Le mont saint michel

Le mont saint michel

Le Mont-Saint-Michel

48° 38′ 10″ N 1° 30′ 41″ W / 48.636028, -1.511393

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Le Mont (homonymie) et Saint-Michel.
Le Mont-Saint-Michel

Le Mont-Saint-Michel.
Le Mont-Saint-Michel.

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Basse-Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Canton Pontorson
Code Insee abr. 50353
Code postal 50116
Maire
Mandat en cours
Éric Vannier
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Pontorson - Le Mont-Saint-Michel
Démographie
Population 41 hab. (2006)
Densité 42 hab./km²
Gentilé Montois
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 10″ Nord
       1° 30′ 41″ Ouest
/ 48.636028, -1.511393
Altitudes mini. 5 mmaxi. 80 m
Superficie 0,97 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Le Mont-Saint-Michel[1] est une commune française située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie qui tire son nom dun îlot rocheux dédié à saint Michel sélève aujourdhui labbaye du mont Saint-Michel.

Larchitecture du Mont-Saint-Michel et sa baie en font le site touristique le plus fréquenté de Normandie et le deuxième de France (après l'Île-de-France) avec plus de 3 000 000 visiteurs chaque année[2] (3 250 000 en 2006 [3]). Une statue de saint Michel placée au sommet de léglise abbatiale culmine à 170 mètres au-dessus du rivage. Classé monument historique en 1874, le site figure depuis 1979[4] sur la liste du patrimoine mondial de lUNESCO.

Ses habitants sont appelés les Montois.

Les Fraternités monastiques de Jérusalem sont présentes depuis 2001 au Mont, ce qui fait resurgir son caractère religieux.

Sommaire

Géographie

Mont-Saint-Michel et sa baie 1
Patrimoine mondial
Le mont vu depuis la grève

Le mont vu depuis la grève

Latitude
Longitude
48° 38′ 8.016″ Nord
       1° 30′ 38.016″ Ouest
/ 48.63556, -1.51056
Pays France France
Type Mixte
Critères i, iii, vi
No  identification (ID) 80
Région 2 Europe et Amérique du nord
Année dinscription 1979 (3e session)

1 Descriptif officiel (UNESCO)
2 Classification UNESCO

World Heritage Emblem.svg
Documentation du modèle

Le rocher

Le mont Saint-Michel est un îlot rocheux granitique situé à lest de lembouchure du fleuve du Couesnon, rocher sur lequel a été construit un sanctuaire en lhonneur de larchange saint Michel à partir de 709. Antérieurement à cette date, il fut connu comme le « mont Tombe ». Pendant tout le Moyen Âge, il fut couramment appelé « mont Saint-Michel au péril de la mer » (Mons Sancti Michaeli in periculo mari).

Le rocher ne représente quune petite partie de la commune qui sétend aussi sur la digue et plusieurs dizaines dhectares de polders. La partie essentielle du rocher est couverte par lemprise au sol de labbaye du mont Saint-Michel et de son domaine.

Le mont Saint-Michel, situé à 48°38'10" de latitude nord et à 1°30'40" de longitude ouest, baigne dans la baie du mont Saint-Michel, ouverte sur la Manche. Lîlot est une excroissance granitique denviron 960 mètres de circonférence, qui atteint 92 mètres daltitude et offre une superficie émergée denviron 280 ha, au dessus de laquelle sélève labbaye. Cet îlot sélève dans une grande plaine sablonneuse que la marée envahit deux fois par jour.

En 1846, Édouard Le Héricher le décrivait ainsi, avec lemphase de cette époque, mais qui rend encore bien compte de la réalité :« Le Mont Saint-Michel apparaît comme une montagne circulaire qui semble saffaisser sous la pyramide monumentale qui la couronne. On voudrait prolonger sa cime en une flèche aiguë qui monterait vers le ciel (la flèche actuelle ne date que de 1899), dominant son dais de brouillards ou se perdant dans une pure et chaude lumière. De vastes solitudes lenvironnent, celle de la grève ou celle de la mer, encadrées dans de lointaines rives verdoyantes ou noires. » (extrait de LAvranchin monumental et pittoresque, t. 2, p. 310, 1846).

La baie

Article détaillé : Baie du mont Saint-Michel.

Le mont Saint-Michel (lîlot ou labbaye) a donné à son tour son nom à la Baie du mont Saint-Michel, elle aussi classée au patrimoine mondial de lUnesco.

Un mont normand aux marches de la Bretagne

Le mont Saint Michel vu par le satellite Spot.

Le mont fut ensuite ballotté par les divagations des cours des trois fleuves qui abreuvent encore la baie du mont Saint-Michel. Ces cours deau sont : la Sélune, la Sée et surtout le Couesnon qui, marquant autrefois la frontière entre la Normandie et la Bretagne se serait mise, dit-on, soudainement à couler à louest du mont, faisant ainsi passer ce dernier en Normandie. En réalité, jusquau XVIIIe siècle, lembouchure de ce dernier se trouvait à 6 km du rocher. Ceci est donc une légende qui amuse les habitants limitrophes qui savent que, de toute façon, la limite entre Bretagne et Normandie ne se situe pas sur le Couesnon proprement dit, mais sur la terre ferme à 4 km à louest, au pied du massif de Saint-Brelade. Un vieux dicton local brocarde dailleurs ce mythe :

« Li Couesnon a fait folie
Si est le Mont en Normandie »
« Le Couesnon dans sa folie
A mis le Mont en Normandie »

Une autre citation s'ajoutant à la précédente souligne l'humour du mythe:

« Quand le Couesnon aura retrouvé la raison
Le Mont redeviendra Breton »
Le Mont en 1900.
Le Mont en 2004.

Aux grandes marées le mont redevient île

Les marées dans la baie du mont Saint-Michel ont de quoi impressionner : dune amplitude de près de treize mètres les jours de fort coefficient, la mer se retire à grande vitesse sur une dizaine de kilomètres, mais revient aussi vite. Lexpression consacrée est « quelle revient à la vitesse dun cheval au galop ». Aujourdhui le Mont-Saint-Michel nest entouré d'eau et ne redevient île quaux grandes marées d'équinoxe, cinquante-trois jours par an, pendant quelques heures. Mais cest un spectacle impressionnant qui attire de nombreux touristes ces jours .

La digue

La longue tradition de poldérisation

De longue date, la baie du mont Saint-Michel fut l'objet de travaux de poldérisation de la part de ses propriétaires riverains. Du VIIIème au XVIIème siècle, les cordons coquilliers déposés par la mer entre la pointe de Chateau-Richeux et le massif de Saint-Broladre avaient été mis à profit pour endiguer les marais de Dol. A l'Est de la chapelle Sainte-Anne, on distingue encore cette digue qui marque la limite Sud des polders et que l'on désigne sous le nom de digue de la Duchesse-Anne. En 1769, une concession d'environ 2500 hectares fut accordée, au sud du Mont, au sieur Quinette de la Hogue, armateur à Granville, sur les grèves du Couesnon, le long des rivages de Moidrey,Beauvoir, Ardevon et Huisnes, en compensation d'un moulin perdu par fait de guerre. Un patient travail de conquête de ces terres aboutit en 1810 à ce que 930 hectares soient enclos et cultivés entre Moidrey et le Mont. Les digues d'enclôture étaient légères, pour des raisons de coût, et résistaient mal aux attaques des rivières. C'est pourquoi entre 1802 et 1806,Quinette de la Hogue et son associé Combes essayèrent d'endiguer et de fixer le cours du Couesnon entre Moidrey et le Mont. Mais, le Couesnon eut raison de ces efforts, et en 1848 les deux-tiers des 930 hectares avaient disparu. De plus, en 1836, la Sélune avait détruit les enclos d'Huisnes et d' Ardevon.

En 1856, M. Mosselman, fondateur de la Cie des Polders de l'Ouest, obtient une nouvelle concession pour rendre cultivables les 3800 hectares de grèves compris dans le quadrilatère formé par la chapelle Sainte-Anne,l'anse de Moidrey,la Roche-Torin et le Mont.

Construction de la digue-route en 1879

Laction la plus marquante en ce sens fut la construction en 1880 dune digue insubmersible par les Ponts et Chaussées, malgré lopposition de diverses autorités.

Cette digue et celle de la Roche-Torin précipitèrent lensablement de la baie, et il est maintenant question de démolir la digue qui relie le mont au continent, ceci afin dendiguer cet ensablement qui menace linsularité du mont.

La digue daccès construite au XIXe siècle, qui retient le sable, aggrave donc lensablement naturel de la baie, au point que le mont pourrait cesser dêtre une île.

Lancien train du Mont-Saint-Michel à son terminus, sous les remparts.

À peine finie, querelles et protestations de toutes sortes (Clemenceau (1881) par anticléricalisme : dépenser de largent pour des moines ! Victor Hugo (janvier 1884) par symbolique de lîle, de Maupassant (juillet 1884) et une foule dautres sont exprimées.

Mais bientôt (en 1901) le chemin de fer arrive (il restera jusquen 1938). Le canal sert de réserve deau douce en été ; il permet déviter linondation de Pontorson ; il aide à la sédimentation du marais blanc. Le schorre (les herbus ou prés-salés) sétend.

Après la Seconde Guerre mondiale, larmée allemande a délibérément inondé (en eau de mer !) les polders, il faut reconstruire, et on repoldérise cette fois aussi en rive droite du Couesnon. Un immense projet (Centre détudes des Marées) voit le jour : séparer la baie en deux bassins, un à louest et lautre à lest et jouer de la marée et du Couesnon convenablement orienté vers deux déversoirs pour faire une immense centrale hydroélectrique de marée. Ce projet ne sortira des cartons quen miniature (lusine de la Rance: les ostréiculteurs et les mytiliculteurs ont eu gain de cause et actuellement bien que le naissain vienne toujours de Marennes, lessentiel de la production française de moules est celle des Hermelles, juste au nord du Vivier-sur-Mer.

Premiers projets de préservation et mise en valeur du site

1969 : le « péril vert » est écarté. On prend conscience de la valeur patrimoniale du site, et surtout pécuniaire : le tourisme est lancé et ne sarrêtera plus (3,3 millions de touristes en 2005, on en prévoit 10 millions en 2010)[réfnécessaire] : il faut à la fois un parking et que lîle reste île.

Dès 1975, lingénieur Mignot avait très rigoureusement analysé la baie et comparé avec les relevés de 1958 (qui étaient plus approximatifs : la slikke ne dépendait ni du SHOM ni de lIGN).

De 1975 à 1995, se feront des études en bassin (la SOGREAH, qui soccupe aussi de la Somme). Pas faciles, ces études en bassin : la nacre pilée et la sciure remplacent le sable, il faut ajuster convenablement les débits des rivières, des pluies, de lévapo-transpiration et du cycle des marées, « caler » les paramètres du modèle réduit puis passer de la rétrospective à la prospective. On se trompe, on rectifie avec observations sur le terrain ; on passe des thèses.

1979 : lîle est inscrite au Patrimoine Mondial, au titre de lArt et au titre de la Culture. La loi littoral est votée.

Le projet de restauration du caractère maritime de lîle

Construction d' un nouveau barrage sur le Couesnon.

24 juin 1983 : François Mitterrand inaugure les travaux de démolition de la digue (submersible) de la Roche Torin.

1995 : les études sont déclarées honnêtes ; la puissance des ordinateurs a augmenté ainsi que les codes de calcul : on peut monter la Commission du Mont-Saint-Michel, qui doit préserver son insularité et faire arriver des touristes payants régulés.

D le projet[5] :

  • Suppression du parking : il sera ramené au sud du barrage de la Caserne (en cours de reconstruction), et une navette spéciale amènera les visiteurs par une route-passerelle au Mont ; dans le futur, une gare SNCF sera construite sur le continent avec des trains directs depuis Paris-Vaugirard (Montparnasse-3) ;
  • Côté île : on sait bien maintenant quon ne peut lutter contre la nature ; il faut ruser ; la ruse cest de faire que le Couesnon soit chenalisé de part et dautre du Mont-Saint-Michel, 2/3 à lOuest en Bretagne et 1/3 à lEst en Normandie, le barrage servant de barrage de chasse de 700 000 m³. Des échelles à poissons sont prévues, pour les anguilles (catadromes) comme les saumons (anadromes).

Lécosystème sera préservé : pour conserver les 40 crapauds mâles, on a déjà enlisé une excavatrice dans la vase, quil a fallu extraire à la grue et non pas en traction (voir ci-dessus : sables mouvants: cette excavatrice devait faire les mares nécessaires avant de pouvoir dégager et curer le Couesnon. Lentrée deau de mer se fera par leau de surface (beaucoup moins turbide) et la chasse sera brutale pour bien évacuer, selon des chenaux régulés, toute la vase et donner un « bel aspect » au Mont-Saint-Michel, débarrassé de son encombrant parking, mais entouré de douvesnaturelles”.

Du coup, on barre la route aux halophytes comme la salicorne, puisque le schorre sera contenu, et on ouvre la route à la navette des néophytes.

Le coût des travaux a augmenté au fil du temps : 72 Men 1999, puis 94 M€, puis 134, puis, crise du pétrole aidant, 220 Men 2004 : pendant ce temps, la vase saccumule et cela à raison de 2,6 mm/an maintenant, sur 240 km²[réfnécessaire].

Les travaux de désensablement

  • Les travaux de désensablement de la baie du mont Saint-Michel ont débuté le vendredi 16 juin 2006.
  • Le projet de liaison ferroviaire est actualisé, mais de nombreuses incertitudes demeurent. Dans un rapport[6], le Conseil général des ponts et chaussées détaille les options possibles, en omettant la liaison ferroviaire établie entre 1901 et 1938.
  • En août 2008, les quatre premières vannes sont opérationnelles à l'ouest du barrage du Couesnon, fonctionnant en portes à flots en attendant la livraison des quatre autres en cours de montage.
    À terme, la retenue d'eau constituée à marée montante sera lâchée à marée descendante, générant un effet « chasse d'eau » qui doit permettre le désensablement de la baie du Mont Saint-Michel[7].. Le barrage devrait être mis en route mi-septembre 2009.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes de celle du Mont-Saint-Michel sont Beauvoir et Pontorson dans la Manche (en Basse-Normandie) dune part, et Roz-sur-Couesnon et Saint-Georges-de-Gréhaigne en Ille-et-Vilaine (en Bretagne) dautre part.

Lancienne commune d’« Ardevon », limitrophe du Mont-Saint-Michel, de Beauvoir et de Pontorson a fusionné en 1972 avec la commune de Pontorson.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[8] et INSEE[9])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
234 234 282 904 390 385 1 082 1 100 1 182
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 153 1 056 203 193 184 209 211 199 230
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
235 238 232 230 247 250 231 186 268
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
132 105 114 80 72 46 41[10] - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Évolution des naissances
1956-1962 1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999
xx 13 16 8 6 4
Évolution des décès
1956-1962 1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999
xx 6 6 4 5 3

La commune accueille jusquà 20 000 visiteurs par jour pendant la saison estivale. Parmi les 43 Montois dénombrés en 2006, il y a 5 moines et 7 moniales.

Administration municipale

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 en cours Éric Vannier DVD PDG de lauberge de la Mère Poulard
mars 2001 mars 2008 Patrick Gaulois UMP Hôtelier-restaurateur
1983 mars 2001 Éric Vannier DVD PDG de lauberge de la Mère Poulard
- 1983 Julien Nicolle - -
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Les Fraternités monastiques de Jérusalem

Depuis 2001, des frères et des soeurs des Fraternités monastiques de Jérusalem occupent une partie de l'abbaye toute l'année. Ils remplacent les moines bénédictins, qui peu à peu désertèrent le Mont après 1979.

Ainsi, chaque jour, la communauté prie et chante la gloire de Dieu au sein du Mont. Cela permet d'attirer des visiteurs qui, nombreux, viennent assister aux diverses célébrations.

A l'occasion du treizième centenaire du Mont, la fraternité s'est beaucoup investie, et s'ouvre désormais encore davantage sur le monde.

Des retraites d'une durée d'une semaine sont possibles, été comme hiver, pour prier, vivre en silence avec la communauté, découvrir leurs activités...

Une restauration récente d'une maison du Mont, le « Logis Saint-Abraham », a été entreprise par la communauté. Elle permet aujourd'hui à de nombreux pèlerins de venir passer quelques jours pour prier.

Histoire

Le mont Saint-Michel sur une carte de 1758.

Lhistoire ancienne de la commune étant peu dissociable de lhistoire de labbaye elle-même, nous renvoyons à larticle consacré à labbaye du mont Saint-Michel, y compris pour les périodes gauloise et romaine.

Le temps des pèlerinages

Le village, implanté sur le mont en 709, sest développé à lombre de son abbaye médiévale. Au nord de léglise Saint-Pierre, le bâtiment double appelé La Merveille est un chef-dœuvre de larchitecture gothique. Il est construit sur trois niveaux à flanc de rocher.

Léconomie du Mont a donc été tributaire, pendant douze siècles, des nombreux pèlerinages à Saint Michel, notamment jusquà la Révolution française. On venait de toute lEurope du Nord en pèlerinage à labbaye : depuis lAngleterre, la France du nord et de louest, etc. Un réseau de routes montoises a été récemment étudié et remis en valeur, notamment à cause de lattrait touristique important que représente le site et sa baie.

Le temps du tourisme

Déjà depuis le XIXe siècle, les auteurs et peintres romantiques venaient au mont, pour son charme unique et ses qualités pittoresques, tels Guy de Maupassant. À la fin du siècle, plusieurs hôtels sont établis au Mont. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la mutation du site en un lieu de visite de rang mondial a fait de la petite commune normande lune des premières destinations touristiques de France. On compte aujourdhui trois millions de visiteurs annuels, dont un tiers seulement monte jusquà labbaye. Le temps moyen de visite est de deux à trois heures et il y a jusquà 20 000 visiteurs par jour en période estivale[réfnécessaire].

Monuments et lieux touristiques

De nombreux immeubles du site sont, à titre individuel, classés au titre des monuments historiques.

Patrimoine religieux

Larchange saint Michel et la flèche de l'abbaye.
Le réfectoire.
La flèche du mont Saint-Michel vue de la cour de labbaye.

Par ordre dimportance, cest bien sûr labbaye elle-même qui impose sa fière allure et sa magnifique architecture à plusieurs dizaines de kilomètres alentour.

Mais il existe dautres monuments religieux sur le rocher :

  • la chapelle Notre-Dame-sous-Terre (voir abbaye du Mont Saint-Michel)
  • labbaye du Mont Saint-Michel
  • léglise paroissiale Saint-Pierre. À lorigine, cétait léglise des habitants du Mont, les Montois. Saint-Pierre a conservé son titre de paroisse et se distingue encore aujourdhui au spirituel - comme autrefois - de labbaye. Elle est desservie par un curé nommé par lévêque de Coutances. Léglise a gardé quelques vestiges du XIe siècle, dans ses piliers, mais dune manière générale, elle appartient aux XVe et XVIe siècles. Sa nef ne possède quun seul bas-côté, ce qui décentre son chœur vers la gauche. Munie dun petit clocher, elle est riche de beaux objets cultuels : un vitrail du XVe siècle, un gisant médiéval décapité, un autel et son retable à colonnes daté de 1660, des fonts baptismaux primitifs du XIIIe siècle; une Vierge à lEnfant et une Éducation de la Vierge (Sainte Anne enseignant à Marie) des XVe ‑ XVIe siècles. Enfin, une copie de la statue de saint Michel. Léglise Saint-Pierre, qui est encore entourée de son cimetière, est inscrite depuis 1909 à linventaire supplémentaire des monuments historiques (ISMH).
  • la chapelle Saint-Aubert
  • la fontaine Saint-Aubert

Patrimoine civil

Fortifications

La ville actuelle est lune des rares villes françaises à avoir conservé lensemble de ses fortifications médiévales. Cette enceinte urbaine date des XIIIe et XVe siècles. Elles est entièrement classée (MH). La muraille se compose de courtines flanquée de tours semi-circulaires et dune tour bastionnée :

  • la tour Claudine,
  • la tour du Nord,
  • la tour de la Liberté,
  • la tour de lArcade,
  • la tour du Roi,
  • la tour Boucle (bastionnée).

Le chemin de ronde et les parapets sont du XVe siècle ainsi que divers ouvrages de défense comme :

  • la porte du Roi,
  • lAvancée et sa porte,
  • le Boulevard et sa porte,
  • le corps de garde des Bourgeois (XVIe siècle).

Lenceinte des Fanils, qui continue les murs du Monteux, de Cantilly et de la Pillette, date du XVIe siècle, avec la tour Gabriel, qui porte en son chef un moulin à vent.

Habitations classées
  • maison de lArtichaut
  • maison de la Coquille
  • maison de la Licorne
  • maison au Pot de Cuivre
  • maison de la Truie qui File
  • logis de Saint-Aubert
  • logis de Tiphaine Raguenel
  • logis Saint-Symphorien
  • hôtel du Dauphin
  • hôtel du Mouton-Blanc
  • hôtel de la Mère Poulard
  • hôtel Saint-Pierre (restauré conformément à lancienne maquette)

Économie

Le Mont Saint-Michel appartient à trois grandes familles, qui se partagent les commerces de la commune, et se succèdent à ladministration de la ville. Le tourisme est en effet la principale et quasi-unique, source de revenus de la commune. On compte en effet 300 commerces pour 3 millions de touristes, alors que la commune compte une quarantaine de résidents, une cinquantaine de commerçants et une centaine délecteurs.

Si labbaye est propriété de lÉtat, gérée par le Centre des monuments nationaux, Éric Vannier, actuel maire et propriétaire du groupe de la Mère Poulard (détenant la moitié des restaurants, commerces et hôtels de la commune, ainsi que des musées), Jean-Yves Vételé à la tête de la Sodetour (deux hôtels, dont le Mercure La Caserne) et Patrick Gaulois, ancien édile, se partagent les principaux établissements de la commune.

Le Mont-Saint-Michel est dénommé « commune touristique » depuis août 2009[11].

Héraldique

Blason ville fr Mont-Saint-Michel (Manche).svg

Les armes de la commune du Mont-Saint-Michel se blasonnent ainsi :
d'azur aux deux fasces ondées de sinople et brochant sur le tout, à deux saumons d'argent posés en barre, rangés en pal, celui du chef contourné[12]. * Il y a violation de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (sinople sur azur).

  • Ce blason serait une simplification d'une forme plus ancienne (à droite), plus compliquée, mais ayant l'avantage de n'être pas à l'enquerre !
  • Blason abbaye fr Mont Saint Michel (50).svg Le blason de l'Abbaye du Mont-Saint-Michel (de sable à 10 coquilles d'argent et chef de France) est souvent abusivement attribué à la commune.
blason

Personnages célèbres

Gastronomie locale

Le mont Saint-Michel se situe à lembouchure du Couesnon. Côté terre, des aménagements de digues déjà anciens ont permis jusquà aujourdhui de gagner sur la mer des terrains consacrés à lagriculture et à lélevage (dont celui des ovins, qualifiés de moutons de pré-salé). Le mouton ou lagneau de pré-salé est ainsi une spécialité locale, à déguster de préférence grillé au feu de bois.

Une grande activité médiatique, à laquelle a participé de facto le dessinateur Christophe avec sa famille Fenouillard entoure la préparation de lomelette de la mère Poulard (du nom du restaurant situé dans le village et réputé pour cette spécialité). Celle-ci est faite dœufs et de crème fraîche, abondamment battus en neige dans une bassine de cuivre avec un long fouet sur un rythme spécial que peuvent entendre les passants avant dêtre cuite dans une poêle de cuivre sur un feu de bois.

Le Mont-Saint-Michel dans la musique et la littérature

  • En 1832, le roman La fée aux miettes de lécrivain Charles Nodier évoque les sables mouvants de la baie du Mont-Saint-Michel.
  • En 1850, le roman fantastique de Paul Féval, La fée des grèves, dont laction se situe en 1450, évoque les légendes du Mont-Saint-Michel et du mont Tombelaine.
  • En 1887, dans Le Horla, récit fantastique de Guy de Maupassant, le personnage principal termine son voyage thérapeutique au Mont-Saint-Michel.
  • En 1967, dans son Cycle des princes d'Ambre, Roger Zelazny s'est inspiré des aménagements et particularités du Mont-Saint-Michel pour créer sa cité d'Ambre.
  • En 1984, le ministère de la Culture publie le livre découpage du créateur François Rouillay, permettant de revivre les mille ans d'histoire et d'architecture du Mont-Saint-Michel, avec une préface de Françoise Chandernagor.
  • En 1996, le compositeur anglais Mike Oldfield publie lalbum Voyager, dont un des titres est dédié au Mont-Saint-Michel.
  • En 1998, le compositeur français Patrick Broguière publie sous le titre Mont Saint-Michel un concept album de rock progressif entièrement dédié aux légendes du Mont-Saint-Michel.
  • En 1999, le musicien harpiste breton Kirjuhel publie lalbum Echo of Mont-Saint-Michel.
  • En 1999 et 2000, Bruno Bertin publie aux éditions P'tit Louis deux bandes dessinées jeunesse ayant pour cadre le Mont-Saint-Michel, sous le titre commun Les Archanges du Mont-Saint-Michel : Le Testament (tome 1) et La Malédiction (tome 2).
  • En 2001, le musicien anglais Aphex Twin, originaire de Cornouailles, publie lalbum de musique électronique Drukqs, dont le titre Mt Saint Michel + St Michaels Mount est inspiré à la fois par le Mont-Saint-Michel et le St Michaels' Mount, situé en Cornouailles.
  • En 2004, le roman La Promesse de lange, par Frédéric Lenoir et Violette Cabesos, est un polar archéologique dont laction se situe principalement au Mont-Saint-Michel.
  • En 2005, le thriller Le Sang du temps de Maxime Chattam se déroule au Mont-Saint-Michel en 2005 et dans lÉgypte des années 1920.
  • En 2008, la bande dessinée Le Diable & lArchange, texte et dessin de Guillaume Néel, couleur de Julien Gondouin, reprend une vieille légende médiévale sur la création du Mont-Saint-Michel, et se trouve agrémenté d'un livret pédagogique pour mieux comprendre le Diable et lArchange, lhistorique du Mont, la ville.

Notes et références

  1. Le tiret permet de différencier le nom du mont lui-même et celui de la commune : « mont Saint-Michel » pour le rocher insulaire ; « (le) Mont-Saint-Michel » pour la commune. Les éléments propres à labbaye, son histoire et son architecture se trouvent à larticle abbaye du mont Saint-Michel.
  2. Pierre Le Hir, « Le Mont-Saint-Michel rendu à leau », dans Le Monde du 29-07-2007, [lire en ligne]
  3. Tourisme en France - Palmarès 2006 des sites les plus visités selon lONT
  4. Site Unesco
  5. Projet Mont-Saint-Michel
  6. [pdf] Rapport du CGPC sur la desserte ferroviaire du mont
  7. Le Moniteur N°5464 du 15 août 2008, page 8
  8. http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
  9. INSEE: Population depuis le recensement de 1962
  10. INSEE - Résultats de lenquête de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants : Département de la Manche
  11. Préfecture de la Manche - Recueil des actes administratifs - 3 septembre 2009
  12. http://www.newgaso.fr/lecture_fiche_commune.php3?page=f50353

Galerie de photographies

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • La 7ème porte sur Dervy-Medecis (étude sur la symbolique du jardin de pierre qui orne l'intérieur du cloitre, 2002)
  • Guillaume de Saint Pair, Le Roman du Mont Saint-Michel (XIIe siècle), Presses Universitaires de Caen, 2009, 400 p. 
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