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Pierre Berthezène
Pierre Berthezène Naissance 24 mars 1775
Vendargues (HéraultDécès 9 octobre 1847 Vendargues (Hérault Origine France Grade Général de division Image : Général Baron de Berthezène Pierre Berthezène, né le 24 mars 1775 à Vendargues (Hérault) et mort le 9 octobre 1847 à Vendargues, est un général français.
Sommaire
Biographie
Débuts militaires
Jacques Berthezène et Marguerite Causse, ses parents, de condition modeste, le destinent à l'état ecclésiastique. Le curé lui donne des cours pour le préparer au séminaire de Montpellier.
Lors de la levée en masse de 1793, il rejoint le 5e bataillon de l'Hérault dans l'armée des Pyrénées orientales. Il est sergent-major et y croise d'autres sous-officiers comme Lannes et Victor. Il est envoyé à Toulon et est nommé le 19 juin 1794 pendant le siège sous-lieutenant pour avoir enlevé un fusil à un officier anglais.
Carrière pendant les guerres de la Révolution
Son corps passe à la division Garnier de l'armée d'Italie et forme lors de l'amalgame (20 avril 1796) la 11e demi-brigade. Ses camarades l'élisent lieutenant. Il combat à Castiglione, à La Corona à La Favorite.
Déjà renommé par son courage, Berthezène a l'insigne honneur d'être nommé capitaine sur le champ de bataille combat de San Giuliano Vecchio le 25 juin 1799 où se déroulera la bataille de Marengo. Il est nommé à l'état-major du général Grenier.
Il participe aux combats de Sette-Pani, de Pouzzoles sur le Mincio où il reçoit deux graves blessures à la jambe gauche, il est alors aide-de-camp du général Compans. Il passe chef de bataillon au 72e régiment de ligne (20 juillet 1800). Il rentre chez lui à Vendargues.
Consulat et Empire
Il est appelé en 1804 au camp de Boulogne et l'Empereur lui remet de sa main la Légion d'honneur. Il est nommé lieutenant-colonel au 65e de ligne qui accompagne le roi Louis en Hollande et occupe le Hanovre.
Le 10 février 1807 il est nommé colonel du 10e Léger, l'Empereur lui dit alors :" Je vous donne un régiment qui vaut ma garde".
Lors de bataille d'Heilsberg, le régiment se distingue et il est fait officier de la Légion d'honneur et baron de l'Empire, avec une dotation en Westphalie.
Après la paix de Tilsitt, le 10e léger est placé sous les ordres de Maréchal Davout et occupe Rügen. Le régiment rejoint à marche forcée la Bavière lors de la Cinquième Coalition.
Pierre Berthezène est gravement blessé lors de la bataille d'Eckmühl lorsque le 10e Léger enlève la principale position ennemie. Il est élevé au grade de commandeur de la Légion d’honneur. La division Saint Hilaire passe sous les ordres de Lannes. Elle prend Vienne, puis passe le Danube pour combattre à Essling. Le 10e Léger s'empare de la position capitale à Wagram mais ne peut s'y maintenir puis le lendemain enlève Wagram. Berthezène est blessé à deux reprises. Promu général de brigade, il est envoyé dans l'île de Walcheren dont les Anglais se sont emparés et qui sont forcés d'évacuer.
La Garde impériale
Il est nommé à la Garde impériale. Pendant la campagne de Russie, il commande trois régiments de la jeune garde. À la Bérézina il fait 1 400 prisonniers.
À Lutzen, Berthezène conduit la garde au feu. Il reçoit la couronne de fer et le 4 août 1813 à trente huit ans est nommé général de division. Il se bat également à Bautzen
À la tête d'une division du 4e corps, il contribue à la victoire de Dresde les 26, 27 et 28 août. Il y demeure jusqu'à la capitulation le 11 novembre. Prisonnier, il est emmené en Hongrie.
Les Cent-jours
En juin 1814, Berthezène, rentré en France, fut mis en disponibilité. Cependant le maréchal Soult l'appela au comité de la guerre, et Louis XVIII le décora de la croix de Saint -Louis ; mais après le débarquement de Napoléon Ier, il le seconda pendant les Cent-Jours, s'attachant ainsi de nouveau à la fortune de son ancien souverain et combattit vaillamment à Fleurus, à Wavre, à Bierges, à Namur et sous les murs de Paris. Au retour des Bourbons, il dut se réfugier en Belgique.
La Restauration
En 1818, il s'inscrit dans la dévote et royale confrérie des pénitents bleus de Montpellier.
Le maréchal Gouvion-Saint-Cyr le fit rentrer en grâce, il fut rappelé au bout de peu d'années. On le vit successivement membre du comité d'infanterie et inspecteur général.
Lors de l'expédition d'Alger, il commanda la 1re division d'infanterie et contribua beaucoup au succès des armées françaises aux batailles de Staouéli (1830) et de Bouzareah.
Sa belle conduite décida le Maréchal de Bourmont, puis le général Clauzel, à demander pour lui la pairie, qui lui fut accordée deux ans après. Nommé grand officier de la Légion d'honneur, il remplaça en février 1831, le général Bertrand Clauzel dans le commandement de l'Algérie comme gouverneur général de l'Algérie. L'armée expéditionnaire étant alors réduite à 9 300 hommes, avec ces faibles ressources, le général Berthezène entreprit l'expédition de Médéah. Soulevées par l'intrigue et encouragées par l'affaiblissement des forces françaises, les tribus de la plaine se révoltèrent et vinrent attaquer les français au gué de l'Arrach et à la ferme modèle.
Le 11 octobre 1832, il fut admis à la Chambre des pairs.
Il fait partie des 558 officiers à avoir son nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile.
Œuvres
Sources
- « Pierre Berthezène », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
- « Pierre Berthezène », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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