- Labastide-Villefranche
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Labastide-Villefranche Administration Pays France Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Arrondissement Pau Canton Salies-de-Béarn Code commune 64291 Code postal 64270 Maire
Mandat en coursJean-Pierre Sallenave
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Salies-de-Béarn Démographie Population 319 hab. (2007) Densité 21 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 21 m — maxi. 156 m Superficie 15,27 km2 Labastide-Villefranche est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Son nom béarnais est La Bastida.
Sommaire
Géographie
Situation
Les terres de la commune font partie du Lauhire, entre Peyrehorade et Sauveterre-de-Béarn.
Accès
La commune est desservie par les routes départementales 29, 277 et 936.
Hydrographie
Les terres de la commune sont arrosées[1] par le Lauhirasse, affluent de la Bidouze et par le ruisseau le Baniou, tributaire du gave d'Oloron.
Les ruisseaux l'Entran et de la Pounte, affluents du gave d'Oloron, sont également présents sur la commune.
Lieux-dits et hameaux
- Peyroyes
Communes limitrophes
- Saint-Pé-de-Léren au nord
- Auterrive, Escos et Saint-Dos à l'est
- Came à l'ouest
- Abitain au sud-est
- Arancou, Bergouey-Viellenave et Ilharre au sud-ouest
Toponymie
Le toponyme Labastide-Villefranche apparaît sous les formes Bielefranque (vers 1360[2], titres de Came[3]), Vielefranque (1375[2], contrats de Luntz[4]), Sent Saubador de Bielefranque et Bielefranqua (respectivement 1442[2] et 1472[2], notaires de Labastide-Villefranche[5]), La Bastide de Vielefranca (1538[2], réformation de Béarn[6]), Bastide-Villefranche (La) et La Bastide-de-Béarn (1863 pour les deux formes, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque<[2]).
Histoire
Paul Raymond[2] note qu'en 1385, Labastide-Villefranche comptait vingt-trois feux, et formait avec Mu (hameau de Castagnède) un bailliage qui s'étendait à Labastide-Villefranche, By, le Leu, Mu et Saint-Dos.
Labastide-Villefranche était par ailleurs le chef-lieu d'une notairie dont le ressort concernait Saint-Dos, Carresse, Castagnède et Cassaber.
Le village ne possède pas spécialement d'histoire si ce n'est qu'il a servi de poste défensif grâce à son donjon qui se situe, ainsi que le village, au sommet d'une colline.
Autrefois, le village comptait près de 1000 habitants mais après que le marché hebdomadaire eut cessé, le village a commencé à voir diminuer son nombre d'habitants: il est passé de plus de 1000 à près de 300 habitants.
Il est aussi connu pour ses cinq lacs qui sont le reste d'un grand glacier. À propos de ceux-ci, pas mal de légendes ont été imaginées. Par exemple, il a été dit qu'un premier village avait existé à Labastide mais qu'il serait aujourd'hui sous les eaux d'un lac.
La ville a été fondée en 1392 par Marguerite de Béarn pour faire pendant aux prétentions anglaises de Hastingues et de Bayonne. On donna à chaque colon un coin de terre exempt de taxes d'où le nom de Villefranche. Les terres ont été prises sur les villages alentours ce qui a donné de nombreuses contestations et de procès. Dans des fouilles faites en 1898, on a découvert de nombreuses traces des cités lacustres qui précédèrent Labastide. Le professeur Garrigou-Lagrange sortit un vase de bronze du lac des Mirailhs. La ville est célèbre pour avoir embrassé la religion protestante parmi les premières en Béarn et avoir construit un temple. Après la révocation de l'Édit de Nantes, quelques familles de Labastide, comme les Majendie, quittèrent le Béarn pour l'Angleterre où subsistent leurs descendants. En 1620 après l'édit de main levée de Louis XIII il n'y avait plus que 2 catholiques à Labastide. Avant la Révolution c'est l'inverse: il n'y a presque plus de protestants au point que l'évêque de Bayonne appellera Labastide la ville "la plus religieuse" de son diocèse. Les seigneurs de Labastide furent violentés pendant la Terreur et sauvés par un protestant de la ville qui leur donna asile et secours.
Le palais de justice des jurats, où de nombreuses affaires importantes furent jugées, a brûlé pendant l'incendie de la ville en 1763. La mairie actuelle est construite à sa place.
Labastide fut chef lieu de canton de 1790 à 1792. Une gendarmerie à cheval y fut même installée. Le bâtiment subsiste encore.
Le bacille du choléra fut amené à Labastide par un officier originaire du village et qui rentrait des campagnes de Sébastopol. L'épidémie se propagea dans tout le canton de Salies en faisant de nombreuses victimes.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1995 2001 Martine Canton-Harguindéguy 2001 2008 Roland Ichas 2008 2014 Jean-Pierre Sallenave Intercommunalité
Labastide-Villefranche fait partie de six structures intercommunales :
- Communauté de communes de Salies-de-Béarn ;
- syndicat AEP d'Arancou - Bergouey - Viellenave - Labastide-Villefranche ;
- syndicat de regroupement pédagogique de Carresse-Cassaber, Escos et Labastide-Villefranche ;
- syndicat départemental d'électrification ;
- syndicat intercommunal des gaves et du Saleys.
Démographie
Économie
La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture et patrimoine
Patrimoine civil
Une tour[7] du XIVe siècle est enregistrée aux monuments historiques depuis 1915.
- Château-Bijou
La fierté du village, avec la tour de défense, est le surprenant château-Bijou[8]. Il s'agissait à l'origine d'une simple gentilhommière construite par un certain Dussine, puis aménagée par Madame Combes, née Saint-Macary, qui dépensa des fortunes considérables pour construire le château actuel. Le parc accueille un cloître breton du XIIIe siècle reconstitué, un temple de l'Amour, un embarcadère, une chapelle néo-gothique dans laquelle on trouvait autrefois un ancien crucifix sévillan. Madame Combes fit dévier la route départementale pour tracer son parc. Après des fortunes diverses, le château fut abandonné. Victime d'un incendie il y a quelques années, sa toiture de zinc ne reflète qu'imparfaitement les splendeurs passées. Depuis l'automne 2009, il est la possession de M. Vidalinc et sa rénovation est en cours.
- Maison Lasalle
Construite sur un ancien temple romain dédié à Mercure à proximité du château, cette maison était le logement des officiers de la garnison. En 1814, elle fut occupée par des officiers anglais.
- Maison dite « de Jeanne d'Albret »
Elle y dormit avec son fils Henri IV en 1564. Dans cette maison fut torturé aux fins d'aveux, le malfaiteur Pilate, lieutenant de Audijos, en révolte contre la gabelle.
- Château Malherbe
Il s'agit d'une ancienne résidence des Habas, magistrats du parlement de Navarre à Pau.
Patrimoine religieux
Le village comptait un temple protestant accolé à la Tour, détruit en 1682, et une chapelle de Saint-Sébastien de Jasses, aujourd'hui détruite.
- Èglise Saint-Sauveur[9]
Les sépultures de la famille de Bertier, héritière de la famille de Habas, seigneurs du lieu.
Distant du bourg de moins de 4 kilomètres, fondé en 1150, il garde fière allure bien qu'il fut transformé en étable en 1792. On y remarque encore des sculptures dont un portrait de Pierre de Béarn. La commanderie d'Ordios accueillait les pélerins de Compostelle. La chapelle[10] est classée aux monuments historiques depuis 1992.
- Cimetière
On y trouve des sépultures de personnalités comme les Thomas, militaires émérites, l'aspirant Guillou, Faustin Mendiharat, Rosine Saint-Macary, et de l'abbé Labaigt qui écrivit une histoire de la ville.
Patrimoine environnemental
Équipements
- Enseignement
Labastide-Villefranche dispose d'une école primaire.
Personnalités liées à la commune
Notes
- Notice du Sandre sur Labastide-Villefranche, consultée le 13/07/09
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- Came - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Titres de
- Béarn - Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Contrats retenus par Luntz, notaire de
- Notaires de Labastide-Villefranche - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- XVIe siècle au XVIIIe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Manuscrit du
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la tour du XIVe siècle
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le château-Bijou
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Sauveur
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la chapelle d'Ordios
Pour approfondir
Bibliographie
- Alexis Ichas, Historial des gaves, Éditions Atlantica
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune des Pyrénées-Atlantiques
- Bastide médiévale dans les Pyrénées-Atlantiques
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