- Courcy (Marne)
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Courcy Administration Pays France Région Champagne-Ardenne Département Marne Arrondissement Reims Canton Bourgogne Code commune 51183 Code postal 51220 Maire
Mandat en coursMartine Jolly
2008-2014Démographie Population 1 388 hab. (2006) Densité 90 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 75 m — maxi. 161 m Superficie 15,5 km2 Courcy est une commune française, située dans le département de la Marne et la région Champagne-Ardenne. Situé à environ 10 km au nord de Reims, le village fut l'objet de très violents combats pendant la Première Guerre mondiale.
Sommaire
Géographie
Économie
Histoire
Situé dans le secteur septentrional du Pays Rémois, entre la Butte de Brimont et la Montagne de Saint-Thierry, le terroir de Courcy est nettement délimité à l’ouest par la route nationale 44 menant de Reims à Laon et, à l’est, par la route départementale 966 allant de Reims à Neufchâtel-sur-Aisne.
Des fouilles ont mis au jour des tombes gauloises, au lieu-dit « Les Thomois » et au bois Soulains.
Mais, historiquement, son origine remonte à l’occupation romaine.
Courcy doit son nom au premier propriétaire gallo-romain, Curtius.
À partir du XIIe siècle, Courcy est sous la dépendance à la fois, du trésorier de l’église de Reims, seigneur de Courcy, et de l’abbé de Saint-Thierry.
En 1359, en pleine guerre de Cent Ans, le village de Rocquincourt, situé entre Courcy et Brimont, est complètement ravagé par une chevauchée anglaise. Confinant à Courcy, il en devient un hameau, mais conserve longtemps son nom propre. Un lieu-dit portait encore en 1911 le nom de "Cimetière de Rocquincourt". Il était situé au-delà de la ligne de chemin de fer de Reims à Laon, à laquelle il confinait, au nord-est de la gare de Courcy, et derrière l’enclos de la Verrerie de l’époque (avant 1914). D’ailleurs, jusqu’au XVIIIe siècle, Courcy porte le nom de Courcy-Rocquincourt.
Entre 1822 et 1870, La Neuvillette devient elle aussi un hameau de Courcy. C’est durant cette époque que Courcy est de nouveau divisée en deux agglomérations, séparées par la ligne de chemin de fer Reims-Laon et le canal de la Marne à l’Aisne.
Au nord de ces deux voies, le Baron de Sachs, associé de la maison de Champagne Veuve Clicquot, construit, à l'emplacement de l'ancien cimetière de Rocquincourt, la verrerie et sa cité vers 1870[note 1]. Elle est d'abord gérée par M. Denis, sous la raison sociale Denis et Cie, puis par Pierre Givelet à partir de 1898, qui avait appris le métier à la verrerie de Loivre. La verrerie de Courcy devient la sociéte en commandite par actions "Givelet et Cie" dont le président du conseil de surveillance était M. de Sachs[1]. Un important mouvement syndical s'est développé en Champagne entre 1890 et 1900 en liaison avec les verriers de Carmaux (Albi). En 1907, l'usine compte 151 ouvriers[1].
Au sud, le village proprement dit reste essentiellement agricole. À la veille de la guerre de 1914, l’agglomération compte environ mille habitants, le maire en est monsieur Gacoin, le curé l’abbé Gilimare, et l’instituteur monsieur Lorin.
La 10e brigade de la 5e DI (36e et 129e RI) arrivent jusqu'au canal le 13 septembre 1914 au soir. Le 129e, en tête, occupe alors la Verrerie de Courcy, les ponts et le village. Le 17 à 20h00, 22h00, le 1er bataillon du 39e RI, stationné à Saint-Thierry, rejoint Courcy où il est à la disposition du commandant de la 10e brigade pour étayer la défense de la rive ouest du canal. Dans la nuit du 17 au 18 septembre, alors que le 1er bataillon du 39e RI passe à l'est du canal pour aller relever le bataillon du 129e RI en place à la Verrerie, les Allemands attaquent. Le résultat est que la Verrerie est perdue, puis les ponts sur le canal, et enfin le village de Courcy. Tout le monde se replie, un peu en désordre sur Saint-Thierry sans être poursuivi par les Allemands. Le village de Courcy est repris par les Français peu de temps après, les Allemands restant sur la rive est du canal. Et le front dans ce petit secteur ne bougera plus jusqu'au 5 octobre 1918.
Situé sur la ligne de feu durant les quatre années de la guerre, le village fut repris alternativement plusieurs fois par chacun des deux belligérants. Notamment le 16 avril 1917, c’est la première brigade russe du corps expéditionnaire qui reprend le village[2]
Entièrement détruit lors des combats, le village faillit même ne pas être reconstruit, comme d’autres dans le département de la Marne. C’est grâce à l’opiniâtreté et à l’engagement de monsieur Pierre Givelet (futur maire de Courcy), directeur de la verrerie avant 1914, qui prit l’engagement de reconstruire son usine que le village fut sauvé. Entièrement détruite pendant la Première Guerre mondiale, la verrerie est reconstruite le long du canal vers 1920. M. Emile Charbonneaux devint le nouveau président du Conseil de surveillance. M. Charles de Grandrut n'ayant pas l'intention de reconstruire la verrerie de Loivre. M. Givelet lui racheta le fonds de commerce et les dommages de guerre agfférent. La sociéte pris le nom de "Verreries de Courcy et de Loivre réunis - Givelet et Cie". La cité ouvriére fut reconstruite en premier. Une nouvelle chapelle est construite en 1923, à l'emplacement de la première usine. En 1929, Jacques Givelet, en devint le co-gerant avec son père Pierre. Suite à la crise économique de 1929-1930, l'activité a cessé en 1933. Les machines furent démontés et remontées à la verrerie Charbonnneaux à Reims,qui en avait repris l'actif et le passif[1].
Au milieu des années 1920, la décision est prise de construire une base aérienne pour l’armée de l’air sur le terrain qui comportait déjà des activités aériennes avant la guerre : l'actuelle Base aérienne 112 Reims-Champagne « Commandant Marin la Meslée » qu'on appelait autrefois « base aérienne de Reims-Courcy » quoique construite à cheval sur les communes de Courcy et de Bétheny.
Elle est la cible de bombardements et de mitraillage pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le village dont les habitants avaient été tous évacués le 16 mai 1940 fut entièrement pillé durant cette période.L’après-guerre a vu une restructuration et un développement considérable de l’agriculture, activité principale de la commune. À la fin du XXe siècle, le village est particulièrement dynamique avec de nombreuses associations tant sur le plan sportif que culturel.
Décorations françaises
Croix de guerre 1914-1918 : 1er octobre 1920Transports
- Gare SNCF de Courcy-Brimont.
- Le village est traversé par le canal de l'Aisne à la Marne.
Médecins - Secours - Urgence
- Sapeurs-pompiers (corps de première intervention),
- Maison médicale (2 médecins, 1 kinésithérapeute, 2 infirmières).
Loisirs
- Terrain de football,
- Courts de tennis,
- Terrain de pétanque.
Le village a également été traversé de part en part par le Tour de France 2002, le 9 juillet, lors de l'étape Metz-Reims. À cette occasion, de nombreuses décorations et animations ont été mises en place, notamment un totem de vélos.
Économie
Nombreux agriculteurs produisant essentiellement :
- blé d'hiver,
- orge d'hiver et de printemps,
- pois protéagineux,
- betterave sucrière,
- luzerne,
- colza,
- maïs,
- tournesol.
- 1 silo de stockage de grain.
Sur le territoire de la commune, se trouve également la base aérienne 112 « Commandant Marin-la-Meslée ». Elle abrite la 33e Escadre de Reconnaissance qui vole sur Mirage F1 CR.
Certaines parcelles agricoles de la commune pourraient prochainement entrer dans la zone de production des vins de Champagne.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1822 1830 Henri Hériot de Vroil XIXe siècle Jules Hériot de Vroil mars 2001 mars 2008 Martine Jolly[3] Éducation
- 1 école maternelle,
- 1 école primaire.
- Regroupement pédagogique de Courcy-Brimont.
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[4])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 1272 1267 870 975 1187 1150 1388[5] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Château de Rocquincourt
Personnalités liées à la commune
Liens internes
Liens externes
Sources
Robert Clément : « Il fut un temps... Courcy », O.P.H.I.R., 2006.
Notes
- 1876 indique que cette verrerie existait déjà depuis plusieurs années... Le dossier déposé à la mairie de Courcy a disparu pendant l'occupation allemande de 1870 Une lettre du Conseil d'Hygiène et de la Salubité au sous-préfet en
Références
- Texte réunis et commentés par Marc André et Michel De Paepe, La verrerie champenoise Charbonneaux -BSN Reims, de 1870 à nos jours, Dié, La Manufacture, 1984
- [1] La Brigade Russe à Courcy in Bulletin Communale de Courcy
- Liste des maires de la Marne au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- Courcy sur le site de l'Insee
- Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 22 janvier 2009
Catégories :- Commune de la Marne
- Ville décorée de la Croix de guerre 1914-1918
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