- Blennes
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Blennes Administration Pays France Région Île-de-France Département Seine-et-Marne Arrondissement Fontainebleau Canton Lorrez-le-Bocage-Préaux Code commune 77035 Code postal 77940 Maire
Mandat en coursFrançois Canterini
2008-2014Intercommunalité aucune Démographie Population 553 hab. (2008) Densité 27 hab./km² Gentilé Blennois, Blennoises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 98 m — maxi. 162 m Superficie 20,29 km2 Blennes est une commune française, située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France.
Les habitants sont appelés les Blennois'.
Sommaire
Géographie
Lieux-dits, hameaux et écarts
Hameaux : Launoy, Villoiseau, Villemaugis, Le Bouloy, Maurepas, Les Chapelles, Les Basses Loges, Les Sorins, La Roustière, Villeneuve les Ormes, Les Bergeries, Epigny, Saint-André Écarts proprement dit : Le Coudray (ferme), Les Cent Arpents (ferme), Le Petit Moulin (ancien moulin), Les Moines (ancien Moulin)
Communes limitrophes
Toponymie
À la suite des travaux d’Auguste Longnon, le théonyme occupa une place de choix dans la toponymie : Belisama ou Belenos, déesse et dieu Gaulois furent couramment cités comme origine probable du nom du village. Aujourd’hui cette approche est presque oubliée. Pour Dauzat, Marie-Thérèse Morlet et Marianne Mulon le nom du village viendrait du nom d’homme gaulois Blannos latinisée en Blannus. Ce monsieur Blannus aurait donné son nom à une exploitation agricole appelée villa Blanna... Villa se serait perdu au cours des temps et serait resté Blanna qui aurait muté en Blena. Dans les domaines de l’abbaye de Saint-Germain, au temps de Charlemagne, les noms germaniques étaient neuf fois plus nombreux que les noms romains (Auguste Longnon). Comme c’est après cette date que se stabilisent les villages, il faut aussi envisager que ce soit un nom d’homme germanique qui soit à l’origine du nom surtout que des formes très voisines sont attestées : Blaynus (987) qui apparaît dans le Recueil des chartes de l’abbaye de Cluny publié par Bernard A. et Bruel A. ; Blainus qui se trouve dans l’Obituaire de Saint-Claude (IXe-XIe siècles) publié par M. Guigue. Deux autres possibilités sont fréquemment évoquées : un terme celtique ou pré-celtique voire pré-indo-européen désignant la hauteur (repéré par le breton blein, le cornique blyn, le gallois blaen) ; une racine gauloise à valeur hydronymique blann… Bien d’autres origines furent ou sont encore proposées… Contentons nous ici d’un constat d’ignorance ! Mais haut les cœurs, Blennes est en bonne compagnie : on ne sait toujours pas si c’est Athènes qui a pris le nom de la déesse Athéna ou si c’est la déesse qui a pris le nom de la ville ; on débat encore et on débattra toujours de l’origine du nom de la Ville par excellence, Rome ; et qui peut affirmer savoir d’où vient l’ancien nom de Paris, Lutèce ?
Histoire
Brève histoire d’un village sans histoire…
Les travaux de Robert Fossier sur le plan général, de Thierry Bonin pour la région, montrent que la stabilisation de l’habitat fut un processus long : avant le Xe siècle, en zone rurale, on ne voit qu’un habitat incertain et flou, une nature rebelle et dominante. Les vici stables sont l’exception face à la masse des paquets de maisons jetés sur les clairières soumises aux brûlis.
Le nom Blennes, sous la forme parochia Blenna, fait son entrée dans l’histoire au XIe siècle, époque où l’habitat semble se fixer. Au verso des feuillets trois et quatre d’un sacramentaire en usage dans l’église de Sens, un scribe a inscrit une liste de 145 églises. Ce document, connu sous le nom de Liber sacramentorum, se trouve aujourd’hui à la Bibliothèque royale de Stockholm. Tous les noms qui y figurent désignent des localités comprises dans les limites du pagus Senonicus, constituant, dès cette époque, l’un des archidiaconés du diocèse de Sens.
Une curiosité : Il n’y a en France aucune commune homographe ou homophone de Blennes ! Et, sous sa forme actuelle, on ne retrouve parmi les environs 2 000 000 de noms de lieu recensés par l’IGN qu’une fois ce nom : à Saint-Aubin-Château-Neuf (Yonne), une source s’appelle La Fontaine des Blennes.
Des seigneurs Au XIIe siècle, les seigneurs locaux font d’importantes donations aux abbayes de Preuilly et de Rosoy-Villechasson. Ainsi, Dans les documents qui nous sont parvenus, et dès 1115, apparaît une famille portant le patronyme de de Blennes. Vers 1200 un Adam de Blennes est vassal du comté de Champagne ; un Gilet de Blennes a participé aux croisades menées par saint Louis. Ce furent eux qui, peut-être, construisirent la motte féodale qui est dite en ruine en 1392.
En 1243, le seigneur de Blennes est Pierre, un membre de l’importante famille des de Barres. Le fief passe ensuite aux Réveillon et, en 1270, un Jean de Réveillon accompagne Erard de Vallery, connétable de Champagne, à la dernière croisade. En 1332, le seigneur de Blennes est Guillaume, sire de Réveillon. Pour ce fief dont il tient la haute et basse justice il doit 60 sols pour l’hommage au roi. En 1392, le seigneur est Johan de Lespaut qui tient le fief de sa femme Jehanne du Chesne. Le fief est ruiné et ne fournit plus qu’un revenu de 10 livres.
La guerre de Cent Ans a causé la ruine de la noblesse d’épée ; presque partout en Ile-de-France des gens de robe, des gens de loi au service du roi, deviennent propriétaires des seigneuries. Les nouveaux seigneurs de Blennes sont les Allegrain, de père en fils conseillers au Parlement de Paris. En 1650, par mariage, le fief passe ensuite aux Davy de la Fautrière, aussi conseillers au Parlement de Paris. Ces derniers, ruinés, vendent en 1758 la seigneurie à Jacques René Cordier de Launay, un très riche financier. Le dernier des seigneurs de Blennes fut Claude René Cordier de Launay dont une des filles épousa le fameux marquis de Sade.
Blennes avant la Révolution
Excepté une très légère modification en faveur de Vallery (3 ha, année 1831), la commune actuelle de Blennes s’étend sur le même territoire que la paroisse de Blennes telle que cette dernière existait depuis des temps immémoriaux. Sur le plan militaire, la paroisse faisait partie du gouvernement d’Ile-de-France ; sur le plan administratif de la généralité de Paris, élection et subdélégation de Montereau. Sur le plan judiciaire Blennes dépendait du bailliage de Moret qui ne jugeait plus que des affaires d’importance limitée. La Cour présidiale, le tribunal d’appel pour les affaires plus importantes, était à Melun. Le grenier à sel était à Montereau.
D’après l’Almanach du diocèse de Sens, le village comptait 115 feux et 390 communiants en 1771. En 1793, un état de la population agricole du département de Seine-et-Marne (A.D. 77, L 242) fournit, les données suivantes :
- Nombre de chefs de famille 149
- Nombre de feux 160
- Population effective 645
Plusieurs seigneuries se partageaient les 2 000 ha de la paroisse dont :
- La seigneurie de Blennes qui comprenait le bourg, le hameau des Sorins, les moulins des Moines et celui du Petit Bichot.
- La seigneurie de Maurepas qui dépendait de l’abbaye de Preuilly et englobait la forêt et le hameau de Maurepas, celui de Villeneuve les Ormes et la ferme du Coudray.
- La seigneurie de Villechasson qui dépendait de l’abbaye du même nom et englobait les hameaux de Villoiseau, de Launoy, du Bouloy et de la Roustière.
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs Date d'élection Identité Qualité 1900 Jean Boynard Cultivateur 1904 Jean Boynard Cultivateur 1908 Jean Boynard Cultivateur 1912 Jean Boynard Cultivateur 1919 M. Hureau Cultivateur 1922 E. H. Binet Cultivateur 1929 Léon Grégoire Cultivateur 1935 Marius Billard Cultivateur 1947 René Léon Prieur Cultivateur 1953 Camille Villain Cultivateur 1959 Denis René Cultivateur 1965 Denis René Cultivateur 1971 Jean Hennequart Cultivateur 1977 Pierre Francis Cultivateur 1983 Pierre Francis Cultivateur 1989 Gelé André Artisan 1995 Gelé André Artisan 2001 Cantérini François Technicien 2008 Cantérini François Technicien Jumelages
Population et société
Démographie
*Source Cassini Économie
Agriculture - Source : Recensement agricole 2000
Nombre d'exploitations : 18 dont nombre d'exploitations professionnelles : 11
Nombre de chefs d'exploitation et de coexploitants : 20
Nombre d'actifs familiaux sur les exploitations : 25 personnes Nombre total d'actifs sur les exploitations : 24 UTA (équivalent temps plein)
Superficie agricole utilisée des exploitations : 1580 ha
Terres labourables : 1562 ha Superficie toujours en herbe : 16 ha Nombre total de vaches : 0 Rappel : Nombre d'exploitations en 1988 : 24
Culture locale et patrimoine
Patrimoine religieux
L’église, placée sous le vocable de Saint-Victor-de-Marseille, est de forme rectangulaire, sans transept. Elle se compose d’une nef avec sanctuaire du XIIe siècle flanquée d’un bas-côté du XVe siècle. Ce bas-côté est séparé de la nef par quatre arcades retombant sur un pilier carré du côté du chœur et sur deux colonnes à chapiteaux garnis d’une simple moulure côté entrée.
La nef est plafonnée en berceau avec entraits moulurés apparents et se termine par un chevet plat percé d’un triplet dont la fenêtre du milieu, légèrement plus grande, est obstruée.
Toutes les fenêtres sont de simples baies en tiers-points sauf celles situées au nord qui sont en plein cintre.
Extérieurement, l’église présente un campanile du XVIIe siècle avec couverture en ardoises à l’impériale qui contient une cloche en bronze datée de 1791 et qui a été classée monument historique par arrêté du 2 octobre 1942. Les murs périphériques sont renforcés par des contreforts. L'égise a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par un arrêté du 18 mars 1926.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
Catégories :- Commune de Seine-et-Marne
- Gâtinais
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