- Crépy-en-Valois
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Crépy-en-Valois
La façade principale ouest de l'Hôtel de ville.Administration Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Senlis Canton Crépy-en-Valois (chef-lieu) Code commune 60176 Code postal 60800 Maire
Mandat en coursArnaud Foubert (UMP)
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Valois Démographie Population 14 180 hab. (2007) Densité 871 hab./km² Gentilé Crépynois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 62 m — maxi. 150 m Superficie 16,28 km2 Crépy-en-Valois est une commune française située dans le département de l'Oise et la région Picardie.
Les habitants sont appelés Crépynois et Crépynoises.
Sommaire
Géographie
Située à 60 km au nord est de Paris, au cœur du Valois. Région d'openfield, le Valois est le domaine de la grande culture industrielle (céréales, betteraves, oléagineux, légumes de plein champs). La gare de Crépy-en-Valois est correctement reliée à la capitale: ligne Paris-Laon, proximité RN2 et A1. L'aéroport de Roissy est à 25-30 minutes en voiture.
Limite sud du domaine linguistique picard (contrairement au Nord de la France, le picard n'est plus parlé dans le Valois).
Particularité: Crépy-en-Valois est la capitale française du tir à l'arc.
Le 1er décembre 2011, la ville inaugure une ligne d'autobus pour les transports urbains[1].
Histoire
Le site de Crépy-en-Valois a été probablement occupé par les Romains.
Périodes médiévale et moderne
À partir du Xe siècle, Crépy-en-Valois devient la résidence des comtes du Valois, puissants vassaux des rois de France jusqu'en 1213, date à laquelle le Valois est intégré au domaine de la Couronne. Donné en apanage, il revient ainsi à Louis d'Orléans qui le transforme en duché.
Crépy-en-Valois connaîtra une prospérité économique aux XIIe et XIIIe siècles avec les foires de Champagne, la ville se trouvant sur l'une des routes entre la Flandre et la Champagne.(cf. Louis Louis Carolus Barré, "Crépy-en-Valois, ville de commune" in Volum n°1, Bulletin de la société d'histoire et d'archéologie du Valois, janvier 2007). Mais, la cité est touchée par la guerre de Cent Ans. Par ailleurs, dès le XVIe siècle, Villers-Cotterêts est préférée par les rois de France. La ville connaît alors un lent déclin jusqu'à la Révolution française.
Période contemporaine
Sous la Révolution française, la société populaire de Crépy est particulièrement active (cf Jacques Bernet, Annales Historiques Compiégnoises, n°31).
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
Il faut attendre l'arrivée du chemin de fer en 1861 et de la construction de l'usine d'ameublement Clair en 1873 (cf. Jean-Marie Tomasini, 1987) pour que la ville retrouve une vitalité économique. La ville connaît un essor remarquable sous l'ère du maire Gustave Chopinet (mayorat,1888-1918). En 1902, le conseil municipal se divise sur fond de querelles religieuses au point qu'il est dissous en Conseil des ministres, le 29 juin 1902 (cf. Éric Dancoisne, Annales historiques compiégnoises N°103-104, automne 2006)
Gustave Chopinet est pris en otage avec une dizaine d'autres Crépynois le 2 septembre 1914 au moment de l'invasion allemande. Son acte de bravoure lui vaut d'obtenir la Légion d'honneur en 1917. La ville souffre particulièrement des bombardements allemands en 1918. L'usine Clair est en partie détruite. Les années d'après-guerre sont marquées par la cherté de la vie, une crise de logements sévère. Sous l'action de Jean Vassal (1919-1953) sont réalisées les premières HBM.
Le socialiste SFIO Jean Vassal est maintenu par Vichy sous l'Occupation nazie. En septembre 1944, il est déposé par les FFI locaux. Mais contre toute attente, c'est le préfet gaulliste Yves Pérony qui le maintient. En novembre 1944, Jean Vassal est exclu de la SFIO. Il rejoint le RPF en 1948. cf. Eric Dancoisne, Jean Vassal, député-maire de Crépy-en-Valois, 1870-1953. Du radical socialisme au gaullisme. Société d'histoire moderne et contemporaine de Compiègne, 2008, 253 pages.
Exploitant les divisions de la gauche crépynoise, le docteur Michel Dupuy remporte les élections municipales de 1953. Sous ses différents mandats, la ville passe de 5 000 habitants à 14 000 habitants à son départ en 1995.
Les enfants victimes de la catastrophe autoroutière de Beaune le 31 juillet 1982 habitaient ici. L'accident de Beaune fit 53 morts, dont 44 enfants de moins de 15 ans.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1888 1918 Gustave Chopinet Rad. Ind. 1919 1944 Jean Vassal SFIO 1944 1953 Jean Vassal RPF 1953 1995 Michel Dupuy DVD 1995 2008 Pierre Praddaude DVD 2008 Arnaud Foubert UMP Président de la communauté de communes du Valois Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Crépy-en-Valois compte 14 180 habitants (soit une diminution de 2 % par rapport à 1999). La commune occupe le 645e rang au niveau national, alors qu'elle était au 620e en 1999, et le 7e au niveau départemental sur 693 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Crépy-en-Valois depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1999 avec 14 422 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (20,2 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois supérieur au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,9 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 20 %, 15 à 29 ans = 21,5 %, 30 à 44 ans = 19,1 %, 45 à 59 ans = 22,1 %, plus de 60 ans = 17,3 %) ;
- 51,9 % de femmes (0 à 14 ans = 17 %, 15 à 29 ans = 19,7 %, 30 à 44 ans = 19 %, 45 à 59 ans = 21,4 %, plus de 60 ans = 22,9 %).
Héraldique
Les armes de Crépy-en-Valois se blasonnent ainsi :
d'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules.
Lieux et monuments
Monuments historiques
Crépy-en-Valois compte treize monuments historiques, dont deux sont classés et onze inscrits. Un quatorzième monument a été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale ; il s'agissait d'une maison du XIIIe siècle au 9 rue Nationale, inscrite par arrêté du 8 mai 1933[7].
- Les restes de la collégiale Saint-Thomas de Cantorbéry, classées Monuments historiques par liste de 1875[8], rue de la Hante, à l'ouest du centre-ville. Les éléments les plus anciens de l'église remontent au XIIe siècle.
- Les restes de l'abbaye Saint-Arnoul(d), place Saint-Arnoul et place Saint-Simon, à l'extrémité nord-ouest de la cité fortifiée, inscrites Monuments historiques par arrêté du 24 février 1943 (vestiges de l'abbaye) et par arrêté du 9 mars 1979 (porte d'entrée)[9]. Cette abbaye fut une fondation de 1008, rattachée à l'ordre de Cluny.
- Ancien château Saint-Aubin, rue Gustave-Chopinet, inscrit Monument historique par arrêté du 3 avril 1926[10], rue Gustave-Chopinet : Bâtiments des Xe et XIIIe siècles, surplombant le rempart sud. Le complexe architectural comprend la chapelle Saint-Aubin, bâtie vers 1170-1180 par Thibault III de Crépy-Nanteuil. Son fils Philippe Ier édifie, accolée à celle-ci, une noble demeure seigneuriale surplombant les remparts de la ville médiévale, peu après la victoire de Bouvines (1214) qui le vit combattre aux côtés de son suzerain le roi de France Philippe Auguste. Au XVIe siècle, le château devient le siège de l’administration du duché de Valois. Au XVIIIe siècle, les sous-sols se muent en une prison où le poète Gérard de Nerval passe une glaciale nuit d’octobre.
- Église Saint-Denis, rue Saint-Denis, inscrite Monument historique par arrêté du 29 novembre 1977[11].
- Église du hameau de Bouillant, rue de l'Église, inscrite Monument historique par arrêté du 23 février 1951[12]. Le transept et le chœur sont ruinés.
- Hôtel de la Rose de 1537, 11 place Gambetta, inscrit Monument historique par arrêté du 8 février 2001[13].
- La maison « Le Corandon » du XVIe siècle, chemin de la Poterne, inscrit Monument historique par arrêté du 7 novembre 1979[14].
- Maison du XVIe siècle, 18 rue de la Cloche ; portail et vantaux inscrits Monuments historiques par arrêté du 4 août 1978[15]. La maison est probablement issue de la transformation de l'ancien grenier à sel.
- Hôtel Saint-Joseph de 1649, 13 rue du Four ; portail et vantaux inscrits Monuments historiques par arrêté du 8 mai 1933[16].
- Le site du Fond-Marin, chemin de la Terrière ; nymphée, lavoir, bassin, installation hydraulique inscrits Monuments historiques par arrêté du 14 mai 2003[17]. Il s'agit du parc d'un hôtel particulier du XVIIe siècle. Ce parc n'est pas visible depuis le domaine public.
- Maison dite des Quatre Saisons, 15 place Gambetta ; élévation (façade de 1758) inscrite Monument historique par arrêté du 8 mai 1933[18].
- Ancien hôtel d'Orléans ou maison Jeanne d'Arc, 17 rue Jeanne-d'Arc, inscrit Monument historique par arrêté du 30 mars 1978[19] : Maison des XIVe et XVe siècles.
- La porte de Paris de 1788-1792, rue Charles-de-Gaulle, classée Monument historique par arrêté du 26 mai 1951[20].
Autres éléments du patrimoine
- Les remparts nord et sud, et la porte Sainte-Agathe, rue Goland.
- L'hôtel de la Belle-Image, 1 rue Lamartine : Hôtel particulier construit vers 1610, qui présente à l'angle une statue d'un évêque portant sa tête entre ses mains.
- Le château et le parc de Geresme, rue Gérard-de-Nerval, à l'ouest de la ville : vaste jardin public, dans le style d'un jardin anglais, situé dans un vallon arboré, avec des fabriques, des étangs, des enclos avec des animaux et des jeux pour enfants.
- Le cimetière derrière l'église Saint-Denis, sur plusieurs terrasses sur la pente septentrionale de la butte sur laquelle est bâtie la vieille ville, traversé par un sentier en lacets menant au pied du rempart nord.
- La fontaine Sainte-Agathe, rue Sainte-Agathe.
- La porte et le balcon de l'ancien Hôtel de ville sur la place devant la salle des fêtes municipale, rue Nationale.
- Le monument aux morts par le sculpteur Albert Bartholomé, dans l'ancienne nef de la collégiale Saint-Thomas (voir ci-dessus).
- Le monument aux morts du hameau de Bouillant, devant l'église de Bouillant (voir ci-dessus).
- Le calvaire en bas de la porte Sainte-Agathe, dans la fourchette des rues Goland et des Fossés.
Le musée de l'Archerie et du Valois
Le musée de l’Archerie et du Valois a ouvert en 1949 dans le château Saint-Aubin (voir ci-dessus). La collection sur l'Archerie est unique en France et témoigne de la diversité et de l’évolution des pratiques liées au tir à l'arc. Le musée présente des armes préhistoriques élaborées il y a plus de 10 000 ans, des arcs des champions olympiques ainsi que les dernières innovations des facteurs d'arcs de chasse. Loin de se cantonner à la sphère occidentale, les collections évoquent la présence de l’arc sur tous les continents. Aujourd’hui, les compagnies d’arc du Valois, comme de la Picardie et de lÎle-de-France, entretiennent fidèlement les traditions du « noble jeu d'Arc ». Les collections du musée montrent cet attachement : tir de l’abat l’oiseau dont le vainqueur est désigné roi de la compagnie pour l’année, bouquet provincial qui les rassemble toutes selon un rituel immuable, attachante figure de saint Sébastien, patron des archers depuis le Moyen Âge.
L'autre volet du musée est l'art sacré du Valois. Les salles hautes du musée abritent une riche collection d'art sacré du Moyen Âge au XIXe siècle, dont se détache un bel ensemble de statues médiévales et Renaissance, provenant de plus d’une trentaine d’églises et chapelles du Valois.
Jumelages
Personnalités liées à la commune
Bibliographie
- Dr Alfred Bourgeois, Histoire de Crépy et de ses dépendances, de ses seigneurs, de ses châteaux et de ses autres monuments, depuis l’époque la plus réculée jusqu’à nos jours, dans : Comité Archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, année 1867 : p. 3-66 et 175-248 Lire sur Gallica ; année 1868 : p. 115-156 Lire sur Gallica ; et années 1869-71 : p. 59-82 Lire sur Gallica; Imprimerie de Charles Duriez / d'Ernest Payen, Senlis 1868, 1869 et 1872, 204 p. au total.
- Jean Mesqui, « Le château de Crépy-en-Valois : palais comtal, palais royal, palais féodal », dans Bulletin monumental, Paris, Société Française d'Archéologie, vol. 152, no III, 1994, p. 257-312 [texte intégral [PDF] (page consultée le 19 août 2011)]
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Notes et références
- Ligne de bus de la ville.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 31 octobre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 31 octobre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 31 octobre 2010
- Évolution et structure de la population à Crépy-en-Valois en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 31 octobre 2010
- Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 31 octobre 2010
- Notice no PA00114664, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Collégiale Saint-Thomas, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Abbaye Saint-Arnould, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Château Saint-Aubin, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Église Saint-Denis, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Église de Bouillant, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Hôtel de la Rose, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Maison « Le Corandon », sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Maison du XVIe siècle, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Hôtel Saint-Joseph, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Site du Fond-Marin, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Maison dite des Quatre Saisons, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Ancien hôtel d'Orléans, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Porte de Paris, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Catégories :- Commune de l'Oise
- Ancien chef-lieu de district
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