- Abbaye De Fontenay
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Abbaye de Fontenay
Abbaye de Fontenay Vue générale de l'édifice Latitude
LongitudePays France Région Bourgogne Département Côte-d'Or Ville Marmagne Culte Catholique romain Type Abbaye Rattaché à Ordre cistercien, désaffectée depuis le XVIIIe siècle Début de la construction 1130 Fin des travaux 1147 (consécration) Style(s) dominant(s) Roman cistercien Classé(e) Monument historique (1862)
Patrimoine mondial (1981)Localisation Géolocalisation sur la carte : France modifier L'abbaye de Fontenay est une abbaye cistercienne fondée au XIIe siècle sur la commune française de Marmagne, dans le département de la Côte-d'Or et la région Bourgogne. Elle est située à la confluence de la combe Saint-Bernard et de la vallée du ruisseau de Fontenay, entourée d'une forêt. L'accès en transports en commun est possible par la gare de Montbard, 6 km restant à parcourir en vélo (parcours agréable) ou en taxi.
Sommaire
Histoire
L'abbaye de Fontenay, fondée en 1118 par Bernard de Clairvaux et consacrée par le Pape Eugène III en 1147, est la plus ancienne abbaye cistercienne, caractéristique par son dépouillement dans l'ornementation. Elle est inscrite au Patrimoine Mondial de l'Unesco en 1981.
- en 1170 : Bulle du pape Alexandre III qui confirme l'abbaye dans ses biens et permet aux moines d'élire un abbé.
- Aux XIIe et XIIIe siècle, l'abbaye est très prospère, les moines y développent des activités métallurgiques et sidérurgiques.
- En 1259, le roi de France Saint Louis exempte l'abbaye de tout droit fiscal.
- En 1269, Fontenay devient abbaye royale : Les rois Jean II, puis Charles VIII, et Louis XII continueront ces largesses.
Malgré cette protection royale, elle est pillée à plusieurs reprises pendant les guerres qui ravagent la Bourgogne. Elle jouit d'une influence croissante jusqu'au XVIe siècle. Mais l'instauration du régime de la "commende", qui supprime l'élection des abbés par les moines au profit de l'arbitraire royal, marque le début du déclin.
À partir du XVIIIe siècle, l'abbaye de Fontenay n'est plus que l'ombre de ce qu'elle avait été : les moines sont obligés, faute de pouvoir l'entretenir financièrement, de détruire le réfectoire. La Révolution ne chasse qu'une dizaine de moines de l'abbaye alors qu'elle en avait abrité plusieurs centaines.
- En 1791, l'abbaye est vendue pour 78 000 Francs, avec toutes ses terres à Claude Hugot qui la transforme en papeterie, elle le reste pendant près d'un siècle.
- En 1820, elle devient la propriété d'Élie de Montgolfier (de la famille des inventeurs de la montgolfière).
- En 1906 l'abbaye est rachetée par Édouard Aynard, banquier lyonnais et amateur d'art. Entre 1905 et 1911 de grands travaux de restauration sont entrepris pour lui rendre son aspect médiéval. Les usines sont démolies, le sol de l'église dégagé sur 80 cm et l'aile gauche du cloître est remontée pierre par pierre.
En 1981, l'abbaye est inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco.
En 2006, elle est toujours la propriété de la famille Aynard. On peut en visiter une grande partie.
Les bâtiments ouverts à la visite
L'église abbatiale
Voici, la partie la moins importante. Elle a été construite de 1127 à 1150 selon un plan cruciforme et des proportions, qui lui valent d'être considèrée comme une église-type de l'architecture cistercienne. Elle mesure 66 mètres de long, le transept mesurant 19 mètres. La nef, de 8 m de large, est flanquée de deux bas-côtés. Les arcades sont en voute brisée reposant sur des colonnes aux chapiteaux à décor lancéolé, avec un faible relief, respectant ainsi la règle cistercienne.
Le chœur, de forme carrée, est plus bas que la nef. Le pavage est fait de céramiques, qui recouvraient auparavant l'ensemble du sol de l'édifice.
Au Moyen Âge, la façade était précédée d'un porche.
À l'intérieur, on peut admirer une Vierge à l'enfant datant du XIIe siècle. Cette statue fut longtemps exposée aux intempéries dans le cimetière de Touillon (commune voisine de l'abbaye). La Vierge porte l'enfant Jésus sur son bras gauche, il entoure le cou de sa mère de son bras droit et tient sur sa poitrine une colombe aux ailes déployées avec sa main gauche. Nul autre mobilier n'est visible, les stalles originales ayant été abîmées par l'humidité, obligeant à un relèvement du sol de près d'un mètre à la fin du XVIIIe siècle.
Le cloître
Il s'agit d'une des parties les plus remarquables du site. Il mesure trente-six mètres sur trente-huit, les quatre galeries, tout en conservant une grande unité, présentent certaines différences de construction. Elles sont composées chacune de huit travées formant archivolte et double arcades reposant sur des piliers avec double colonettes à chapiteaux lancéolés. C'est le cœur de l'abbaye, car c'est là que se croisaient les moines, la galerie située à l'est, était la plus fréquentée, car elle est en prise directe sur la nef de l'église, et menait les moines aux offices, à la salle capitulaire et à son extrémité sud, un escalier menait au dortoir. En 1911 lors de travaux on y découvrit l’armarium qui était l'armoire creusé dans le mur dans laquelle les moines déposaient leurs livres avant d'aller aux offices. La galerie sud est la galerie du réfectoire, elle contenait un lavabo, disparu depuis, côté cour, en face de la porte du refectoire. Dans le cloître, se déroulaient les processions, des promenades de lecture ou de prière
La salle capitulaire (ou chapitre)
C'est la partie la plus importante de la vie de l'abbaye, c'est là qu'étaient prises les décisions concernant la communauté après lecture d'un chapitre de la Règle de Saint Benoît. Elle s'ouvre sur la galerie est du cloître par une grande arcade cintrée, flanquée de chaque coté d'une double baie. À l'origine la salle capitulaire était parfaitement carrée, elle était formée de trois larges travées en voûte d'ogive et reposant sur des colonnettes, la troisième travée fut détruite par un incendie vers 1450. Au début du XXe siècle on a abattu la cloison entre la salle capitulaire et le parloir. Les clés de voûte sont ornées par un motif floral simple.
La salle des moines
Dans le prolongement de la salle capitulaire et du parloir, se trouve la salle des moines, c'est sans doute ici que les moines copistes recopiaient et enluminaient les manuscrits. Elle mesure trente mètres de long, elle est recouverte de douze voutes d'ogives formant six travées.
Le dortoir
Le dortoir occupe tout le premier étage du bâtiment des moines, au dessus de la salle capitulaire. On y accède par un escalier d'une vingtaine de marches. Il fut incendié au XVe siècle, et la charpente fut remplacée par celle que l'on peut admirer de nos jours et qui a une forme de coque de navire renversé. La règle de Saint Bernard imposait une salle commune avec des paillasses disposées à même le sol, et non des chambres individuelles.
La forge
Le bâtiment se trouve à la limite sud de la propriété, il mesure cinquante-trois mètres de long sur treize mètres cinquante, sur voutes d'ogives reposant sur des colonnes centrales et aux murs sur des culots en pyramide tronquée. Il a été construit par les moines à la fin du XIIe siècle afin de travailler le minerai qui étaient extrait de la colline dominant le monastère. La dérivation du ruisseau de Fontenay, le long du mur de la forge, faisait tourner des roues qui actionnaient les martinets pour battre le fer.
Les bâtiments qui ne se visitent pas
- L'enfermerie qui comme son nom l'indique devait servir de prison, édifiée au XVIe siècle sur l'emplacement de l'ancien réfectoire des moines.
- La galerie Seguin datant de 1850.
- Le logis abbatial et la maison rouge, destinés aux abbés nommés par le pape, habitations coquettes, loin de la rigueur cistercienne.
- Le pigeonnier et le chenil.
- L'infirmerie, à l'écart de l'abbaye proprement-dite.
- La porterie, destinée à abriter le frère portier.
Liens externes
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