- Tourrettes-sur-Loup
-
Pour les articles homonymes, voir Tourette.
Tourrettes-sur-Loup
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-Maritimes Arrondissement Grasse Canton Bar-sur-Loup Code commune 06148 Code postal 06140 Maire
Mandat en coursJosé Bertaina
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération de Sophia Antipolis Démographie Population 4 213 hab. (2008[1]) Densité 144 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 47 m — maxi. 1 246 m Superficie 29,28 km2 Tourrettes-sur-Loup est une commune française, située dans le département des Alpes-Maritimes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle porta le nom de Tourrettes-lès-Vence du XVIe siècle à la Révolution. Au début du XXe siècle et jusque dans les années 1970[2], elle s'appelait Tourette-sur-Loup
Ses habitants sont appelés les Tourrettans.
Sommaire
Géographie
La cité est célèbre par son village médiéval situé sur un éperon rocheux tombant à pic ; ses maisons extérieures forment un rempart. Autour de ce centre historique, les quartiers résidentiels s'étendent depuis les contreforts de ses puys (Pic de Courmettes, Puy de Tourrettes, Naouri), jusqu'aux gorges et à la vallée du Loup.
Tourrettes-sur-Loup possède une étoile au guide Vert MichelinÉconomie
La cité est essentiellement un centre touristique et un lieu de résidence apprécié. La cité médiévale abrite un artisanat d'art réputé : tissages, poteries, peintures, sculptures, bijoux. L'économie locale est basée sur :
- La culture de la violette
- La confiserie : fleurs cristallisées, fruits confits, etc.
- L'artisanat d'art avec une quarantaine d'artisans, regroupés dans le village médiéval
- La production de fromage de chèvre bio
- L'apiculture
- La viticulture, la production locale de légumes et
- et le tourisme : hôtels, restaurants, chambres d'hôtes, meublés et campings
Quant à la charge fiscale supportée par les habitants: le taux d'imposition de la taxe d'habitation était pour 2008 et 2009 de 13,23 %. Elle se classe 53e sur les 193 communes les plus taxées des Alpes Maritimes[3].
Histoire
Le territoire de Tourrettes-sur-Loup, est riche en sites préhistoriques et protohistoriques (17 ont été recensés). En effet, dès le Paléolithique moyen, la grotte de la Baume Obscure et, surtout celle de Pié Lombard ont été fréquentées. L’occupation paléolithique de Pié-Lombard, datée d’environ 70 000 ans a également livré quelques restes d’Homme de Néanderthal.
Quelques traces d’installation des derniers chasseurs nomades (Epipaléolithique et Mésolithique, entre 11 000 et 6000 av. J.-C.) ont été identifiées à Pié-Lombard ou à Courmettes.
Beaucoup plus près de nous, dans le courant du 5e millénaire av. J.-C., on observe quelques traces de fréquentation des grottes par les pasteurs et paysans du Néolithique moyen (Chasséen) : Baume obscure, Grotte de Schlumberger, petit abri du Vallon de la Tuilière.
La fin du Néolithique (3500-2000 avant J.C.) n’est documentée que par des sépultures collectives, qu’il s’agisse de mégalithes (Dolmen de Camptrassier, fouillé au début du XXe siècle) ou de grottes (Baume Obscure, Grotte du Sanglier).
La plupart de ces sites ont été réutilisés au cours de l’âge du Bronze (2000-750 av. J.-C.) mais à la fin de cette période on remarque des traces de fréquentation humaine sur les hauteurs (Courmettes, Les Sabières II).
Enfin, trois enceintes semblent avoir été édifiées au cours de l’âge du Fer. Deux d’entre-elles se situent sur le sommet de la Colle de Naouriès et la dernière, sur le Pic de Courmettes. Toutefois, les fragments de céramique non tournée, ramassés sur chacun des sites, n’autorisent pas une datation précise. Des structures pouvant s’apparenter à des habitats ont été observées à l’intérieur ou dans le voisinage de chaque enceinte, mais elles sont peu nombreuses. En outre, l’altitude des sites (1024 m et 1248 mètres), et la pauvreté du sol, rendent difficile une implantation humaine à l’année. Certaines particularités architecturales observées dans les murs de l’enceinte (présence d’un enclos, dimensions importantes des ouvertures), permettent d’envisager la pratique d’activités pastorales, sur ces sommets
La tradition locale veut qu'un oppidum celto-ligure se trouve sous le village actuel et se serait transformé en un camp romain occupé et ce jusqu'en 476. L'oppidum protohistorique n'est pas attesté. Quant à la présence d'un camp romain, on peut évoquer quelques blocs ouvragés en réemploi dans les murs du village, ainsi que quelques céramiques sigillées qui semblent évoquer le tracé possible d'une enceinte d'époque romaine.
On fait référence au site de Tourette en 1024, sous le nom de Castrum de Torretis. La ville s'organise autour du château et les maisons construites jusqu'au bord des ravins servent de remparts. Lors de la dédition de Nice à la Savoie, en 1388, le village, possession des Grimaldi qui se sont ralliés à la Savoie, est confisqué par le comte de Provence et attribué à Guichard Villeneuve, dit Bâtard de Vence. Les Villeneuve, élevés au marquisat, conserveront ce fief jusqu'en 1789. La population s'empare alors du château et en fait son hôtel de ville, ce qu'il est toujours. Le dernier marquis s'enfuit mais est assassiné à Vintimille.
Héraldique
Blasonnement: « De gueules fretté de six lances d'or, entresemé de petits écussons du même, et sur le tout un écusson d'azur chargé d'une fleur de lys d'or. » [4].
Les armoiries de Barrême reprennent celles des Villeneuve.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1799 1807 Michel Lions 1807 1816 Pierre Isnard 1816 1821 Pierre Curel 1821 1822 Michel Lions 1822 1830 Joseph Alexandre Curel 1830 1849 Pierre Garent 1849 1869 Christophe Euzière 1869 1873 Emile Dominique Baussy 1873 1874 Jean Joseph Raymond 1874 1875 Emile Baussy 1875 1879 Paul Garent 1879 1888 Jean-Joseph Raymond 1888 1896 Camille Tajasque 1896 1913 Alexandre Giraud 1913 1920 Honoré Marius Bareste 1920 1935 Louis Duhet 1935 1943 Adolphe Augier 1943 1961 Eugène Geoffroy 1961 1961 Marius Honorat 1961 1983 Maximin Escalier Divers droite 1983 1995 Damien Bagaria Divers droite 1995 2001 Paul Ceuzin Divers droite mars 2001 réélu en 2008[5] José Bertaina Parti radical Démographie
Évolution démographique 1793 1858 1901 1926 1946 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 1169 1026 1049 933 734 1115 1548 2267 2727 3449 3870 4272 4312 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
L'église Saint Grégoire (XVe siècle) abrite un triptyque des Bréa (XVe siècle), deux retables en bois sculpté et doré, quelques statues du XVIIe siècle, d'autres œuvres en bois : bustes des XVe et XVIe siècles, reliquaires du XVIIe siècle. Derrière le maître-autel, autel du Ier siècle dédié à Mercure.
La chapelle St Jean, décorée de fresques de Ralph Soupault, restaurées en 2005.
L'Oreille de Gaïa (ou l'Oreille) : construction en pierre en forme d'oreille, d'environ 40 m de long sur 10 m de large. Il s'agit d'une aire de battage destinée au dépiquage des céréales, d'époque moderne. Malheureusement l'Oreille n'est maintenant plus accessible au public, la municipalité ayant autorisé la construction d'une villa sur le site.
Vallée du Loup : après Tourrettes, on découvre une très belle perspective sur la vallée du Loup et, peu après, le nid d'aigle de Gourdon apparaît sur son promontoire.
La Bastide aux Violettes, musée vivant consacré à la fleur de violette, a été inaugurée le 6 mars 2010.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Prévert et ses amis Joseph Kosma, Alexandre Trauner ont séjourné pendant la Seconde Guerre mondiale à la pension "les Belles Terrasses", ancien hôtel de la place de la Mairie. Une plaque marque aujourd'hui cet honneur sur la maison. Le film "Les Visiteurs du soir" fut tourné à cette époque dans les environs.
- Le sculpteur montréalais Robert Roussil y vit et y travaille depuis la fin des années 1950.
- Le compositeur Francis Poulenc a vécu dans le village.
- Victor Linton a inventé la "Fête des Violettes".
- Jacques Martin, le présentateur de L'École des fans sur Antenne 2, le réalisateur canadien David Cronenberg, l'humoriste Guy Bedos ont également habité la commune.
- Antti Lovag, habitologue, habita la Maison Gaudet (maisons bulles) une de ses créations. Dans les années 1960, il sera un des premiers, avec Pascal Haüsermann et Jean-Louis Chanéac, à expérimenter en France une architecture organique, qui emprunte aux formes de la nature et tend à une liaison étroite avec les sites naturels.
- Peter Leslie est un historien anglais qui vecu à Tourrettes-sur-Loup. Il était un spécialiste de la Seconde Guerre mondiale.
Divers
La devise de Tourrettes-sur-Loup est mantenen se, qui signifie se maintenir (c'est-à-dire toujours debout, vaillant), vient du patois provençal.
Une communauté non-violente fondée par Lanza del Vasto sur le modèle des ashrams de Gandhi s'est établie pendant quelques années aux débuts des années 1950 à Tourrettes-sur-Loup.
Galerie
Sources
Références
Réélu en 2008 sur une liste sans étiquette politique ("Tourrettes Passion")
- Populations légales 2008 de la commune : Tourrettes-sur-Loup sur le site de l'Insee
- Guide Vert Michelin 1973
- Le Journal de l'Eco : Nice Matin Lundi 12 octobre 2009
<ref>
incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesArmorial
.
Erreur de référence : Balise - Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
Compléments
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune des Alpes-Maritimes
- Ancien chef-lieu de canton des Alpes-Maritimes
Wikimedia Foundation. 2010.