Cecilia Bartoli

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Cecilia Bartoli
Cecilia Bartoli lors d'une conférence de presse au palais des beaux-arts de Bruxelles en 2007
Naissance	4 juin 1966 (1966-06-04) (45 ans)  Italie, Rome
Activité principale	Artiste lyrique Mezzo-Soprano
Style	Opéra
Lieux d'activité	Union europeenne !Union européenne  États-Unis  Japon
Années d'activité	1985 à aujourd'hui
Collaborations	Daniel Barenboïm Nikolaus Harnoncourt Riccardo Muti Herbert Von Karajan
Éditeurs	Decca Classics, Ed.
Maîtres	Christoph W. Gluck Georg F. Haendel Joseph Haydn Wolfgang A. Mozart Antonio Salieri Antonio Vivaldi
Enseignement	Conservatorio statale di musica "Santa Cecilia "  Italie, Rome
Famille	Pietro Angelo Bartoli Père de Cécilia Bartoli Ancien artiste lyrique Silvana Bazzoni Bartoli Mère de Cécilia Bartoli Ancienne artiste lyrique Gabriele Bartoli frère aîné de Cécilia Bartoli Federica Bartoli sœur cadette de Cécilia Bartoli Oliver Widmer Conjoint de Cécilia Bartoli Artiste lyrique, baryton
Site internet	Site officiel

Cecilia Bartoli (née le 4 juin 1966 à Rome en Italie) est une cantatrice mezzo-soprano et l’une des interprètes lyriques les plus connues, à notre époque, dans le domaine de la musique classique^[1].

Ses rôles à l’opéra, ses programmes de concerts et ses projets d’enregistrements, en exclusivité pour le label Decca Classics^[2], sont attendus avec une grande impatience dans le monde de la musique classique^[1]. Cecilia Bartoli est aussi l’une des seules cantatrices lyriques arrivant à créer un amour de la musique classique dans le cœur de millions de mélomanes n’écoutant pas forcément ce style musical^[3]. De plus, elle éprouve une grande fierté de savoir que grâce à sa popularité, certains compositeurs négligés du répertoire classique ont été redécouverts et surtout que leurs renommées ont été réévaluées^[1].

Les chefs d’orchestre, tels Herbert Von Karajan, Daniel Barenboim ou Nikolaus Harnoncourt, ont été les premiers avec lesquels Cecilia Bartoli a travaillé^[1].

Cecilia Bartoli chante régulièrement dans les plus importantes salles de concert d’Europe, des États-Unis et du Japon^[3]. Malgré une vie médiatique très active, Cecilia Bartoli reste très secrète sur sa vie privée^[4].

Biographie

De l'enfance au succès

Cecilia Bartoli est née le 4 juin 1966 à Rome. Elle est la deuxième enfant de la famille Bartoli comprenant Pietro Angelo Bartoli, son père ; Silvanna Bazzoni Bartoli, sa mère ; Gabriele Bartoli, son frère aîné^[5],[4] et Federica Bartoli, sa jeune sœur.

Depuis toute petite, Cecilia Bartoli a été bercée par la musique classique. En effet, ses deux parents étaient artistes lyriques^[5], et sa mère est devenue son professeur de chant^[4]. Elle s’est écartée, avec le temps, du répertoire traditionnel pour s’intéresser à des compositions musicales lyriques atypiques et demandant un très grand entrainement vocal^[6].

À l’âge de neuf ans, Cecilia Bartoli fit sa première apparition dans un spectacle public, en tenant un petit rôle dans une représentation de Tosca de Giacomo Puccini^[7]. En entendant sa voix ses parents décidèrent de l’inscrire au Conservatorio statale di musica "Santa Cecilia " à Rome, où elle se distingua très vite par sa maturité vocale, si bien qu’à l’adolescence, elle possédait déjà un registre musical de cantatrice expérimentée^[7],[8].

Cependant, la première passion de Cecilia Bartoli n’était pas le chant lyrique mais le flamenco^[8]. C’est à l’âge de 14 ans qu’elle commença à prendre des cours de flamenco avec l’aide d’une professeur andalouse et à se produire sur scène dans un groupe de danse. Cette situation déplaisait fortement à ses parents qui ne voyaient pas leur fille dans une telle carrière^[8]. Cecilia Bartoli était pourtant fascinée par la musique et la sensualité que dégageaient cette danse^[8]. Elle avoue encore aujourd’hui que, grâce à ses cours de flamenco, elle a eu un avantage sérieux lors de ces premières prestations à l’opéra car elle avait déjà appris à se déplacer tout en chantant^[8]. Cette passion pour le flamenco reste toujours d’actualité car, malgré sa carrière dans le chant lyrique, Cecilia Bartoli continue à se rendre à des spectacles de flamenco^[8].

À l’âge de 16 ans, Cecilia Bartoli mit sa carrière de danseuse entre parenthèses et se concentra avec sa mère sur sa voix et le chant lyrique^[8]. Elle suivit alors des cours au Conservatoire de Sainte-Cécile, d’où elle sortit diplômée^[5]. Cette rapidité d’évolution artistique permit à Cecilia Bartoli de se faire connaître avant même ses vingt ans^[7].

En effet, en 1985, alors qu’elle n’avait que 19 ans, Cecilia Bartoli se fit connaître d'abord en France, où elle se distingua lors d'un concert organisé par l'Opéra de Paris en hommage à Maria Callas, et diffusé sur Antenne 2, le 16 septembre 1987 dans une émission animée par Ève Ruggiéri puis en Italie, à la suite d’une apparition dans l'émission de télévision Fantastico^[6],[5].

Carrière musicale

En 1988, Cecilia Bartoli interpréta le rôle de Rosina dans Le Barbier de Séville de Rossini à Hambourg en Allemagne. Elle collabora ensuite avec les chefs d'orchestre Herbert Von Karajan et Daniel Barenboïm qui l'avaient remarquée, un an auparavant, lors de l'émission de télévision dédiée à Maria Callas. Elle interpréta, la même année, le rôle de Chérubin dans Les Noces de Figaro de Mozart, à Zurich en Suisse. C'est alors que cette cantatrice mezzo-soprano prit la décision de se concentrer sur des rôles de Mozart pour développer sa carrière internationale^[5].

Deux années plus tard, Herbert von Karajan invita Cecilia Bartoli à chanter la Messe en si mineur de Jean-Sébastien Bach au Festival de Pâques de Salzbourg en Autriche. Cependant, la mort du chef d'orchestre empêcha la réalisation de cet événement. Elle travailla aussi avec Daniel Barenboïm sur le cycle Da Ponte de Wolfgang A. Mozart et sous la direction de Nikolaus Harnoncourt^[5].

En 1996, Cecilia Bartoli entra au Metropolitan Opera dans le rôle de Despina dans Così Fan Tutte de Mozart. Puis l'année suivante, elle chanta dans La Cenerentola de Gioachino Rossini. Cecilia Bartoli fut considérée par la critique musicale comme une « petite voix » comparativement à la salle du Metropolitan Opera, la plus grande du monde, et des rumeurs circulèrent sur le fait que la direction du Metropolitan Opera avait caché un microphone sur la cantatrice pour amplifier le son de sa voix ce qui fut immédiatement démenti^[5].

En 1997, un événement tragique bouleversa la famille Bartoli : le frère aîné, Gabriele Bartoli, décéda d’un cancer du cerveau. La famille fut durement touchée par cette disparition et Cecilia Bartoli, qui était très attachée à son frère, prit la décision de prendre une courte pause dans sa carrière musicale. Mais peu après la mort de Gabriele Bartoli, un livre de Manuela Hoelterhoff, intitulé Cinderella and Company : Backstage at the Opera with Cecilia Bartoli fut publié. L'ouvrage dévoilait des détails de la vie privée de la cantatrice et de la maladie de son frère que celle-ci voulait garder secrets. Elle fut aussi outrée du style utilisé, qui donnait l'impression d'une confession intime de la cantatrice alors que Cecilia Bartoli n'avait jamais parlé longuement de sa vie privée^[4].

« Le livre est un fourre-tout et non une biographie. Je ne lui ai parlé que deux fois. Elle a pris ses informations ailleurs. Mon frère mourant est venu se faire soigner à New York. Elle insère cette tragédie entre deux ragots. Comment trouver cela drôle? Elle fait du boudin avec ma vie ! [...] Elle donne l’impression qu’elle sait tout de moi. C’est faux. Heureusement, ma vie privée reste encore privée. »

— Cecilia Bartoli, Interview pour le magazine La Scena Musicale paru en 2002

Cette vie privée sur laquelle Cecilia Bartoli ne communique que peu d'éléments à la presse, comprit Claudio Osele, un ancien fan de la cantatrice devenu son compagnon, spécialiste des musiques anciennes qui aida aux performances vocales de sa compagne en introduisant un répertoire baroque et Renaissance comme le demanda Cecilia Bartoli, qui éprouve un goût particulier pour les musiques anciennes^[4]. Oliver Widmer lui aussi artiste lyrique baryton est son compagnon depuis plusieurs années.

Cecilia Bartoli s’est consacrée, en 2008, au début du XIX^e siècle, ère du romantisme et du bel canto italien, et notamment à la légendaire cantatrice Maria Malibran. C'est ainsi que Cecilia Bartoli dédia une tournée en hommage à cette cantatrice mythique. Lors du deux-centième anniversaire de la naissance de Maria Malibran, le 24 mars 2008, Cecilia Bartoli a donné trois concerts en une seule journée, dont une version intégrale de La Cenerentola de Rossini, à la Salle Pleyel à Paris, ville natale de la Malibran^[9],[5].

En octobre 2009, Cecilia Bartoli sortit l'album Sacrificium, qui raconte l’histoire des castrats dans toute sa complexité alliant beauté et cruauté. L’album fait l'apologie de l’école napolitaine d'où sortent les castrats de très grande renommée comme Farinelli et Gaetano Caffarelli^[9]. Le livret de 150 pages accompagnant l'album Sacrificium, expose toute la vie détaillée des castrats, les ustensiles utilisés pour l’opération avec iconographie d’époque, sur l’hypocrisie de l’Église qui condamnait le procédé mais qui l’encourageait indirectement puisque, depuis saint Paul^{[réf. nécessaire]}, les voix de femmes étaient interdites à la messe. Mais on apprend aussi la formation musicale et scolaire complète dont bénéficiaient les castrats issus majoritairement de milieux défavorisés^[10].

Depuis quelques années, Cecilia Bartoli commence à se concentrer sur des projets musicaux avec des orchestres d’instruments anciens, avec l'aide de l’Akademie für Alte Musik, Les Arts Florissants, le Concentus Musicus Wien, le Freiburger Barockorchester, Il Giardino Armonico, le Kammerorchester de Bâle, Les Musiciens du Louvre, l’Orchestra of the Age of Enlightenment et l’orchestre La Scintilla. Ces projets avec orchestre dont Cecilia Bartoli assume la responsabilité ont pris de plus en plus d’importance dans sa vie si bien que les programmes développés et interprétés en parallèle avec l’orchestre philharmonique de Vienne ont été couronnés de succès^[9].

Prix mondiaux

Distinctions honorifiques^[9]

Distinctions	Pays attributeur
Membre honoraire de la Fondation Heandel House	Allemagne, Halle
Prix Haendel	Allemagne, Halle
Prix Léonie Sonning	Danemark, Copenhague
Médaille d'Or du Mérite des Beaux-Arts Medalla de Oro al Mérito en las Bellas Artes	Espagne, Madrid
Chevalier de l'Ordre du Mérite	France, Paris
Chevalier des Arts et des Lettres	France, Paris
Médaille Grand Vermeil	France, Paris
Bellini d'Or Bellini d'Oro	Italie, Rome
Chevalier d'honneur	Italie, Rome
Membre effectif du Conservatorio statale di musica "Santa Cecilia "	Italie, Rome
Docteur honoris causa de musique au University College	Irlande, Dublin
Membre honoraire de la Royal Academy of Music	Royaume-Uni, Londres

Récompenses musicales^[1]

Nb	Titre de la récompense	Pays attributeur
1	Prix Bambi	Allemagne, Berlin
9	Prix Echo	Allemagne, Berlin
4	Grammy Awards	États-Unis, Washington
-	Disques d'or	France, Paris
1	Victoire de la musique	France, Paris
2	Classical Brit Awards	Royaume-Uni, Londres
Etc.

Discographie

Récitals avec orchestre

• Maria, hommage à celle que la mezzo-soprano italienne surnomme non sans humour « la Madonna de l'art lyrique », Maria Malibran, dont le bicentenaire de la naissance a été fêté en 2008. Avec l'orchestre La Scintilla, direction Adam Fischer, éditions Decca (octobre 2007).
• Opera Proibita, Arias de Haendel, Scarlatti et Antonio Caldara, avec Les Musiciens du Louvre, direction Marc Minkowski, éditions Decca (2005)
• The Salieri Album, avec l'Orchestre de l'âge des Lumières, direction Adam Fischer, éditions Decca (2003)
• Gluck Italian Arias, avec l'Akademie für Alte Musik Berlin, direction Bernhard Forck, éditions Decca (septembre 2001)
• Viva Vivaldi (DVD), avec Il Giardino Armonico, direction Giovanni Antonini, réalisateur Brian Large, éditions Arthaus Musik (août 2001)
• Cecilia and Bryn, avec Bryn Terfel, l'Orchestre de l'Académie nationale de Sainte-Cécile, direction Myung-Whun Chung, éditions Decca (mars 1999)
• The Vivaldi Album, avec Il Giardino Armonico, direction Giovanni Antonini, éditions Decca (octobre 1999)
• Mozart Portraits, avec le Wiener Kammerorchester, direction György Fischer, éditions Decca (1994)
• Rossini Heroines, avec l'Orchestre de la Fenice, direction Ion Marin, éditions Decca (1992)
• Mozart Arias, avec le Wiener Kammerorchester, direction György Fischer, éditions Decca (1991)
• Rossini Arias, avec le Wiener Volksopernorchester, direction Giuseppe Patanè, éditions Decca (1989)

Récitals avec piano

• Live in Italy, Sonatori De La Gioiosa Marca, direction Jean-Yves Thibaudet, éditions Decca (1998)
• An Italian Songbook, Bellini, Donizetti, Rossini, piano James Levine, éditions Decca (1997)
• Chant D'Amour, mélodies françaises, direction Myung-Whun Chung, éditions Decca (octobre 1996)
• Italian Songs, Beethoven, Schubert, Mozart, Haydn, piano András Schiff, éditions Decca (1993)
• Arie Antiche: Se tu m'ami, piano György Fisher, éditions Decca (1992)
• Rossini Recital, piano Charles Spencer, éditions Decca (1990)

Musique sacrée

• Fauré, Duruflé: Requiem - In paradisium, avec Bryn Terfel, l'Orchestre de l'Académie nationale de Sainte-Cécile, direction Myung-Whun Chung, éditions Deutsche Grammophon (mai 1999)
• Pergolesi: Stabat Mater, Salve Regina / Scarlatti: Salve Regina avec June Anderson, la Sinfonietta de Montreal, direction Charles Dutoit (1993)
• Mozart : Requiem, avec Arleen Auger, Vinson Cole, René Pape, l'Orchestre philharmonique de Vienne, direction Georg Solti (1992)

Cantates

• Rossini Cantatas Volume 2, avec Juan Diego Florez, l'Orchestre Philharmonique de La Scala, direction Riccardo Chailly (mars 2001)

Divers

• The Art of Cecilia Bartoli (2002)
• A Portrait (1995)

Notes et références

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