- Jean Dominique Compans
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Jean Dominique Compans Naissance 26 juin 1769
Salies-du-SalatDécès 10 novembre 1845 (à 76 ans)
BlagnacOrigine France Allégeance Royaume des Français
République française
Empire français
Royaume de France
Empire français (Cent-Jours)
Royaume de France
Royaume des FrançaisArme Infanterie Grade Général de division (23 novembre 1806) Années de service 1789 - 1815 Conflits Guerres de la Révolution
Guerres napoléoniennesCommandement Province de Coni (1801- 1803),
Grande Armée d’Allemagne (1809-1811)Faits d'armes Bataille de Montebello (1800),
Bataille d'Iéna,
Campagne de France (1814)Distinctions Légion d'honneur
(Grand aigle)
Ordre Impérial de la Réunion
(Grand-croix)
Ordre royal et militaire de Saint-Louis
(Chevalier)Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile Autres fonctions Pair de France modifier Jean Dominique Compans, né le 26 juin 1769 à Salies-du-Salat, mort à Blagnac le 10 novembre 1845 est un général de division du Premier Empire
Sommaire
Biographie
Jean Dominique Compans est né à Salies le 26 juin 1769 d'une famille de notables. Ses parents le destinent à l'état ecclésiastique mais il préfère l'« aventure ». En 1789, il se rallie à la Révolution et choisit la carrière militaire.
Les guerres de la Révolution
Volontaire, le 2 octobre 1789, il est nommé capitaine à 23 ans, au 3e bataillon des Volontaires de la Haute-Garonne, puis Soldat de l'An II (1793).
Dugommier le nomme en 1793 commandant d’un bataillon d’élite, sous les ordres immédiat d'un certain chef de brigade Lannes qui deviendra Maréchal-Duc de Montebello.
Aux armées des Alpes, d'Italie et des Pyrénées-Orientales, il se distingue aux Campagnes d'Italies et d'Espagne.
Il devient en 1798 chef d'état-major de l'armée d'Italie. À la tête d'un corps de 16 000 hommes, il débloqua Coni, prit Fossano et Savigliano, culbuta les Autrichiens à l'escalade de la montagne de Settepani, et allait s'emparer du retranchement de San Giacomo (it), lorsqu'il fut frappé d'un coup de feu. Il fit aussi des prodiges de valeur à Murazzo et à la bataille de Montebello (1800). L'armée dut se retirer derrière le Var. Mais la campagne de Marengo donna à Compans de nouvelles occasions de se distinguer.
À la Paix de Lunéville, il reçut le commandement de la province de Coni ; en traquant les bandit appelés barbets, il tomba entre leurs mains, mais ils le remirent en liberté en souvenir de l'humanité dont il avait fait preuve dans le pays pendant la guerre.
Membre de la Légion d'honneur (19 frimaire an XII), commandeur du même ordre (25 prairial), il fut nommé général de brigade (an XIII) et passa à la Grande Armée comme chef d'état-major du 4e corps.
Les guerres napoléoniennes
Grièvement blessé à Austerlitz, il sut conquérir après Iéna le grade de général de division (23 novembre 1806). Il fit la Campagne de Prusse et de Pologne, et fut promu grand officier de la Légion d'honneur (11 juillet 1807), et créé comte de l'Empire (24 juin 1808).
Napoléon Ier qui le regardait avec raison comme un des meilleurs généraux français, ne tarda pas à lui donner des témoignages de son estime. Compans continua à s'associer aux exploits de l'Empire, et il n'est guère de bulletins dans lesquels son nom n'ait été honorablement cité.
Attaché lors de la campagne de Russie (1812) au 1er corps de la Grande Armée du Maréchal-Prince d'Eckmühl, il contribua à la prise de Smolensk, s'empara de la redoute de Chawarimo, assista à la bataille de la Moskowa, et, dans la campagne de Saxe (1813), mérita de l'Empereur, le titre de « général de bataille du premier mérite ». Il gagna à Bautzen (où il empêcha les Russes de déborder l'armée française) et à Leipzig, où il fut criblé de balles et de coups de sabre, fut promu grand-croix de l'Ordre Impérial de la Réunion (3 avril 1813), et se battit dans la campagne de France (1814) à la Fère-Champenoise et sous les murs de Paris. Il vint ensuite prendre position à la butte de Beauregard, près de Belleville, et y fit tout ce qui dépendait de lui pour retarder la nécessité d'une capitulation : il arrêta pendant cinq jours l'armée alliée entre Sezanne et Meaux.
Première Restauration et Cent-Jours
Napoléon Ier ayant abdiqué, Louis XVIII le nomma membre de la commission du contentieux de la guerre et appelé au conseil de la Guerre, chevalier de Saint-Louis, et grand cordon de la Légion d'honneur (14 février 1814).
Aux Cent-Jours, il rejoignit l'armée impériale et fut fait prisonnier à Waterloo ; peu de jours après il revint en France.
Seconde Restauration
Nommé pair de France par le roi, le 17 août 1815, il siégea parmi les défenseurs des libertés constitutionnelles, mais vota la mort dans le procès du Maréchal Ney. Il siégea à la chambre haute jusqu'à sa mort, ayant prêté serment à la Monarchie de Juillet.
La ville de Saliès lui a élevé une statue en 1851, et la ville de Paris a donné son nom, en 1864 à une rue du quartier de Belleville.
Il se met au service de la Monarchie et se consacre aux devoirs de sa charge de conseiller général. Il est appelé à la Chambre des pairs, le 17 août 1818, Lieutenant-général des Armées du Roi et décoré grand-croix de la Légion d'honneur.
Il se retire dans ses châteaux de Blagnac et de Castelbiague pour s'occuper de l'éducation de ses enfants, Napoléon Dominique, filleul de l'Empereur, et Louise, nés de son union en 1811, avec Louise-Ocatvie Lecoq.
Depuis plusieurs années aux prises avec les infirmités, il s'était enseveli dans la retraite, lorsqu'il mourut, le 10 novembre 1845, à Blagnac près Toulouse, âgé de 76 ans. Après d'imposantes funérailles, sa dépouille est transportée à Salies-du-Salat (Haute-Garonne), où elle repose dans un tombeau massif situé dans l'allée principale du cimetière.
La sépulture existe encore de nos jours.
Son nom est inscrit sur le côté Est de l'arc de triomphe de l'Étoile.
Vie familiale
Jean Dominique Compans épouse en 1811 Louise Octavie Lecocq ( ✝ 1816). Ensemble, ils eurent :
- Napoléon Dominique (1813 ✝ 1847), 2e comte Compans, filleul de l'Empereur, sans postérité ;
- Louise Adolphine Françoise Lucile (6 mai 1816 - Paris ✝ 4 avril 1878 - Paris), mariée le 20 août 1836 (Paris) avec Charles Henri Ternaux (29 avril 1807 - Paris ✝ 4 novembre 1864 - Castelbiague), membre du conseil d'escompte de la Banque de France (VIIe siège, à la suite de son père, 1821-1831, date de sa démission), député de Loire-Inférieure (1844-1848), bibliophile, dont postérité.
État de service
- Engagé volontaire dans le 3e bataillons de volontaires nationaux du département de la Haute-Garonne, élu capitaine le 2 octobre 1791 ;
- Adjudant-général et chef de bataillon à titre provisoire le 20 novembre 1793 ;
- Chef d’état-major du général Dugommier en 1793 ;
- Commandant d’un bataillon d’élite en 1793 ;
- Employé à l’état-major général de l’armée des Pyrénées orientales (1794-1795) ;
- Adjudant-général et chef de brigade le 13 juin 1795 ;
- Chef d’état-major des 10e et 11e divisions militairse, sous les ordres du général Lauer (1795), puis du général Châteauneuf-Randon (1796) puis des 9e et 18e divisions militairse (1797) ;
- Chef d’état-major d'une division de l’armée d'Italie (25 août 1798 - 1er juin 1801) sous les ordres du général Grenier ;
- Chef d’état-major du général Grenier en 1799 ;
- Général de brigade à titre provisoire le 23 juin 1799, confirmé par décret du 19 octobre 1799 ;
- Commandant supérieur des 7e et 8e divisions militairse, chargé de la défense des Alpes depuis Genève jusqu’à la mer Méditerranée et de l'organisation des renforts destinés à l’armée d’Italie en 1799 ;
- Commandant chargé de la défense de la Tarentaise en 1799 ;
- Commandant de la province de Coni (1er juin 1801 - 8 novembre 1803) ;
- Chef d’état-major du 5e corps de la Grande Armée sous le Maréchal Lannes (30 août 1805 - 18 décembre 1805) ;
- Chef d’état-major du 4e corps de la Grande Armée pendant la campagne de 1806 contre la Prusse :
- Général de division le 23 novembre 1806 ;
- Chef d’état-major du Maréchal Davout, employé à la Grande Armée d’Allemagne en remplacement du général Hervo (12 octobre 1808 - 4 février 1810) ;
- Commandant de la Grande Armée d’Allemagne (4 février 1809 - février 1811) ;
- Commandant de la 5e division du corps d'observation de l'Elbe (19 avril 1811 - 15 février 1812) ;
- Commandant du 1er corps d'observation de l'Elbe (15 février 1812 - 13 février 1813) ;
- Commandant de la 1re division du 2e corps d'observation du Rhin (13 février 1813 - 12 mars 1813) ;
- Commandant de la 1re division du 6e corps de la Grande Armée du Maréchal-Duc de Raguse (12 mars 1813 - 11 novembre 1813) ;
- Commandant d'un corps (22 mars 1814 - 30 mars 1814) ;
- Lieutenant général du royaume et membre de la Commission du contentieux de guerre, nommé par Monsieur le 23 avril 1814 ;
- Membre du Conseil de guerre attaché au roi par ordonnance du 6 mai 1814 ;
- Inspecteur-général d’infanterie dans les 9e et 10e divisions militairse le 17 juin 1814 ;
- Rappelé par l’Empereur durant les Cent-Jours en qualité de général de division, commandant du 3e corps de l'armée du Midi (26 mars 1815 - 2 avril 1815) ;
- Admis à la retraite à la Seconde Restauration, le 26 juin 1815 ;
- Mis en non-activité à compter du 1er juillet 1815.
Blessures
- Il eut son cheval tué sous lui au combat de Cantello, en Italie le 4 novembre 1799 ;
- Atteint d’une balle au cours d’une reconnaissance en avant de San-Giacomo (it), en Italie le 20 avril 1800 ;
- Blessé à la bataille d’Austerlitz le 2 décembre 1805 ;
- Reçoit un biscaïen à la bataille de la Moskova le 7 septembre 1812 ;
- Blessé à l'attaque de Wachau, en Saxe le 16 octobre 1813 ;
- Blessé à la bataille de Leipzig le 19 octobre 1813.
Décorations
- Légion d'honneur :
- Commandant par décret du Premier Consul du 25 prairial an XII (14 juin 1804), puis,
- Grand officier par décret impérial du 11 juillet 1807, puis,
- Grand-croix de l'Ordre royal de la Légion d’honneur par ordonnance du 14 février 1815 ;
- Ordre Impérial de la Réunion :
- Grand-croix de l’Ordre de la Réunion par décret impérial du 3 avril 1813 ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
Titres
- Comte de l'Empire par décret impérial du 1er mars 1808 et par lettres patentes du 24 juin 1808 ;
- Titre confirmé et enregistré à la Cour royale de Paris le 2 mai 1818.
Hommage, Honneurs, Mentions,...
- « Un général de bataille de premier mérite... » a dit de lui Napoléon.
- Le nom de COMPANS est gravé au côté Est (15e colonne) de l’Arc de Triomphe de l’Etoile, à Paris ;
- En 1851, le sculpteur toulousain, Griffoul Dorval, fut choisi pour ciseler la statue, en marbre blanc, qui s'élève aujourd'hui au centre-ville de la commune de Salies-du-Salat (Haute-Garonne) : elle représente Compans, le bras gauche en écharpe, blessé au combat, montrant du doigt son chapeau de bataille qu'il a jeté à terre. Il répond avec dédain à l'envoyé de Koutousof :
« Je n'abandonnerai point la position !...Dites à votre général, qu'aucune puissance ne m'arrachera de ce lieu. »
- Depuis 1864, une rue du XIXe arrondissement de Paris porte son nom.
- De nos jours, un quartier d'affaires, au cœur de Toulouse, porte le nom de Compans associé à celui du Général Caffarelli.
- Une avenue de la commune de Blagnac porte son nom.
Autres fonctions
- Pair de France[1] :
- Conseiller général de Haute-Garonne ;
- Membre co-fondateur de la Société royale pour l’aménagement des prisons, crée en juin 1819.
Pensions, rentes, etc...
- Le château de Blagnac (Haute-Garonne), et ses dépendances furent achetés par le général Compans, qui s’y installe, en 1810.
Réglement d'armoiries
« Armes sous le Premier Empire : D’argent fretté de six lances d’azur ; au quartier des Comtes-militaires de l'Empire brochant.[2],[1],[3],[4] »
Annexes
Articles connexes
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire
- Noms gravés sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile.
Liens externes
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 436 ; Dossier de la Légion d'honneur côte LH/578/11.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires
Bibliographie
- « Jean Dominique Compans », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] ;
- « Jean Dominique Compans » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] .
Notes et références
Catégories :- Naissance en 1769
- Naissance en Haute-Garonne
- Décès en 1845
- Personnalité enterrée au cimetière du Père-Lachaise (division 37)
- Général du Premier Empire
- Militaire français du XIXe siècle
- Conseiller d'État français
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Grand-croix de l'ordre de la Réunion
- Comte de l'Empire
- Pair de France sous la Restauration
- Pair de France sous la Monarchie de Juillet
- Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Ancien conseiller général de la Haute-Garonne
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