 24,1 24,2 20,1 15,1 9,3 6,6 14,7 Températures minimales moyennes (°C) 0,1 0,0 2,3 3,7 7,7 10,5 12,4 12,2 9,5 6,6 2,9 1,4 5,8 Températures moyennes (°C) 2,8 3,5 6,6 8,9 13,1 15,9 18,3 18,2 14,9 10,9 6,1 4,0 10,2 Ensoleillement (h) 63 73 128 163 214 218 229 239 156 108 66 47 1705 Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 44 40 51 45 59 58 56 48 53 55 52 57 617,8 Source : Météo-France[8] Urbanisme
Morphologie urbaine
Logement
En 2007, la ville d'Aÿ comptait 1 921 logements dont 113 vacants, pour 1 799 ménages. 93,6 % des logements sont des résidences principales et seulement 9 sont des résidences secondaires.
Les maisons représentaient 57,6 % des logements et les appartements 42,0 %. 52,8 % des Agéens étaient propriétaires de leur logement alors que 44,4 % en étaient locataires.
37,5 % des résidences principales que comptait la commune dataient d'avant 1949, 56,5 % ont été construites entre 1949 et 1999 et 6 % après 1999[9].
Voies de communication et transports
Aÿ est desservie par la RD 1, entre Châlons-en-Champagne et Dormans et par la RD 201 en provenance d’Épernay ; elle est aussi traversée par la route touristique du Champagne. La ville est reliée par voie ferroviaire à la gare d'Épernay, en direction de Paris-Est et de Châlons, ainsi qu'à celle d’Avenay en direction de la gare de Reims. La commune est traversée par le canal latéral à la Marne et le ruisseau du Cubray et est séparée de Chouilly par la Marne. Elle n’accueille pas d’aérodrome mais elle se situe à moins de 10 km de celui d’Épernay - Plivot. L’artère principale d’Aÿ, le boulevard Charles de Gaulle (RD 1), est équipée de pistes cyclables.
Histoire
Héraldique
Blasonnement « D'azur à la bande d'argent accompagnée de deux cotices potencées et contrepotencées d'or de treize pièces, au franc quartier de gueules chargé d'un lion d'argent. »Toponymie
Au IXe siècle, la commune était connue comme Villa quæ dicilur Ageius. Au cours des XIIe et XIIIe siècles, elle a régulièrement changé de nom : Parochia Aeiensis en 1118, Ay en 1130, Aeium en 1208, Ahi en 1222, puis Ayacum en 1252, Aeyum en 1265 et Ayum en 1282. En 1471, on retrouvait le nom d' Ay lez Esparnay et, un an plus tard, Ay sur Marne[10].
Les origines
Les premières traces d’habitation sur le sol de la commune remontent à la préhistoire. En effet, en 1967, lors de travaux réalisés au hameau de Warmery-Haut, par la maison de Champagne Veuve Clicquot Ponsardin, a été découverte une hypogée où furent enterrés une centaine d’individus[11].
Aux alentours de 344, le vignoble agéen était déjà connu des Gallo-romains. À ses débuts, Ay était sûrement une villa au sens latin du terme et aurait été fondée par un dénommé Ageius, d’où le gentilé agéen.
Le village était situé entre les ponts romains de Mareuil-sur-Ay et de Dizy et n’était donc pas un carrefour. Il s’est donc développé grâce aux voies de communications longeant la Marne qui la traversaient.
Moyen Âge et temps modernes
En 1024, la commune d'Aÿ est rattachée au Comté de Champagne.
Après être passée au Royaume de France, elle obtient, en 1312, de la part de Louis X, roi de France, une charte, confirmée par Henri IV, qui lui donne droit à une administration autonome. Dorénavant, tous les ans, les agéens élisent leur maire et deux échevins, un prestigieux privilège à l'époque et qui dura cinq siècles. Le village subit plusieurs pillages durant la guerre de Cent Ans.
Au cours du XVIe siècle, des remparts et des fossés furent construits autour de la commune, puis démolis deux cents ans plus tard. Ces fortifications prenaient notamment place aux actuels Boulevard du Nord et Boulevard Pasteur. À la même époque, malgré la présence d’une importante minorité protestante, elle fut épargnée par les guerres de religion[12].
Époque contemporaine
Même si Aÿ était acquise aux idées de la révolution française, aucune exécution ni autre débordement n’y fut déploré. Suite à celle-ci, la commune fut rattachée au canton d'Ay, dont elle est devenue le chef-lieu, dans le district d’Épernay, lui-même incorporé au département de la Marne, créé le 4 mars 1790. En 1801, le nouveau canton d'Ay est rattaché à l’arrondissement de Reims[13].
Durant le XIXe siècle, la population de la commune a plus que doublée et de nombreux aménagements ont eu lieu : la construction d’une cité ouvrière[14], le creusement du canal latéral à la Marne, l'arrivée du chemin de fer, de l’eau courante, de l’électricité ou encore du gaz… Cependant on n’y trouve alors aucune industrie, en dehors de celle du Champagne et de scieries en bordure de forêt.
Après la demande, faite le 11 avril 1911 par le Sénat, de la suppression de l’appellation « Champagne », précédée de révélations quant au coupage du Champagne avec d’autres vins moins coûteux, par les négociants, les vignerons se révoltent. Le 12 avril 1911, 6.000 personnes se rendent à Aÿ et incendient puis pillent de nombreuses maisons de négoce réputées, dont la commune est le siège[15]. Le 94e régiment d'infanterie de ligne est envoyé à Ay pour calmer la situation.
La commune s'est vue décorée de la croix de guerre 1914-1918 le 21 août 1921.
Pendant la seconde guerre mondiale, Aÿ est touchée par des bombardements meurtriers, durant lesquels le centre-ville est totalement détruit. Le 11 août 1944, un bombardement tue plus de 60 agéens[16]. La commune est libérée de l’occupation allemande le 28 août 1944[17].
En 1965, une partie de son territoire, le quartier de La Villa, situé à l'entrée d'Épernay, est cédé à cette ville.
De nos jours, la commune fait face à la désindustrialisation et aux délocalisations. En 2009 notamment, la PTPM, ancien premier employeur de la commune, annonce la fermeture de son usine après un premier plan social, qui avait déjà été précédée par la fermeture de l’entreprise Judez, en 2007[18]. Dès lors, et pour la première fois en France, plus d’un millier de contribuables, dont la sénatrice Françoise Férat et la députée Marie-Georges Buffet, décident de porter plainte contre le groupe Trèves, propriétaire de l’usine pour « utilisation frauduleuse de leurs impôts »[19].
Politique et administration
Tendances politiques
Ay est une ville ouvrière qui vote traditionnellement à gauche. Le Parti communiste y a longtemps été puissant, jusqu'au XXIe siècle. Il est notamment arrivé en tête des élections présidentielle de 1995[20], législatives de 1997[21] et européennes de 1999[22]. Depuis, il ne cesse de chuter à chaque élection nationale en réalisant par exemple 14 % au législatives de 2002[23] puis moins de 10 % cinq ans plus tard[24].
Parallèlement, la droite est en progression depuis le début des années 2000. En effet, en 2007, la ville vote à 51,2 % pour Nicolas Sarkozy[25] alors qu'elle choisissait à 52,9 % Lionel Jospin[20] douze ans plus tôt. La même année, la droite et le centre rassemblent plus de 56 % des voix au premier tour des élections législatives (dont 43,5 % au député UMP Philippe Martin)[24], alors que la candidate des Verts l'emportait avec 51 % des suffrages en 2002 face au député sortant[23].
Aux échelons locaux, la gauche conserve cependant sa suprématie. Ainsi, aux élections municipales de 2008, le maire socialiste Dominique Lévêque l'emporte face à une liste communiste. Aux cantonales simultanées, il obtient près de 66 % des voix contre 20,6 % à Martine Tuffin-Lévèque (PCF), 8 % à Alain Gorlier (MoDem) et 5,7 % à Franck Rivière (FN)[26]. Lors des élections régionales de 2004 et 2010, la gauche derrière Jean-Paul Bachy l'emporte avec respectivement 51,7 % et 55,4 % des bulletins, dans des triangulaires avec la droite et l'extrême droite[27],[28].
Administration municipale
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1888 1892 Joseph Bollinger ... Négociant en vins de Champagne 1959 1976 Jean Collery[29] MRP puis UCDP Sénateur, Conseiller général du canton d'Ay 1989 en cours Dominique Lévêque[30] PS Conseiller général du canton d'Ay Le conseil municipal agéen est composé d’un maire et de vingt-six conseillers municipaux (dont huit adjoints).
Lors des élections municipales de mars 2008, Dominique Lévêque, maire de la commune depuis 1989[31] a été réélu dès le premier tour avec 73,15 % des suffrages soit 1 193 voix contre 26,85 % des suffrages (438 voix) à la liste communiste menée par Martine Tuffin-Lévèque. Sur les 2 788 inscrits, 1 797 personnes se sont déplacées aux urnes, soit une participation de 64,45 %. D’autre part, 9,24 % des électeurs (166) ont voté blanc, probablement en raison de l’absence d’une liste de droite[32].
Groupe Étiquette Président Effectif Ay tous Unis PS Dominique Lévêque 24 Ay : Rassemblement Citoyen de Gauche PCF Martine Tuffin-Lévèque 3 - Adjoints au maire
Pierre Cheval 1er adjoint, Développement durable
Andrée Marques 2e adjointe, Affaires Scolaires et Périscolaires
Yves Boury 3e adjoint, Intergénération
Patrick Dudault 4e adjoint, Vie associative, Culture, Sports et Loisirs
Anne Colbach 5e adjointe, Protection et Mise en valeur du patrimoine
René Goutorbe 6e adjoint, Grands travaux, Bâtiments communaux et Vignoble
Patricia Mehenni 7e adjointe, Jumelage et relations extérieures
Nicole Ballu 8e adjointe, Communication et Animation
- Conseillers municipaux
Jean-Marie Fleurigeon
Jean-Louis Guillaume
Jean-François Rondelli
Ghislaine Anche
Michel Grelet
Marylène Poinsaut
Corinne Mongeard
Didier Batonnet
Marilyne Doyen
Bruno Noel
Vincent Michel
Nathalie Miller
Karine Henry
Katia Bontemps
Martine Lévèque
Jean Louis
Christine TuffinSituation administrative
Canton
Ay est le chef-lieu du canton du même nom composé des communes d’Ambonnay, Avenay-Val-d'Or, Ay, Bisseuil, Bouzy, Champillon, Cormoyeux, Cumières, Dizy, Fontaine-sur-Ay, Germaine, Hautvillers, Louvois, Magenta, Mareuil-sur-Ay, Mutigny, Romery, Saint-Imoges et Tauxières-Mutry.
Le canton faisait partie de l’arrondissement de Reims jusqu’à son transfert, le 1er janvier 2006, à l’arrondissement d'Épernay[34]. Il est représenté au conseil général par le maire socialiste de la ville.
Intercommunalité
Ay est le siège de la communauté de communes de la Grande Vallée de la Marne depuis sa création en 1992. La communauté de communes regroupe Ay et 15 autres communes du sud du parc naturel régional de la Montagne de Reims. L'intercommunalité compte un peu plus de 14 000 habitants (chiffres de 2006) et est présidée par le maire de la commune, Dominique Lévêque.
Jumelages
- Besigheim (Allemagne), voir Besigheim (de).
- Newton Abbot (Angleterre).
- Quaregnon (Belgique).
- Sinalunga (Italie) depuis 2004[35].
- Condé-sur-Escaut (France)[réf. nécessaire]
Population et société
Démographie
Évolution démographique
À l'aube du XIXe siècle, la population agéenne stagnait, puis elle s'est peu à peu mise à croître jusqu'aux années 1870. À cette époque, grâce aux débuts de l'industrialisation, Aÿ devint une ville ouvrière, sa population doubla en trente ans, passant ainsi de 3 573 en 1866 à 7 061 en 1896. Par la suite, elle continua d'augmenter légèrement jusqu'au pic de 1921, on dénombrait alors 7 911 agéens. Depuis, la population ne cesse de décroître. Cette chute démographique s'accentua en 1965, lorsque la commune céda le quartier de La Villa, jusqu'alors appelé La Villa d'Aÿ, et ses environs 1 500 habitants à la ville d'Épernay.
Tableau et histogramme de la population
Histogramme de la population de 1793 à 2006 Structure de la population
Au vu de la pyramide des âges de 2006, la population agéenne apparaît comme plus âgée et plus féminine en comparaison avec la population marnaise. En effet, les principales catégories sont, à Aÿ, les 30-44 et les 45-59 ans alors que du point de vue départemental ce sont les catégories des 15-29 et 30-44 ans qui sont les plus représentées. De plus, alors que les personnes âgées de 75 ans et plus ne représentent au sein du département que 7,6% de la population, dans la commune ce chiffre atteint les 13,2 %. Enfin, quand le pourcentage départemental de femme est de 51,4% il est de 53,8% à Aÿ.
Les ménages agéens sont, quant à eux, assez proches de la moyenne nationale en termes de répartition.
Les ménages
1 personne 2 pers. 3 pers. 4 pers. 5 pers. 6 pers. ou + Aÿ 30,7 % 32,4 % 18,7 % 13,1 % 4,2 % 0,9 % Moyenne nationale 31 % 31,1 % 16,2 % 13,8 % 5,5 % 2,4 % Sources des données : INSEE, 1999[39] Enseignement
La ville d’Aÿ fait partie de l'académie de Reims[40]. On y trouve deux écoles maternelles, deux écoles primaires et un collège.
- Écoles Maternelles
- École maternelle Centre.
- École maternelle La Noue.
- Écoles Primaires
- École élémentaire Aÿ I.
- École élémentaire Aÿ II.
- Collèges
- Collège Les Bleuets.
Manifestations culturelles et festivités
Fête Henri IV
Tous les deux ans, le premier week-end de juillet, Aÿ fête le roi Henri IV qui écrivait à l'époque : « Si je n’estois roy de France, je voudrais estre sire d’Aÿ ». Lors de cette manifestation, défilé, dégustations, expositions et animations sont proposés aux 25 000 visiteurs[42].
Autres manifestations
La commune met en place chaque année « Le Mai Musical », durant lequel un concert de musique classique a lieu, chaque vendredi soir, en l'église Saint-Brice. Toujours dans le domaine musical, la communauté de commune organise son festival « Musiques en Champagne » pendant le mois d'août, chaque année dans l'une des différentes communes qui la composent, ainsi qu'une « fête de la musique intercommunale »[43].
Une « fête du Cheval » y est organisée en juin et la fête patronale agéenne a lieu le deuxième dimanche de septembre. La « Saint-Vincent », du 22 janvier, est la fête du saint-patron des vignerons où, comme dans d'autres communes du vignoble champenois, telle Épernay, un défilé est mis en place.
La ville accueille également le « Festival Francophone des Mots Croisés », tous les trois ans durant le mois d'octobre en alternance avec les villes d'Is-sur-Tille (Côte d'Or) et Eu (Seine-Maritime)[44].
Personnalités liées à la commune
- Sont nés à Aÿ
- Lucien Berland, entomologiste et arachnologiste ;
- Jean Collery, ancien sénateur, maire et conseiller général ;
- René Lalique, maître verrier et bijoutier ;
- Jules Lobet, ancien député et conseiller municipal ;
- Docteur Emile Lamm (1834-1873), émigré à la Nouvelle Orléans en 1848, inventeur de la locomotive à vapeur sans foyer ;
- Etienne Béchet de Rochefontaine dit Stephen Rochefontaine (1755-1814), officier français puis américain.
- Ayant vécu à Aÿ
- Jean-Baptiste Collin, comte de Sussy, y avait une propriété.
- Mort à Aÿ
- Joseph Alexandre Jacques Durant de Mareuil, diplomate.
Économie
Activités
Ay est, après Reims et Épernay, un des principaux pôles de l'industrie des vins de Champagne, ce qui lui vaut le calembour de Guy Patin « Vin d'Ay, Vinum Dei »[45]. On y trouve environ 25 vignerons récoltants-manipulants et une poignée de grandes maisons de Champagne (appelées aussi « négociants ») [46], dont Ayala, Bollinger, Deutz ou encore Gosset, la plus ancienne maison de vins de la Champagne. Y est également active la Distillerie Jean Goyard qui produit du ratafia et du marc de champagne depuis 80 ans. On y trouve aussi trois pépiniéristes et plusieurs pressoirs. Environ 40 % du territoire de la commune sont plantés de vignes, dont 88 % consacrés au pinot noir, 9 % au chardonnay et 3 % au pinot meunier[47].
En 2000, Ay comptait 187 exploitations, dont 185 spécialisées dans les légumes, fruits et viticulture, démontrant à nouveau l'importance du champagne dans l'économie locale.
Au 31 décembre 2006, la commune comptait 227 établissements actifs et 185 entreprises, dont 58 % dans les services, pour 1 338 emplois. Seules 21 d'entre elles avaient 10 salariés ou plus[37], en raison du nombre important de commerces de proximité en centre-ville.
Revenus de la population et fiscalité
Le revenu moyen par ménage à Aÿ est de 15 710 € par an, la commune se situe ainsi au-dessus la moyenne nationale qui est de 15 027 € par an[48]. Le taux de la taxe d'habitation y était de 16,92% en 2003[49] puis de 21,98% en 2006[50]. La taxe professionnelle était, quant à elle, de 9,89% en 2003. Aÿ totalise par ailleurs 2 492 foyers fiscaux, dont 1 454 sont imposables[51].
Emploi
La commune d’Aÿ fait partie de la zone d’emploi d’Épernay.
La population active totale de la commune s’élève à 1 924 (en 2006). Le taux d'activité entre 15 et 64 ans est de 73,9 %. On dénombre 171 chômeurs, cette même année. En 1999, Aÿ a un taux de chômage s’élevant à 8,7 %, inférieur à la moyenne nationale qui était de 12,9 % ; sept ans plus tard, le taux de 8,9%[37].
Répartition des emplois par domaine d'activité
Agriculteurs Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres, professions intellectuelles Professions intermédiaires Employés Ouvriers Aÿ 2,7 % 6,3 % 5,6 % 14,0 % 29,4 % 42,1 % Moyenne nationale 2,4 % 6,4 % 12,1 % 22,1 % 29,9 % 27,1 % Sources des données : INSEE[52] Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Brice
L’église Saint-Brice d’Aÿ est un édifice de style gothique datant des XVXVI siècles. Elle est classée monument historique depuis 1942[53]. La commune y organise tous les ans un festival de musique classique, au cours du mois de mai[54]. Le monument possède un grand orgue de style baroque français datant de 1749 qui fut restauré en 1991[55].
La ville fait partie de la paroisse Saint Vincent du Val d’Or, regroupant également les communes d’Avenay-Val-d'Or, Fontaine-sur-Ay, Mareuil-sur-Ay et Mutigny[56].
Villa Bissinger
La villa Bissinger, ancien hôtel particulier du XIXe siècle, accueille, au cœur du vignoble champenois, le siège de l’Institut International des Vins de Champagne, ayant pour vocation d’animer des activités d’information et d’initiation à la connaissance des vins de Champagne[57].
Pressoir Henri IV
On y trouve aussi le pressoir Henri IV, une maison à colombage typiquement champenoise, située au centre de la ville.
Écluse
L'écluse d'Aÿ se trouve sur le canal latéral à la Marne, au sud-ouest de la ville, en contrebas de la RD 201 en provenance d'Épernay. Cette écluse est la treizième du canal, datant de la première moitié du XIXe siècle, sur une longueur de 67 km entre Vitry-le-François et Dizy, en parallèle à la rivière Marne. L'écluse agéenne se situe 4,4 km en aval de celle de Mareuil-sur-Ay et 4,1 km en amont de celle de Dizy.
Tourisme
Le tourisme à Aÿ et ses alentours étant fortement lié aux vins de Champagne, la communauté de communes de la Grande Vallée de la Marne possède donc son propre Office de Tourisme Intercommunal, situé à Hautvillers[58], où sont notamment proposées des balades, dont une à Aÿ[59], et des visites de caves.
De plus, il existe, au cœur de la ville, le sentier des Musardines, inauguré le 5 juin 2004, qui permet aux touristes de découvrir la ville, son histoire, ses maisons de Champagne (etc.) grâce à des panneaux explicatifs. Il existe deux itinéraires distincts : le premier dure 1h30 pour 3,3 km et passe par le vignoble tandis que le second, d’une heure pour 2,1 km, reste en ville[60].
La ville est également traversée par le sentier de grande randonnée GR 14 reliant Paris à Malmédy en Belgique et par la route touristique du Champagne, à l'intersection entre celle longeant la Marne et celle autour de la Montagne de Reims.
Patrimoine naturel
Aÿ est intégralement située, ainsi que l'ensemble de son canton (exception faite de la commune de Magenta), au sein du parc naturel régional de la Montagne de Reims depuis sa création, en 1976. L'établissement public, dont le but est de mettre en valeur et protéger la patrimoine naturel, culturel et social du territoire de la Montagne de Reims, rassemble 69 communes réparties sur 54 000 hectares (dont 9 000 de vignes[61]). En 2006, le parc était peuplé de 34 757 habitants, soit une densité de population d'environs 65 hab/km².
Située à l'extrême sud de la Montagne de Reims, dans la vallée de la Marne, la ville est avec ses 4 190 habitants la commune la plus peuplée du parc[62].
La ville a obtenue sa troisième fleur au concours des villes et villages fleuris de 2008[63].
Voir aussi
Articles connexes
- Vignoble de Champagne
- Vallée de la Marne
- Parc naturel régional de la Montagne de Reims
- Fonds photographique Poyet
Liens externes
Notes et références
- Notes
- Ay est le nom donné à la commune par l'INSEE ; Aÿ est le nom généralement employé, par les médias par exemple, et Aÿ-Champagne est le nom utilisé par la commune, notamment sur son site internet.
- Références
- Comment vous rendre à Aÿ-Champagne, Distances à partir d'Aÿ-Champagne. sur Commune d'Aÿ-Champagne. Consulté le 23 décembre 2010
- Présentation sur Commune d'Aÿ-Champagne. Consulté le 6 septembre 2011
- Carte d'Ay (IGN) sur Géoportail. Consulté le 6 septembre 2011.
- Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale d'Ay », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Consulté le 6 septembre 2011
- PDF]Association de Protection de la Plaine d’Aÿ, « Opposition au projet envisagé « Île bleue » », 17 décembre 2007. Consulté le 6 septembre 2011 [
- Marie Blanchardon, « Projet de plan d'eau sur la plaine d'Aÿ L'heure du négoce a sonné » sur L'Union. Mis en ligne le 25 juin 2009, consulté le 6 septembre 2011
- Christian Lantenois, « Orages de grêle / 200 maisons touchées » sur L'Union. Mis en ligne le 3 juillet 2009, consulté le 23 décembre 2010
- Normales à Reims-Courcy sur Météo-France. Consulté le 23 décembre 2010
- Chiffres de l'INSEE sur le site www.annuaire-mairie.fr
- Dictionnaire topographique du département de la Marne comprenant les noms de lieux anciens et modernes / réd. par Auguste Longnon – 1891 pp. 11-12
- Bulletin de la Société préhistorique française – 1967
- Historique - Site de la commune
- EHESS Cassini - Notice de la commune
- Base Mérimée
- Images du pillage ici
- Dizy – Montagne Val-d’Or
- Le monument à la mémoire des résistants socialistes marnais au Cimetière du Nord à Reims
- Aÿ / Le couperet est tombé PTPM, c’est fini : 133 salariés sur le carreau – L’Union
- PTPM : 1 200 signatures et une enquête en cours
- Résultats de l'élection présidentielle de 1995 à Ay sur Politiquemania. Consulté le 14 juillet 2011
- Résultat des élections législatives de 1997 à Ay sur Politiquemania. Consulté le 14 juillet 2011
- Résultats des élections européennes de 1999 à Ay sur Politiquemania. Consulté le 14 juillet 2011
- Résultat des élections législatives de 2002 à Ay sur ministère de l'Intérieur. Consulté le 14 juillet 2011
- Résultat des élections législatives de 2007 à Ay sur ministère de l'Intérieur. Consulté le 14 juillet 2011
- Résultats de l'élection présidentielle de 2007 à Ay sur ministère de l'Intérieur. Consulté le 14 juillet 2011
- Résultat des élections cantonales de 2008 à Ay sur ministère de l'Intérieur. Consulté le 14 juillet 2011
- Résultats des élections régionales de 2004 à Ay sur ministère de l'Intérieur. Consulté le 14 juillet 2011
- Résultats des élections régionales de 2010 à Ay sur ministère de l'Intérieur. Consulté le 14 juillet 2011
- Fiche de Jean Collery sur le site du Sénat
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