- Baccalauréat en France
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Pour les articles homonymes, voir Baccalauréat.
En France, le baccalauréat (du latin bacca laurea, étymologiquement baie de lauriers) est un diplôme indispensable à l’entrée dans une formation de l’enseignement supérieur. Il est une condition nécessaire mais pas suffisante : certains établissements supérieurs, notamment les classes préparatoires, opèrent une sélection parmi les bacheliers, en fonction de critères qui leur sont propres. Les candidats sont essentiellement des lycéens achevant leurs études secondaires. Il a été créé dans sa version moderne sous Napoléon Ier par le décret organique du 17 mars 1808 et est considéré comme le premier grade universitaire.
Le baccalauréat est appelé familièrement « bac », et, anciennement, « bachot ».
Sommaire
- 1 Histoire du baccalauréat en France
- 2 Organisation en 2011
- 3 Statistiques
- 4 Le bac dans la société
- 5 Équivalence internationale
- 6 Notes et références
- 7 Voir aussi
Histoire du baccalauréat en France
Du Moyen Âge à la Révolution française
Les premiers baccalauréats datent en France du XIIIe siècle avec l'apparition de l'Université de Paris. Le baccalauréat est alors conféré dans les quatre facultés : faculté des arts, de médecine, de droit et de théologie. Il s'agit du premier grade obtenu dans chacune de ces facultés, la faculté des arts étant généralement un préalable aux autres facultés: le baccalauréat de théologie, par exemple, était donc supérieur au baccalauréat ès arts et même que la licence ès arts. Le bachelier (il ne s'agit alors que de garçons) peut ensuite préparer la licence de sa faculté afin d'obtenir le droit d'enseigner (licencia docendi : permission d’enseigner) dans celle-ci. En tant que bachelier, il peut assister un professeur pour l'enseignement en direction des candidats au baccalauréat en étant en charge des cours dits « extraordinaires ».
La réforme napoléonienne
Après la Révolution française qui supprime les universités, le baccalauréat a été réorganisé pour les cinq disciplines d'alors (sciences, lettres, droit, médecine, théologie) par Napoléon Ier en 1808, avec les deux autres grades, la licence et le doctorat. Le baccalauréat devient alors un grade d'État. Le décret du 17 mars 1808 fixe les règles à suivre pour obtenir ces grades. Les deux nouveaux baccalauréats, baccalauréat ès lettres et baccalauréat ès sciences, s'inscrivent dans l'héritage de la maîtrise ès arts. Les baccalauréats de chaque discipline ne sont pas de même niveau, ainsi le baccalauréat ès lettres est un préalable à la présentation aux épreuves des autres baccalauréats. Le baccalauréat en droit est obtenu après deux années d'études dans la faculté de droit.
En 1808 il n'y eut que 21 bacheliers. En 1830, est introduite la première épreuve écrite et, en 1840, des mentions très bien, bien et assez bien. À partir de 1852, les baccalauréats ès lettres et ès sciences deviennent symétriques, alors qu'auparavant le baccalauréat ès lettres précédait le baccalauréat ès sciences, divisé en baccalauréat ès sciences physiques et ès sciences mathématiques. Il y avait au XIXe siècle suffisamment peu de candidats pour que les professeurs de l'université fassent eux-mêmes passer les épreuves, comme on le voit dans « Le Bachelier » de Jules Vallès. Ainsi, en 1885, il y avait pour l'Académie de Paris 878 bacheliers reçus au premier baccalauréat, et 776 au second baccalauréat[1]. En 1902, des enseignants du secondaire partagent les places au jury avec les universitaires pour la première fois.
Baccalauréat ès lettres
Selon l'arrêté du 10 avril 1852 et le règlement du 5 septembre 1852, pour pouvoir subir les épreuves du baccalauréat ès lettres devant une faculté des lettres, il faut avoir au moins seize ans. L'examen se compose d'une épreuve écrite et d'une épreuve orale. La première épreuve comprend une version latine, une composition latine ou une composition française suivant le sort. Les sujets sont choisis par le doyen de la faculté. La note à l'épreuve écrite détermine la poursuite de l'examen. L'épreuve orale consiste en une explication de textes grecs, latins et français, puis une interrogation sur la logique, l'histoire et la géographie, l'arithmétique, la géométrie et la physique élémentaire. Les bacheliers ès lettres sont dispensés de la partie scientifique des épreuves.
Baccalauréat ès sciences
Selon l'arrêté du 10 avril 1852, l'examen se compose de deux épreuves, une épreuve écrite, comprenant deux compositions et une épreuve orale où le candidat doit répondre sur tout l'enseignement de la section scientifique des lycées. Les parties les plus élevées des mathématiques, de la physique, de la chimie et de l'histoire naturelle, qui étaient comprises dans les anciens programmes du baccalauréat ès sciences physiques, sont reportées à l'examen des trois licences ès sciences. Les étudiants des facultés de médecine et des écoles supérieures de pharmacie sont dispensés du baccalauréat ès lettres et doivent être bachelier ès sciences. Selon les lois des 15 mars 1850 et 14 juin 1854; les décrets des 22 août 1854 et 23 août 1858; les arrêtés des 7 août 1857, 15 juillet 1858 et 24 janvier 1859 : pour être admis à l'examen du baccalauréat ès sciences complet, il faut être âgé de 16 ans. L'examen se compose d'une épreuve écrite et d'une épreuve orale. L'épreuve écrite comprend une version latine, une composition de mathématiques et une de physique. L'épreuve orale comprend des explications d'ouvrages latins, français, allemands ou anglais et des interrogations sur les matières du programme concernant la logique, l'histoire géographie, les mathématiques pures et appliquées, les sciences physiques et les sciences naturelles. Les bacheliers ès sciences sont dispensés des épreuves littéraires. Les facultés des sciences tiennent annuellement trois sessions d'examen. Le baccalauréat ès sciences restreint comprend une composition d'histoire naturelle au lieu de la composition de mathématiques. Il est destiné aux futurs étudiants en médecine.
Baccalauréat en droit
Le baccalauréat en droit sanctionnait les deux premières années d'études dans les facultés de droit. Il fut remplacé en 1962 par le diplôme d'études juridiques générales[2].
Baccalauréat de l'enseignement du second degré
Au cours du XIXe siècle deux groupes de baccalauréats se distinguent : les baccalauréats ès lettres et ès sciences que l'on prépare au sein des lycées, et les trois autres baccalauréats qui sont des grades intermédiaires des études supérieures menant à la licence. En 1927 les baccalauréats ès lettres et ès sciences sont remplacés par le baccalauréat de l'enseignement du second degré dont les épreuves demeurent cependant durant longtemps encore organisées par les facultés des lettres et sciences humaines et les facultés des sciences.
Il a connu plusieurs paliers dans sa diffusion parmi la population. Il était initialement destiné aux garçons de la bourgeoisie. La première femme à passer le baccalauréat est Julie-Victoire Daubié en 1861. Mais c’est à partir de 1924, lorsque les programmes secondaires pour garçons et filles deviennent identiques, que le baccalauréat s’ouvre largement aux filles.
Le second palier dans la hausse du nombre de bacheliers intervient à partir des années 1930, quand le lycée public devient gratuit (il était payant auparavant, sauf pour quelques rares boursiers comme Marcel Pagnol ou Georges Pompidou, par exemple). Cependant l’explosion du nombre de bacheliers intervient réellement à partir des années 1960-1970, quand le primaire supérieur (la partie du système scolaire réservée aux familles modestes) est supprimé(en 1963) au profit du collège unique (en 1975).
L'épreuve anticipée de français en classe de première est instituée en 1969, les filières A, B, C, D et E (remplacées en 1994 par les filières S, L et ES), ainsi que technologiques sont mises en place en 1968. Le bac professionnel est établi en 1985, année où le ministre de l’Éducation nationale Jean-Pierre Chevènement, proclame que le but à atteindre est d'amener 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat. Cet objectif est ramené à 74 % ultérieurement. En 2008, environ 64 % d'une génération est titulaire du baccalauréat. En 2007, 54 % des bacs obtenus sont des bacs généraux, 26 % des bacs technologiques et 20 % des bacs professionnels. Jusqu'en 1965, le baccalauréat comportait une première partie, et une deuxième partie. L'obtention de cette première partie était obligatoire pour passer en terminale et postuler au baccalauréat. C'est aussi la raison pour laquelle a été introduite cette épreuve de français en classe de première, puisque les élèves de terminale étudient la philosophie en lieu et place du français.
Le baccalauréat est ainsi passé en un peu plus d’un siècle et demi d’un diplôme élitiste et bourgeois, sélectionnant les futurs cadres de la nation, à un diplôme de base, indispensable à toute formation et à toute carrière professionnelle, remplacé dans son rôle précédent par exemple par les concours d'entrée aux grandes écoles.
Organisation en 2011
Généralités
Même s’il est possible de passer les épreuves en tant que candidat libre, cet examen est conçu pour être la fin des enseignements ayant lieu au lycée. Les sessions d’examen ont lieu à la fin de l’année scolaire[3], au mois de juin en France métropolitaine et dans l'essentiel de la France d'outre-mer et au mois de novembre en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna.
Filières
Le baccalauréat peut se passer dans de nombreuses filières, qui peuvent être de trois types principaux :
Le baccalauréat général
Article détaillé : Baccalauréat général.D’un point de vue légal, le but du baccalauréat général est de vérifier « un niveau de culture défini par les enseignements des lycées » d’une part et de contrôler les « connaissances dans des enseignements suivis par l’élève en dernière année » (c’est-à-dire en terminale) d’autre part[4]. Il y a trois séries[5] :
Ce diplôme ne permet pas l’insertion professionnelle mais permet de continuer ses études à l’université ou en classe préparatoire aux grandes écoles. Les titulaires d’un bac général peuvent aussi poursuivre dans des filières technologiques et tenter d’obtenir un BTS ou un DUT.
Le baccalauréat technologique
Article détaillé : Baccalauréat technologique.Le baccalauréat technologique est organisé pour permettre soit l’entrée dans la vie active, soit de poursuivre dans l’enseignement supérieur[6]. Il existe en 2010 sept séries technologiques [7]:
- le baccalauréat sciences et technologies de la santé et du social (ST2S) ;
- le baccalauréat sciences et technologies industrielles et du développement durable (STI2D) ;
- le baccalauréat sciences et technologies de laboratoire (STL) ;
- le baccalauréat sciences et technologies de la gestion (STG) ;
- le baccalauréat sciences et technologies de l'agronomie et du vivant (STAV) ;
- le baccalauréat sciences et technologies du design et des arts appliqués (STD2A);
- le baccalauréat hôtellerie ;
- le baccalauréat techniques de la musique et de la danse (TMD).
Le baccalauréat professionnel
Article détaillé : Baccalauréat professionnel.Le baccalauréat professionnel permet une insertion rapide dans la vie active ainsi que la poursuite d'études supérieures (le plus souvent en BTS, qui accueillent désormais massivement les bacheliers de la voie professionnelle, voire en IUT ou dans les quelques classes préparatoires aux grandes écoles ECP (pour intégrer HEC ou ESSCA) qui leur sont ouvertes. Il permet également d'intégrer l'Université, mais le taux de réussite des élèves de bac pro dans l'enseignement supérieur reste beaucoup plus faible que celui des élèves issus des voies technologiques et générales.
Des réformes sont intervenues dans l’année 2008-2009, réduisant la durée de préparation d'un bac professionnel de 4 à 3 ans, alignant ainsi la durée de préparation des bacs professionnels sur le modèle des bacs généraux et technologiques : seconde, première, terminale. Le BEP (Brevet d'Enseignement Professionnel) existe toujours, mais il est devenu un diplôme intermédiaire dans la plupart des cas : les élèves l'obtiennent au cours de la deuxième année de leur cursus de bac pro (c'est en dire en classe de Première), essentiellement sur la base des notes obtenues en contrôle continu durant leur formation (CCF). Il est également possible d'intégrer directement certaines classes de première professionnelle après une seconde générale ou après un CAP.
Sections à caractère biculturel
Les sections européennes ou de langue orientale ainsi que les sections internationales donnent lieu à des épreuves spécifiques qui permettent l'ajout d'une mention « section européenne », « section de langue orientale » ou l'obtention de l'option internationale du baccalauréat (OIB).
Les sections binationales conduisent à la délivrance simultanée du baccalauréat français et d'un diplôme ou attestation reconnu par un État partenaire. L'Abibac (Bac bilingue franco-allemand) est le plus ancien et le plus connu des ces « baccalauréats bi-nationaux ». Il existe également l'Esabac (bac bilingue franco-italien) et le Bachibac (bac bilingue franco-espagnol).
Dispositions communes aux trois baccalauréats
Les mentions
Les mentions ne concernent que les élèves qui ont obtenu une moyenne supérieure ou égale à 12 à l’issue du premier groupe[8].
- mention « Assez bien » : moyenne supérieure ou égale à 12 et inférieure à 14 ;
- mention « Bien » : moyenne supérieure ou égale à 14 et inférieure à 16 ;
- mention « Très bien » : moyenne supérieure ou égale à 16.
Les « félicitations du jury » ne constituent pas une mention. Cette distinction supérieure à la mention très bien n'existe pas officiellement, même si ce terme est souvent employé, que ce soit par les journaux, ou même les enseignants ou les élèves. Il arrive que le président du jury ajoute cette mention de façon manuscrite sur le relevé de notes du baccalauréat. Il est généralement considéré (probablement tout aussi arbitrairement) qu'une moyenne supérieure ou égale à 18 équivaut à l'attribution des « félicitations du jury ». Une moyenne supérieure à 16 peut entraîner une récompense de la part des institutions (préfectures etc.). Sous le premier septennat de François Mitterrand, les mentions ont été supprimées un temps, puis rétablies.
Il est à noter que, pour un élève passant à l'oral de rattrapage (moyenne du premier groupe entre 8 et 10), le fait d'obtenir une moyenne au deuxième groupe supérieure à 12 (ce qui peut parfois arriver avec le jeu des coefficients) ne confère pas de mention.
On entend parfois parler d'une mention « passable » pour les élèves dont la moyenne est supérieure ou égale à 10 et inférieure à 12, mais aucune mention n'apparaît sur le diplôme obtenu avec une telle note. En conséquence, un candidat qui obtient entre 10 et 12 est seulement déclaré « admis ».
Les trois mentions ci-dessus ont des équivalents latins. Ceux-ci sont inusités en France pour le baccalauréat, mais, du fait qu'elles sont utilisées dans de nombreux pays d'Europe et en Amérique du Nord, leur usage commence à se répandre pour les diplômes universitaires. Ce sont :
- cum laude (mot-à-mot, « avec louange »), équivalent de la mention « Assez bien » ;
- magna cum laude (mot-à-mot, « avec grande louange »), équivalent de la mention « Bien » ;
- summa cum laude (mot-à-mot, « avec louange suprême »), équivalent de la mention « Très bien ».
Il existe une mention spéciale « section européenne » ou « section de langue orientale » ou « option internationale du baccalauréat », qui est ajoutée au diplôme si le candidat réussit une épreuve orale supplémentaire dans une langue étrangère, après avoir suivi des cours de discipline non linguistique, c'est-à-dire des cours d'une autre matière (histoire-géographie, physique-chimie, mathématiques...) dans cette langue[9].
La première médaille du Bachelier officielle est frappée par la maison Arthus-Bertrand.
Caractère universitaire du diplôme
Le baccalauréat n’est pas seulement le diplôme terminal des études secondaires puisqu’il s'agit aussi du premier grade universitaire[10]. Cela a plusieurs conséquences pratiques :
- Le président du jury du baccalauréat est obligatoirement un enseignant-chercheur[11] (sans lequel le jury ne peut siéger).
- Le pouvoir disciplinaire en cas de fraude au baccalauréat est exercé par la section disciplinaire du conseil d'administration d'une université de l'académie du candidat. S'il y a plusieurs universités possibles, le rectorat décide l'attribution du dossier à l'une des universités.
- L'appel de ce jugement disciplinaire a lieu devant la section disciplinaire du CNESER. Le Rectorat peut faire appel s'il juge la sanction trop légère.
- La sanction maximale peut être l'interdiction de passer des examens pendant plusieurs années (voire des poursuites pénales en cas de substitution d'identité[12]).
- Le baccalauréat étant le premier grade universitaire en France, il ouvre les portes de l'université, ce qui en pratique, exclut toute sélection approfondie pour l'entrée en université.
Certificat de fin d'études secondaires
Les candidats ajournés à l’examen du baccalauréat reçoivent, s’ils ont obtenu pour l’ensemble des épreuves une note moyenne au moins égale à 8, un certificat de fin d’études secondaires[13].
Dispositions communes aux baccalauréats général et technologique
Les épreuves
Les baccalauréats généraux et technologiques comprennent des épreuves obligatoires et des épreuves facultatives (deux au maximum).
On distingue deux groupes d’épreuves, le premier que tous les candidats passent et le second pour les « épreuves de contrôles » familièrement appelées « rattrapages ».
Il peut y avoir des épreuves anticipées, c’est-à-dire à la fin de la classe de première, comme l’épreuve de français, les Travaux personnels encadrés (TPE) ou des épreuves « en cours de formation » comme l’éducation physique et sportive[14].
Pour chaque épreuve est attribuée une note entre 0 et 20 en points entiers. L’absence à une épreuve est équivalente à la note 0. En faisant la moyenne pondérée des notes, on obtient la note finale. Si celle-ci est supérieure à 10, le diplôme est attribué. Entre 8 et 10, le candidat doit passer le second groupe d’épreuves[15]. Toutefois, la décision revient à un jury qui prend en compte également les éléments du livret scolaire[16].
Il existe une seconde session d’examen qui se déroule en septembre. Contrairement à ce qui se passe dans les universités, cette seconde session n’est pas destinée aux candidats ayant raté la première mais réservée à ceux ayant eu un empêchement grave[17].
Statistiques
Taux de réussite au baccalauréat selon la filière (%)[18]
(France métropolitaine + DOM, Public + Privé)1970 1980 1985 1990 1995 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Baccalauréat général 69,0 65,9 67,8 75,4 75,1 79,4 80,3 83,7 82,5 84,1 86,6 87,7 87,9 88,9 Baccalauréat techno. 57,7 59,2 65,4 68,4 75,5 78,1 76,8 76,7 76,9 76,2 77,3 79,3 80,3 79,8 Baccalauréat pro 74,3 72,7 77,5 76,6 75,9 76,9 74,7 77,3 78,5 77,0 87,3 Tous baccalauréats 67,2 63,9 67,2 73,1 74,9 78,6 78,6 80,1 79,7 79,9 82,1 83,4 83,5 86,2 Proportion de bacheliers dans une génération selon le type de baccalauréat[19]
(France métropolitaine, Public + Privé)1970 1980 1985 1990 1995[stat 1] 2000[stat 2] 2005 2006 2007 2008[stat 3] 2009 Baccalauréat général 16,7 18,6 19,8 27,9 37,2 32,9 33,7 34,8 34,7 34,6 35,9 Baccalauréat technologique 3,4 7,3 9,6 12,8 17,6 18,5 17,3 17,2 16,8 16,6 16,2 Baccalauréat professionnel 2,8 7,9 11,4 11,5 12,3 12,8 12,6 14,7 Ensemble 20,1 25,9 29,4 43,5 62,7 62,8 62,5 64,3 64,2 63,8 66,8 - 1995 et années antérieures : ancienne série, avec les données démographiques calées sur le recensement de 1990 pour les années 1990 et 1995.
- 2000 à 2007 : nouvelle série, avec les données démographiques calées sur le recensement de 1999.
- 2008 et 2009 : Indicateur calculé à partir des estimations démographiques de l'INSEE basées sur le recensement de 1999.
Le bac dans la société
L’examen est tous les ans très médiatisé. Le fait d’avoir le bac fait partie du passage à l’âge adulte, un peu comme le permis de conduire.
De nombreuses personnalités n'ont pas eu le bac. C'est notamment le cas de Pierre Bérégovoy, André Malraux, Georges Marchais, Antoine Pinay, Marcel Bleustein-Blanchet, Alain Delon, Gérard Depardieu, Sacha Guitry, Michel Drucker, Christian Estrosi, Georges Brassens, du général Bigeard, de Jean-Pierre Pernaut, Jean-Louis Debré et Jacques Weber[20].
De nombreuses personnes critiquent un soi-disant abaissement du niveau requis pour obtenir le bac. Par exemple, Jacques Marseille le désigne comme un « monument d’hypocrisie nationale » et un « instrument d’inégalité sociale »[21].
Équivalence internationale
Il est l’équivalent de l'Abitur en Allemagne, de la Matura en Autriche, en Croatie, en Pologne et en Slovénie, de la Maturita en république tchèque et en Slovaquie, de la Maturità en Italie, de la Maturité/Matura/Maturità en Suisse, du Certificat d'enseignement secondaire supérieur en communauté française de Belgique, du A-level au Royaume-Uni, du High school diploma aux États-Unis, du Bachillerato ou de la Selectividad en Espagne, du gymnasieexamen en Suède, du ylioppilastutkinto/studentexamen en Finlande, de l'examen d'État unifié (en russe : Единый государственный экзамен (ЕГЭ), Yediniy gosudarstvenniy ekzamen (EGE)) en Russie et d'un diplôme d'études collégiales (DEC) au Québec.
Il ne doit pas être confondu avec le bachelor’s degree du système anglo-saxon ou le baccalauréat belge qui sont des diplômes obtenus au cours des études universitaires.
Notes et références
- Marie-Claire Bancquart, commentaires et notes au vol. I des « Œuvres d'Anatole France », éd. Gallimard, Bibl. de la Pléiade, p. 1102, note 2
- Décret 62-768
- Article D334-15 du code de l’éducation
- Article L334-1 du code de l’éducation
- Article D334-3 du code de l’éducation
- Article L336-1 du code de l’éducation
- Article D336-3 du code de l’éducation
- Article D334-11 du code de l’éducation pour le bac général, Article D336-11 du code de l’éducation pour le bac technologique et Article D337-86 du code de l’éducation pour le bac professionnel
- Article D334-11 du code de l’éducation, BOEN n°42 du 13 novembre 2003 - MENE0302456N
- Article D334-1 du code de l’éducation pour le bac général, Article D336-1 du code de l’éducation pour le bac technologique et Article D337-51 du code de l’éducation pour le bac professionnel
- Article D334-21 du code de l’éducation pour le bac général et Article D336-20 du code de l’éducation pour le bac technologique
- Ainsi indiqué aux candidats sur les affiches visibles dans les centres d'examen, expliquant les sanctions prévues en cas de fraude.
- Article D334-12 du code de l’éducation pour le bac général et Article D336-12 du code de l’éducation pour le bac technologique
- Article D334-4 du code de l’éducation pour le bac général et Article D336-4 du code de l’éducation pour le bac technologique
- Article D334-8 du code de l’éducation pour le bac général et Article D336-8 du code de l’éducation pour le bac technologique
- Article D334-10 du code de l’éducation pour le bac général et Article D336-10 du code de l’éducation pour le bac technologique
- Article D334-19 du code de l’éducation pour le bac général et pour Article D334-18 du code de l’éducation le bac technologique
- Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, DEPP, septembre 2010, 425 p. (ISBN 978-2-11-097819-6) [présentation en ligne], p. 8.7 La réussite au baccalauréat selon le sexe, l’âge et l’origine sociale
- Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, DEPP, septembre 2010, 425 p. (ISBN 978-2-11-097819-6) [présentation en ligne], p. 8.9 La proportion de bacheliers dans une génération
- Un diplôme créé en 1808
- http://www.jacquesmarseille.fr/Enquetes_Dossiers/Article_LEPOINT_BAC2008.asp (Archive, Wikiwix, que faire ?)
Voir aussi
Bibliographie
- André-Durupt Véronique, La première "bachelier" Julie-Victoire Daubié, Fontenoy-le-Château,ed. A.V.F, 2011.
- « Le Bac », in Historia n° 738, juin 2008
- Laurence Ould Ferhat, Parcours scolaires, socialisation professionnelle, transmissions intergénérationnelles : le cas des bacheliers de la massification scolaire, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, 2004, 3 vol. (141-154-177 p.) (thèse de Sociologie)
- Jean-Paul Larue, Démocratisation et distinction : démocratisation de l'accès aux baccalauréats et réaction des catégories sociales favorisées, Université René Descartes-Paris 5, 2003, 2 vol., 613 p. (thèse de Sciences de l'éducation)
- Jean-Noël Leblanc, Passe ton bac d'abord !, Éditions Horay, Paris, 2008, 117 p. (ISBN 978-2-7058-0460-2)
- Jacques Legendre, Rapport d'information fait au nom de la Commission des affaires culturelles par le groupe de travail chargé de réaliser un état des lieux du baccalauréat, Sénat, Paris, 2008, 201 p. (ISBN 978-2-11-126368-0)
- Marie-Odile Mergnac/Cécile Renaudin, Histoire du Baccalauréat, Archives & Culture, Paris 2009
- Catherine Pauchet, Faut-il supprimer le bac ?, Larousse, Paris, 2008, 126 p. (ISBN 978-2-03-583707-3)
- Jean-Benoît Piobetta, Le baccalauréat de l'enseignement secondaire, J.-B. Baillière, Paris, 1937, 1 040 p. (thèse d'État de Lettres)
- Jean-Robert Pitte, Stop à l'arnaque du bac ! Plaidoyer pour un bac utile, Pocket, Paris, 2008, 185 p. (ISBN 978-2-266-18117-4)
- Liesel Schiffer, Nos années bac : 200 ans déjà !, Aubanel, Genève, Paris, 2008, 157 p. (ISBN 978-2-7006-0550-1)
Filmographie
- Les derniers jours du bac ?, film documentaire réalisé par Olivier Lamour, ADAV-Cie des Phares et balises, Paris, 1997?, 52' (VHS)
- Le baccalauréat : deux siècles d'épreuves, film documentaire réalisé par Patrick Cabouat, ADAV, Paris, 2003, 52' (VHS)
- Les Sous-doués
- 'Nos 18 ans
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