- Boulevard Montmartre
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Le boulevard Montmartre est l’un des quatre grands boulevards parisiens. Il a été terminé en 1763. En 1851, y est exposé le lingot d'or de la célèbre loterie des lingots d'or, qui défraya la chronique politique de l’époque.
Contrairement à ce que son nom suggère, il ne se trouve pas sur la colline de Montmartre (Seine). Il est situé dans le prolongement est du boulevard Haussmann. Il est le plus oriental des grands boulevards parisiens, et prolonge le boulevard des Italiens à partir du carrefour Richelieu-Drouot.
Article principal : Boulevards parisiens.Bâtiments remarquables
- no 16 : Hôtel de Mercy-Argenteau : Hôtel particulier construit en 1778 par l'architecte Firmin Perlin pour le banquier Jean-Joseph de Laborde qui le revendit aussitôt au comte de Mercy-Argenteau, ambassadeur d'Autriche à Paris de 1783 à 1790, qui lui a donné son nom. C'est l'une des premières maisons bâties sur le Boulevard, et l'une des très rares conservées, avec l'hôtel de Montholon construit par François Soufflot le Romain. L'hôtel fut vendu sous la Révolution française et perdit alors une grande partie de son jardin et ses communs. Sous la Restauration, de 1827 à 1829, le principal corps de logis, qui avait déjà été augmenté d'ailes en retours le long des mitoyens, fut surélevé de trois étages, transformant l'hôtel en un immeuble de rapport de six étages. Pour ne pas rompre l'enfilade des salons de l'étage noble, alors occupé par un cercle mondain, le Grand Cercle, la distribution des étages supérieurs se fit par deux escaliers situés aux extrémités de la parcelle, reliés à chaque étage par de longues coursives éclairées zénithalement par des puits de lumière. Cette distribution originale enjambant le bel étage a permis de créer dans les étages supérieurs des appartements de tailles très différentes. En 1890, une vaste salle des fêtes (dite salle à manger) a été créée au-dessus de la cour. Elle est attribuée à Charles Garnier dans la mesure où les plans du permis de construire sont signés de l'architecte Fernoux. La longue façade comprend onze travées avec un avant-corps central en léger ressaut de trois travées. L'hôtel ne comportait à l'origine que deux étages. Il a conservé un vestibule monumental, un escalier d'honneur éclairé par un lanterneau et, au bel étage, un salon de style Louis XVI orné de colonnes d'ordre corinthien ainsi que l'ancienne salle des fêtes. L'hôtel de Mercy-Argenteau a été la résidence des compositeurs Boieldieu et Rossini.
Voir aussi
Sources
Sur l'hôtel de Mercy-Argenteau :
- Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, 1995, 494 p. (ISBN 978-2-85620-370-5), p. 402
- Commission du Vieux Paris - Séance du 27 novembre 2008, p. 6. Consulté le 9 janvier 2010
- Notice no PA00088917, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Catégories :- Boulevard du 2e arrondissement de Paris
- Boulevard du 9e arrondissement de Paris
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