- Musée Grévin
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Musée Grévin Informations géographiques Pays France Ville Paris Adresse 10, boulevard Montmartre, 75009 Paris Coordonnées Informations générales Date d’inauguration 5 juin 1882 Collections reproductions en cire de personnages célèbres Nombre d’œuvres 450 personnages de cire Informations visiteurs Nb. de visiteurs/an 777 567 (du 1er octobre 2008 au 30 septembre 2009) Site web www.grevin.com modifier Le musée Grévin est un musée de cire privé (propriété de Grévin & Cie, une filiale de la Compagnie des Alpes depuis sa privatisation) situé dans le IXe arrondissement de Paris, en France, et dans lequel sont regroupées des reproductions en cire de personnages célèbres. Font aussi partie de la visite du musée le Théâtre Grévin (salle de spectacle) et le Palais des Mirages (attraction utilisant le principe de l'illusion d'optique). La salle de la Coupole et la salle des Colonnes possèdent de très beaux décors de style baroque datant de 1882.
Il ne compte pas moins de 300 personnages de cire allant de Albert Einstein au Mahatma Gandhi en passant par Michael Jackson ou Alfred Hitchcock. De nombreuses scènes de l'Histoire de France y sont reconstituées, comme la captivité de Louis XVI au Temple ou Jeanne d'Arc sur le bûcher. On y retrouve également les grands événements du XXe siècle avec le premier pas de l'Homme sur la Lune ou la chute du Mur de Berlin.
Régulièrement, de nouvelles personnalités font leur entrée au musée Grévin : la statue de Nicolas Sarkozy y est exposée depuis le 13 juillet 2006 et le basketteur français Tony Parker est entré au musée le 8 octobre 2006.
Ce site est desservi par la station de métro Grands Boulevards.
Sommaire
Historique
Origines des masques de cire en France
Jusqu'au XVIIe siècle, il était commun après la mort d'une personnalité royale, d'exposer une représentation du visage de cette-dernière en cire. À partir de ce siècle, ce travail se développe et devient un art de Cour à part entière. Ainsi, le masque funéraire en cire du roi de France Louis XIV par Antoine Benoist est fameux. Celui-ci met même à la mode le « cabinet de cire », en créant une exposition présentant tout l'entourage direct de la reine Marie-Thérèse. Un siècle plus tard, un allemand, Curtius, est invité à Paris par le prince de Conti, qui l'autorise à présenter au Palais Royal l'exposition : « la famille royale au Grand couvert à Versailles ». Sa nièce, qui l'aide, n'est autre que Marie Tussaud, créatrice du musée londonien homonyme. Celle-ci, pendant la Révolution française, moule ainsi les visages morts de Marat, Robespierre et du couple royal. Son oncle décédé, elle déménage à Londres.
Influence de Marie Tussaud
En 1881, Arthur Meyer, alors directeur du quotidien Le Gaulois avait envie que ses lecteurs puissent mettre un visage sur les personnalités dont il était question dans son journal. À cette époque la photographie en était à ses débuts et n'était pas encore devenue la norme dans la presse. Il reprend un principe vieux de plus d'un siècle, lancé vers 1770 par Curtius, le maître de Marie Tussaud. Cette dernière était partie en Angleterre en 1795 et n'avait pu revenir en raison des guerres franco-britanniques. Le musée de cire Madame Tussauds fut fondé en 1835 et Marie décéda en 1850. En 1865, un musée de cire nommé musée Hartkoff s'ouvre dans une salle du passage de l'Opéra. C'était un musée géologique, ethnologique, et anatomiste dont les moulages avaient été réalisés par le professeur Shwartz de Stockholm[1].
Arthur Meyer se tourne vers le sculpteur, caricaturiste et créateur de costume de théâtre : Alfred Grévin, avec qui il avait déjà travaillé. Grévin avait réalisé des caricatures pour son journal. Il lui demande de créer les sculptures des personnalités qui font l'actualité.
Le musée Grévin
Le 5 juin 1882, le musée Grévin ouvre ses portes et c'est un succès immédiat. En 1883, c'est au tour de Gabriel Thomas de s'intéresser au projet. C'était un grand financier à l'origine de la Société d’Exploitation de la tour Eiffel et du Théâtre des Champs-Élysées. C'est lui qui a mis en place les structures financières qui ont permis au musée de se développer jusqu'à nos jours. Gabriel Thomas a également beaucoup contribué à développer le cadre et les décors du musée.
Ce musée a également été le lieu de la première projection en public d'un dessin animé, Pauvre Pierrot, le 28 octobre 1892, grâce au théâtre optique d'Émile Reynaud.
Le musée Grévin est inscrit à l’inventaire des Monuments historiques[2], pour le décor intérieur de sa salle de théâtre : le rideau de scène est une toile originale de l'affichiste Jules Chéret ; le haut-relief « Les Nuées » destiné au-dessus de scène est l'œuvre du sculpteur Antoine Bourdelle[3].
Le parcours de visite
Le public parcourt dans l'ordre les salles à thèmes suivantes :
- le grand escalier de marbre
- le palais de Mirages
- la salle des cocktails
- le théâtre du Tout-Paris
- le Paris Grévin Magazine
- le clichés du XXème siècle
- l'Histoire de France
- la boutique
- la collection Grévin
Succursales
Musée Grévin flottant
Un musée Grévin flottant, dans une péniche, a sillonné les canaux du nord de la France, de Belgique et des Pays-Bas de 1950 à 1958[4].
Musées Grévin de province
Des années 1970 à 1990, le Musée Grévin a ouvert des succursales en province ; à Lourdes en 1974 (vendu en 1987), Tours en 1984 (fermé en 2005), La Rochelle en 1989 (fermé en 2002), Dijon en 1990 (fermé en 1995), au Mont Saint Michel en 1991, Saint Jean de Luz et Salon de Provence en 1992. En 1999, le groupe parc Astérix a acheté le Musée Grévin, est devenu le groupe Grévin & Cie et a vendu les musées de province. Seuls subsistent les musées de Lourdes, du Mont Saint Michel et de Salon de Provence.
Musée Grévin du Forum des Halles
En 1981 le Musée Grévin a ouvert le Musée Grévin du Forum des Halles, comportant 20 tableaux animés et sonorisés, sur le thème de Paris à la Belle Époque. Le musée du Forum des Halles non rentable a fermé en 1996.
Projet de filiales à travers le mondes
En mai 2010, le PDG de la Compagnie des Alpes, Dominique Marcel, a annoncé un projet de "réplication" du Musée Grévin. Chaque implantation devrait représenter un investissement de 8 à 10 millions d'euros, mais la liste des villes susceptibles d'être choisies est gardée secrète. Elles se situeront "en Europe, en Asie et au Canada". L'objectif est d'atteindre au moins 800 000 visiteurs par an pour chaque implantation nouvelle[5]. Le projet a été confirmé par la Compagnie des Alpes le 24 mai 2011[6]. Le 15 septembre 2011, il est annoncé l'ouverture d'un Musée Grévin à Montréal (Canada). Il sera situé au Centre Eaton et ouvrira début 2013.
L'Académie Grévin
Il existe une académie Grévin depuis 2001. Présidée par Bernard Pivot, elle est composée de Daniela Lumbroso, Stéphane Bern, Laurent Boyer, Gérard Holtz, William Leymergie, Christine Orban, Jean-Pierre Foucault, Jacques Pessis, Henry-Jean Servat, Pierre Tchernia, Paul Wermus, Eve Ruggieri et Anne-Sophie Lapix. Les membres de cette académie élisent les personnalités qui peuvent prétendre avoir leur sculpture au musée.
Fabrication des sculptures
Plusieurs sculpteurs travaillent en permanence pour le musée. Les visages sont modelés en terre glaise au cours de séances de pose avec la personnalité lors desquelles de nombreuses mesures, photos, vidéos et images en 3D sont prises. Les corps sont également modelés en terre, les mains sont moulées sur le vif.
Léopold Bernstamm[7] et Daniel Druet ont été des sculpteurs attitrés du musée.
Personnages
Depuis 1882 le musée Grévin a fabriqué et exposé plus de 2 000 figures de cire. Des figures de cire et des tableaux sont régulièrement retirés et remplacés en fonction de l'actualité. Les plus anciens sont exposés depuis 1889 (figures de cire et tableaux de la Révolution Française) ou depuis 1900 (figures du tableau napoléonien "une soirée à la Malmaison"). Aujourd'hui le musée compte environ 250 figures de cire[8].
Les personnalités
Voici les personnalités représentées au musée Grévin :
Les personnages fictifs
- Lara Croft
- Gaston Lagaffe
- Lucky Luke
- Le Marsupilami
- Obélix
- Spider-Man
- Titeuf
- La liberté guidant le peuple
- Quasimodo
- Esmeralda
- La Mort Noire (un cavalier squelette figurant la peste noire)
Bibliographie
- Jean-Pierre Fontaine, Alfred Grévin, de Tonnerre à Montmartre, Éditions de Bourgogne, 2007
Liens externes
- (de) (en) (es) (fr) Site officiel du Musée Grévin
- Les inaugurations de statues sur Daily Motion
- La localisation du Musée Grévin dans Mappy.
Notes et références
- Autour du Père Tanguy : le successeur de Curtius
- Notice no PA00088993, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- « Émile Bourdelle » sur le site cheminsdememoire.gouv.fr, page consultée le 18 novembre 2009.". Article
- http://bordabord.org/news/la-peniche-du-musee-grevin
- http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/05/31/le-musee-grevin-veut-conquerir-le-monde-avec-ses-figures-de-cire_1365717_3246.html
- http://www.businesstravel.fr/201105249060/newsflashes/newsflash/la-compagnie-des-alpes-veut-developper-les-musees-grevin-dans-le-monde.html
- Catalogue-almanach du Musée Grévin, 1891
- émission "Le plus grand musée du monde" Fance 3 IDF du 23 février 2010
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