Oppidum de Castrum Caninum

Oppidum de Castrum Caninum

Château-Chinon(Ville)

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Château-Chinon(Ville)

Vue sur le Morvan et la vallée du Bazois, depuis le sommet du Calvaire
Vue sur le Morvan et la vallée du Bazois, depuis le sommet du Calvaire

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Bourgogne
Département Nièvre
(sous-préfecture)
Arrondissement Château-Chinon(Ville)
(chef-lieu)
Canton Château-Chinon(Ville)
(chef-lieu)
Code Insee abr. 58062
Code postal 58120
Maire
Mandat en cours
Henri Malcoiffe
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Haut-Morvan
Site internet www.ville-chateau-chinon.fr
Démographie
Population 2 224 hab. (2006)
Densité 520 hab./km²
Gentilé Château-Chinonais(e)s
Géographie
Coordonnées 47° 03′ 54″ Nord
       3° 56′ 04″ Est
/ 47.065, 3.93444444444
Altitudes mini. 337 m — maxi. 655 m
Superficie 4,28 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Château-Chinon(Ville), ou souvent simplement Château-Chinon (Sâtiau-Sgnion en bourguignon-morvandiau), est une commune française, située dans le département de la Nièvre et la région Bourgogne.

Curieusement, la graphie officielle, utilisée par l’INSEE (Code officiel géographique et autres nomenclatures), le ministère de l'Intérieur, l’IGN, est Château-Chinon(Ville) (sans espace), et de même pour le canton et l’arrondissement dont elle est le chef lieu, ou pour la commune voisine de Château-Chinon(Campagne). Cet usage est toutefois peu respecté en dehors des cas mentionnés. Dans l’usage courant, pour parler de la commune de Château-Chinon(Ville) (ou bien du canton ou de l’arrondissement dont elle est le chef-lieu), on emploie généralement l'appellation Château-Chinon.

On écrit aussi parfois Château-Chinon-Ville et Château-Chinon-Campagne.

Sommaire

Géographie

Carte de la Nièvre

La ville occupe une colline (Le Calvaire - 609m) qui surplombe la rive gauche de l'Yonne. Ce gros bourg est considéré comme la capitale du Haut-Morvan.

Avec ses 428 hectares, Château-Chinon(Ville) est l'une des communes du département ayant le plus petit territoire.

Accès

Château-Chinon(Ville) est traversée d'ouest en est par la route départementale 978 qui relie Nevers (58) à Louhans (71).

Par le sud, depuis Luzy, on peut rejoindre la commune via la route départementale 27

Elle est également accessible par le nord par la route départementale 37 en provenance de Montsauche-les-Settons et par la route départementale 944 depuis Lormes.

Elle est desservie tous les jours par les autocars du réseau départemental de la Nièvre depuis Nevers[1], ainsi qu'en semaine depuis Autun par les autocars du réseau Buscéphale[2].

Communes limitrophes

Le territoire de la commune de Château-Chinon(Ville) est quasiment enclavé dans celui de la commune de Château-Chinon(Campagne). L'unique contact avec une autre commune se situe à l'est, dans la forêt communale de Château-Chinon, vers le lieu-dit Chaligny de la commune de Saint-Hilaire-en-Morvan. Cette frontière avec une autre commune que Château-Chinon(Campagne) ne fait qu'une centaine de mètres de longueur.

Situation du territoire de la commune par rapport aux communes limitrophes

Climat

Relevé météorologique de Château-Chinon(Ville) de 1948 à 1999
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -0,9 -0,3 1,9 4,1 7,8 10,9 13,2 13,1 10,8 7,3 2,6 0,2 5,9
Température maximale moyenne (°C) 4,1 5,5 8,8 12,0 16,1 19,3 21,9 21,4 18,3 13,6 7,8 5,1 12,8
Précipitations (mm) 124,0 108,0 104,0 88,0 125,0 97,0 73,0 98,0 100,0 110,0 122,0 134,0 1 283,0
Nombre de jours avec pluie 18,7 16,2 16,6 15,5 16,9 15,0 12,3 13,5 13,6 15,1 17,0 18,2 191
Relevé pluviométrique en 2006 (mm) 64,4 102,4 184,1 62,2 130,5 71,4 51,7 210,2 107,8 146,1 169,1 62,4 1 362,3
Relevé pluviométrique en 2007 (mm) 144,2 145,1 146,4 40,9 166,1 150,2 186,5 167,9 105,3 35,0 73,6 110,8 1 472,0
Relevé pluviométrique en 2008 (mm) 113,8 50,6 190,2 120,6 99,0 56,4 100,7 131,6 97,3 120,4 83,2 80,4 1 244,2

Héraldique

Blason Blasonnement
« D'azur à un chêne au naturel sur une terrasse d'or. »

Histoire

Plan de l'oppidum gaulois

L'histoire de Château-Chinon est très ancienne, puisqu'elle remonte à l'époque préhistorique.

Château-Chinon doit son nom actuel à l'ancienne appellation latine de son oppidum : Castrum Caninum.

Son origine a été débattue par de nombreux historiens et on ne peut, aujourd'hui encore, certifier sa provenance : certains prétendent que Jules César y logeait ses piqueurs et ses chiens, d'où le nom de camp des chiens ; d'autres, comme Jean-Baptiste Bullet, affirment que cette appellation a une origine celtique et que caninum signifie cime blanche, faisant allusion à la neige pouvant recouvrir durant plusieurs mois la colline du Calvaire, se détachant ainsi dans le paysage du Morvan (qui signifierait Montagne Noire) ; enfin, d'autres attribuent cette dénomination à l'existence d'un temple dédié à Mercure que les Celtes adoraient sous le nom de Theutatès et que l'on représentait avec une tête de chien[3].

Époque gallo-romaine

Il y eut tout d'abord l'établissement par le peuple des Éduens d'un oppidum gaulois constitué d'une enceinte ovale, d'une superficie d'environ 3 ha. L'accès y était rendu possible par deux poternes : l'une située au nord près d'une source, donnant accès aujourd'hui au bois de la Promenade, la seconde située au sud, tournée vers la ville actuelle.

L'oppidum était divisé en deux parties inégales, séparées par une langue de terre entourée de deux fossés, encore observables de nos jours. La partie située au sud a ensuite servi d'emplacement au château féodal. Avant cela, l'oppidum gaulois fut également un castrum romain.

Des fouilles dirigées par le Docteur E. Bogros au XIXe siècle ont mis au jour des bijoux, statues, lampes, poteries et divers objets en bronze. Des monnaies gauloises et romaines (de Germanicus, Vespasien, Domitien, Marc-Aurèle, Dioclétien et Constance Chlore) ont également été découvertes[4].

Moyen Âge

Château-Chinon fut tout à tour châtellenie, seigneurie et enfin comté et appartint aux plus grandes familles du Royaume de France :

Porte Notre-Dame

La ville subit de nombreux sièges et destructions durant le Moyen Âge. En 1475, les soldats de Charles le Téméraire furent vaincus par les troupes de Louis XI. A cette occasion, le château et les remparts de la ville furent détruits. Seuls subsistent une ancienne tour de guet du château sur le faîte du Calvaire. En 1591, les bourgeois de la ville obtinrent du Prince de Condé, leur Seigneur, que les matériaux issus de cette destruction puissent être réutilisés pour rebâtir une partie des remparts, dont la Porte Notre-Dame, encore visible de nos jours.

Après la Révolution, la ville fut divisée en deux communes : Château-Chinon(Ville) et Château-Chinon(Campagne).

Époque contemporaine

Les années 1950 marquent l'arrivée d'un homme politique d'origine charentaise : François Mitterrand. Maire de 1959 à 1981, conseiller général (il présida le conseil général de la Nièvre) puis député, il fut ministre sous la Quatrième République. Plusieurs fois candidat malheureux à la présidence de la République, il fut élu d'abord le 10 mai 1981 puis réélu en 1988. La ville se trouva propulsée dans l'actualité. François Mitterrand, qui ne possédait pas de domicile à Château-Chinon, louait une chambre (la chambre 15) à l'année à l'hôtel du Vieux-Morvan qui partagea alors la vedette avec son hôte illustre.

Très attaché à la ville qui l'avait adopté, le Président lui offrit une grande partie des cadeaux reçus au cours de ses deux septennats. Ils sont exposés au musée du Septennat installé dans un ancien couvent. De nombreux présents de toutes natures sont exposés. Ce sont des tapis, meubles, vases, objets en or et pierres précieuses, comme ceux offerts par les chefs des États du Golfe. Plusieurs salles sont consacrées aux cadeaux africains. On peut également y voir les décorations, médailles et « clés de villes » reçues par le Président à l'occasion de ses voyages.

On peut également admirer la statue-fontaine-mobile, œuvre conjointe de Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, installée en 1990 à la demande de François Mitterrand, devant l'ancien palais de Justice devenu la mairie.

Administration

Le député élu dans la circonscription représente en quelque sorte deux des sous-préfectures du département : Château-Chinon(Ville) et Clamecy.

Liste des maires successifs depuis 1945
Période Identité Parti Qualité
1945 1947 Léon Bondoux
1947 1951 Joseph Michot
1951 mars 1959 Robert Mantin
mars 1959 mai 1981 François Mitterrand PS Conseiller général
mai 1981 mars 2008 René-Pierre Signé PS Médecin - Sénateur
mars 2008 Henri Malcoiffe PS Commerçant - Conseiller général
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Économie

L'économie de la commune est tournée de manière générale vers l'élevage de bovins et de porcins, la culture de sapins, le tourisme et l'éco-tourisme, ainsi que la restauration avec des spécialités morvandelles.

La commune a profité durant de longues années de la présence d'une usine de la marque DIM (fabrication de sous-vêtements). Un plan social en 2006 a toutefois conduit à la fermeture de ce site, entraînant ainsi la suppression de 95 emplois.

Château-Chinon bénéficie également de la présence d'un Établissement d'Imprimerie de l'Armée de Terre (EIAT) qui emploie environ 80 personnes. Cet établissement est toutefois menacé de fermeture depuis avril 2008 [5].

Lors du recensement de 1999, la population active ayant un emploi se répartissait ainsi[6] :

Total Agriculture Industrie Construction Tertiaire
764 32 124 52 556

Démographie

Évolution démographique

Évolution de la population de Château-Chinon(Ville) de 1793 à 2006
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
1405 1563 1758 1946 2466 2775 2900 2889 2962 2773
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
2777 2713 2623 2668 2613 2713 2673 2554 2330 2222
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
2133 1871 1953 2200 2396 2477 2546 2443 2578 2636
1982 1990 1999 2006 - - - - - -
2463 2502 2307 2224 - - - - - -
1962 à 1999 : population sans double compte (recensement) ; 2006 : population municipale légale.
Sources : INSEE[7] et Cassini[8]

Histogramme de l'évolution démographique depuis 1793 :

Pyramides des âges

Évolution de la pyramide des âges de la commune de Château-Chinon(Ville),
comparaison entre l'année 1999 et 1982[9] en nombre d'individus :

Hommes Classe d'âge Femmes
130  75 à plus  278
169  60 à 74  244
241  40 à 59  247
276  20 à 39  258
233  0 à 19  231
Hommes Classe d'âge Femmes
81  75 à plus  220
174  60 à 74  231
280  40 à 59  297
310  20 à 39  301
298  0 à 19  271

Composition des ménages

Nombre de ménages de x personnes[10] :

Année 1
personne
2
personnes
3
personnes
4
personnes
5
personnes
6
personnes et +
Nbre total
de ménages
1982 252 272 171 126 54 22 897
1990 331 308 173 123 45 12 992
1999 354 317 157 92 29 20 969

Lieux et monuments

Lieux et édifices historiques

  • L'Oppidum de Castrum Caninum, datant des Ier et IIIe siècles, est situé au faîte du Calvaire, la colline sur le flanc de laquelle la ville de Château-Chinon est construite,
  • Au même enlacement, on peut remarqué quelques vestiges de l'ancien château-fort.
  • La Porte Notre-Dame visible sur la place du même nom, est l'un des rares vestiges des anciens remparts de la ville. Elle fut construite par Louis XI à la fin du XVe siècle, et réaménagée à la fin du XVIe siècle
  • L'ancien palais de justice construit entre 1851 et 1853, est devenu depuis l'hôtel de ville.
  • Derrière ce dernier, se trouvait une prison sur l'emplacement de laquelle a été construite la piscine municipale.

Édifices religieux

  • L'église néo-gothique de la ville fut bâtie entre 1894 et 1896. Elle est placée sous le vocable de Saint-Romain, abbé et fondateur de Druyes-les-Belles-Fontaines (89).
  • Sur le tracé d'une ancienne voie romaine reliant Château-Chinon à Moulins-Engilbert, on trouve la Chapelle du Chêne. Elle fut édifiée en 1868. À ce même emplacement, d'après un plan datant de 1676, se trouvait la Chapelle du Châgne, vraisemblablement une autre chapelle détruite pendant la Révolution[réf. nécessaire].
    Le chêne fut remplacé il y a plus de trois siècles par deux tilleuls. L'un d'eux fut brisé par un ouragan le 5 avril 1882, et le second subit le même sort en 1918.

Édifices culturels

Édifices commémoratifs

  • L'Espace François Mitterrand, lieu de mémoire, a été construit sur le circuit de la Promenade qui fait le tour de la colline du Calvaire.
  • Sur la place de l'hôtel de ville, on peut admirer la fontaine monumentale de Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle.
  • Un monument est dédié à Monseigneur Cortet, évêque de Troyes, et natif de Château-Chinon.
  • Une fontaine du XIXe siècle en basalte de Louis Compain et Jules Flacheboeuf-Compain, à 4 jets et représentant une allégorie et un buste de Marianne.

Lieux divers

  • Rocher dit "Maison du Loup" : faux dolmen naturel creux situé sur le flanc du Calvaire, qui aurait pu servir d'autel à sacrifices[11].


Personnalités liées à la commune

Jumelages

Château-Chinon(Ville) est jumelée avec les villes suivantes :

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • Dr Edmond Bogros, Histoire de Château-Chinon, 1864 
  • J. Pasquet, Le Haut Morvan et sa capitale Château-Chinon, Éditions Univers, Nevers, 1976 

Notes et références

  1. Rubrique "Transport de voyageurs" sur le site du Conseil général de la Nièvre
  2. Carte du réseau Buscéphale sur le site du Conseil général de Saône-et-Loire
  3. Georges Touchard-Lafosse, La Loire historique, pittoresque et biographique: de la source de ce fleuve a son embouchure dans l'océan, Éd. Adolphe Delahays, 1858 , Tome III, pp. 313-314.
  4. Répertoire archéologique du département de la Nièvre, Georges de Soultrait, 1875, Imprimerie nationale (Paris) [texte intégral (page consultée le 17 décembre 2008)]
  5. Blog du député nivernais Christian Paul
  6. Données INSEE Actifs ayant un emploi selon l'activité économique
  7. Château-Chinon(Ville) sur le site de l'Insee
  8. Château-Chinon(Ville) sur le site de Cassini
  9. Recensements de l'INSEE en 1982-1999 - Population totale par sexe et âge
  10. Données INSEE 82-90-99 - Nombre de ménages de ... personnes
  11. Revue de folklore français, Société du folklore français, 1930-1942 (1931 (A2,T2)) [texte intégral (page consultée le 17 décembre 2008)]

Liens externes

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