- Lescar
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Pour les articles homonymes, voir Lescar (homonymie).
Lescar Administration Pays France Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Arrondissement Pau Canton Lescar
(chef-lieu)Code commune 64335 Code postal 64230 Maire
Mandat en coursChristian Laine
2008-2014Intercommunalité Pau Porte des Pyrénées Communauté d'agglomération Démographie Population 9 749 hab. (2007) Densité 368 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 142 m — maxi. 203 m Superficie 26,50 km2 Lescar est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Sommaire
Géographie
Situation
Lescar est située à sept kilomètres à l'ouest de Pau sur la rive droite du gave de Pau.
Accès
L'autoroute française A65 croise l'A64 à l'échangeur autoroutier de Lescar.
La commune est également desservie par les routes nationales 117 et 417, ainsi que par les départementales 945, 501 et 509.
Lescar se trouve sur la ligne Toulouse - Bayonne, connue sous le nom de Transversale pyrénéenne.
Hydrographie
Les terres de la commune sont arrosées[2] par le gave de Pau et son affluent, l'Ousse des Bois (elle-même rejointe sur la commune par le canal du Moulin alimenté par les ruisseaux Lagoué et le Lau et le tributaire de celui-ci, le ruisseau Lescoure). Des affluents du Luy de Béarn, l'Aïgue Longue[3] (ainsi que son tributaire, le ruisseau le Lata) et l'Uzan, traversent également la commune.
Lieux-dits et hameaux
- Fourcet
- Pesquit
- Lanusse
Communes limitrophes
- Uzein, Serres-Castet et Sauvagnon au nord
- Poey-de-Lescar à l'ouest
- Artiguelouve et Laroin au sud
- Lons à l'est.
Toponymie
Le toponyme Lescar apparaît sous les formes Beneharnum et Benearnum (itinéraire d'Antonin pour ces deux formes[4]), Benarnus, civitas Benarnensium (notice des provinces[4]), Benarna et Benarnum (VIe siècle[4], Grégoire de Tours pour ces deux formes), Ecclesiola Beati Joannis-Baptistœ, Lascurris (980[4], cartulaire de Lescar[5]), Laschurris (1128[4], titres d'Aubertin[6]), Alescar (1170[4], titres de Barcelone[7]), Laschar (XIIe siècle[4], titres de Gabas[8]), Diœcesis Lascurcensis et Lascurrensis (respectivement 1289[4] et 1313[4], Historiens de France[9]), Lascaa (XIIIe siècle, fors de Béarn) Lascar (1394[4], titres de Buros[10]), Lesca et Lasca (1538[4] pour ces deux formes, réformation de Béarn[11]).
Lescar /leska/ est généralement identifiée à l'ancien Beneharnum, cité des Venarnii ou Bénéharnais, peuple aquitanien qui a donné son nom au Béarn. Toutefois cette hypothèse, bien que solide, est encore discutée, il est possible que ce nom n'ait jamais été connu des Béarnais, ce serait un nom donné par les géographes latins de l'Antiquité, repris par les administrateurs de l'Église.
Le toponyme ne se réfère donc pas à un « écart », mais provient d'un nom aquitanien Laskʰur dans lequel les linguistes reconnaissent le basque lats 'ruisseau' (cf. Lescun) et le suffixe gur, gorri 'rouge' (cf. Baïgorry, Calagurris…), rouge signifiant aussi « sec » comme à Lagor.
Il serait tentant de rapprocher ce nom de celui du ruisseau le Lescourre qui peut aussi s'analyser comme l'Escourre, « le canal », un hydronyme fréquent en Aquitaine. Cependant, la racine est ici nettement occitane et récente, l'escórrer représentant un courant d'eau, un fossé, un canal ou une rigole.Son nom béarnais est Lescar, prononcé [lesˈka].
Histoire
Au pied de la colline où s'étend l'actuelle Lescar se trouvait autrefois une citadelle (oppidum) appelée Beneharnum, citadelle avec camps retranchés pendant l'occupation romaine sur l'Aquitaine de 56 av. J.-C. à l'an 419 de notre ère. Elle fut cité romaine dès le IIIe siècle. Beneharnum fut rasée vers 841 par les Vikings et Morlaàs passa au rang de métropole béarnaise. Une nouvelle cité, Lescar, se développe sur la colline à partir du XIIe siècle. Son évêque préside les États de Béarn et les rois de Navarre de la lignée d'Albret choisissent la cathédrale pour abriter leur sépulture.
Paul Raymond[4] note que l'évéché de Lescar remplaça en 980 celui de Beneharnum. Le diocèse de Lescar comprenait l'archidiaconé de Lescar (archidiaconatus Lascurrensis), de Soubestre (archidiaconatus Silvestrensis), de Larbaig (archidiaconatus Larvallensis), de Batbielle[12] (archidiaconatus de Begbielle) et de Vic-Bilh (archidiaconatus de Bigbilh). L'évêché de Lescar, fut supprimé en 1793, puis réuni à celui d'Oloron, et enfin incorporé en 1802 au diocèse de Bayonne, qui deviendra le 22 juin 1909, le diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron.
En 1385, Lescar dépendait du bailliage de Pau et comptait 187 feux. En 1643, la ville se divisait en quatre quartiers (ou vics), la Ciutat, le Parvis, Debat l'Arriu et le Vialer.
La notairie de Lescar rassemblait les communes de Laroin, Lons, Monhauba[13], Saint-Faust et Siros.
Aujourd'hui la ville aux rues étroites est devenue un satellite résidentiel de Pau.
Administration
En 2010, la commune de Lescar a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[14].
Liste des maires de Lescar Période Identité Étiquette Qualité 1983 1989 René Claverie UDF / CDS Médecin 1989 1995 René Claverie SE Médecin, Conseiller général (1985-1998) 1995 2001 René Claverie SE Médecin 2001 2008 René Claverie UMP Médecin 2008 2014 Christian Laine PS Ingénieur - Conseil municipal
Le conseil municipal de Lescar comprend 8 adjoints et 20 conseillers municipaux.
Intercommunalité
La ville de Lescar fait partie de cinq structures intercommunales :
- Pau Porte des Pyrénées Communauté d'agglomération
- SIVU pour le service de soins infirmiers à domicile pour personnes âgées du canton de Lescar
- syndicat AEP de la région de Lescar
- syndicat départemental d'électrification
- syndicat intercommunal de défense contre les inondations du gave de Pau.
Jumelages
Alfaz del Pi (Espagne) depuis 1985[15]
Historique des logos
Démographie
Lescar fait partie de l'aire urbaine de Pau.Économie
Euralis est le premier groupe coopératif agro-alimentaire du sud-ouest de la France. Il emploie 3000 employés. Son siège est situé à Lescar.
La commune fait partiellement partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture et patrimoine
Un festival du théâtre amateur, organisé en collaboration avec les Mutins de Lescar, a lieu au mois de mai. Il est suivi, à la fin juin, par le traditionnel huec de la Sent Jan ou feu de la Saint Jean (fête traditionnelle béarnaise) et à la même époque, par une course multisports par équipes "Faites du Sport à Lescar". La fête des Lescariens se déroule fin août, suivie en septembre par les Mystères de la Cité. Cette manifestation patrimoniale et festive se déroule sur trois jours, avec comme temps forts un spectacle son et lumière déambulatoire au coeur de la cité historique, un marché médiéval et le festival d'arts plastiques L'Art en balade. Le festival musical Octobre(s) à Lescar a lieu comme son nom l'indique en octobre et propose une programmation musicale variée, incluant classique, jazz, chanson française et pop/rock. Le festival alternatif d'Emmaüs s'y tient fin juillet, avec débats, conférences et concerts.
Patrimoine civil
Les vestiges de la tour de l'Esquirette[16] témoignent du passé ancien de la commune. Les archéologues ont exhumé dans le quartier du Bialé le cœur antique[17] de la cité de Beneharnum. Un taureau[18] en bronze daté de l'époque gallo-romaine a été découvert dans le camp qui domine Arbus.
On trouve en centre-ville une porte monumentale[19] inscrite aux monuments historiques.
Patrimoine religieux
Article détaillé : Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Lescar.L'église de l'Assomption[20], ancienne cathédrale, date partiellement des XIIe et XIIIe siècles.
L'édifice, commencé en 1120 par le chœur à l'instigation de son évêque Guy de Lons, fut saccagé par les protestants sous le règne de Jeanne d'Albret. D'importantes restaurations au XVIIe et XVIIIe siècles sauvèrent le chœur de la ruine. Le chevet a conservé une architecture romane. La nef est voûtée en berceau plein cintre, les bas-côtés en berceaux transversaux. Sur les chapiteaux romans on peut reconnaitre des scènes du cycle de Daniel, de la naissance du Christ ou encore le sacrifice d'Abraham. Le sol du chœur est pavé d'une mosaïque du XIIe siècle représentant une scène de chasse. Elle recèle du mobilier[21], des tableaux[22], une statue[23] et des objets[24] inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel. Henri II d'Albret, Catherine de Foix, Marguerite d'Angoulême, François Phébus y sont inhumés au pied des marches qui menaient au maître-autel (trône épiscopal actuel).
L'église Saint-Julien présente des objets[25] et mobiliers[26] classés.
Lescar est située sur la via Tolosane (ou voie toulousaine), nom latin d'un des quatre chemins de France du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, le plus au sud.
Patrimoine environnemental
Lescar a été récompensée de 2 fleurs au concours des villes et villages fleuris.
Équipements
- Éducation
La commune possède une école Calandreta, quatre écoles primaires (Mairie, Victor Hugo, Notre-Dame, Laou), une école d'application (école Paul Fort[27]), un collège laïc (collège Simin Palay[28]), un collège privé (collège Notre-Dame[29]) et un lycée (lycée Jacques Monod[30]).
Le campus de la Chambre de commerce et d'industrie Pau Béarn avec l'IPC et le CNPCS est installé à Lescar. Il rassemble un institut de Promotion commerciale (IPC) et un Centre de formation d'apprentis national des commerces de sports et loisirs (CFA).
Une Fédération régionale des Écoles de Cirque (FREC), de la Fédération française des écoles de cirque est basée à Lescar.
- Transports urbains
Lescar est desservie par les lignes de bus du réseau IDELIS :
Personnalités liées à la commune
- nées au XVe siècle
- Gaston de Foix, né en 1444 et décédé en 1470 à Libourne, est le fils aîné de Gaston IV, comte de Foix, de Bigorre et vicomte de Béarn et d'Éléonore Ire, reine de Navarre. En tant que prince héritier de Navarre, il était titré Prince de Viane. Il épouse Madeleine de France, fille du roi de France Charles VII, le 7 mars 1461 à Lescar. Ils eurent deux enfants, François Phébus (roi de Navarre) et Catherine de Navarre (reine de Navarre) ;
- François Phébus, couramment appelé François-Febus, né en 1467, mort en 1483 à Pau, fut roi de Navarre (1479-1483). Il est inhumé dans la cathédrale de Lescar ;
- Catherine de Navarre, née en 1468, morte en 1517 à Mont-de-Marsan, fut reine de Navarre (1483-1517). Elle est inhumée dans la cathédrale de Lescar ;
- nées au XVIe siècle
- Henri II de Navarre, couramment appelé Henri d'Albret, né en 1503 à Sangüesa, mort en 1555 à Hagetmau, fut roi de Navarre (1517-1555). Il est le beau-frère de François Ier et le grand-père d'Henri IV. Il est inhumé dans la cathédrale de Lescar ;
- nées au XIXe siècle
- Stanislas Fumet, né en 1896 à Lescar et décédé en 1983 à Rozès est un homme de lettres français.
Notes
- Gentilé sur habitants.fr
- Notice du Sandre sur Lescar, consultée le 22 février 2009
- Noté Aygue Longue par le Sandre
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- Pierre de Marca Cartulaire de l'évêché de Lescar, publié dans les preuves de l'Histoire de Béarn de
- Aubertin, publiés dans les preuves de l'Histoire de Béarn de Pierre de Marca Titres de la commanderie d'
- Pierre de Marca Titres publiés dans les preuves de l'Histoire de Béarn de
- Gabas - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Titres de l'hôpital de
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque Histoire de France, volume XXI, pages 544 et 559- Citée par
- Buros - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Titres de la commune de
- XVIe siècle au XVIIIe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Manuscrit du
- Angaïs, Boeil, Bénéjacq, Bordères, Lagos, Mirepeix et Beuste Landes et bois sur les communes d'
- Saint-Faust, détruit par une inondation du gave de Pau en 1778 Monhauba est un hameau, ancienne annexe de
- Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 18/12/2009.
- Annuaire des villes jumelées
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la tour de l'Esquirette
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'antique Beneharnum
- Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur le taureau de l'époque gallo-romaine
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la porte monumentale
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église de l'Assomption
- [1][2][3][4][5][6][7][8][9][10] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur le mobilier de l'église de l'Assomption
- [11][12] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur les tableaux de l'église de l'Assomption
- Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur la statue de l'église de l'Assomption
- [13][14][15][16][17][18][19][20][21][22] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur les objets référencés de l'église de l'Assomption
- [23][24][25] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur les objets de l'église Saint-Julien]
- Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur le mobilier de l'église Saint-Julien
- site de l'école Paul Fort
- Site du collège Simin Palay
- site de l'école-collège Notre-Dame
- Site du lycée Jacques Monod
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune des Pyrénées-Atlantiques
- Via Tolosane
- Villes et villages fleuris
- Ville Internet
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