Stéphane Hessel

Stéphane Hessel
Stéphane Hessel
Stéphane Hessel à une réunion publique d'Europe Écologie, le 10 mars 2010
Stéphane Hessel à une réunion publique d'Europe Écologie, le 10 mars 2010

Nom de naissance Stefan Hessel
Naissance 20 octobre 1917
Berlin, Drapeau d'Allemagne Allemagne
Nationalité Drapeau de France France
Pays de résidence Drapeau de France France
Activité principale diplomate, militant politique français
Ascendants Helen Grund (mère)
Franz Hessel (père)

Stéphane Frédéric Hessel, né le 20 octobre 1917 à Berlin, est un diplomate et militant politique français. Combattant de la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale, puis déporté à Buchenwald, il a été secrétaire de la commission ayant élaboré à l'ONU la Déclaration universelle des droits de l'homme. Il est également écrivain et poète.

Sommaire

Biographie

Enfance

Stefan Hessel naît à Berlin durant la Première Guerre mondiale, le 20 octobre 1917, d'Helen Grund, fille d'un banquier prussien et protestant, et de l'essayiste et traducteur allemand Franz Hessel, et comme il le dit lui-même : « ma vie a commencé en 1917, l'année de la révolution soviétique »[1]. Le père de ce dernier, banquier également, avait fait fortune dans le commerce des grains. Les traditions religieuses de la famille, d'origine juive polonaise, se sont éteintes avec l'assimilation de la génération de ce grand-père à la grande bourgeoisie allemande. L'oncle aîné de Stéphane, l'historien Alfred Hessel, s'était converti au luthéranisme, religion dans la culture de laquelle les enfants de Franz et Hélène, athées, auront le sentiment d'avoir été élevés. La famille de hobereaux prussiens à laquelle appartenait Hélène cultivait une tradition conservatrice, militariste et antisémite et son mariage, en 1913, sept ans après la réhabilitation de Dreyfus, y fit rupture[2]. Les jeunes gens s'étaient connus, elle peintre, lui écrivain, en 1912, dans le Montparnasse des artistes de La Ruche qu'on n'appelait pas encore surréalistes, Paris cosmopolite où ils avaient vécu jusqu'à leur installation à Berlin peu de temps avant le déclenchement de la guerre.

Franz, le père de Stéphane, s'était voué, dès son plus jeune âge, aux lettres, aux langues et à l'Antiquité grecque. Sa mère est l'héroïne anticonformiste (« Kathe ») de Jules et Jim, le fameux roman autobiographique d'Henri-Pierre Roché (qui est « Jim »), à la fois l'ami de Franz Hessel (qui est « Jules ») et son rival dans le cœur d'Hélène. L'histoire du trio impossible voulant libérer l'amour des conventions sociales a été popularisée par le film de François Truffaut, où le rôle féminin (« Catherine ») est interprété par l'actrice Jeanne Moreau[3]. Dans l’œuvre, en grande partie inédite, de Roché, Stéphane Hessel est figuré par le personnage de Kadi[4].

Stéphane Hessel grandit dans une villa de Hohenschäftlarn à une vingtaine de kilomètres au sud de Munich où ses parents tentent une vie bucolique qui conduit en 1920 à une rupture d'un an, laquelle se transformera définitivement en 1934 en une estime réciproque plus ou moins distante. Les fortunes familiales, déjà mises à mal par la guerre, s'amenuisant avec la crise de 1929, Hélène Hessel travaille comme journaliste. Grâce à Joseph Roth[5], elle devient correspondante à Paris pour la rubrique mode du Frankfurter Zeitung, tout en publiant dans le Tage Buch. Immigré en 1925 en France, à Fontenay-aux-Roses, avec son frère hémiplégique, Ulrich, aîné de trois ans, et sa mère venue travailler mais aussi rejoindre Henri-Pierre Roché, il emménage, durant l'été 1927[5] avec eux à Paris même, rue Ernest-Cresson, où il croise régulièrement Marcel Duchamp et Pierre Demaria parmi les artistes en vogue. Stéphane fait ses études secondaires avec son frère dans un pensionnat situé près du lac de Constance et obtient le baccalauréat de philosophie à 15 ans, en 1932.

Formation

Les difficultés financières de sa mère, liées à la dévaluation du mark, obligent la famille à déménager[6] dans un appartement plus modeste, rue Malebranche. Sous l'influence de l'ami de son père Walter Benjamin[7], avec lequel celui-là a traduit en allemand la Recherche du temps perdu de Marcel Proust, et dans l'effervescence suscitée par les cours donnés par Alexandre Kojève à l'École pratique des hautes études puis au Collège de Sociologie, il s'enthousiasme pour la phénoménologie du progrès de l'humanité et du sens de l'histoire développée par Hegel[8]. Après un passage à la London School of Economics, financé par la pension que sa mère a obtenu d'Henri-Pierre Roché à la suite de leur séparation en juillet 1933, il revient à Paris suivre le cursus de l’École libre des sciences politiques.

En 1937, il choisit, à l'inverse de son frère, d'être naturalisé français[9] et sa mère, devant son manque d'assiduité à Sciences Po.[10], l’inscrit en hypokhâgne à Louis-Le-Grand. Les Lois de Nuremberg et les interdictions de travailler qui s'ensuivirent lui rendent un père et un frère que sa mère est allé chercher à Berlin quelques jours avant la Nuit de Cristal, leur faisant franchir la frontière clandestinement[11]. La lecture au sein des cercles normaliens du Sartre moraliste (La Nausée, Le Mur), plus que les leçons du métaphysicien, est déterminante et l'engage à une éthique de la responsabilité[8]. Il est reçu en 1939[8] à l'École normale supérieure où il suit le séminaire de phénoménologie de la sensibilité que donne Merleau-Ponty[8] sans se départir d'une interprétation optimiste de l'hégélianisme[8]. Au terme d'une « éducation sentimentale » auprès de Jeanne Nys, belle-sœur d'Aldous Huxley de dix-sept ans son aînée[12], il épouse, au retour d'un voyage commun en Grèce durant l'été 1939, Vitia, une jeune juive russe, interprète de conférences et fille de Boris Mirkine-Guetzevitch, célèbre professeur de droit constitutionnel en France. Le mariage contrarie sa mère et les relations avec celle-ci s'en ressentiront durablement[12]. Trois enfants naîtront après guerre de cette union, Anne, Antoine et Michel.

En septembre, il est mobilisé à Saint-Maixent, avec trois promotions de normaliens[13] alors que son frère Ulrich est interné au stade de Colombes. Une intervention de Gabrielle Buffet libère celui-ci.

Résistance et déportation

En avril 1940, anticipant l'Exode qui suivra l'offensive allemande du 10 mai 1940, la famille Hessel reconstituée s'abrite à l'invitation d'Aldous Huxley dans la station balnéaire de Sanary sur la Côte d'Azur où elle retrouve toute l'intelligentsia de la Mitteleuropa[14] qui s'y était réfugiée depuis 1938. Le père et le frère de Stéphane sont aussitôt internés au camp des Milles rouvert à la suite des circulaires de 15 et 29 mai 1940 du ministre de l'intérieur Georges Mandel durcissant par contrecoup, en pleine débâcle, le sort des opposants au nazisme réfugiés en France. Le premier, sexagénaire, en sort au bout de deux mois, le 27 juillet, à la suite d'une crise cardiaque, Peut être parce que de la place doit être faite pour accueillir les centaines de réfugiés de Bade et du Palatinat candidats à l'exil aux États-Unis qui arriveront en octobre, le fils bénéficie d'une libération en même temps. La capitulation négociée entre Pétain et Hitler à la suite de la défaite du 14 juin fait de l'aspirant Hessel un parmi le million et demi de prisonniers de guerre. Il s'évade et rejoint sa famille sur la Côte.

Dans la ville de Marseille, où sa mère est assignée à résidence en application d'une circulaire du 17 mai 1940 visant les citoyennes des nations ennemies, il rencontre à la villa Air-Bel Varian Fry, qui est mandaté par Eléonore Roosevelt pour organiser, via le consulat des États-Unis, l'évasion de deux cents, qui seront finalement plus de deux mille, intellectuels en danger. Il lui sert de guide enthousiaste durant les moments de détente où ils vont à bicyclette visiter à travers les paysages ensoleillés de la Provence chaque église romane[15] comme autant de reliques du Monde d'hier qui s'effondre. Carl Einstein, le collaborateur d'Henri-Pierre Roché et l'ami d'Hélène Hessel, se suicide à Pau. Les décrets des 16 et 22 juillet 1940 portant annulation des naturalisations effectuées par le gouvernement de Léon Blum met Stéphane Hessel, comme des milliers de citoyens, « en étrange pays dans son pays lui-même ». Tandis qu'épouse et belle famille obtiennent par Fry des visas pour les Etats Unis, Walter Benjamin, dont il a été, fin août, un des derniers témoins avant son départ de Marseille, se suicide à Port-Bou.

En mars 1941[16], deux mois après la mort de son père épuisé par les conditions de son internement, exténué par les privations et le froid de ce qui n'a pas pu être une convalescence au domicile de Sanary, Stéphane Hessel, laissant sa mère dans la clandestinité, rejoint à Londres, via l'Algérie puis Bristol, le Secrétaire d'Etat que Georges Mandel a délégué pour représenter la France, Charles de Gaulle, et est incorporé en mai dans les Forces françaises libres. Une formation dispensée dans le Cumberland par la Royal Air Force de juin 1941 à mars 1942 lui donne la qualification de navigateur sur bombardier (« air observer »), mais au lieu de satisfaire son appétit juvénile d'héroïsme et intégrer comme prévu les Forces aériennes françaises libres, le Bureau central de renseignements et d'action le retient comme agent de liaison avec l'état-major britannique pour sa section R. En novembre 1942, sa femme Vitia quitte les États-Unis pour le rejoindre.

Fin mars 1944, il obtient enfin d'être envoyé en mission en France, la mission Gréco[17], prévue pour cent jours. Déposé à Montluçon, il est arrêté le 10 juillet boulevard Edgar Quinet à Paris[18] et passé à tabac. Un opérateur radio a parlé sous la torture, donnant le vrai nom de Hessel[18] et, sous le supplice de la baignoire, il parle à son tour[19]. Le 8 août, il est déporté de Compiègne en même temps que trente-six autres agents secrets britanniques, français et belges. Le train les amène à Buchenwald, où ils sont détenus au bloc 17 en application d'un décret spécial du Bureau central de la Sécurité du Reich programmant l'exécution des prisonniers des Forces Alliées. Seize d'entre eux sont pendus le 11 septembre dans la cave du crématorium. Onze autres sont exécutés le 5 octobre. C'est alors que deux prisonniers, l'opposant allemand Eugène Kogon, et le résistant Alfred Balachowsky, qui avaient été affectés aux expériences médicales (essais cliniques de médicaments contre le typhus avec injections de l'agent pathogène), obtiennent la complicité du kapo Arthur Dietzsch et du médecin du camp, alors que Paris vient d'être libéré et que l'avance alliée semble inéluctable, pour échanger l'identité de trois des neuf agents restants avec trois prisonniers morts du typhus. Ce seront Forest Yeo-Thomas, Harry Peulevé et Stéphane Hessel[20]. Ce dernier vient ainsi prendre à l'infirmerie la place de Michel Boitel quand celui-ci meurt du typhus le 18 octobre. Il y reste caché[18] jusqu'à ce qu'il soit affecté, sous ce nom de Boittel, au poste de chef comptable au camp de Rottleberode, dans le Harz, où il est transféré après avoir, le 1er novembre, transité avec Harry Peulevé par le camp de Schönebeck, au sud de Magdebourg. Officiellement décédé le 18 octobre, il échappe à sa pendaison le 18 novembre.

À la suite d'une tentative d'évasion manquée, il est transféré en janvier 1945 à Dora pour être versé aux commandos dont les membres, le plus souvent sans être nourris, travaillent à la construction d'infrastructures ou de pièces pour les V2. Sa connaissance de l'allemand lui permet d'obtenir d'être choisi pour une tâche particulière, en échange d'une tranche de saucisson comme ration journalière. La tâche en question s'avérera être le transport des masses de cadavres dans les fosses communes, rendant le choix du saucisson plus désespérant que la faim[18]. Il échappe de nouveau à la pendaison. L'avancée des armées américaines provoque, le 4 avril, le transfert du camp vers Bergen-Belsen. Dans le train en marche, il démonte deux lattes du plancher[19], glisse entre les boggies, rejoint les lignes américaines à Hanovre et s'engage aussitôt dans l'armée pour participer à l'anéantissement des nazis[18]. C'est de son régiment américain qu'il est renvoyé à Paris où il arrive le 8 mai.

Après-guerre : la question des droits de l'homme

Reçu, en novembre 1945, quatrième au concours des Affaires étrangères, Stéphane Hessel fera toute sa carrière dans la diplomatie jusqu'en 1985, au travers de multiples détachements de son ministère de tutelle. Ce classement lui vaut d'être nommé ambassadeur en Chine où la guerre civile, dans la suite de la capitulation japonaise, n'a pas encore commencé, mais il parvient à se défaire de ce poste avant sa prise de fonction[21], préférant la toute nouvelle ONU.

Appelé en janvier 1946 à New York, où il fait venir sa mère, comme chef de cabinet du secrétaire général adjoint des Nations unies, Henri Laugier, il est chargé à ce titre du secrétariat de ce qui est devenu depuis la troisième des six commissions de l'Assemblée Générale des Nations Unies[22], laquelle Assemblée Générale tient sa première session le 14 février 1946. Pendant trois années, cette assemblée restreinte, composée de représentants agréés par le Conseil économique et social des cinquante États alors membres des Nations unies et chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, qu'est la Troisième Commission élabore avec la diligence de Stéphane Hessel la Charte Internationale des Droits de l'Homme. Cet ensemble de lois[23], négociées et renégociées jusqu'en 1966 et sans cesse modifiées depuis[24], prévoyait un texte directeur en vertu de l'article 68 de la Charte des Nations Unies[25].

Le 10 décembre 1946, au cours de sa première réunion, le Conseil économique et social, qui est alors le principal organe des Nations Unies et dont Pierre Mendès France prend la présidence quelques semaines plus tard, constitue donc, au côté d'une Commission de la Condition Féminine, une Commission des Droits de l'Homme basée à Genève pour entreprendre, à partir du principe d'universalité, du préambule[26] et des articles qui ont été négociés et obtenus au sein de la Troisième Commission[27], la rédaction d'une déclaration préalable qui engage tous les membres des Nations unies au respect des libertés individuelles fondamentales. Elle réunit dix huit membres éminents, dont le professeur René Cassin, futur prix Nobel de la Paix. Le secrétariat en est confié à Stéphane Hessel[28].

Dès sa première réunion, début 1947, la Commission confie l'élaboration du texte à un comité de rédaction de façon à préserver la représentation géographique du monde en huit zones. Eleanor Roosevelt, la veuve du président Roosevelt, qui avait été l'initiateur du projet, est choisie pour présider le comité, le Chinois Peng Chun Chang (en) et le Canadien John Humphrey, par ailleurs Directeur de la Division des droits de l’homme des Nations Unies, assurant les vice présidences[29]. Le rapporteur du comité en était le Docteur Charles Malik. Le secrétaire de la Commission, Stéphane Hessel, ne siégeait pas au comité de rédaction[30],[31]. Le texte, initialement prévu par Humphrey comme un simple traité international négocié entre états souverains, aboutira sous la pression du professeur Cassin[10], appuyé en cela par Stéphane Hessel, à la Déclaration universelle des droits de l'homme, signée le 10 décembre 1948 au palais de Chaillot à Paris, c'est-à-dire un ensemble de principes qui s'imposent au delà de la souveraineté des États, principes toutefois conçus comme des objectifs recherchés et non comme règles de sanction[32].

En 1953, Stéphane Hessel est missionné à Paris pour obtenir de la France un siège pour l'OMS, émanation du Conseil Economique et Social fondée cinq ans plus tôt, qui soit en Afrique. Le choix de Brazzaville l'amène à découvrir dans cette ville le fossé entre coloniaux et autochtones, ce qui le conduira neuf ans plus tard à fonder une association d'aide à l'insertion des travailleurs africains[18] (cf. infra AFTAM).

Durant la IVe République, le même Pierre Mendès France, qu'il avait connu en 1943 à Londres, en fait l'un de ses proches collaborateurs au sein de son cabinet ministériel, qui durera sept mois décisifs (indépendance du Cambodge et du Laos, partage du reste de l'Indochine entre Vietnamiens soutenus par la Chine et Vietnamiens soutenus par les États-Unis, guerre d'Algérie) du 18 juin 1954 au 5 février 1955.

Il occupe par la suite divers postes de diplomate à Saïgon, Alger, jusqu'à ce qu'en 1969 le le quai d'Orsay en fasse son directeur chargé des relations avec les Nations Unies et les ONG. Tantôt à Genève, tantôt à New York, il donne de lui-même l'image d'un soutien inlassable à la défense des droits de l’Homme.

En 1977, le président de la République Valéry Giscard d'Estaing le nomme ambassadeur de France à l’ONU.

Grand commis de l'État engagé

À son arrivée au pouvoir, en 1981, François Mitterrand, que Stéphane Hessel a connu Ministre de l'Intérieur dans le cabinet Mendès, l'élève à la dignité d'ambassadeur de France. Le président lui confie le poste de délégué interministériel. Le président de l'Assemblée nationale, Louis Mermaz, le choisit le 22 août 1982 pour être un des neufs membres de Haute Autorité de la communication audiovisuelle chargée sous la présidence de Michèle Cotta de préserver la liberté de l'information dans le complexe dossier de l'attribution des fréquences aux toutes nouvelles radios locales privées. Ce mandat ayant expiré le 10 août 1985[33], il siégera ensuite au Haut Conseil à l'intégration créé en 1989 par le premier ministre Michel Rocard.

Dans un rapport commandé par celui-ci, intitulé Les Relations de la France avec les pays en développement et remis en 1990, Stéphane Hessel écrit que la politique française devrait être « revue dans le sens d'une plus grande rigueur et du rejet de toute complaisance clientéliste ». Il critique la conception des rapports avec les chefs d'État africains, le gaspillage des crédits et des aides depuis les indépendances. Ce rapport, peu apprécié à l'Élysée, est retiré de la circulation et enterré, comme la plupart des études visant à une transformation de la politique française de coopération en Afrique[34].

Veuf de Vitia depuis 1985, il se remarie en 1989 à l'âge de soixante-douze ans, régularisant une liaison de trente ans tout en revendiquant son amour pour sa première femme[35].

En 1993, il est choisi pour représenter la France à la Conférence mondiale des Nations unies sur les Droits de l'Homme qui se tient à Vienne.

Il s'illustre de nouveau en mars 1996, lorsque, soutenu par Germaine Tillion, Lucie et Raymond Aubrac, le philosophe Paul Ricœur, l’amiral Sanguinetti, le mathématicien Laurent Schwartz entre autres, il devient le médiateur dans l'affaire, qui eut un grand retentissement dans l'opinion publique, des « sans papiers » des églises Saint-Ambroise puis Saint-Bernard.

Stéphane Hessel a été membre de la Commission nationale consultative des droits de l'homme, que René Cassin avait fondée, ainsi que du Haut Conseil de la coopération internationale.

Action politique et sociale

Militantisme

L'avènement de la Ve République en 1958 et l'évolution de celle-ci l'engage à défendre l'héritage du CNR (primauté de l'intérêt général sur l'enrichissement individuel, coopérations transnationales, cogestion syndicale des grands services publics, égalité des droits pour les immigrés, etc.) au sein du Club Jean Moulin fondé par l'ancien secrétaire de ce dernier, Daniel Cordier[36].

En 1985, Michel Rocard choisit Stéphane Hessel, qu'il a rencontré quelques semaines auparavant alors que l'un et l'autre donnaient des conférences à Harvard, pour présider son réseau de soutien de sa candidature à l'élection présidentielle[37].

En 1986, il adhère au Parti socialiste[38], mais son engagement sans faille pour l'Europe l'en éloigne quand ce parti cherche une conciliation avec les anti-Maastricht. En 2003, il signe, avec d'autres anciens résistants, la pétition « Pour un traité de l'Europe sociale ».

Stéphane Hessel a signé l'appel collectif de résistants de la première heure à la commémoration du 60e anniversaire du Programme du Conseil national de la Résistance du 15 mars 1944. Ce texte invite notamment « les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l'héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle. »

Le 21 février 2008, sur la place de la République à Paris, Stéphane Hessel dénonce le non-respect de l'article 25 de la Déclaration universelle des droits de l'homme par le gouvernement français et lance un appel pour que le gouvernement mette des fonds à disposition pour que tous les sans-logis puissent obtenir un toit[réf. nécessaire].

Le 15 mars 2009, lors de la convention nationale des comités locaux Europe Écologie réunie au Parc de la Villette, à Paris, aux côtés de Daniel Cohn-Bendit et José Bové, Stéphane Hessel annonce sa volonté de soutenir les listes Europe Écologie en vue des élections européennes du 7 juin 2009, dans l'espoir de voir émerger une gauche impertinente qui puisse peser[39]. Le 12 décembre 2009, il confirme ce soutien en annonçant sa présence en position non-éligible sur la liste Europe Écologie Île de France, conduite à Paris par Robert Lion, lors des élections régionales de 2010[40].

La même année, il publie, « Indignez-vous ! », petit opuscule dont va s'inspirer le Mouvement des indignés. L'intérêt suscité par cet ouvrage et son retentissement amènent Stéphane Hessel à approfondir son propos dans deux publications complémentaires : Engagez-vous ! et Le chemin de l'espérance.

Sans entrer dans le débat entre partisans de la légalisation et ceux de la dépénalisation, Stéphane Hessel revendique le droit à mourir dans la dignité[19].

Stéphane Hessel annonce le 3 mai 2011 son soutien à Nicolas Hulot, candidat à l'investiture écologiste pour la présidentielle de 2012[41], ainsi que sa préférence à l'égard de Martine Aubry dans la primaire présidentielle socialiste de 2011, déclarant : « Elle dispose des valeurs qui conditionnent la démocratie sociale. C'est une vraie socialiste comme je les aime. D'autre part en tant que Maire de Lille et première secrétaire du Parti Socialiste, les preuves de sa capacité à diriger un pays sont fortes et nombreuses. On lui doit une espèce de renaissance du PS[42]. »

Prises de position sur le conflit israélo-palestinien

Stéphane Hessel

En août 2006, Stéphane Hessel signe un appel contre les frappes israéliennes au Liban, paru dans Libération et L'Humanité[43].

Le 5 janvier 2009, Stéphane Hessel déclare à propos de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza : « En réalité, le mot qui s’applique – qui devrait s’appliquer – est celui de crime de guerre et même de crime contre l'humanité. Mais il faut prononcer ce mot avec précaution, surtout lorsqu’on est à Genève, le lieu où siège un haut commissaire pour les droits de l'homme, qui peut avoir là-dessus une opinion importante. Pour ma part, ayant été à Gaza, ayant vu les camps de réfugiés avec des milliers d’enfants, la façon dont ils sont bombardés m’apparaît comme un véritable crime contre l’humanité[44]. »

Le 4 mars 2009, Stéphane Hessel est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine. Il préside la conférence de presse organisée à l’occasion de son lancement[45]. En novembre, il apporte son soutien à Salah Hamouri, un Franco-Palestinien emprisonné en Israël[46] reconnu coupable, par la justice israélienne, d'appartenance au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et de complot d'assassinat. Ce dernier nie les faits qui lui sont reprochés[47].

Le 30 décembre 2009, Stéphane Hessel cite Israël dans une liste d’États « tyranniques », parmi la Chine, la Russie et l'Iran, avec lesquels le commerce ne doit pas primer sur les droits de l'Homme[48]. Le 15 juin 2010, il appelle à participer au mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël[49], soulevant l'indignation du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme[50] qui porte plainte pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence ». En octobre 2010, Pierre-André Taguieff, paraphrasant Voltaire, écrit sur son mur facebook : « Un soir au fond du Sahel, un serpent piqua le vieil Hessel, que croyez-vous qu'il arriva, ce fut le serpent qui creva », puis supprime le commentaire quelques heures plus tard. Le ton des propos tenus par Taguieff entraîne une polémique publique, au cours de laquelle le politologue développe ses reproches envers Hessel et contre les positions de ce dernier à l'égard d'Israël, qu'il juge « extrémistes »[51],[52],[53],[54],[55].

En 2010, le livre de Stéphane Hessel, « Indignez-vous ! », devient un phénomène littéraire et un succès d'édition avec un tirage record de 950 000 exemplaires à la mi-janvier 2011. Stéphane Hessel y explique que la situation en Palestine est pour lui sa « principale indignation » dans le monde[56].

Début janvier 2011, naît une polémique à propos de l'annulation d'une rencontre organisée à l'ENS avec Stéphane Hessel. Le CRIF demande, en janvier 2011, au ministre des universités, Valérie Pécresse, et au rectorat de Paris, d'empêcher la tenue à l'École normale supérieure, d'un colloque-débat auquel devait participer Stéphane Hessel mais aussi Leïla Shahid, Haneen Zoabi (députée arabe au parlement israélien), Michel Warschawski, Élisabeth Guigou, Gisèle Halimi et Benoist Hurel (secrétaire général adjoint du Syndicat de la magistrature), ce parce que son objet serait de promouvoir un boycott anti-israélien[57]. Monique Canto-Sperber, directrice de l’ENS, annule ce débat le 12 janvier 2011, provoquant une polémique. Mediapart, en première ligne, dénonce les pressions revendiquées du CRIF et l'attitude de la direction de l'ENS[58],[59] : plusieurs personnalités, dont Alain Badiou, Jacques Rancière et Esther Benbassa[60] dénoncent un acte de censure et une atteinte à la liberté d'expression[59]. Pour sa part, niant toute influence extérieure dans sa décision, Monique Canto-Sperber a expliqué avoir annulé l'événement dans la mesure où, d'après elle, au lieu d'une simple rencontre entre Stéphane Hessel, quelques normaliens et les élèves de l'école, il se préparait un meeting ouvert à un large public extérieur autour d'une association pro-palestinienne appelant au boycott des professeurs israéliens[61]. Un rassemblement « pour soutenir la liberté d'expression », auquel a participé Stéphane Hessel, a eu lieu place du Panthéon[62]. Au mois de mars 2011 des universitaires américains, canadiens et britanniques signent une pétition contre l'interdiction de la conférence de Stéphane Hessel[63].

Engagement associatif

En 1962, Stéphane Hessel crée l'Association de formation des travailleurs africains et malgaches (AFTAM), dont il devient le président[64] (en 2008, l'AFTAM compte 22 000 lits d'hébergement).

Il crée un an plus tard le Guide du coopérant français en Algérie[65], mine de conseils utiles pour les jeunes du contingent effectuant leur service national dans le cadre de la coopération et pouvant être déroutés par des mœurs qu'ils ne connaissent alors que peu. Ce guide, mis à jour régulièrement, sera édité et remis à chaque coopérant jusqu'à la fin des années 1970.

Stéphane Hessel est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.

Il soutient, depuis sa création en 2001, le fonds associatif Non-Violence XXI. Il compte également parmi les membres fondateurs du Collegium international éthique, politique et scientifique en 2002, qu'il conçoit comme le lieu de l'engagement de l'intellectuel auprès du décideur.

Il est parrain du centre d'accueil et d'orientation pour mineurs isolés étrangers demandeurs d'asile de Boissy-Saint-Léger géré par France terre d'asile. Depuis 2007, Stéphane Hessel parraine également de l'ONG Bibliothèques sans frontières, qui œuvre pour l'accès au savoir et l'appui aux bibliothèques en France et à travers le monde[66].

En mai 2008, puis le 17 mai 2009, à l'occasion du rassemblement citoyen organisé par le collectif CRHA (Citoyens résistants d'hier et d'aujourd'hui), il prononce un discours au plateau des Glières et il accepte, aux côtés de Raymond Aubrac, de devenir parrain de l'association.

Distinctions et récompenses

En 1999, il est élevé à la dignité de grand-croix de l’ordre national du Mérite (décret du 16 novembre 1999).

En 2004, il reçoit le prix Nord-Sud du Conseil de l'Europe. Le 19 mai 2009, il est fait citoyen d'honneur de la ville d'Aubervilliers par Jacques Salvator, maire de la ville[67].

En 2006, il est élevé à la dignité de grand officier de l’ordre national de la Légion d’honneur (décret du 14 juillet 2006).

En 2008, le livre de conversations Citoyen sans frontières obtient le prix Jean-Zay.

Le 10 décembre 2008, 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, Hessel devient le premier[68] récipiendaire du Prix UNESCO/Bilbao pour la promotion d’une culture des droits de l’homme[69].

Le 31 janvier 2010, Stéphane Hessel est président d'honneur du 21e concours de plaidoirie du mémorial de Caen. Pour la première fois dans l'histoire du concours, les avocats en lice décident de nommer la « promotion » par le nom d'une personnalité : Stéphane Hessel.

Il est le parrain de la promotion 2010 des nouveaux avocats de l'École de formation des avocats Centre Sud (EFACS) à Montpellier et de la nouvelle chaire « Développement humain durable & territoires » de l’École des Mines de Nantes, en 2011[70].

En avril 2011, il est invité aux Rencontres nationales des Scouts et Guides de France à Jambville. Il encourage et soutient les jeunes engagés dans le mouvement[71].

Œuvres de Stéphane Hessel

  • Le Tourbillon de la vie, la véritable histoire de Jules et Jim en collaboration avec Manfred Flügge et Ulrich Hessel, Albin Michel, 1994, EAN 978-2-226074-75-1.
  • Danse avec le siècle (autobiographie), Seuil, 1997.
  • Dix pas dans le nouveau siècle, Seuil, 2002.
  • Ô ma mémoire : la poésie, ma nécessité (88 poèmes commentés), Seuil, 2006 ; rééd. 2010.
  • Citoyen sans frontières, conversations avec Jean-Michel Helvig, Fayard, 2008.
  • Préface de Stéphane Hessel à l'ouvrage de Robin Walter KZ Dora, volume 1, éditions Des ronds dans l'O[72], 2010 ; évoque la résistance déportée à Buchenwald et à Dora.
  • Indignez-vous !, Indigène éditions, collection « Ceux qui marchent contre le vent », Montpellier, octobre 2010[73] (ISBN 978-2-911939-76-1)
  • Engagez-vous !, entretiens avec Gilles Vanderpooten, éditions de l'Aube, collection « Monde en cours », série « Conversation pour l'avenir », mars 2011.
  • Le chemin de l'espérance, en collaboration avec Edgar Morin, éditions Fayard, septembre 2011.


Notes et références

  1. S. Hessel, Résistance d’hier – Résistance d’aujourd’hui, Lyon, Chaire lyonnaise des Droits de l'Homme, 25 mars 2008, Conférence à la chaire des Droits de l'Homme en 2008
  2. X. Rockenstrocly & alii, « Réception de Jules et Jim » in Actes des Rencontres internationales Jules et Jim, p. 16, Association Jules & Jim, Couzon au Mont d’Or, 2003, Actes de Beauvallon
  3. Source: Stéphane Hessel, engagé et militant, Mairie de Paris (magazine À Paris), juin 2007. Consulté le 21 mars 2010
  4. P. Ory, « Les 50 ans de Jules et Jim » in Actes des Rencontres internationales Jules et Jim, p. 41, Association Jules & Jim, Couzon au Mont d’Or, 2003, Actes de Beauvallon
  5. a et b C. Du Toit, Henri-Pierre Roché : à la recherche de l'unité perdue, le devenir d'un écrivain (thèse de doctorat dirigée par le professeur Léopold Peeters), I, p. 203, Département Modern European Languages, Université de Prétoria, Prétoria, octobre 2006, Biographie.
  6. X. Rockenstrocly, Henri-Pierre Roché : profession écrivain (thèse de doctorat dirigée par Claude Martin), III C 3, université Lyon-II, Lyon, 1996, Henri-Pierre Roché: profession écrivain).
  7. S. Hessel, Indignez-vous !, p. 14, Indigène éditions, Montpellier, 2010, ISBN 978-2-911939-76-1.
  8. a, b, c, d et e S. Hessel, Indignez-vous !, p. 13, Indigène éditions, Montpellier, 2010, (ISBN 978-2-911939-76-1).
  9. http://www.denistouret.net/textes/Hessel.html
  10. a et b N. Delcamp & S. Arié, Des témoignages de Paix : entretiens avec les membres de l’Alliance d’Artisans de Paix n° 2, Institut de Ressources pour la Paix, Paris XIe, 9 juillet 2008, Entretien avec M. Stéphane Hessel.
  11. Catherine Du Toit, Henri-Pierre Roché : à la recherche de l'unité perdue, le devenir d'un écrivain (thèse de doctorat dirigée par le professeur Léopold Peeters), p. 206, Département Modern European Languages, Université de Prétoria, Prétoria, octobre 2006
  12. a et b E. Vigoureux, « Incroyable Hessel ! », entretien paru dans Le Nouvel Observateur, no 2416, p. 16, 2 mars 2011, ISSN 0029-4713.
  13. http://www.irenees.net/fr/fiches/entretien/fiche-entretien-128.html
  14. Mémorial des écrivains opposants au régime nazi.
  15. P. Sauvage, Interview vidéo de Stéphane Hessel in And Crown Thy Good: Varian Fry in Marseille, Varian Fry Institute, Los Angeles, 2010, Notice du film "Varian Fry in Marseille" $ 8..
  16. S. Hessel, Indignez-vous !, p. 9, Indigène éditions, Montpellier, 2010, ISBN 978-2-911939-76-1.
  17. N. Delcamp & S. Arié, Des témoignages de Paix : entretiens avec les membres de l’Alliance d’Artisans de Paix n° 2, Institut de Ressources pour la Paix, Paris XIe, 9 juillet 2008, Entretien avec M. Stéphane Hessel.
  18. a, b, c, d, e et f M. Lehning, Mein Leben - Stéphane Hessel, Radio Bremen Film, Brème, 2008.
  19. a, b et c E. Vigoureux, « Incroyable Hessel ! », entretien paru dans Le Nouvel Observateur, no 2416, p. 17, 2 mars 2011, ISSN 0029-4713.
  20. Bruce Marshall, ch. XIII.
  21. P. Guinot, La Mouette n°46, p. 7, Mairie de Trouville sur mer, Trouville sur mer, Trouville fête le 60e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
  22. P. Guinot, La Mouette n°46, p. 8, mairie de Trouville-sur-Mer, Trouville-sur-Mer, Trouville fête le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.
  23. Secrétariat du Comité des publications, Que sont les droits de l’homme?, Département de l'information de l'ONU, New York, 2007, L'ONU et les droit de l'Homme..
  24. Secrétariat du Comité des publications, Déclaration universelle des droits de l'Homme, Département de l'information de l'ONU, New York, 2007, Charte des Nations Unies
  25. Secrétariat du Comité des publications, Charte des Nations unies X 68, Département de l'information de l'ONU, New York, 2007, Chapitre X de la Charte des Nations unies..
  26. Secrétariat du Comité des publications, Déclaration universelle des droits de l'Homme, Département de l'information de l'ONU, New York, 2007, Déclaration universelle des droits de l'Homme sur le site de l'ONU..
  27. P. Guinot, La Mouette n°46, p. 8, mairie de Trouville-sur-Mer, Trouville-sur-Mer, Trouville fête le 60e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
  28. S. Hessel, Indignez-vous !, p. 15, Indigène éditions, Montpellier, 2010, (ISBN 978-2-911939-76-1).
  29. Secrétariat du Comité des publications, Histoire de la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, Département de l'information de l'ONU, New York, 2007, Histoire de la rédaction de la DUDH sur le site de l'ONU..
  30. « j'assistais aux séances et j'écoutais ce qu'on disait mais je n'ai pas rédigé la déclaration » : http://www.un.org/apps/newsFr/printnewsAr.asp?nid=17952
  31. http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20101115.BIB5964/la-reponse-de-pierre-andre-taguieff-a-catherine-david.html
  32. Secrétariat du Comité des publications, Que sont les droits de l’homme ?, Département de l'information de l'ONU, New York, 2007, L'ONU et les droit de l'Homme..
  33. Journal Officiel, p. 9215, République française, Paris, 11 août 1985, Décret du 10 VIII 1985
  34. Le pluralisme est mal parti.11 oct. 1990
  35. J. Jüttner, Widerstandskämpfer Stéphane Hessel - Der glückliche Lebenskünstler, Spiegel online, Hambourg, 7 mai 2009.
  36. S. Hessel, Danse avec le siècle, p. 151, Seuil, Paris, 2007.
  37. S. Hessel, Danse avec le siècle, p. 262, Seuil, Paris, 2007.
  38. S. Hessel, Danse avec le siècle, p. 135, Seuil, Paris, 2007.
  39. http://www.dailymotion.com/video/k4uLLgfbDKhahfZdWk
  40. Régionales : Stéphane Hessel s'engage au côté d'Europe Écologie, Le Télégramme, 10 décembre 2009.
  41. http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/05/03/stephane-hessel-soutient-nicolas-hulot_1516470_823448.html
  42. Ces artistes qui soutiennent les candidats socialistes sur lefigaro.fr du 6 octobre 2011
  43. l'Humanité
  44. Dans un entretien accordé à la radio SuissInfo, le 5 janvier 2009 : ContreInfo : Stéphane Hessel : « un véritable crime contre l’humanité » à Gaza et version audio sur www.swissinfo.ch
  45. Lancement du Tribunal Russell sur la Palestine
  46. Comité de soutien à Salah Hamouri, 19 novembre 2009, Salah a-t-il plaidé coupable ? - Le blog pour Salah Hamouri
  47. http://www.lefigaro.fr/international/2009/07/29/01003-20090729ARTFIG00423-israel-refuse-la-liberation-d-un-detenu-francais-.php
  48. Stéphane Hessel sur France Culture
  49. tribune de Stéphane Hessel au Huffington Post
  50. http://www.sosantisemitisme.org/communique.asp?ID=347
  51. « Pierre-André Taguieff : insultes inadmissibles en toute impunité contre Stéphane Hessel », blog du Nouvel Observateur, 26 octobre 2010.
  52. « Quand Pierre-André Taguieff (et d'autres) se lâchent... ad hominem », Mediapart, 26 octobre 2010.
  53. « Lu, vu, entendu », Politis, 28 octobre 2010.
  54. « Pierre-André Taguieff : “Le comble de l’odieux a été atteint par le MRAP” », site du CRIF, 29 octobre 2010.
  55. À propos de Stéphane Hessel : la réponse de Taguieff à Rue89 sur Rue89.
  56. « Aujourd’hui, ma principale indignation concerne la Palestine, la bande de Gaza, la Cisjordanie. »
  57. Colloque à l'École normale supérieure, Communiqué de Richard Pasquier, président du Crif, 13 janv. 2011.
  58. « Le CRIF revendique la censure de Stéphane Hessel et l'atteinte à la liberté d'expression à l'ENS », Mediapart, 14 janvier 2011.
  59. a et b « L'ENS annule un débat avec Stéphane Hessel sur le Proche-Orient », LeMonde.fr, 18 janvier 2011.
  60. http://www.rue89.com/passage-benbassa/2011/01/15/israel-palestine-le-crif-bafoue-la-liberte-dexpression-et-sen-vante-1857 « Israël-Palestine : le Crif bafoue la liberté d'expression et s'en vante »] par Esther Benbassa, Rue89, 15 janvier 2011.
  61. Pourquoi j'ai annulé un meeting propalestinien, tribune de Monique Canto-Sperber, Le Monde, 27 janvier 2011.
  62. Dépêche de l'AFP reprise par la presse : Dépêches - LExpress.fr
  63. Une pétition internationale pour la liberté d'expression
  64. Source: Historique - Aftam
  65. Préface du Guide du coopérant français en Algérie 1973, édition du 10e anniversaire qui lui rend hommage
  66. Voir le site de Bibliothèques Sans Frontières Ils soutiennent Bibliothèques sans frontières
  67. Stéphane Hessel, albertivillarien de cœur.
  68. Section des services de l’information sur Internet, Bulletin quotidien de l’ONU N°PPQ/5682, p. 3, Département de l’information de l’ONU, New York, 16 novembre 2010, Bulletin de l’ONU
  69. « Remise du Prix UNESCO/Bilbao »
  70. Le Télégramme du 12 septembre 2011 : [1]
  71. Interview de Stéphane Hessel à Jambville
  72. Site de l'éditeur
  73. http://www.courrier-picard.fr/courrier/Loisirs/Livres/Indignez-vous-de-Stephane-Hessel-atteint-un-tirage-record-de-950.000-exemplaires

Voir aussi

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Bibliographie

Ouvrages ou publications sur Stéphane Hessel

  • « Stéphane Hessel, engagé et militant », in magazine À Paris, juin 2006. Consultable en ligne.
  • Bruce Marshall, Le Lapin blanc, Gallimard, 1953. Biographie de Forest Yeo-Thomas, qui évoque la période de la déportation à Buchenwald.
  • Compte rendu de son livre Citoyen sans frontières sur « Monde(s) du XXIe siècle » Citoyen sans frontières

Documentaires

  • Mechtild Lehning, Stéphane Hessel, série Mein Leben, Radio Bremen Film, Brème, 2008, 43 min, première diffusion en France sur Arte le 13 juin 2010 à 15:35.

Stéphane Hessel est l'une des personnes choisies pour témoigner de leur engagement dans la Résistance, dans :

  • Timothy Miller, Libres Français de Londres, juin 1940-juin 1944, Cinétévé, ECPAD, 2010 ; ce documentaire a été diffusé sur France 2 le 8 juin 2010.
  • Walter, retour en résistance, 2009.

Liens externes



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Stéphane Hessel de Wikipédia en français (auteurs)

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