- Pierre Berthezène
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Pierre Berthezène Général Baron de BerthezèneNaissance 24 mars 1775
Vendargues (HéraultDécès 9 octobre 1847
Vendargues (HéraultOrigine France Grade Général de division Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (27e colonne) modifier Pierre Berthezène, né le 24 mars 1775 à Vendargues (Hérault) et mort le 9 octobre 1847 à Vendargues, est un général français.
Sommaire
Biographie
Jacques Berthezène et Marguerite Causse, ses parents, de condition modeste, le destinent à l'état ecclésiastique. Le curé lui donne des cours pour le préparer au séminaire de Montpellier. Berthezène n'avait pas encore terminé ses études lorsque les événements de la Révolution française le déterminèrent à s'enrôler.
Débuts militaires
Le 15 septembre 1793, il entra comme soldat dans le 5e bataillon des volontaires de l'Hérault, amalgamé dans la 7e demi-brigade provisoire de bataille, devenue 10e d'infanterie de ligne en l'an IV, et obtint les grades de caporal, de sergent et de sergent-major les 17, 19 et 22 du même mois. Il y croise d'autres sous-officiers comme Lannes et Victor.
Carrière pendant les guerres de la Révolution
Il avait rejoint l'armée des Pyrénées orientales, mais quelques jours après l'affaire de Peyrestortes, la brigade alla renforcer le corps assiégeant Toulon. À la prise de la redoute anglaise, qui décida l'évacuation de la ville, le jeune Berthezène enleva à un sous-officier anglais un fusil qu'il conserva dès lors avec soin. Cet acte de bravoure lui valut le grade de lieutenant le messidor an II.
Sa demi-brigade passa alors à la division Garnier de l'armée d'Italie[1], où il servit jusqu'en l'an IX avec beaucoup de distinction.
Élu lieutenant par ses camarades le 27 brumaire an IV, il combat à Castiglione (5 août 1796), à La Corona (29 juillet 1796) et à La Favorite (16 janvier 1797), il fut employé en qualité de lieutenant-adjoint le 2e jour complémentaire de la même année à l'état-major de l'armée.
En l'an VII, à la reprise des hostilités, le général Grenier l'attacha à son état-major, et le général en chef le fit capitaine le 5 messidor (25 juin 1799) sur le champ de bataille de Saint-Julien (San Giuliano Vecchio), où se déroulera plus tard la bataille de Marengo.
Le général Compans le prit auprès de lui comme aide-de-camp provisoire, en vertu d'un ordre spécial du général en chef. En l'an VIII, il reçut le 29 germinal un coup de feu à la tête, à l'attaque de Saint-Jacques (campagne du Var). Élevé au grade de chef de bataillon à la 72e demi-brigade d'infanterie de ligne le thermidor, confirmé le 9 fructidor par un arrété des consuls, il ne cessa ses fonctions d'aide-de-camp et ne se rendit à sa demi-brigade que le brumaire an IX. Il la commandait le 4 nivôse au combat de Pozzolo, sur le Mincio. Atteint dans ce combat d'un coup de feu à la jambe gauche, la gravité de sa blessure le força, pendant deux ans, à marcher avec des béquilles.
Consulat et Empire
Employé au camp de Saint-Omer en l'an XII et en l'an XIII, et à l'armée du Nord en l'an XIV et en 1806, l'Empereur le nomma membre de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, et major du 65e régiment de ligne le 10 juillet 1806. C'est alors qu'il accompagne le roi Louis en Hollande et occupe le Hanovre.
Colonel du 10e d'infanterie légère le 10 février 1807, l'Empereur, en lui confiant ce dernier commandement, lui dit : « Je vous donne un régiment qui vaut ma garde. » Le nouveau colonel se montra digne de cette faveur, particulièrement au combat d'Heilsberg où le régiment se distingue. puisque l'Empereur lui accorda la croix d'officier de la Légion d'honneur le 11 juillet 1807, et le titre de baron de l'Empire, avec une dotation en Westphalie, le 19 mars 1808.
Après la paix de Tilsitt, le 10e léger est placé sous les ordres du maréchal Davout et occupe l'île Rügen, sur la Baltique. Lorsque les armements de l'Autriche (cinquième Coalition) appelèrent les armées françaises sur le Danube, le 10e léger rejoint à marche forcée la Bavière. Dans l'espace de vingt jours, le 10e (division Saint-Hilaire), put franchir la distance qui le séparait de Ratisbonne et rassurer les populations bavaroises, que l'approche des Autrichiens épouvantait.
On lit dans le 1er bulletin, daté de Ratisbonne, le 24 avril :
« Bataille de Tams, le 19. La division Saint-Hilaire, arrivée au village de Peissin, y rencontra l'ennemi plus fort en nombre, mais bien inférieur en bravoure; et là s'ouvrit la campagne par un combat glorieux pour nos armes. Le général Saint-Hilaire culbuta tout ce qui était devant lui, enleva les positions de l'ennemi, lui tua une grande quantité de monde et lui fit 6 à 700 prisonniers.
Bataille d'Eckmühl, le 22. Le délais des événemens militaires serait trop long : il suffit de dire que, mis en pleine déroute, l'ennemi a perdu la plus grande partie de ses canons et un grand nombre de prisonniers ; que le 10e d'infanterie légère se couvrit de gloire en débouchant l'ennemi, et que les Autrichiens, débusqués du bois qui couvre Ratisbonne, furent jetés dans la plaine et coupés par la cavalerie. »Pierre Berthezène fut gravement blessé lors de la bataille d'Eckmühl lorsque le 10e Léger enleva la principale position ennemie. Il se trouvait, le lendemain de cette bataille, devant Ratisbonne quand l'Empereur lui conféra (proprio motu) le grade de commandant de la Légion d'honneur, récompense qui, à cette époque, semblait réservée aux officiers généraux.
La division Saint Hilaire passe sous les ordres du maréchal Lannes. Elle prend Vienne (Autriche), puis passe le Danube pour combattre à Essling. Le 10e Léger s'empare de la position capitale à Wagram (6 juillet) mais ne peut s'y maintenir puis le lendemain enlève Wagram. À peine rétabli de sa précédente blessure, Berthezène en reçut lors de cette bataille deux autres, fort graves.
La Garde impériale
Promu général de brigade le 6 août 1811, il remplaça par ordre de l'Empereur le général Razout dans le commandement de l'île de Walcheren (dont les Anglais s'étaient emparés en 1809 : Expédition de Walcheren) le 9 octobre, et le 6 décembre il entra dans les grenadiers de la Garde impériale avec le titre d'adjudant-général.
C'est en cette qualité qu'il fit la campagne de 1812 en Russie, où il commandait trois régiments de la Jeune Garde. Le 22 octobre, il protégea le général Lenoury, chargé de détruire le Kremlin, puis il soutint la retraite de l'armée française jusqu'au moment où le corps d'armée du duc de Bellune put le relever dans ce service. À la Bérésina, appuyé du prince Émile de Hesse-Darmstadt, qui se plaça volontairement sous ses ordres, il attaqua la droite des Russes, leur fit 1 400 prisonniers, que Napoléon Ier se plut à compter près du pont, et par ce mouvement hardi contribua puissamment au beau succès du maréchal Ney. Ce fui le témoignage que le maréchal Mortier lui rendit auprès de l'Empereur.
Au début de la campagne de Saxe (1813), il commanda la portion de la Vieille Garde qui était à l'armée, et le jour de la bataille de Lützen (2 mai), avant que le général Roguet n'arrivât, il avait reçu de l'Empereur cet ordre bref, mais énergique : « La garde au feu ! » La garde alla au feu, et la Couronne-de-Fer devint la récompense de son brave chef (4 août 1813).
Le 21 mai, à Bautzen, il fut chargé de faciliter le débouché du 4e corps du général Bertrand, que commandait pour cette opération le maréchal Soult. L'Empereur, qui survint peu de moments après, approuva les dispositions qu'il avait prises.
Nommé général de division le 4 août, il reçut à la reprise des hostilités, qui eut lieu le 14, le commandement de la 44e division d'infanterie au 14e corps, sous les ordres du maréchal Saint-Cyr, dont il fit l'avant-garde pendant toute la campagne. Il mérita la bienveillance de ce capitaine si distingué, et l'a conservée jusqu'à sa mort. À la tête d'une division du 4e corps, il contribua à la victoire de Dresde les 26, 27 et 28 août. Il y demeure jusqu'à la capitulation (On sait que les 1er et 14e corps, restés à Dresde, furent forcés, par le manque de vivres et de munitions, à capituler le 11 novembre, et que les coalisés violèrent la capitulation et les envoyèrent prisonniers en Hongrie).
Première Restauration
En juin 1814, le général Berthezène, rentré des prisons de l'ennemi après le retour des Bourbons, fut mis en disponibilité. Cependant Louis XVIII le décora de la croix de Saint-Louis le 19 juillet, et, sur la demande du maréchal Soult, l'attacha au comité de la guerre le 18 décembre. Il était dans cette position au moment du débarquement de l'Empereur au Golfe-Juan. Berthezène le seconda pendant les Cent-Jours, s'attachant ainsi de nouveau à la fortune de son ancien souverain.
Les Cent-Jours
Le 29 mars, Napoléon le fit président de la commission chargée du placement des officiers en demi-solde, et lui confia le 7 juin la 11e division d'infanterie, 3e corps de l'armée du Nord. Il combattit vaillamment à Fleurus le 16, et y perdit le cheval qu'il montait. Le général Habert ayant été gravement blessé à Wavre, le général Berthezène réunit le commandement de cette division à la sienne. Il chassa des hauteurs de Bierges 8 bataillons prussiens qui défendaient cette position. Le 20, le général Vandamme mit sous ses ordres deux autres divisions d'infanterie, et le chargea d'arrêter l'ennemi pour donner le temps au maréchal Grouchy de prendre position à Dinant : il en résulta un combat très vif sous les murs de Namur, qui dura jusqu'à la nuit, et dans lequel il eut un cheval tué sous lui.
Quand le gouvernement provisoire fit semblant de vouloir se battre sous Paris, le général Berthezène fut envoyé au 3e corps pour en prendre le commandement, mais l'armistice ayant été conclu, il rentra à sa division. Après les événements de la seconde abdication, il commanda ce corps derrière la Loire jusqu'au licenciement. Autorisé le 16 septembre à se retirer dans ses foyers, il obtint le 9 décembre un congé pour se rendre en Belgique.
Seconde Restauration
Après le licenciement de l'armée de la Loire, le général vint à Paris, où il avait son domicile. Le général Despinois, qui commandait Paris, l'appela à son état-major, et lui déclara qu'il ne pouvait autoriser son séjour dans la capitale, qu'il eût à voir le ministre de la Guerre (le Duc de Feltre). Le général alla trouver le ministre, qui lui dit de se rendre dans son pays. Sur son observation que ce serait chercher une mort certaine, le ministre l'engagea à indiquer lui-même un lieu de séjour. Il choisit successivement Lyon, Strasbourg, Rouen, qu'on lui refusa. Puis on lui désigna Saint-Pol, près d'Arras, où les troupes anglaises étaient cantonnées, et à son tour il refusa. Enfin, après avoir demandé en vain de se rendre en Italie ou en Prusse, on lui ordonna de partir pour la Belgique, où la police française entretenait de nombreux agents.
Son exil ne dura que quelques mois, et, ce qui est assez remarquable, c'est que le ministre qui l'avait forcé à quitter la France lui écrivit de rentrer sans délai sous peine d'être rayé des contrôles de l'armée. Il rentra donc.
L'Algérie
Placé en non-activité le 18 avril 1816, il reçut du maréchal Gouvion-Saint-Cyr, le 30 décembre 1818, une inspection générale d'infanterie, et fut remis en activité en 1820.
En 1818, il s'inscrit dans la dévote et royale confrérie des pénitents bleus de Montpellier.
Nommé grand officier de la Légion d'honneur le 29 octobre 1828, et membre du comité consultant de l'infanterie le 3 janvier 1830, il eut le commandement de la 1re 1re division de l'armée expéditionnaire d'Afrique où il contribua beaucoup au succès des armées françaises.
Le 14 juin, il débarqua le premier sur le sol africain, et le même jour il s'empara de la position des Turcs, défendue par 16 pièces de seize et par 2 mortiers. Ensuite il se rendit maître du camp de Staoueli et de la forte position de Bouzareah. Le 16, l'armée fut assaillie par un orage épouvantable qui la menaça du sort qu'éprouva celle de Charles Quint. En peu d'instants les munitions furent « avariées », et le général en chef de Bourmont, craignant une attaque dans cette circonstance importante, ordonna aux troupes de rétrograder sur Sidi-Ferruch. Le général Berthezène alla trouver le général en chef et lui fit remarquer qu'un mouvement en arrière produirait un inconvénient plus grave que celui qu'on voulait éviter, il lui déclara que, dans le cas même où les troupes seraient réduites à ne se servir que de leurs baïonnettes, il répondrait encore de sa position. Le général en chef céda, le général Berthezène se maintint, et bientôt l'armée put marcher en avant.
Après la prise d'Alger, le général en chef demanda la pairie pour le général Berthezène, demande que le général Clauzel, général en chef installé par la toute nouvelle monarchie de Juillet, renouvela le 15 août. Le général entra à la chambre des pairs deux ans plus tard (11 octobre 1832).
Au mois de novembre, le général Berthezène revint en France. Louis-Philippe Ier le nomma grand-croix de la Légion d'honneur le 27 décembre, et lui confia en février 1831, comme gouverneur général de l'Algérie, le commandement de l'Algérie en remplacement de Clauzel. Il y fit plusieurs établissement utiles, et toute sa conduite tendit à faire aimer et respecter le nom français. Les Arabes l'avaient surnommé le Marabout (le saint).
Forcé au milieu de l'été d'aller jusqu'à Médcah, il se vit assailli, dans les défilés de l'Atlas, par un grand nombre de tribus, soulevées par l'intrigue et encouragées par l'affaiblissement des forces françaises, les tribus de la plaine se révoltèrent et vinrent attaquer les français au gué de l'Arrach et à la ferme modèle.
La mort du capitaine qui commandait l'arrière-garde jeta dans les rangs quelque désordre qui fut réparé à l'entrée dans la plaine. Mais cet incident, exploité par l'envie, donna lieu alors à des calomnies que le Journal des Débats crut devoir reproduire le 2 juillet 1840, et auxquelles le général répondit par la lettre suivante :
« Votre article du 29 juin renferme deux choses très distinctes : les dispositions, c'est l'affaire du général, la déroute épouvantable, c'est l'affaire de la troupe.
Voyons d'abord l'affaire du général. Après avoir fait panser sur le Téniah les blessés, parmi lesquels 9 étaient portés par des hommes, et les avoir dirigés sur la ferme de Mouzaya, j'envoyai, sous les ordres du colonel Marion, un bataillon prendre position à une lieue et demie environ du col, sur un saillant qui permettait de prendre des feux de revers ; 4 compagnies du 20e suivirent les crêtes qui dominent le défilé, tant pour que la colonne ne pût être inquiétée, que pour dominer l'ennemi qui suivrait l'arrière-garde.
Ces dispositions prises, je commençai mon mouvement. Il n'est donc pas vrai que les hauteurs n'étaient pas couronnées, et le général peut dire à bon droit qu'il a fait son métier.
Maintenant, est-il vrai qu'il y ait eu une déroute épouvantable ? On va le voir.
Une compagnie de grenadiers du 20e, commandée par le capitaine Dupuis, fermait la marche et couvrait la retraite. Le malheur voulut que ce brave capitaine fut tué. Cette mort jeta du trouble et un assez grand désordre dans les rangs. Il fut court. Le général Buchet fit faire demi-tour à ses troupes, et reprit, au pas de course, deux positions mal défendues fans les premiers instants de trouble. L'ennemi n'osa plus nous suivre, et nous arrivâmes vers huit heures à Mouzaya, sans avoir été inquiétés, quoique la plaine fût couverte d'Arabes à cheval.
Voilà l'épouvantable déroute.
Les troupes reposées et repues quitteront Monzaya vers quatre heures. L'ennemi voulut inquiéter l'arrière-garde ; mais le général Fouché l'en dégoûta bien vite, et nous ne le trouvâmes ni au gué de la Chiffa, ni au défilé de Bouffarick, c'est-à-dire que nous ne le vîmes plus.
Voilà, Monsieur, la vérité ; tout ce qui, dans ce récit que vous m'opposez, est en désaccord avec ce que je dis, est contraire à la vérité. Il serait indigne de moi de discuter les historiettes dont ce récit est embelli ; elles sont étrangères au fait, et quel homme de sens peut y croire ?...
J'ai l'honneur de vous saluer,
Le lieutenant-général baron Berthezène. »Plus tard, le fameux Ben-Zamoun se porta sur l'Aratch : une heure de combat en fit justice; il en fut de même des tribus de l'Ouest venues pour sa joindre à lui. Remplacé par le duc de Rovigo au mois de décembre 1831, le général Berthezène, qui avait étendu de plus d'une lieue la ligne de des postes français, rentra en France en janvier 1832, et fut élevé à la pairie le 11 octobre.
Homme d'une probité parfaitement reconnue, le général Berthezène a donné de son désintéressement des preuves nombreuses, parmi lesquelles nous choisirons celles que nous allons rapporter. Immédiatement après la conquête d'Alger, le ministre du trésor du dey, satisfait des relations instantanées qu'il avait eues avec le général Berthezène, lui fit don d'un troupeau de mérinos qu'il possédait. Le général fit vendre ce troupeau et en déposa le prix au trésor de l'armée. Un reçu lui fut donné, et un procès-verbal de l'intendant-militaire constata que le troupeau était sa propriété. Cette vente avait produit 6 000 francs. Pendant les onze mois de son commandement en Afrique, il eut à sa disposition 6 000 francs par mois sur les fonds secrets, c'est-à-dire 66 000 francs pour les onze mois; il ne dépensa que 11 000 francs. Nous ferons remarquer que son prédécesseur, le général Loverdo, avait employé en quatre mois 104 000 francs sur le même fonds.
La chambre des pairs
M. le général Berthezène a rarement abordé la tribune de la chambre haute; mais toutes les fois qu'il s'est agi de faire preuve de modération, comme dans les procès politiques, ou d'émettre une opinion sur des questions de principes, telles que celles relatives à l'hérédité de la pairie, à la colonisation d'Alger, aux lois dites de septembre et d'apanage, auxquelles il est peu favorable, il n'a point hésité, il n'a point fait défaut à ses convictions.
Le 23 mars 1840, il est entré dans la 2e section du cadre de l'état-major général, et le 8 novembre 1842 il a été nommé membre de la commission de souscription pour élever à Alger une statue à la mémoire du duc d'Orléans.
Berthezène prit part dans la discussion qui s'est élevée entre M. le maréchal Gérard et M. le maréchal Grouchy, au sujet de la conduite de ce dernier au mois de juin 1815.
Dans une lettre du 27 mai 1840, adressée aux auteurs de la Biographie des hommes du jour, M. le général Berthezène, discutant la notice que ces écrivains ont consacré au maréchal Grouchy dans leur ouvrage, et venant ainsi en aide au maréchal Gérard, essaya d'établir que M. de Grouchy avait été, du 16 au 18 juin 1815, et quelques jours plus tard, à Villers-Cotterets, général en chef inintelligent au moins, et les ennemis du maréchal trouvèrent que par une suite de raisonnements d'une logique impitoyable, le général était arrivé à une démonstration complète du fait.
Cette lettre fit grand bruit. M. de Grouchy s'émut, il porta plainte à la Chambre contre son collègue, de part et d'autre on invoqua des témoignages : la question resta dans l'état où la lettre l'avait mise. Alors vint le tour des influences pour amener le général à une sorte de désaveu, on en appela à la subordination du lieutenant-général envers le maréchal de France, à son excellent cœur, au besoin du calme et de la paix. Le général céda, et le 19 novembre il signa la lettre de rétractation qui lui fut présentée. Ainsi finit pour le général sa coopération à une lutte que M. le maréchal Gérard abandonna point.
Pair de France jusqu'à l'époque de sa mort, le général Berthezène vota dans la Chambre haute pour le gouvernement de juillet, sans se montrer, d'ailleurs, très exact aux séances : dans les dernières années de sa vie, il se tenait de préférence à l'écart de la politique.
Il mourut à Vendargues, le 9 octobre 1847. Il est inhumé au cimetière communal de Vendargues.
Il fait partie des 558 officiers à avoir leur nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile.
Œuvres
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du baron Berthezène et de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 2 juillet 1808 (Bayonne)) De sable au lion d'argent tenant une épée levée de la patte dextre et une rondache de la senestre, quartier des barons militaires brochant sur le tout.[2],[3],[4],[5],[6]
Notes et références
- 20 avril 1796) la 11e demi-brigade Et forme lors de l'amalgame (
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- Louis de La Roque, Armorial de la noblesse de Languedoc, Généralité de Montpellier, vol. 1-2, F. Seguin, 1860 [lire en ligne (page consultée le 23 janv. 2010)]
- Briographie de BERTHEZENE sur Vendargues.Histoire et lesapn.forumactif.fr : Les Amis du Patrimoine Napoléonien
- La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
Sources
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 4, Bureau de l'administration, 1844 [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)] ;
- « Pierre Berthezène », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] ;
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Pierre Berthezène » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource) ;
- « Pierre Berthezène » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] ;
Catégories :- Naissance en 1775
- Naissance dans l'Hérault
- Personnalité de l'Hérault
- Général du Premier Empire promu en 1811
- Baron de l'Empire
- Gouverneur de l'Algérie
- Pair de France sous la Monarchie de Juillet
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Décès en 1847
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Armée d'Afrique
- Chevalier de l'ordre napoléonien de la Couronne de fer
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