Péronne (Somme)

Péronne (Somme)
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49° 55′ 59″ N 2° 56′ 14″ E / 49.9330555556, 2.93722222222

Péronne
Image illustrative de l'article Péronne (Somme)
Armoiries
Administration
Pays France
Région Picardie
Département Somme
(sous-préfecture)
Arrondissement Péronne
(chef-lieu)
Canton Péronne
(chef-lieu)
Code commune 80620
Code postal 80200
Maire
Mandat en cours
Valérie Kumm
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Somme
Site web Site de la mairie
Démographie
Population 8 077 hab. (2008)
Densité 570 hab./km²
Gentilé Péronnais
Géographie
Coordonnées 49° 55′ 59″ Nord
       2° 56′ 14″ Est
/ 49.9330555556, 2.93722222222
Altitudes mini. 47 m — maxi. 117 m
Superficie 14,16 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Péronne est une commune française et sous-préfecture du département de la Somme et de la région Picardie.

Sommaire

Géographie

Péronne est située dans le Vermandois. Elle est traversée par le fleuve Somme qui y forme des étangs naturels entourant le centre-ville. Le cœur historique se situe sur une petite colline dominant le reste du paysage.

Elle est desservie par les autoroutes A1 (Paris/Lille) et A29 (Amiens/Saint-Quentin), et se trouve sur la Nationale 17.

Les habitants de Péronne s'appellent les Péronnais et Péronnaises[1].

Administration

Mayeurs

(liste non exhaustive)


Maires élus
'Liste des maires successifs'
Période Identité Étiquette Qualité
An IV 1811 Marie François Rabache-Duquesnoy    
08/1811 16/06/1814 Bouteville Ainé    
16/06/1814 18/05/1815 Hiver père    
18/05/1815 26/06/1815 Délevacque    
26/06/1815 16/08/1817 Hiver père   26/06/1815 jour du siège
30/12/1818 11/01/1835 Hiver fils    
11/01/1835 28/05/1838 Gonnet    
28/05/0838 26/10/1846 Dufossé    
26/10/1846 09/03/1848 Gonnet    
09/03/1848 05/09/1848 Naudé    
05/09/1848 31/10/1851 Cordier    
01/11/1851 - Naudé    
26/02/1878 09/07/1880 Marc Louis Ernest Cadot    
10/07/1880 10/05/1881 Henri Désiré Daudré    
11/05/1881 11/1883 Charles Alfred Danicourt    
06/12/1883 19/05/1886 Marc Louis Ernest Cadot    
20/05/1886 06/10/1894 Gondrand Gonnet    
07/10/1894 16/05/1896 Gustave Trannoy    
17/05/1896 05/01/1901 Auguste Edmond Lemaire Quede    
06/01/1901 17/05/1908 Louis Raimond Augustin Colombier    
17/05/1908 26/08/1914 Charles Boulanger    
28/08/1914 08/07/1916 Alphonse Line    
1917 1918 Gustave Roguet    
1917 1918 Paul Caron    
1918 04/02/1928 Charles Boulanger    
11/03/1928 17/12/1930 Arthur Cottel    
18/01/1931 25/05/1940 Louis Daudré   mort au champ d'honneur
02/08/1940 26/10/1940 Léon Henri Georges Leroux    
26/10/1940 31/08/1944 Daniel Boinet    
02/09/1944 31/10/1947 Emile Vermond    
31/10/1947 27/03/1971 Daniel Boinet    
27/03/1971 26/03/1977 Jean Daudré    
26/03/1977 18/03/1989 Edouard Guilbeau PCF  
18/03/1989 mars 2008 Jean-Pierre Vienot UMP  
mars 2008 - Valérie Kumm PS conseillère régional[2]

Démographie

Évolution démographique

Selon le recensement Insee de 2007, Péronne compte 8 155 habitants (diminution de 3 % par rapport à 1999). La commune est au 1 147e rang national alors qu'elle était au 1 069e en 1999 et au 4e au niveau départemental sur 782 communes.

L'évolution démographique ressort des recensements effectués depuis 1793. Le maximum de population a été atteint en 1982 avec 9 129 habitants.

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 3 680 3 706 3 634 3 707 3 802 4 119 4 132 4 294 4 887
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 4 437 4 445 4 262 4 174 4 370 4 696 4 759 4 746 4 816
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 4 661 4 525 4 691 3 185 4 314 4 289 4 346 4 012 4 446
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 5 081 7 146 8 568 9 129 8 497 8 387 8 218 8 155 8 077
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusqu'en 1962[3], base Insee à partir de 1968 (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[4],[5]

Pyramide des âges

La population est relativement âgée. Le taux de plus de 60 ans (24,7 %) est supérieur au taux national (21,6 %) et au départemental (21 %). Comme les répartitions nationale et départementale, la population féminine est supérieure à la masculine. Le taux (53,8 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6 %).

La répartition par tranches d'âge était, en 2007, la suivante :

  • 46,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,6 %, 15 à 29 ans = 19,8 %, 30 à 44 ans = 20,3 %, 45 à 59 ans = 19,9 %, plus de 60 ans = 20,2 %) ;
  • 53,8 % de femmes (0 à 14 ans = 16,9 %, 15 à 29 ans = 17,2 %, 30 à 44 ans = 18,2 %, 45 à 59 ans = 19,2 %, plus de 60 ans = 28,5 %).
Pyramide des âges à Péronne en 2007 en pourcentage[6]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,5 
90  ans ou +
1,5 
6,5 
75 à 89 ans
11,7 
13,2 
60 à 74 ans
15,3 
19,9 
45 à 59 ans
19,2 
20,3 
30 à 44 ans
18,2 
19,8 
15 à 29 ans
17,2 
19,6 
0 à 14 ans
16,9 
Pyramide des âges du département de la Somme en 2007 en pourcentage[7]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90  ans ou +
1,0 
5,9 
75 à 89 ans
9,1 
12,1 
60 à 74 ans
13,3 
20,6 
45 à 59 ans
20,0 
21,0 
30 à 44 ans
19,8 
20,6 
15 à 29 ans
19,3 
19,5 
0 à 14 ans
17,5 

Décorations


Medaille-legion-chevalier.jpg
Légion d'honneur : 1913

Devise

Urbs nescia vinci (ville qui ignore la défaite)

Héraldique

Blason Peronne.svg Péronne
  • D'azur aux trois fleurs de lis d'or, à la lettre P capitale couronnée du même en abîme.

Histoire

Les ruines de la grande place de Péronne après la Première Guerre mondiale
Un détail du camp retranché allemand de Péronne.
On y distingue un réseau de voies du chemin de fer de campagne, l'équivalent allemand du système Péchot français, un cimetière...

Située sur une colline, presque totalement entourée par le fleuve Somme et ses étangs naturels, Péronne existe très probablement dès l'époque mérovingienne sous forme d'un castrum protégé par une simple palissade de bois.

Aux alentours de l'an 890, le très riche et très étendu comté de Vermandois, offert par le Roi des Francs à Herbert Ier, arrière-arrière-petit-fils de Charlemagne, voit le jour. Ce comté est l'un des plus grands à l'époque : il comprend notamment les villes de Saint-Quentin, Le Catelet, Saint-Simon, Ham, Péronne et Vermand dont il tire son nom. Cette époque est celle des invasions vikings, ces terribles conquérants venus du Nord et qui suivaient les côtes maritimes avant de remonter les fleuves pour envahir un territoire. Péronne, avec sa situation particulière au cœur du fleuve Somme, va être pillée en bonne et due forme. Pour la défendre, Herbert Ier dote alors Péronne de sa première vraie fortification en grès, dont l'emplacement est encore visible aujourd'hui au cœur de la ville.

Du Xe siècle, Péronne garde en mémoire deux personnages importants de l'Histoire de France : Herbert II, fils de Herbert Ier et l'un des deux plus puissants vassaux du roi des Francs, et son roi Charles III dit Charles le Simple. Herbert II, sachant Charles III à l'origine de l'assassinat de son père, profite que ce dernier vienne à Péronne chercher son soutien pour le faire prisonnier et l'enfermer dans une tour du premier " castrum ". Charles III restera captif à Péronne jusqu'à sa mort en 929, et sera enterré dans la Collégiale Saint-Fursy, aujourd'hui disparue.

Pendant tout le Moyen-Age, Péronne est une ville de passage pour les voyageurs/commerçants de la Route des Flandres, et pour les pèlerins de la Via Francigena (route reliant Cantorbéry en Angleterre à Rome en Italie). D'importants centres religieux se forment : Collégiale Saint-Fursy, couvent des Minimes, couvent des Clarisses, etc... et permettent à la ville de développer ses activités commerciales.

La ville va être dotée de sa propre Charte communale en 1209 par le roi Philippe Auguste, document dont la ville a célébré par une grande fête médiévale les 800 ans en septembre 2009.

C'est à Philippe Auguste également que l'on doit la construction du château fort vers 1204, sur un modèle typique de l'Architecture philippienne.

La seconde moitié du XVe siècle est marquée par les conflits opposant Louis XI, roi de France, et son vassal Charles le Téméraire, duc de Bourgogne. En effet, depuis 1418, Péronne est sous domination bourguignonne. En octobre 1468, une entrevue entre ces deux personnages est organisée à Péronne afin de conclure des accords de paix. Mais en parallèle, Louis XI fomente une révolte en la ville de Liège, alors sous domination bourguignonne également. À son arrivée à Péronne, se sentant menacé par les Péronnais fidèles à leur seigneur, Louis XI va se réfugier dans l'enceinte du château et en faire fermer les portes. C'est ce qu'on appelle communément l'"emprisonnement de Louis XI à Péronne". Charles le Téméraire tient alors son cousin et roi à sa merci, et Louis XI ne sera libéré qu'à condition de signer un traité humiliant pour la France, le Traité de Péronne, et d'aller mater lui-même la rébellion liégeoise.

En 1536, Charles Quint assiégea la ville sans succès. Une légende est née de ce siège raté : Catherine de Poix, dite « Marie Fouré » aurait défendu la cité, précipitant un Espagnol du haut d'un rempart et redonnant le courage de se battre aux Péronnais.

Peu de villes ont été aussi souvent dévastées. Incendiée, pillée lors des incursions des Vikings, gravement endommagée lors du siège des Espagnols, dévastée par les Allemands en 1870, totalement détruite en 1917, bombardée et incendiée en mai 1940 par l'aviation allemande, Péronne porte en son blason deux croix de guerre et une croix de la Légion d'honneur.

Lieux et monuments

Église de PÉRONNE, Façade principale Sud
La rue Louis XI débouche vers l'Historial aménagé dans le château fort.
  • Église Saint-Jean-Baptiste : Détruite presque totalement entre 1914 et 1918, puis très partiellement en 1944, sa façade de style gothique flamboyant est restée debout. Elle recèle une peinture murale du XVIIe siècle : "La bonne mort". Péronne la catholique possédait 7 paroisses avant la Révolution.
  • Devant l'église se dresse la statue de Marie Fouré, héroïne péronnaise qui symbolise la résistance des Péronnais face aux troupes de Charles Quint lors du siège de 1536.
  • Le Musée Alfred Danicourt, fondé dans l'hôtel-de-ville en 1877, est le seul musée de la Somme à avoir été entièrement pillé[réf. nécessaire] et détruit par les troupes allemandes entre 1916 et 1918. Il perdit 98 % de ses collections. Seuls quelques trésors archéologiques furent sauvés par le conservateur qui les enterra à l'entrée des Allemands dans la ville en 1914. Ces trésors ont à nouveau été soustraits au pillage systématique organisé par les Nazis en 1941 dans les régions qu'ils occupaient. Oublié dans la première reconstruction, le musée n'a repris place dans l'hôtel-de-ville qu'après 1955 et la seconde reconstruction du bâtiment.
    Son fondateur, l'ancien maire Charles Alfred Danicourt, avait fait du musée un phare culturel pour la Somme avant 1900. On y trouve l'une des plus belles collections au monde de monnaies gauloises, de l'orfèvrerie antique, du mobilier funéraire mérovingien, un panorama de la production régionale de silex durant la Préhistoire et quelques beaux exemples de la peinture picarde des XIXe - XXe siècles.
  • Péronne est également connue pour son monument aux morts, la "Picardie maudissant la guerre", œuvre de l'architecte Louis Faille, représentant une femme picarde dressant le poing au-dessus du corps de son fils ou son mari tué à la guerre.
  • Monument du Marin Delpas rappelant la défense de la ville et sa chute lors du siège par les Prussiens en l'hiver 1870-1871.
  • Monument australien rappelant la prise héroïque d'un quartier par les soldats australiens en 1918.
  • La Porte de Bretagne, avec son réseau fortifié, illustre l'aspect défensif de Péronne (place forte française et ville frontière à deux pas des possessions espagnoles) jusqu'au XXe siècle.
  • Installé dans l'ancien château médiéval de la ville, aujourd'hui propriété du département, l'Historial de la Grande Guerre est un lieu de visite incontournable pour les passionnés de la Première Guerre mondiale et les scolaires. Le musée, construit en 1992, est l’œuvre de l'architecte Henri Ciriani, qui y a imaginé un parcours muséographique sensible, illustrant architecturalement le déroulement du conflit. Le bâtiment est caractérisé par la blancheur de son béton ponctué de petits cyclindres, symbolisant des tombes militaires. Ce musée trilingue, axé sur la présentation comparative des pays déchirés par le conflit, présente des eaux-fortes du peintre allemand Otto Dix. Le peintre François Flameng a fait de nombreux croquis et tableaux de la ville pendant la Grande Guerre.

Personnalités liées à la commune

Statue de Marie Fouré à l'angle de l'église St-Jean-Baptiste

Économie et tourisme

  • Péronne est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Péronne qui gère le port de Péronne et le camping. Depuis 2009, elle a fusionné avec la chambre de commerce d'Amiens.
  • Péronne est une des destinations phares du tourisme de mémoire en lien avec la Grande Guerre et de nombreux anglo-saxons visitent chaque année la ville et sa région.
  • Nichée au cœur de la vallée de la Somme, entre étangs et champs de grandes cultures, la ville est connue comme le paradis des pêcheurs et des chasseurs.
  • L'aérodrome de Péronne est situé sur les communes d'Estrées-Mons et de Monchy-Lagache. Il accueille un aéroclub et le Centre de Parachutisme Paris Péronne Haute Somme, le CPPHS, un centre très actif en raison de la proximité de Paris[8].

Activités associatives, culturelles, festives et sportives

De nombreuses associations ont participé, les 12 et 13 septembre 2009, à la commémoration du 800e anniversaire de la charte communale[9].

Jumelages

Galerie Photographique de l'Eglise de PERONNE



Annexes

Notes et références

  1. Habitants.fr, « Nom des habitants des communes françaises ». Consulté le 12 juillet 2008
  2. Liste des maires de la Somme sur http://www.somme.pref.gouv.fr, 27 janvier 2009. Consulté le 28 février 2009
  3. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 20 novembre 2010
  4. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 20 novembre 2010
  5. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 20 novembre 2010
  6. Évolution et structure de la population à Péronne en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 20 novembre 2010
  7. Résultats du recensement de la population de la Somme en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 20 novembre 2010
  8. Aller à l'aérodrome de Péronne
  9. Photos du Courrier Picard

Bibliographie

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes


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