- Pontaubert
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Pontaubert
Pontaubert vu du cielAdministration Pays France Région Bourgogne Département Yonne Arrondissement Avallon Canton Avallon Code commune 89306 Code postal 89200 Maire
Mandat en coursRené Gilliung
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de l'Avallonnais Démographie Population 377 hab. (1999) Densité 96 hab./km² Gentilé Pontaubertois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 149 m m — maxi. 232 m m Superficie 3,91 km2 Pontaubert est une commune française, située dans le département de l'Yonne et la région Bourgogne.
Sommaire
Géographie
Ce village pittoresque de l’Avallonnais se situe dans la vallée du Cousin, à 3 km d’Avallon et à 10 km de Vézelay.
Il est construit sur un petit plateau granitique qui sépare la vallée du Cousin de celle de son affluent le Rû d’Island et descend en amphithéâtre sur chacune de ces vallées, le long de la route départementale D957.
La superficie de la commune est de 3.9 km², le village se situe à une altitude moyenne de 170 mètres.
Histoire
L’historique de Pontaubert a été fait par l’Abbé Parat dans ses notices villageoises (Le village de Pontaubert et les ordres religieux militaires dans l’Avallonnais).
Le village tire son nom - Pons-Alberti - du premier pont construit sur le Cousin, vers 840, par un certain Aubert, comte d’Avallon, frère de Robert le Fort.
Une commanderie est fondée vers 1167 par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, placée sous la protection du comte d'Avallon et d'Hugues, duc de Bourgogne. Les dons affluant, les hospitaliers construisent une église, ainsi qu'un hôpital, un nouveau pont, une enceinte et une citerne (dont subsistent aujourd'hui des vestiges). La commanderie accueillait les pèlerins sur la route menant de Vézelay à Autun.
Le village était fortifié, ce qui ne l’empêcha pas d’être pris et pillé pendant la guerre de Cent ans, par les Anglais en 1392, les routiers et les écorcheurs en 1379 ; puis pendant les guerres de religion par les Protestants et la Ligue. En 1588, une compagnie de lansquenets du duc de Mayenne loge à Pontaubert. Les derniers vestiges des fortifications disparurent vers 1900.
L'établissement religieux passe en commende au XVIe siècle, ce qui achève sa ruine. Il abrite en 1696 une maladrerie dépendant de l'hôpital d'Avallon. Ses biens sont dispersés à la Révolution.
Aménagement et embellissement du bourg de Pontaubert
Au début du XIXe siècle, Pontaubert était un village de plus de 600 habitants avec ses 2 hameaux, Orbigny et Champiens (partie), s’occupant de la culture de la vigne et des terres. La Commanderie ayant disparu à la Révolution, les terres furent acquises par les bourgeois d’Avallon et les cultivateurs aisés. La proximité de belles côtes de vignes (côte du Vault, du Clou, Champ Gachot, etc.) nécessitait une forte main d’œuvre et de nombreux ouvriers vignerons vivaient assez misérablement. Ils recevaient par an de 8 à 9 francs par ouvrée de vigne (4 ares) de sorte qu’un bon ouvrier qui cultivait 30 ouvrées touchait annuellement 270 francs plus quelques sous pour le provignage. Les vignerons partaient piocher toute la journée avec un morceau de pain bis (orge et blé), une gousse d’ail et un baril de 1,5 à 2 litres de vin clairet. Et le soir c’était la soupe à l’huile ou au lard et le fromage maigre.
La construction vers 1753 de la route Avallon - Vézelay prolongée plus tard jusqu’à Poitiers, route qui traverse Pontaubert sur toute sa longueur, dut lui donner de l’importance.
La rivière le Cousin était flottable depuis 1704 jusque vers 1830 ; elle alimentait de petits moulins ou des foulons à droguet. Le premier pont en pierre parait avoir été construit vers 1500 ; le pont actuel fut refait en 1830 avec du ciment de Vassy qui venait d’être découvert.
Situé à la jonction des terrains cristallophylliens et des terrains sédimentaires (Morvan et bas pays) la région est assez riche en sources. A l’origine le village ne disposait que de puits et d’une petite source “la Mardelle” située sur la route d’Island. En 1836, on fit un travail considérable pour l’époque en amenant au centre du village par des tuyaux de plomb (les premiers fabriqués en France) la source du pré des ânes située dans la direction d’Island sur une grande faille qui forme captage naturel.
On construisit une fontaine monumentale pour l’époque avec des auges en pierre d’un seul bloc. Vers 1900 on remplaça les auges en pierre par le bassin circulaire en ciment armé qu’on voit encore aujourd’hui. Mais l’Est du village (route d’Avallon) n’était pas desservi. C’est le Maire Bourrey, très dynamique et très entreprenant qui, en 1880, capta la source du Pavé ou fontaine chaude d’origine filonienne qui ne gelait jamais et en distribua le débit entre 3 fontaines à écoulement continu, celle du Crot, celle de l’Eglise et celle de Joinguilloux. Enfin une 5ème fontaine fut créée un peu au-dessus de notre maison (route de Vézelay) alimentée par la Mardelle. Pontaubert se trouvait pour l’époque bien desservi en eau.
Le maire Bourrey (marchand de bois et scierie) qui resta plus de 25 ans en fonction, fit exécuter de nombreux autres travaux. D’abord la maison d’Ecole (1895) dans une portion du jardin du presbytère, puis le nouveau cimetière en haut de Joinguilloux puis le chemin de la Grand Mardelle, des Plantes, etc.. Et tout cela malgré une opposition violente des vieux cultivateurs ennemis de toute nouveauté.
En 1907, Bourrey voulut faire quelques égouts. Paul Rolley, ingénieur du génie rural, conseilla alors d’y joindre des trottoirs, des caniveaux pavés, expliquant que le Ministère de l’Intérieur pourrait alors subventionner son projet de telle sorte que la dépense restant à la charge de la commune ne serait pas augmentée. C’est ce qui arriva et la commune fut dotée de trottoirs et d’égouts juste avant la guerre de 1914. Pontaubert prenait déjà figure de petite ville.
Malgré ces améliorations, la population du village par suite de la crise phylloxérique amenant la disparition de la majeure partie des vignes, ne cessait de décroître. De 620 elle était tombée en 1910 à 250 habitants.
Si à la fin de la guerre 1914-18, l'on pouvait constater dans le village les nombreuses maisons à demi ruinées, grâce à la proximité d’Avallon, à sa propreté, à sa rivière et aux autocars qui le desservaient, de nombreux retraités parisiens vinrent s’y établir, achetèrent les vieilles maisons, les firent réparer et embellir de sorte que le village reprit rapidement un air de prospérité.
Vers 1925 on parla d’électrification. Les paysans n’y croyaient guère mais l’affaire, prise en main par le Génie Rural, fut magistralement menée. On constitua pour l’Avallonnais un vaste syndicat de 80 communes et les travaux furent exécutés en 2 ans. Pontaubert fut électrifié un des premiers et presque sans bourse délier. C’était un immense progrès ! Il en restait un autre à réaliser non moins important mais qui à l’époque paraissait excessif : l’eau sous pression permettant la desserte individuelle des habitations.
Les Eaux de Pontaubert
Ressources en eau
Par suite de la complexité géologique de son territoire situé en partie sur le granit du Morvan et l’arkose et en partie sur le lias traversé par de multiples failles, cette commune possède de nombreuses sources1 en général peu abondantes mais l’agglomération elle-même est mal desservi en eau.
Les puits sur le plateau sont peu profonds et tarissent l’été (4 à 5 m). Un peu plus abondants et profonds sur les flancs, ils ne suffisent pas à l’alimentation communale. Aussi n’est il pas étonnant que dès le début du XIXe siècle, des hommes entreprenants aient envisagé la possibilité de mieux desservir cette localité.
Première étapeC’est vers 1836 qu’un maire dynamique songea à réaliser ce premier projet simplifié à l‘excès. On choisit une source assez abondante et pas trop éloignée du village, la source du Pré aux ânes à 800 m environ au sud ; on la capta grossièrement et on construisit un petit réservoir de captage de 3 à 4 m3 de capacité puis par une canalisation en plomb de 3 cm de diamètre intérieur, on amena l’eau captée jusqu’à une fontaine à jet continu que l’on édifia à l’extrémité de la promenade des tilleuls au centre du village. On groupa autour du jet 3 bacs massifs en calcaire de Coutarnoux, communiquant les uns avec les autres et servant d’abreuvoir pour le bétail.
Cette installation sommaire fonctionna parfaitement pendant 40 ans, mais le faible diamètre des tuyaux de plomb favorisa l’envasement puis les divers quartiers du village se plaignirent d’être fort mal desservis. C’est alors (1880) qu’apparut le maire Bourrey qui devait tant faire pour sa commune. Non seulement il étendit la distribution d’eau à toua les quartiers du village mais il dota la commune, quelques années plus tard, d’égouts, de trottoirs, de caniveaux, de chemins, d’une école et d’un cimetière nouveaux etc.. tout cela sans augmenter sensiblement les charges budgétaires ; la commune possédant une réserve forestière qu’elle coupait tous les 7 à 8 ans et qui couvrait une bonne partie des charges occasionnés par les travaux.
Deuxième étapeLe maire Bourrey partit de cette idée simpliste que, puisque le captage d’une source avait réussi, il suffirait d’en capter 4 pour desservir chacun des quartiers du village. La première à laquelle on s’adressa fut celle du Pavé située sur la route d’Avallon à 100 m des dernières maisons de Pontaubert et qu’on appelait la fontaine chaude parce qu’elle ne gelait jamais (source filonienne). Mais son débit s’avéra faible pour le rôle qui lui était assigné. Le maire voulait lui faire desservir en effet 3 fontaines abreuvoirs : l’une en bas du village à la naissance du chemin de la Sarrée, l’autre derrière l’église eu face l’auberge Chevy et la troisième en Joinguilloux, le quartier haut du village jusqu’alors complètement oublié.
Pour remédier à l’insuffisance du débit, le maire eut alors une idée de génie : il ne donna aux fontaines les moins importantes qu’un débit continu très faible qu’il recueillit dans un petit réservoir de moins d’un mètre cube construit derrière et au-dessus de l’abreuvoir et dont le trop-plein alimentait celui-ci. Par un robinet placé au pied du réservoir les ménagères pouvaient remplir leur seau. L’ensemble avait un petit caractère monumental qui s’accrut encore lorsqu plaça sur chaque fontaine un lion en plâtre, œuvre d’un sculpteur avallonnais. Malheureusement l’eau de ce petit réservoir, placé en plein soleil chauffait à tel point qu’elle devenait l’été difficilement consommable.
La deuxième source captée fut celle de la Mardelle située sur la route d’Island, à l’extrémité du pré Perrot et qui servait depuis déjà très longtemps à alimenter le quartier bas de la route de Vézelay grâce à un sentier traversant les prés. On construisit une petite fontaine - abreuvoir dans le mur de clôture de la mairie - école (aujourd’hui propriété du menuisier Douénat). Mais le débit était faible, la pente insuffisante et l’eau se colorait aux moindres pluies par les infiltrations de la route. L’envasement fut rapide et on dut bientôt avoir recours à une autre alimentation par le trop-plein de la fontaine centrale.
Une troisième source à très petit débit émergeant d’une fissure de granit fut captée presque à l’embranchement de la route de Cousin et de la Nationale. Elle ne reçut pas d’abreuvoir mais était formée d’un simple bac muni d’un robinet qui permettait son utilisation par les ménagères de la rive droite du Cousin. La rivière constituait l’abreuvoir naturel pour le bétail. Enfin restait à desservir le quartier dit des Rues de Lait sur la route du Vault de Lugny, mais il n’y avait plus de source disponible. Alors on préleva un faible débit sur la grande fontaine que l’on traita comme dans les cas précédents. En définitive le captage de 1880 porta sur 3 nouvelles sources et l’alimentation de 6 fontaines ce qui faisait en tout 4 sources et 7 fontaines publiques. Quelques années plus tard, la grande fontaine centrale fut transformée ; on enleva les 3 bacs de prévu qu’on remplaça par un grand abreuvoir circulaire en ciment tel qu’il existe aujourd’hui et qui fait l’ornement de la grande place du village.
La commune avait fait un effort financier considérable et croyait bien être débarrassé définitivement de la question des eaux. En réalité son réseau était compliqué et vulnérable et demandait un entretien constant. Pendant les trente et quelques années qu’il resta maire, Bourrey assura cet entretien avec habileté.
Troisième étapeAprès 50 années de fonctionnement, le réseau de Pontaubert s’avérait insuffisant et très archaïque. D’ailleurs le caractère du village se modifiait complètement : d’agricole et de viticole qu’il était au XIXe siècle, il devenait semi citadin avec des rentiers, des retraités, des “villégiatureux”,des artisans. Tous ces nouveaux habitants, habitués à l’eau sous pression à domicile la réclamaient à grands cris. Les hôteliers en faisaient la condition de leur établissement ou de leurs agrandissements. Le maire de l’époque M. Rouxpetit, retraité des chemins de fer, en était très partisan. Seul le conseil municipal, encore composé en majorité d’agriculteurs était récalcitrant. “Mais j’ons lieau” (mais nous avons l’eau) était la réponse qu’il faisait à toutes les demandes. La distribution individuelle sous pression leur paraissait être un luxe bien inutile. Nous avions beau leur répéter qu’il n’en coûterait pas un sou à la commune, que cela ferait doubler la valeur de leurs immeubles (avec l’électricité qui venait d’être introduite) il fallut 5 années de palabres et promettre :
a)de ne pas supprimer d’abreuvoirs
b)de placer 8 bornes - fontaines dans le village pour les pauvres qui ne pourraient payer une concession, pour que le projet fût enfin accepté par le conseil.
Le principe en était le suivant : on prévoyait deux distributions, l’une existant déjà en grande partie, alimentée par les petites sources du Pavé et de la Mardelle et desservant les abreuvoirs auxquels on ne touchait pas et l’autre comprenant la source du Pré aux ânes et une autre source de même importance captée à proximité et destinées toutes les deux à alimenter le nouveau réseau sous pression. Grâce à l’aide efficace que nous apporta la Compagnie de Pont à Mousson avec ses magnifiques tuyaux de fonte centrifugés et à l’habileté de l’entrepreneur Bornhauser, les travaux furent rapidement exécutés en 1937, juste avant la hausse des prix. La dépense globale prévue était de 240 000 P et ne fut pas dépassée.
Inauguration du réseau d'eau en 1937 en présence de M.Caraby, maire, M.Flaudin, Président du Conseil et M.Rolley, Ingénieur général du Génie Rural.
Le débit des deux sources captées au Pré des ânes était d’environ 0,80 l/a soit 0l,80 x 60 x 60 x 24 = 70 m3 par jour, quantité très largement suffisante pour les 300 personnes environ que compte Pontaubert pendant les mois d’été. Le réservoir de distribution, situé à la Grand Mardelle a 60 m3 de capacité utile et est divisé en 2 compartiments. Sa cote d’altitude est insuffisante pour desservir la plus haute maison du village qui est la propriété Poulain-Deffert au Joinguilloux mais il y a une bonne source sur la propriété et il était impossible de faire mieux.
Quatrième étapePendant 20 ans, de 1937 à 1957, le réseau donna toute satisfaction et la consommation croissait régulièrement au grand contentement du maire Caraby qui voyait son budget s’améliorer. Mais brusquement, en pleine sècheresse, on s’aperçut un jour que le réservoir était vide. Les habitants abandonnant leurs vieux principes d’économie, s’étaient mis à arroser non seulement leurs fleurs mais leurs légumes et même leurs arbres fruitiers avec l’eau de leur concession.
Le maire dut prendre immédiatement un arrêté interdisant l’arrosage avec l’eau communale ce qui rétablit vite la situation. L’installation n’avait pas été prévue pour cet usage et aucune source ne pouvait permettre un tel gaspillage. On chercha alors à mieux utiliser les sources existantes notamment celle du Pavé qui, alimentant les abreuvoirs, était presque entièrement perdue pour la consommation humaine Ce qui compliquait beaucoup la situation c’est que cette source naissait à une altitude inférieure de quelques mètres à celle du Pré des ânes et ne pouvait être jetée dans le réseau sous pression. Finalement on adopta une solution de compromis. On scinda en 2 tronçons le réseau de distribution de la commune par un simple robinet vanne placé au niveau de la fontaine de l’Eglise. La partie basse du village située à cheval sur la rivière le Cousin fut alimentée par la source du Pavé recueillie dans un petit réservoir de 15 m3 qu’on fit construire à Joinguilloux, à la cote voulue et desservant à peu près le tiers de la population. Le reste continua d’être desservi par les sources au Pré des ânes à une pression un peu plus forte. On gagna ainsi une quinzaine de m3 par jour qui furent précieux dans les années sèches. Naturellement on réduisit d’autant le débit des fontaines abreuvoirs mais sans dommage pour personne. On se contentait de mieux aménager les ressources disponibles.
Le conseil municipal en profita pour se créer des ressources nouvelles et tenter de freiner la consommation en mettant en harmonie les prix de l’eau avec le prix actuel de la vie.
Cinquième étapeCependant, chaque année la situation devenait de plus en plus délicate pour peu que l'été soit moins arrosé que d'habitude. Il fallait alors rationner l’eau en interdisant notamment les arrosages.
C'est alors qu'intervint un événement extérieur à la commune qui permit de résoudre le problème qui serait demeuré insoluble si Pontaubert avait dû se contenter de ses seules ressources. Cet événement fut la réalisation de l'alimentation en eau potable d’Avallon à partir de l'eau de la Cure pompée et traitée dans une station ad hoc construite à Blannay au confluent de la Cure et du Cousin et qui commença à fonctionner au printemps 1970.
Au début rien ne changea pour la commune ni pour son hameau de Champien pourtant situé près d’Avallon et dont une partie d'ailleurs appartient à cette dernière commune. C'est qu’en effet l'alimentation du hameau avait été réalisé en 1963 à partir d'une source située près de la route nationale et dont l'eau était refoulée dans un réservoir sous pression, d'où une dépense notable pour les finances communales.
La sécheresse de 1971 devait faire rapidement évoluer les choses. Les sources captées voyant leur débit se réduire notablement, la pénurie d'eau menaçait Pontaubert. C'est alors que le nouveau maire M. Peltier eut l'idée de faire appel à l'eau d'Avallon pour pallier l'insuffisance des sources. Il fit, à cet effet, réaliser une conduite provisoire à partir de Champien, qui venait d'être totalement alimenté par Avallon, abandonnant son captage particulier, et aboutissant au château d'eau de Pontaubert à la Mardelle. Ainsi par un système simple de flotteur, l'eau d'Avallon pouvait en tant que de besoin, contribuer à remplir les réservoirs de la Mardelle en cas de défaillance de la source du Pré des Anes.
Ce système donna pleine satisfaction et évita le rationnement. Il fonctionnait en 1971 et 1972. Cependant la réalisation du projet d'alimentation en eau potable des communes du Vault de Lugny et d’Island à partir des eaux de la Cure pompée à Blannay par piquage sur la grosse conduite de refoulement alimentant Avallon, devait à nouveau faire évoluer le dispositif d'alimentation en eau de Pontaubert.
La conduite devant alimenter Island après avoir desservi le Vault de Lugny passant près du bourg, il devenait aisé et peu coûteux de se brancher directement sur elle et ainsi d'abandonner la conduite provisoire venant de Champien. La décision de se raccorder à la future conduite d’Island fut prise par le conseil municipal dès juillet 1971. Les travaux furent exécutés en 1973.
Au début les eaux de la Cure ne devaient être utilisées que pour compléter l'alimentation en eau de source, comme cela avait été fait en 1971 et 1972. Cependant, l’eau du pré des ânes s'étant révélée de qualité douteuse, le maire M. Raudot décida en 1977 de ne plus faire appel à elle.
C'est ainsi que les réservoirs de la Mardelle ne sont plus utilisés depuis cette date et que les habitants de Pontaubert sont alimentés directement par l'eau de la cure par l'intermédiaire d'un détenteur situé évidemment au château d'eau.
Problèmes actuelsSi la question de l'eau peut sembler résolue, par contre, se pose désormais en termes impératifs celle de l’épuration du village (eaux usées et ordures).
Pour ces dernières, un service hebdomadaire de ramassage fonctionne. Les ordures sont déposées sans traitement à l'air libre, avec de temps à autre un recouvrement de terre, dans une décharge située à proximité du cimetière. Il semble que les dépôts puissent se poursuivent à cet endroit pendant encore plusieurs années.
Quant aux eaux usées, les immeubles d'habitation sont dotés pour la plupart et pour les effluents des W:C de fosses septiques qui se déversent dans les égouts pluviaux des rues. Pour les eaux grasses, le déversement est direct sauf pour les nouveaux lotissements ou, bien que les règlements fassent obligation aux lotis d’épurer leurs eaux, celles-ci seront conduites telles quelles par des canalisations enterrées à des fossés plus ou moins ouvert, d’où une source de nuisance indiscutable.
Il en est de même pour les cours d'eau dans lesquels se déversent sans aucun traitement les égouts, Cousin et Rû d’Island, ce dernier étant totalement pollué vu son faible débit par le déversement au « canard » des effluents des hôtels et maisons.
L'accroissement de la population du village du fait notamment des nouveaux lotissements et de l'extension des hôtels rend chaque été plus urgente la solution du problème de l'épuration.
Bien qu'à l'évidence cette dernière doive être difficile et coûteuse à réaliser compte tenu en particulier du relief, la commune n'en a pas moins l'obligation de s'y attaquer au plus tôt si elle veut conserver à Pontaubert sa renommée déjà bien établie dans l’Avallonnais.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2008 2014 René Gilliung 2001 2008 Raymonde Lechat Alain Fischer Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Les habitants de Pontaubert s'appellent les Pontaubertois et étaient au nombre de 377 au recensement de 1999.
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 174 208 243 314 336 377 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Eglise de Pontaubert, classée monument historique depuis 1862[2].
L'église Notre-Dame-de-la-Nativité, qui était celle d’une ancienne commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, est parmi les plus intéressants édifices romans de l’Yonne. C’est une église romane tardive, datant du dernier tiers du XIIe siècle, et achevée seulement au cours du siècle suivant part le haut clocher qui domine le bel ensemble. On se trouve ici entre Avallon et Vézelay, et l’architecture de l’église s’est inspirée nettement des deux grands sanctuaires voisins. Sans en approcher la splendeur, on retrouve ici la grande harmonie de la nef de la basilique de Vézelay, combinée avec les profils brisés de Saint-Lazare d’Avallon. La nef à bas-côtés est à deux étages sous voûtes d’arêtes, c’est un modèle répandu en Bourgogne dans le diocèse d’Autun et introduit au cours du XIIe siècle dans l’Avallonnais (voir aussi l’église de Sacy). Une travée de chœur de la même architecture est suivi directement d'une abside à trois pans. Remarquons la grande simplicité des chapiteaux, où on trouve que des décors végétaux. Le portail sud simplement décoré est roman, le portail ouest déjà du XIIIe siècle a plus de prétention avec ses colonnes, ses voussures et son tympan où on trouve des scènes historiés de la vie de la Vierge. De l’extérieur on admire aussi le porche gothique qui donne abri au portail, et quelques modillons romans de la nef.
L’église est très harmonieuse et date presque en totalité de la fin du XIIe siècle et du début du XIIIe siècle. Le plan très simple, sans transept, présente une nef de quatre travées à bas-côtés, une travée de chœur, également à bas-côtés, et une abside à trois pans. Entrant dans la nef, on est surpris agréablement par la grande équilibre de l’ensemble roman. L’élévation typiquement bourguignonne est à deux étages : les grandes arcades brisées, à double rouleau, reposant sur des piliers cruciformes à colonnes engagées, sont surmontées de fenêtres hautes inondant la nef de lumière. La voûte d’arêtes est supportée par des fortes doubleaux de profil brisé, qu’on retrouve aux bas-côtés. Remarquons que les doubleaux et arcades sont à double rouleau dans la travée supportant le clocher et le travée de chœur, qui est de même architecture que la nef, mais un peu plus bas. L’abside qui est de plan trapézoïdal, ce qui est rare, est voûtée d’une arête de même forme et percée de grandes baies. Les chapiteaux de la nef sont décorés très discrètement de feuilles aux crochets. Les statues de l’église sont un véritable trésor de cette belle église romane. De la commanderie restent peu de vestiges, seulement une galerie souterraine sous la place, inaccessible.
Le porche ouest précédant l’ensemble roman date des années 1500 et présente une voûte ouvragée. De l’extérieur, on remarque tout de suite la haute nef romane avec ses deux étages de baies en plein cintre et ses modillons, dont certains sont sculptés de têtes du côté sud. Le portail sud est restauré mais roman dans son ensemble, avec ses colonnes, ses chapiteaux à crochets et ses voussures. L’édifice est dominé par le grand clocher qui se trouve sur la première travée de la nef. Ses deux étages supérieurs sont du XIIIe siècle et présentent des grandes arcatures géminées. Du début du même siècle est le grand portail sous le porche, qui est un ensemble précieux avec ses colonnes, ses chapiteaux, son trumeau et ses voussures. Le tympan présente des scènes historiés de facture médiocre: à gauche on voit une Adoration des Mages avec la Vierge en majesté et l’Enfant, entourée d’anges, à droite c’est l’Assomption de la Vierge.
Après le classement comme Monument Historique en 1862, l’église est restaurée en 1873 par l’abbé Minard.
- Fontaines et lavoir
Vues du village
Personnalités liées à la commune
- Abbé Alexandre Parat (1843-1931), curé de Pontaubert de 1920 à 1927, il étudie les Ordres religieux militaires dans l'Avallonnais, et publie une notice
- Claude Rolley, (1933-2007), Professeur émérite de l'Université de Bourgogne, auteur d'ouvrages sur l'archéologie de la Grèce antique, de la Gaule. Ancien membre de l'École d'Athènes et Président de l'Académie du Morvan
Voir aussi
- Association pour la Recherche sur l’Occupation et la Résistance dans l’Yonne, l'ARORY mène un travail de recherche historique sur la période de la Seconde Guerre mondiale qui ont donné lieu à plusieurs publications dont la plus récente s'intitule, Un département dans la guerre 1939-1945, Occupation, Collaboration et Résistance dans l'Yonne.
Notes et références
Liens externes
Catégories :- Commune membre du Parc naturel régional du Morvan
- Commune de l'Yonne
- Commune du Morvan
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