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Salies-de-Béarn
Pour les articles homonymes, voir Salies.Salies-de-Béarn Pays France Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Arrondissement Pau Canton Salies-de-Béarn
(chef-lieu)Code Insee 64499 Code postal 64270 Maire
Mandat en coursClaude Serres-Cousiné
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Salies-de-Béarn Latitude
LongitudeAltitude 28 m (mini) – 202 m (maxi) Superficie 52,08 km² Population sans
doubles comptes4 974 hab.
(2008)Densité 92 hab./km² Localisation sur la carte départementaleSalies-de-Béarn (en occitan Salias (de Bearn)) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Sommaire
Géographie
Situation
Au coeur du Béarn des gaves, Salies de Béarn est située entre le gave de Pau au nord et le gave d'Oloron au sud, qui passe à Sauveterre-de-Béarn.
Cité du sel, la ville est une cité de caractère, aux vieilles maisons en pierre, aux toits pentus, aux ruelles pittoresques et fleuries.
Accès
La commune est desservie par les routes départementales 30, 330, 430 et 933.
Hydrographie
La commune est traversée[2] par des affluents du gave d'Oloron, le ruisseau des Augas et le Saleys et par les tributaires de ce dernier, l'arriou de Mondran et les ruisseaux de Beigmau (lui-même alimenté sur la commune par le ruisseau de Lescudé), de Lastéulères, de Pédescaus, de Laborde et de Montségur.
Le ruisseau de l'Espérance, affluent du gave de Pau, est également présent sur la commune.
Lieux-dits et hameaux
- Bellecave
- Bitaine
- Cazenave
- Coulomme
- Esperbasque
- Lasbordes
- Peyrelade
- Saint-Martin
Communes limitrophes
- Lahontan et Bellocq au nord
- Carresse-Cassaber et Castagnède à l'ouest
- Oraàs, Sauveterre-de-Béarn, Burgaronne et Orion au sud
- Bérenx, Salles-Mongiscard et L'Hôpital-d'Orion à l'est.
Toponymie
Le toponyme Salies apparaît sous les formes Salinœ (Xe siècle[3], cartulaire de Bigorre[4]), Vicaria de Salies (XIe siècle[3], cartulaire de Lescar[5]), Terra de Salinis (1120[3], collection Duchesne volume CXIV[6]), Villa quœ dicitur Salies (1127[3], titres de Sauvelade[7]) et Villa quœ dicitur Saline in Aquensi pago (1235[3], réformation de Béarn[8]).
Le toponyme Coulomme apparaît sous les formes la maison noble de Colomme (1673[3], réformation de Béarn[8]) et Coullomme (1773[3], dénombrement de Salies[9]).
Le toponyme Esperbasque apparaît sous les formes l'ostau d'Esperbasco (1385[3], censier de Béarn[10]) et Esperabasco (1546[3], réformation de Béarn[8]).
Le toponyme Saint-Martin, village de Salies, apparaît sous les formes l'ostau de Sent-Marthii (1385[3], censier de Béarn[10]) et Sent-Marthii de Salies (1440[3], notaires de Labastide-Villefranche[11]).
Histoire
Paul Raymond[3] note qu'en 1385, Salies comptait deux-cent-quarante-sept feux et constituait un bailliage et une notairie limités à la commune.
Espebasque était un fief[3] vassal de la vicomté de Béarn, dépendant du bailliage de Salies, et la seigneurie de Saint-Martin appartenait au marquisat de Gassion.
En 1790, le canton de Salies était constitué des communes d'Auterrive, Bellocq, Bérenx, Carresse-Cassaber, Castagnède, Labastide-Villefranche, Lahontan, Léren, L'Hôpital-d'Orion, Oraàs, Orion, Saint-Dos, Saint-Pé-de-Léren, Salies-de-Béarn et Salles-Mongiscard.
Selon la légende, un sanglier serait à l'origine de la ville au XVIIe siècle : blessé par des chasseurs, il serait allé mourir dans les marais au milieu des forêts qui recouvraient la région. Les chasseurs l'ayant retrouvé plusieurs jours après dans un bon état de conservation découvrirent à cette occasion que le marais contenait du sel. Le sel était alors fort prisé à l'époque et une bourgade se forma autour de cette découverte exceptionnelle. Depuis lors, l'emblème de la ville est un sanglier.
En réalité, le lieu est nommé Salinae dès le Xe siècle au cartulaire de Bigorre.
En fait, de l'eau 10 fois plus salée que l'océan est exploitée depuis plus de 3500 ans. On en trouve de nombreux témoignages au musée du sel de Salies-de-Béarn[12].
Depuis 1587, ce sont les "voisins de la fontaine salée" qui sont les propriétaires de génération en génération de l'eau salée et de différents bâtiments[13]. L'exploitation familiale et artisanale a laissé place à une production semi artisanale de sel alimentaire et de bains au sein des salines aujourd'hui gérées par la compagnie Fermière.
Pendant l'occupation allemande de la deuxième guerre mondiale, la ligne de démarcation passait sur la commune de Salies-de-Béarn, en particulier par le quartier des Antys (direction Orion)
Salies-de-Béarn connut son apogée au XIXe siècle et pendant la première moitié du XXe siècle, les thermes étaient réputés et de grands hôtels de luxe accueillaient une clientèle européenne (hôtel du Parc, hôtel de France et d'Angleterre).
Depuis la fin du XXe siècle, la fréquentation thermale et touristique[14] semble repartir à la hausse grâce à l'espace de balnéothérapie, au golf et au développement des hôtels, gîtes et chambres d'hôtes.
Héraldique
Blasonnement Écartelé au I de gueules à un samau d'argent pendant à un bâton d'or servant à puiser et porter l'eau salée et un chef cousu d'azur chargé de trois étoiles d'or, au II d'azur à un cercle ou vire d'argent, au III d'argent à trois fleurs de lys de sable rangées en face et au IV d'or à deux vaches passantes de gueules, accornées, accolées et clarinées d'azur[15].Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1983 1989 Jean Lacarrère 1989 1995 Lucien Basse-Cathalinat UMP 1995 2001 Lucien Basse-Cathalinat UMP 2001 2008 Lucien Basse-Cathalinat UMP 2008 2014 Claude Serres-Cousiné PS Intercommunalité
Salies-de-Béarn fait partie de sept structures intercommunales :
- Communauté de communes de Salies-de-Béarn ;
- SIVU pour la création d'une zone d'activité de l'échangeur de Bellocq ;
- syndicat AEP de la région du saleys ;
- syndicat départemental d'électrification ;
- syndicat intercommunal de défense contre les eaux du canton de Salies-de-Béarn ;
- syndicat intercommunal des gaves et du Saleys ;
- syndicat mixte du Béarn des gaves.
Jumelage
Un projet de jumelage avec Batz-sur-Mer (Loire-Atlantique) est à l'étude[16][17].
Démographie
Économie
L'économie de la ville repose sur le thermalisme, et sur la production de sel.
Le deuxième week-end de septembre, la ville organise une fête du sel, qui retrace l'histoire de la cité. D'autre part, de nombreuses festivités sont organisées tout au long de l'été telles une fête foraine début juillet, les casetas, Salies à peindre ( concours de peinture ), la Pipéradère (concours de la meilleure pipérade), tout cela accompagné de musique locale et de chants. Chaque mois d'octobre, s'y déroule également le festival du film vidéo amateur.
La commune fait partie de la zone d'appellation d'origine contrôlée (AOC) du Béarn. Depuis 1991, l'AOC béarn-bellocq est attribuée aux vins récoltés sur les communes de Bellocq, Lahontan, Orthez et Salies-de-Béarn.
Culture et patrimoine
Patrimoine civil
Les thermes[18] (XIXe siècle) ont une architecture originale. Le Grand Hôtel a servi de décor au film de Jean Périssé sorti en mars 2008 L'Occitanienne ou le dernier amour de Chateaubriand.
Le centre ville, ancien, est intéressant par sa construction centrée sur la place du Bayaà, où se situait la fontaine salée. On y voit de nombreuses maisons à colombages et murs en saillies dans les vieilles ruelles. Une fontaine[19] commémorative du millénaire de la cité fut édifiée en 1927. On trouve rue Larroumette les vestiges du château de Saint-Pé[20].
La rue des Docteurs Foix comporte de belles maisons de maîtres dont le Pavillon Louis XV[21]. Les grands hôtels, tels l'hôtel du Parc (qui accueille aujourd'hui un casino et un service hôtelier 3*) et l'hôtel de France et d'Angleterre (ruiné par un incendie) témoignent de l'ancien lustre de la ville.
Le casino[22] (groupe Partouche), centre de congrès, date de 1930. Le grand hôtel du Parc[23] fut édifié en 1891 tout comme l'hôtel Bellevue[24]. Ces trois constructions sont recensées aux monuments historiques, tout comme le kiosque à musique[25], situé dans le jardin public.
Le musée du sel et des traditions béarnaises[12] présente des collections traduisant l'activité économique et traditionnelle de la région.
Patrimoine religieux
L'église Saint-Vincent[26] date partiellement du XVe siècle.
Une autre église (église Saint-Martin) et un temple sont également présents dans la commune.
Patrimoine environnemental
La commune a été récompensée de deux fleurs au concours des villes et villages fleuris 2007.
Équipements
- éducation
La commune dispose de trois écoles primaires (écoles La Fontaine, Léonard de Vinci et Notre-Dame de l'Alliance) et d'un collège (collège Félix Pécaut[27]).
- structures de loisir et d'affaires
- un cinéma classé "art et essais"
- un centre de congrés
Personnalités liées à la commune
- nées au XVIIIe siècle
- nées au XIXe siècle
- Félix Pécaut, né en 1828 à Salies-de-Béarn et décédé en 1898 à Orthez, est un pédagogue français ;
- Charles Foix, né en 1882 à Salies-de-Béarn et décédé en 1927, est un neurologue français ;
- Joseph Morlaas, né en 1895 à Salies-de-Béarn et décédé en 1981, est un médecin français qui a travaillé sur l'apraxie ;
- nées au XXe siècle
- Marc Beigbeder, né en 1916 à Salies-de-Béarn et décédé en 1997 à Paris est un philosophe, un journaliste et un polémiste français ;
- Pierre-Louis Fagniez, né en 1939 à Salies-de-Béarn, est un homme politique français ;
- Claude Dendaletche, né en 1941 à Salies-de-Béarn, est un naturaliste et biologiste de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, spécialiste des Pyrénées et à l'origine de la protection de l'ours des Pyrénées ;
- Claude Hillaire-Marcel, né en 1944 à Salies-de-Béarn, est un professeur et géologue québécois ;
- Joan Francés Tisnèr, né en 1954 à Salies-de-Béarn, est compositeur et chanteur ;
- David Saint-Guily, né en 1968 à Salies-de-Béarn, est un joueur de football.
Notes
- ↑ Gentilé sur habitants.fr
- ↑ Notice du Sandre sur Salies-de-Béarn, consultée le 13/07/09
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l et m Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- ↑ Cartulaire de Bigorre - Manuscrit du XVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ Cartulaire de l'évêché de Lescar, publié dans les preuves de l'Histoire de Béarn de Pierre de Marca
- ↑ Collection Duchesne, volumes 99 à 114, renfermant les papiers d'Oihenart, ancienne bibliothèque impériale - Bibliothèque nationale de France
- ↑ Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame de Sauvelade, publié par extraits dans les preuves de l'Histoire de Béarn de Pierre de Marca
- ↑ a , b et c Manuscrit du XVIe siècle au XVIIIe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ Manuscrits du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ a et b Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ Notaires de Labastide-Villefranche - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ a et b Site du musée du sel de Salies-de-Béarn
- ↑ Corporation des part-prenants
- ↑ Fréquentation thermale et touristique sur le site du Béarn des gaves
- ↑ Armorial du Béarn, tome I (1696-1701) p.214
- ↑ Actualités municipales de Salies-de-Béarn
- ↑ Le projet de jumelage sur le site de la mairie de Batz-sur-Mer
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur les thermes
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la fontaine de la place du Bayaà
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le château de Saint-Pé
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le Pavillon Louis XV
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le casino
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le Grand hôtel du Parc
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'hôtel Bellevue
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le kiosque à musique
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Vincent
- ↑ Site du collège Félix Pécaut
Pour approfondir
Bibliographie
- Alexis Ichas, Historial des gaves, Éditions Atlantica 2008
- Alexis Ichas, Chroniques béarnaises du gave et du Saleys, Éditions Atlantica 2006
- Jean Labarthe, Salies-de-Béarn sous la Révolution, Éditions Atlantica 2001
- Jean Labarthe, Salies-de-Béarn historique et anecdotique, Les Amis du Vieux Salies, 1996
- Jean Labarthe, Félix Pécaut (1828-1898) sa vie, son œuvre, Les Amis du Vieux Salies, 1996
Articles connexes
Liens externes
- Site de la commune de Salies de Béarn : Le site officiel de la municipalité
- L'histoire de Salies-de-Béarn : de la préhistoire à nos jours
- Office de tourisme de Salies-de-Béarn : Office de tourisme de Salies-de-Béarn
- Thermes de Salies-de-Béarn : Thermes de Salies-de-Béarn
- Photos de Salies-de-Béarn: Photos de Salies de Béarn
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