- Biot (Alpes-Maritimes)
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Biot
La place des arcades
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-Maritimes Arrondissement Arrondissement de Grasse Canton Canton d'Antibes-Biot Code commune 06018 Code postal 06410 Maire
Mandat en coursJean-Pierre Dermit
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération de Sophia Antipolis CASA Site web http://www.biot.fr/ Démographie Population 9 160 hab. (2008[1]) Densité 589 hab./km² Gentilé Biotois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 9 m m — maxi. 208 m m Superficie 15,54 km2 Biot (prononcez « Biotte ») est une commune française, située dans le département des Alpes-Maritimes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont les Biotois. Biot fait partie de la technopole de Sophia Antipolis.
Sommaire
Géographie
Biot est située entre Cannes et Nice, plus précisément elle est limitrophe d'Antibes. Biot compose, avec Antibes, Mougins, Valbonne et Vallauris la technopole de Sophia-Antipolis.
Géologie
Il semblerait que Biot soit un ancien volcan, ou bien que le "village" se trouve près d'un volcan plus important, compte tenu du fait que la région des Alpes du Sud est de fait une ancienne faille tectonique. Par ailleurs, on a retrouvé des roches volcaniques dans les terres avant la construction massive des habitats.
Économie
Sur une terre riche en argile, sable, manganèse et cinérite (pierre à four), la poterie biotoise a trouvé depuis longtemps les conditions favorables à son expansion. Jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, les jarres de Biot jouirent d'une grande renommée et étaient largement exportées par les ports d'Antibes et de Marseille. De nos jours, quelques ateliers en produisent encore ainsi que des poteries, des grès d'ornement et des pièces d'orfèvrerie. Depuis les années 1960, grâce à la construction en 1956 de la verrerie de Biot par Eloi Monod, la réputation de Biot s'est accrue. Ses verreries et leur célèbre verre à bulles, fait de ce "village" une référence mondiale dans le milieu de l'artisanat d'art en général, et du verre soufflé en particulier. Par ailleurs, le développement exponentiel de la ville de Biot grâce à Sophia Antipolis, technopole spécialisée dans les TIC, a permis à Biot un nouvel essor démographique et économique.
Histoire
Biot avant Biot
Comme la plupart des communes du littoral des Alpes-Maritimes, le territoire de Biot a livré des vestiges d'une occupation ancienne. Le plus grand nombre se rapporte à l'époque romaine.
Protohistoire
Au IIe siècle av. J.‑C., le territoire de Biot devait être contrôlé par les Décéates appartenant aux populations ligures. De nombreux vestiges attestent le passage des Grecs. À la suite de l'intervention du consul romain Quintus Opimius en 154 av. J.-C. contre les Décéates et les Oxybiens, le territoire de Biot passe dans le domaine d'Antipolis (Antibes) et le restera jusque dans l'Antiquité tardive.
L'époque romaine
Les traces d'occupation d'époque moderne sont nombreuses sur le territoire de la commune de Biot et parfois monumentales.
L'aqueduc de Fontvieille
Pour alimenter la cité d'Antipolis (Antibes), deux aqueducs ont été construits à l'époque romaine, l'aqueduc de la Bouillide qui prend sa source à Valbonne et l'aqueduc de Fontveille qui prend sa source à Biot. Ce dernier a été redécouvert et remis en service à la fin du XVIIIe siècle, par le chevalier d'Aguillon. Son tracé longeant la route Nationale 7 et remontant vers la source de Fontvielle est bien connu[2].
Le mausolée de la Chèvre d'Or
L'exploitation agricole des Chappes
Dans le quartier des Chappes, actuellement dans le domaine de Sophia-Antipolis a été fouillé dans les années 1990, une ferme datée du IIIe siècle spécialisée dans la fabrication de l'huile d'olives ou du vin, comme le montrent la présence de bassins et de pressoirs associé à de grandes jarres de stockage (dolium)[3]. Le plan de ce bâtiment a pu être rapproché des grandes unités de productions vinicoles ou oléicoles qui se développent à partir du et remplacent les unités plus modestes des siècles précédents, comme celle des Encourdoules à Vallauris, ou le Mont-Bastide à Èze[4].
Moyen Age
Naissance de Biot
Les première mentions textuelle de Biot remontent au XIe siècle. La plus ancienne est une charte de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille. Un autre texte nous apprend que l'abbaye de Lérins possédait à Clausonne, vers 1042, une chapelle vouée à Saint Félix. Au XIIe siècle, l'église et le Castrum de Biot (de Buzoto ou Bisoto) figurent dans plusieurs confirmations par le pape des biens de l'évêque d'Antibes.[réf. nécessaire]
Une possession templière
Du XIIe siècle au XIVe siècle, une très remarquable suite de chartes originales provenant des archives du Temple nous donne une idée d'ensemble de ce qu'étaient alors le Castrum et la Villa de Biot. En 1209, le Comte de Provence fit donation à l'ordre du Temple de tout ce qu'il possédait à Biot. Les templiers rachetèrent aussitôt les meilleures terres du pays, fondèrent dans le Castrum, une maison qui devint bien vite l'un des plus importants établissements que l'ordre religieux possédait dans la région. Cependant, les Templiers ne devaient pas tarder à disparaître. En janvier 1308, le Comte de Provence, obéissant aux instructions du souverain pontife, enjoignit à ses officiers de les faire arrêter. Leurs biens furent remis aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.[réf. nécessaire]
Malheurs et restauration du village à la fin du Moyen Age
Biot, comme l'ensemble de la Provence, fut exposée, dans la deuxième moitié du XIVe siècle, à la peste noire et à la guerre des bandes. Le village détruit par la soldatesque en 1387, devint un repaire de brigands et une base d'opérations pour les corsaires qui infestaient la côte.[réf. nécessaire]
« En 1470, le roi René de Provence décide de repeupler Biot.Il accorde à une cinquantaine de familles venues du Val d’Oneille (Imperia) le droit de s’installer sur ce territoire. Les nouveaux arrivants bénéficient de nombreux privilèges: libre usage des terres, possibilité de reconstruire le village, de pêcher en mer, de « chasser les bêtes fauves », le tout sans impôts pendant 25 ans. Biot fût reconstruit rapidement. Il s’y développa une activité de poterie qui en fera sa richesse pendant des siècles. Leurs descendants habitent encore Biot[5] »
Le Roi René établit à Biot, en 1470, une cinquantaine de familles originaires de la Vallée d'Oneille (Italie). Biot, fortifiée dans la deuxième moitié du XIVe siècle joua un rôle important dans les événements militaires qui se déroulèrent aux environs, et connut, à différentes reprises, toutes les horreurs de la guerre.
Héraldique
De gueules à la croix de Malte pommetée d'argent
Administration
En 2010, la commune de Biot a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[6].
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1945 Docteur Henri Carpentier Sans étiquette (divers gauche) 1961 Eloi Monod PCF 1971 André Moynet Républicains indépendants 1977 Camatte UDF 1983 Michèle Gilardi UDF 1989 Pierre Operto UDF 2001 François-Xavier Boucand Sans étiquette (divers gauche) 2008 Jean-Pierre Dermit[7] UMP Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Biot compte 8 995 habitants (soit une augmentation de 21 % par rapport à 1999). La commune occupe le 1 037e rang au niveau national, alors qu'elle était au 1 226e en 1999, et le 20e au niveau départemental sur 163 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Biot depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 2007 avec 8 995 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,8 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (27,3 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,2 % contre 48,4 % au niveau national et 47,1 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,1 %, 15 à 29 ans = 19,8 %, 30 à 44 ans = 20,9 %, 45 à 59 ans = 21,9 %, plus de 60 ans = 17,4 %) ;
- 49,8 % de femmes (0 à 14 ans = 18,7 %, 15 à 29 ans = 16,5 %, 30 à 44 ans = 23,9 %, 45 à 59 ans = 22,5 %, plus de 60 ans = 18,3 %).
Jumelage
Lieux et monuments
Biot a constitué, dès le début du XVIe siècle, le plus important centre de fabrication de jarres à huile de la Méditerranée grâce à l'importance et à la qualité de ses gisements d'argile et de pierre à four. Biot est aussi connu pour sa verrerie artisanale à verre bullé - créé en 1956 - ainsi que pour son musée Fernand Léger créé par Nadia Léger et Georges Bauquier. Biot est aujourd'hui un village d'art où les potiers, les céramistes et les bijoutiers joailliers ouvrent leurs ateliers au public aux côtés de leurs amis verriers et peintres.
Reconstruite au XVe siècle, l'église était décorée de peintures murales que l'évêque de Grasse fit effacer en 1699 pour indécence ! Un chef-d'œuvre attribué à Louis Bréa y figure : le retable du Rosaire.
Personnalités liées à la commune
L'architecte Pierre-Joseph Olive (Biot 1817 - Biot 1899) a reconstruit l'école des garçons du village (1884) et a agrandi la « maison Olive » après avoir collaboré à la création du Vésinet, Yvelines (1856-1866), conçu et construit de nombreux immeubles à Paris, Baden-Baden et Bruxelles parmi lesquels le Grand Hôtel de Bruxelles (1875), aujourd'hui démoli.
La ville compta parmi ses habitants le cinéaste Claude Autant-Lara, le dessinateur Raymond Peynet et la styliste Chacock.
De nombreux artistes tels que Fernand Léger, Hans Hedberg, Paul Cognasse ont fréquenté le village de Biot, à partir de la deuxième moitié du XXe siècle.
L'orfèvre Denis Essayie, les céramistes/potiers/verriers Eloi Monod et Luce épouse Monod- Augé Laribé, ont exercé leur artisanat d'art à Biot dans le XXe siècle également. On décompte aujourd'hui de nombreux artistes et artisans qui sont issus de cette génération, par liens familiaux ou part formation.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes des Alpes-Maritimes
- Anciennes communes des Alpes-Maritimes
- Musée national Fernand Léger
- Sophia Antipolis
Liens externes
- Site officiel
- Site officiel de l'office du tourisme de Biot
- Biot sur le site de l'Institut géographique national
- Histoire et généalogie du village, sur un site personnel
Sources
Notes et références
- Populations légales 2008 de la commune : Biot (Alpes-Maritimes) sur le site de l'Insee
- Jean Foucras, Paul Garczynski, Aqueduc romain d'Antipolis dit de Fontvieille : proposition de restitution du tracé, échelle : 1/5000 ; communes d'Antibes et de Biot, S.l. : s.n., 2002.
- Aurélie Dumont, Jean-Pierre Violino, Biot, La Chappe : sauvetage urgent, In. : Bilan scientifique régional Provence-Alpes-Côte d'Azur, 1991, p. 64-66
- Michiel Gazenbeek, Les Fermes antiques des Chappes et du Guillet in : Habitat rural antique dans les Alpes-Maritimes : actes de la table ronde, 22 mars 1999, Antibes, 2001, p. 59-74
- Le repeuplement de Blot
- Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 18/12/2009.
- Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 23 novembre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 23 novembre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 23 novembre 2010
- Évolution et structure de la population à Biot en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 23 novembre 2010
- Résultats du recensement de la population des Alpes-Maritimes en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 23 novembre 2010
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