- Ratisbonne
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Pour les articles homonymes, voir Ratisbonne (homonymie).
Ratisbonne Administration Toponyme officiel Regensburg Pays Allemagne Land Bavière District
(Regierungsbezirk)Haut-Palatinat (Oberpfalz en allemand) Arrondissement
(Landkreis)Ratisbonne (ville-arrondissement) Code communal
(Gemeindeschlüssel)09 3 62 000 Code postal 93001, 93059 Indicatif téléphonique 0941 Immatriculation R Nombre de quartiers
(Ortsteile)18 Site web www.regensburg.de Politique Bourgmestre
(Bürgermeister)Hans Schaidinger Partis au pouvoir CSU Géographie Coordonnées Altitude (NN) 326 m Superficie 80,76 km2 Démographie Population 133 525 hab. (2008) Densité 1,843 hab./km2 modifier Ratisbonne (en allemand : Regensburg), est une ville allemande, située dans le Land de Bavière. Elle est baignée par le Danube et est la capitale tant du district du Haut-Palatinat que du Landkreis de Regensburg. En 2008, sa population comptait 133 525 habitants.
Après Munich, Nuremberg et Augsbourg, Ratisbonne est, par la taille, la quatrième ville du Land. Ratisbonne fut lauréate du Prix de l'Europe de 1997[1]. Depuis le 13 juillet 2006, la vieille-ville de Ratisbonne fait partie de la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Elle est le siège d'un évêché catholique et est située à 88 kilomètres de Nuremberg et à 103 kilomètres de Munich. L'Université de Ratisbonne a été fondé en 1962.
Sommaire
Géographie
Situation géographique
Ratisbonne se trouve sur le point le plus septentrional du Danube et à l'embouchure de deux de ses affluents, la Regen et la Naab. Deux îles du Danube se trouvent sur le territoire de la ville: la Untere Wöhrd et la Obere Wöhrd. Le quartier du Stadtamhof se trouvait à l'origine sur la rive nord du Danube, mais fut transformé en île par la construction du Canal de l'Europe[2]. Quatre zones naturelles très différentes sur touchent sur le territoire de la ville:
- Le Jura franconien,
- La Forêt de Bavière,
- La plaine du Danube, respectivement la plaine de lœss de Basse-Bavière (Gäuboden et
- La zone de collines de Basse-Bavière datant du tertiaire.
Ces espaces naturels marquent la ville dans sa forme et dans son extension. La ville se trouve dans une classique situation de porte au lieu d'intersection entre le paysage de collines et la Gäuboden. Il s'ensuit que certains quartiers situés au nord ou à l'Ouest n'ont pas ou peu de potentiel d'expansion. Tous les territoires de développement actuels et futurs de la ville se trouvent à l'est et au sud, c'est-à-dire dans la grande plaine du Danube et dans les débuts relativement plats du paysage de collines de Basse-Bavière.
Communes voisines
Les villes et communes suivantes, qui appartiennent toutes au Landkreis de Ratisbonne, sont voisines de Ratisbonne[3]. Elles sont listées dans le sens des aiguilles d'une montre en commençant au nord: Lappersdorf, Zeitlarn, Wenzenbach, Tegernheim, Barbing, Neutraubling, Obertraubling, Pentling, Sinzing et Pettendorf.
Toponymie
Le nom français de la ville repose sur son nom celtique Ratisbona, d'où Ratisbonne. rate ou ratis signifie en celtique « muraille, rempart », d'où « fort » (cf. Argentorate, ancien nom de Strasbourg). Il faut lire rāte ou rātis, car l'homographe ratis, fougère, se lit rătis (cf. breton raden). Le second élément bona signifie « fondation, ville » (cf. Juliobona, Vindobona).
Le nom allemand de Regensburg est formé sur celui de la rivière Regen, auquel est adjoint l'appellatif Burg, qui signifie « château, fort »
Histoire
Sur le territoire des Celtes, les Romains ont établi en 179 Castra Regina, un camp militaire, à l'endroit où la Regen se jette dans le Danube.
A l'époque mérovingienne, Ratisbonne, capitale des Bavarii, était la résidence des Agilolfing, premiers ducs de Bavière. En 739 saint Boniface, l'apôtre de la nation allemande, y établit un évêché. La ville atteignit son apogée politique et économique au XIIe/XIIIe siècle, quand elle se trouvait au carrefour de grandes routes commerciales importantes. De ce temps datent les grands monuments de la ville, la Steinerne Brücke (pont de pierre de 310 m de long enjambant le Danube construit entre 1135 et 1146), la cathédrale gothique (consacrée en 1276), l'Altes Rathaus (ancien hôtel de ville) et les tours patriciennes.
En 1245 l'empereur Fréderic II octroya à Ratisbonne le rang de ville libre d'Empire ("Freie Reichsstadt"), qui lui conférait une certaine autonomie politique. Cependant, Ratisbonne fut plus tard évincée au profit des autres grandes villes bavaroises. Au cours des siècles suivants, de nombreuses diètes impériales ("Reichstage") y eurent lieu. La diète de 1541, à laquelle participèrent les humanistes Melanchton et Bucer, tenta de trouver un compromis entre catholicisme et Réforme, sans succès. En 1542, Ratisbonne passa officiellement à la religion réformée (comme la plupart des villes libres d'Empire), mais elle resta en même temps le siège de l'évêché catholique, de sorte que les deux confessions coexistaient. En 1663, la ville devint le siège permanent de la diète ("Immerwährender Reichstag"). C'est aussi à Ratisbonne que fut dissous l'Empire sous la pression des troupes napoléoniennes en 1803 ("Reichsdeputationshauptschluss"). Il était le successeur l'électorat de Mayence après le Diète d'Empire de 1802. En 1810, la ville fut annexée par le nouveau Royaume de Bavière créé par Napoléon et devint une ville de second rang pour plus de 150 ans.
Durant la Première Guerre mondiale, le principal camp de prisonniers de la Bavière était situé à Ratisbonne.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Ratisbonne n'était guère industrialisée et fut ainsi très peu touchée par les bombardements alliés, ce qui lui a permis de conserver presque intact son vieux centre médiéval. Après la guerre s'implantèrent diverses entreprises, surtout du secteur automobile (BMW, Continental) et de l'industrie électronique (Siemens, AEG, Toshiba), ce qui donna une impulsion nouvelle à la région. De même, la fondation de la 4e université bavaroise dans la ville en 1967 a contribué au développement de Ratisbonne, qui compte aujourd'hui plus de 20 000 étudiants. Avant d'être élu pape, Joseph Ratzinger y a été enseignant en théologie de 1969 à 1977.Religions
L'évêché de Ratisbonne a été fondé en 739 par le pape Boniface. De nombreux couvents ont été fondés dans les années qui suivirent. Le diocèse de Ratisbonne faisait partie de province ecclésiastique de Mayence, au plus tard sous l'archidiocèse de Salzbourg. Au début du XIIIe siècle les Schottenklöster en Allemagne furent réunies en une seule congrégation dont le supérieur était l'abbé du monastère écossais de Ratisbonne. Ils entretinrent des liens culturels étroits avec Cashel en Irlande. La ville introduisit la Réforme à partir de 1528 (la première eucharistie publique eut lieu le 15 octobre 1542). Toutefois, comme le siège épiscopal et de nombreux couvents qui n'appartenaient pas à la ville elle-même demeuraient, la confession catholique resta représentée dans la ville. Elle devint même la confession dominante à la suite d'une immigration nombreuse.
Économie et infrastructures
Économie
Le décollage économique de Ratisbonne après la Seconde Guerre mondiale commença relativement tard. La haute école spécialisée et la fondation de l'université en 1967 formèrent les bases d'un développement économique très dynamique, renforcé par l'implantation d'une série de grandes entreprises. En juin 2006, le taux de chômage se situait à 6,2%, soit au-dessous de la moyenne bavaroise. Avec 720 places par 1000 habitants, Ratisbonne dispose par ailleurs de la seconde plus haute densité de places de travail en Allemagne, juste derrière Francfort.
En 2005, 32 844 personnes travaillaient dans les services, 30 387 dans des industries de transformation, 11 365 dans le commerce, 6 147 dans différentes administrations des collectivités territoriales, 4 607 dans le secteur des médias et des transports, 3 220 dans celui du crédit et des assurances, 2 458 dans la construction, 75 dans l'agriculture et les activités forestières et 1 192 dans d'autres domaines. L'industrie de transformation - qui comprend la construction automobile (BMW), l'électrotechnique, la construction de machines, la production de sucre et de denrées alimentaires - forme la colonne vertébrale économique de la ville.
Transports
La ville de Ratisbonne forme, avec son échangeur autoroutier et sa gare centrale, un nœud ferroviaire et routier en Bavière orientale.
Chemins de fer
Ratisbonne a été, jusque dans les années 1970, le siège d'une direction des chemins de fer et un point d'intersection pour les trains à longue distance. La Deutsche Bahn dessert la ligne Nuremberg - Ratisbonne - Passau - Vienne avec un Eurocity toutes les deux heures. Cette ligne était, jusqu'à l'ouverture du Canal Rhin-Main-Danube en 1992, le plus gros axe d'entrée de marchandises en Allemagne.
Ratisbonne souffrit de la suppression des trains Interzones et de l'introduction des trains Interregios. Seuls des trains régionaux desservent désormais les lignes Ratisbonne - Landshut - Munich, Ratisbonne - Weiden - Hof et Ratisbonne - Ingolstadt - Ulm. À partir de ce moment, Ratisbonne ne fut plus un point d'intersection pour les trains à longue distance. Les lignes régionales pour Alling et Falkenstein avaient elles été supprimées dans l'immédiat après-guerre déjà.
Transports publics urbains
Les transports publics de Ratisbonne (Regensburger Verkehrsverbund, RVV) desservent 73 lignes de bus. Les 300 bus de la compagnie ont parcouru 12 135 000 km en 2005[4]. Au début des années 1980, le projet de percer un tunnel pour les bus dans la vieille ville échoua.
Entre 1903 et 1964, la ville disposait d'un petit réseau de tram. À son apogée, à la veille de la Seconde guerre mondiale, le réseau comptait quatre lignes et 12.3 kilomètres de voies. Il a été progressivement démantelé - comme dans de nombreuses autres villes européennes - entre 1955 et 1964.
Actuellement, un projet de construction d'un réseau RER est à l'étude. Des tracés ont déjà été libérés et des constructions ont été aménagées à cet effet.
Grandes routes
Le recul du rail s'est accompagné d'une revalorisation des liaisons routières. Jusque dans les années 1980, toutes les autoroutes débouchaient sur des routes nationales autour de Ratisbonne. Dans les temps qui suivirent, la ville a été reliée progressivement au réseau autoroutier.
Autoroutes :
- Autoroute n° 3 : Wurtzbourg - Nuremberg - Ratisbonne - Passau
- Autoroute n° 93 : Hof - Weiden - Ratisbonne - Kiefersfelden
Routes nationales :
- Route nationale n° 8 : Wurtzbourg - Nuremberg - Ratisbonne - Passau
- Route nationale n° 15 : Hof - Schwandorf - Ratisbonne - Rosenheim
- Route nationale n° 16 : Roding - Ratisbonne - Ingolstadt - Füssen
- Route nationale n° 15n : (en construction) Ratisbonne - Landshut - Wasserburg - Rosenheim
Ratisbonne se trouve sur trois routes touristiques: la route allemande des Limes, la route des empereurs et des rois, ainsi que la route européenne de Goethe.
Canal européen Rhin-Main-Danube
Le port fluvial de Ratisbonne est, avec un trafic total de 6 681 000 tonnes en 2003, le plus grand port de Bavière. Sa situation sur le Canal européen Rhin-Main-Danube en fait l'un des plus de transit entre les ports de la Mer du Nord et l'Europe de l'Est.
Routes cyclables à longue distance
Ratisbonne est à l'intersection de plusieurs routes cyclables à longue distance: la route du Danube, qui va des sources du Danube à Budapest, la route Waldnaabtal/Naabtal qui conduit de Bärnau à Ratisbonne, la route du Regental qui va de Ratisbonne à Eisenstein, la route des Limes, qui conduit de Bad Hönningen à Ratisbonne et, enfin, la route Falkenstein-Festpiel-chambtal, qui va de Ratisbonne à Furth im Wald.
Monuments
- Cathédrale St-Pierre (Dom St-Peter). La construction de la cathédrale commença après 1260, sur le modèle des cathédrales gothiques françaises. L'édifice fut achevé vers 1525, mais les flèches ne furent ajoutées qu'au XIXe siècle.
- Ancienne chapelle (Alte Kapelle). Ancienne basilique Notre-Dame de l'époque carolingienne, la chapelle fut complètement transformée au XVIIIe siècle dans le style rococo : les deux doubles oratoires du chœur, le splendide retable, les peintures du plafond et les stucs dorés dus à l'école de Wessobrunn, se conjuguent en un ensemble harmonieux.
- Église St-Jacques (Schottenkirche St-Jacob). Protégé par une verrière, le portail de l'église dite des Écossais - fondée par des moines bénédictins irlandais en 1090 - est un chef-d'œuvre de l'art roman (1183).
- Pont de pierre (Steinerne Brücke). Construit entre 1135 et 1146, ce pont long de 310 mètres et reposant sur seize arches constitue un tour de force architectonique.
Jumelages
La ville de Ratisbonne est jumelée avec[5] :
- Aberdeen (Écosse) depuis 1955
- Bressanone (Italie) depuis le 18 octobre 1969
- Budavár (Hongrie)
- Clermont-Ferrand (France) depuis le 12 mai 1969
- Odessa (Ukraine) depuis 1990
- Plzeň (République tchèque) depuis 1993
- Qingdao (Chine) depuis novembre 2009
- Tempe (États-Unis) depuis 1978
Gastronomie
Pour apprécier une Bratwurst bavaroise, rien ne vaut la Händlmaier'süber Hausmachersenf, une moutarde franche au goût sucré et fumé, spécialité de la ville.
Voir aussi
Notes
- http://assembly.coe.int/Committee/ENA/EuropaPrize/50thAnniversary/EuropePrizeMap.asp
- Ce canal permet aux bateaux de contourner la vieille ville.
- la carte sur le site officiel du Landkreis, consultée le 18 mai 2008. Voir
- Regensburger Verkehrsbund - Données de services (consulté le 09/03/2007)
- Partnerstädte
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Ville de Bavière
- Patrimoine mondial en Allemagne
- Arrondissement de Bavière
- Ville libre d'Empire
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