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Carros
Carros villageAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-Maritimes Arrondissement Grasse Canton Carros Code commune 06033 Code postal 06510 Maire
Mandat en coursAntoine Damiani (PS)
2008-2014Intercommunalité Communauté urbaine Nice Côte d'Azur Démographie Population 11 515 hab. (2008) Densité 762 hab./km² Gentilé Carrossois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 63 m — maxi. 945 m Superficie 15,11 km2 Carros est une commune française, située dans le département des Alpes-Maritimes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Carrossois.
Sommaire
Géographie
La ville perchée sur son piton, domine la vallée du Var[1]. De son passé, elle aurait hérité son nom qui pourrait vouloir dire rocher ainsi que sa position de ville carrefour. Porte naturelle des Alpes, dans la plaine du Var, entre mer et montagne, elle bénéficie d'une position privilégiée.
Situés à 20 km au nord ouest de Nice, les 1 511 hectares de la commune se répartissent en quatre entités distinctes :
- le village,
- les Plans, zone agricole et résidentielle,
- la ville,
- la Zone Industrielle et Artisanale.
Depuis le milieu des années 90, Carros faisait partie de la Communauté de Communes Les Coteaux d'Azur avec les communes de Gattières et Le Broc. Depuis le 28 juillet 2009, Carros est sortie de la Communauté de communes des Coteaux d'Azur,[2] et est rattachée à la Communauté urbaine Nice Côte d'Azur depuis le 22 septembre 2009[3].
Économie
La zone industrielle est la plus importante du département[réf. nécessaire]. Dans les années 1960, l'idée de la création de la zone industrielle est impulsée par la Jeune Chambre Economique et par les industriels ne pouvant plus se développer sur la ville de Nice.
Aujourd'hui, elle s'étend sur une superficie de 188 hectares. Les 550 entreprises implantées sur le site[4] comptent pas moins de 7 500 salariés et réalisent un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros[5]. Parmi les sociétés de renom implantées sur la zone industrielle figurent, entre autres : Arkopharma, CARI, Eiffage Travaux Publics, Elis, Fly, Fraikin, GEFCO, Ineo, La Poste, Malongo, Miko, Primagaz, Rica Lewis, Schneider Electric, Ubaldi, Virbac, Véolia Environnement, ...
Histoire
La ville de Carros porte le témoignage de plus de 2 000 ans d'histoire au travers d'un ensemble de sites historiques remarquables[6].
Les premières traces historiques d'une occupation humaine pérenne du site actuel de la commune remontent aux derniers siècles de l'âge du Fer, avec un habitat perché, appelé communément « pré-romain », dont la période d'utilisation s'étend du VIe siècle au Ier siècle avant J.-C. Comme l'indiquent les nombreux témoignages épigraphiques, ce serait a priori durant l'Antiquité, et plus particulièrement avec la colonisation romaine, que la communauté va s'accroître, pour constituer de manière certaine au plus tard dès la seconde moitié du IIe siècle apr. J-C, un pôle urbain relativement important : Carros de son nom latin « Vicus Lavaratensis ».
Les relations avec la cité de Vence, dont elle constitue une partie du territoire, sont nombreuses. Mais si les premières bases d'une chronologie de l'histoire carrossoise peuvent être jetées dès cette période, la région n'échappe pourtant pas aux grandes lacunes documentaires qui apparaissent quasiment partout ailleurs pour toute la période dite du « Haut Moyen Âge » (VIe siècle-Xe siècle). Selon les dernières investigations archéologiques menées sur le territoire communal, une communauté chrétienne relativement importante semble être attestée dès les alentours de l'an mil s'inscrivant ainsi dans le premier réseau paroissial des Alpes-Maritimes, bien avant l'apparition des paroisses dans chaque village.
Au XIIe siècle la présence du château qui domine toujours le village et la vallée du Var est attestée ; il est appelé « castrum Carossi ». Il appartient à la seigneurie des Blacas qui sera très liée à l'ordre des chevaliers de Malte. L'époque moderne nous apparaît de manière assez précise, surtout les XIIe siècle et XVIIIe siècle, tant au travers des documents d'archives que par les témoignages archéologiques livrés lors des campagnes de fouilles ou les évènements notables, comme les destructions dont celle de 1704 avec le sac du château par les troupes du duc de Savoie et sa libération par celles de Louis XIV la même année. Sur la rive droite du Var, le village de Carros, qui faisait partie de l'arrondissement de Grasse, a toujours été territoire de Provence, et ne sera jamais intégré au comté de Nice, contrairement à beaucoup d'autres villages dans la même position géographique frontalière.
En 1860, Carros rejoint le nouveau département des Alpes-Maritimes et va connaître une immigration italienne durant le reste du XIXe siècle et le début du XXe siècle, liée aux développement des cultures maraîchères.
À partir de 1968, une zone industrielle est aménagée sur la rive droite du Var et les années 1970 verront naître sur la commune une ville nouvelle. Dès lors, la commune de Carros, totalisant aujourd'hui plus de 10 000 habitants, va vivre sur trois centres : Carros-village, centre historique autour de son château, Carros-les-Plans, cœur agricole et horticole devenu largement résidentiel, et Carros-ville, pôle urbain.
Administration
En 2010, la commune de Carros a été récompensée par le label « Ville Internet @ »[7].
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 14 mai 1871 1878 Jean-Baptiste Magloire Martin maire janvier 1878 1900 Emmanuel Clergue maire mai 1900 1921 Hipollyte Isnard maire décembre 1921 1945 Dr Fernand Barbary maire 6 mai 1945 1971 Laurent Spinelli PCF maire 14 mars 1971 1995 Pierre Jaboulet PS maire, conseiller général du Canton de Carros (1988) Depuis le 18 juin 1995 réélu en 2008[8] Antoine Damiani PS conseiller général Démographie
Lieux et monuments
Le vieux château
Le vieux château entièrement réhabilité abrite le centre international d'art contemporain[12]. Au sommet du village, dominant la vallée du var, le château de Carros s'élève sur un site qui offre une vue qui va de la mer aux montagnes. Élevé durant le Moyen Âge, les premiers témoignages écrits attestent sa présence dès le début du XIIe siècle. Son premier occupant est le seigneur Rostaing de Carros. Bien qu'il ait subit des destructions successives, dont de nombreuses au XVIIe siècle, il a tout de même gardé sa stature médiévale, et entre autres choses, on peut observer sur sa façade est, l'alignement des corbeaux, ou encore, ses contreforts. Le bâtiment a échappé aux destructions de la période révolutionnaire et, après que les seigneurs aient pris la fuite, il sera divisé et vendu à neuf propriétaires différents. Encore entretenu au XIXe siècle, le début du XXe siècle verra sa dégradation. Mais aujourd'hui en grande partie acquis par la commune, il a été rénové et cette grande structure médiévale.
La chapelle des Selves
Dans l'actuel quartier des Plans de Carros, se dresse la chapelle des Selves. Selon les dernières investigations archéologiques c'est sur un site d'abord occupé durant l'antiquité romaine qu'au Moyen Âge aux alentours de l'an 1000, la première église est construite. Ce premier édifice sera reconstruit avant 1100 suite à sa dégradation. Un second bâtiment est élevé durant la première moitié du XVIe siècle et c'est de cette période que datent la majorité des éléments de la structure visible aujourd'hui. Ainsi, avec sa première élévation datée du Xe siècle ou XIe siècle, cette construction représente peut-être un des plus anciens centre religieux des Alpes-Maritimes, témoignage du premier réseau paroissial de la région.
Le camp des Ligures
Le camp des Ligures dans les collines carossoises appelé ainsi car les Ligures y vivaient.
Le vieux moulin Briquet
Le nom communément attribué à l'édifice, à savoir moulin Briquet, provient du nom de son constructeur, Pierre Briquet qui vivait au milieu du XIXe siècle. En ruines ou restaurés, la région connaît surtout des moulins à eau et ce moulin à vent, est une exception rare. Construit au milieu du XIXe siècle sur un site venté véritable belvédère au-dessus de la vallée du Var, son but était d'éviter à la population carrossoise d'avoir à porter son grain à moudre jusqu'aux autres communes. Une preuve explicite que le moulin à vent ait bien fonctionné fait toujours défaut, mais les maintes mentions historiques d'un moulin à vent, qualifié même de « terminé » sur un document cadastral de 1856, conservé aux archives communales, forment un ensemble d'éléments convergents qui amènent a penser que le bâtiment aurait bien été en état de fonctionner. Si aujourd'hui il n'a plus ses ailes, le bâtiment reste toutefois dans un état remarquable.
Le clocher-tour
L'édifice appelé aujourd'hui clocher tour, selon les derniers travaux, est la survivance de l'église Notre Dame de Cola que l'on connaît dans les textes dès le XVIe siècle et qui a été détruite vers le milieu du XVIIe siècle. Cette église a été édifiée sur un bâtiment original élevé certainement entre la seconde moitié du XIe siècle et le début du XIIe siècle. Le clocher-tour date de cette période. L'église sera le siège de la paroisse de Carros jusqu'en 1673, date à laquelle la fonction est transférée au château. Dans l'angle Nord-Ouest de l'édifice on peut noter la présence d'une pierre romaine où figure une inscription, réutilisée à l'envers.
Les oratoires
Quatre oratoires jalonnent le territoire de Carros. Implantés stratégiquement aux carrefours, ils devaient participer au repos méditatif des voyageurs à l'époque où les hameaux n'avaient pas les moyens de s'offrir leur propre chapelle.
Les pénitents blancs
Cette inscription, située sur une pierre de réemploi, se trouve sur la façade d'un bâtiment du village appelé chapelle des pénitents blancs ou encore chapelle St Christophe. Relativement détériorée, la pierre a de plus, malheureusement été percée par un collier de fixation lors de la pose d'une canalisation.
Personnalités liées à la commune
Jumelage
- San Giustino (Italie) depuis 2002
Voir aussi
Bibliographie
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991 (ISBN 2-86535-070-3).
Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Carros : Page 239
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- (fr) Site de la direction régionale de l’environnement (DIREN) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement de la commune
- Article de Webtimemedias
- Selon le site de la Communauté urbaine
- (fr)Plan de la zone industrielle de Carros sur Développement économique des territoires. Consulté le 15 février 2010
- Zone industrielle sur le Site officiel de la Ville de Carros
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de Carros sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographies de Jean Marx, Henri Geist, archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, et service de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA
- Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 19/12/2009.
- Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
- Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- Insee : Population depuis le recensement de 1962
- Recensement de 2006 des communes des Alpes-Maritimes
- Site du CIAC.
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