- Juan Carlos Ier d'Espagne
-
« Juan Carlos I » et « Juan Carlos » redirigent ici. Pour les autres sens, voir Juan Carlos I (homonymie). Juan Carlos Ier Juan Carlos Ier, roi d'Espagne.Titre Roi d'Espagne Actuellement en fonction Depuis le 22 novembre 1975
35 ans, 11 mois et 25 joursCouronnement 27 novembre 1975
(Misa de Espíritu Santo)Président du gouvernement Carlos Arias Navarro
Adolfo Suárez González
Leopoldo Calvo-Sotelo y Bustelo
Felipe González Márquez
José María Aznar López
José Luis Rodríguez ZapateroPrédécesseur Francisco Franco (Caudillo) Biographie Titre complet titulature complète Hymne royal La Marcha Real Dynastie Maison de Bourbon Nom de naissance Juan Carlos Alfonso Víctor María de Borbón y Borbón-Dos Sicilias Date de naissance 5 janvier 1938 Lieu de naissance Rome (Italie) Père Juan de Borbón y Battenberg, comte de Barcelone Mère María de las Mercedes de Borbón-Dos Sicilias y Orléans Conjoint Sophía de Grèce Enfants Infante Elena de Borbón y Grecia, duchesse de Lugo
Infante Cristina de Borbón y Grecia, duchesse de Palma
Prince Felipe de Borbón y Grecia, prince des AsturiesHéritier Felipe, prince des Asturies Résidence Palais royal de Madrid
(Palais d'Orient)
Palais de la ZarzuelaSignature
Monarques d'Espagne modifier Le roi Juan Carlos Ier[1],[2] (de son nom complet en espagnol : Juan Carlos Alfonso Víctor María de Borbón y Borbón-Dos Sicilias), né le 5 janvier 1938 à Rome (Italie), est l'actuel roi d'Espagne. Il est le fils de Juan de Borbón, comte de Barcelone, et de son épouse, María de las Mercedes de Borbón-Dos Sicilias. Descendant direct de Louis XIV de France, il a accédé au trône le 22 novembre 1975.
Sommaire
La désignation
Son grand-père Alphonse XIII fut roi d'Espagne jusqu'à l'avènement, en 1931, de la Seconde République espagnole. La Guerre d'Espagne met fin à la République et est suivie par la dictature du général Franco, qui exerce les fonctions de chef de l'État jusqu'à sa mort le 20 novembre 1975. Le 22 novembre, le prince Juan Carlos devient Juan Carlos Ier, roi constitutionnel d'Espagne.
Il naît le 5 janvier 1938 à Rome, en Italie, où sa famille vit en exil. Enfant, il est surnommé Juanito (« Jeannot »). Il quitte ses parents et vient en Espagne pour suivre une formation sous l'égide de Franco, qui avait posé cette condition à la restauration de la monarchie.
En 1956, son frère cadet Alfonso meurt d'un coup de revolver dans la résidence de ses parents à Estoril, Portugal. Officiellement, il s'agit d'un accident survenu pendant le nettoyage d'un revolver, mais Juan Carlos étant le seul témoin, des doutes subsistent sur l'identité de celui qui tenait cette arme.
Franco écarte du trône le père de Juan Carlos, Juan de Borbón, préférant prendre comme successeur Juan Carlos lui-même afin de contrôler l'évolution du régime. Pendant la dictature, Franco crée le titre de prince d'Espagne (plutôt que prince des Asturies) pour Juan Carlos. Celui-ci commence à utiliser son deuxième prénom, Carlos, pour avancer ses prétentions à l'héritage.
Pendant un temps, on a prêté au général Franco une hypothétique intention de placer sur le trône le cousin germain de Juan Carlos, Alfonso de Borbón (1936-1989), sans qu'aucun élément tangible vienne jamais étayer cette thèse (en dehors du mariage, le 8 mars 1972, de ce dernier avec la petite-fille de Franco, Carmen Martínez-Bordiú). Alfonso de Borbón avait d'ailleurs renoncé solennellement à toute prétention au trône d'Espagne, deux ans et demi auparavant, suivant en cela la démarche de son père, Jaime de Borbón, duc de Ségovie.
Roi d'Espagne
Durant les périodes de maladie de Franco en 1974 et 1975, Juan Carlos est nommé chef de l'État par intérim. Proche de la mort, Franco avoua le 30 octobre 1975 qu'il était trop malade pour gouverner, mais ce ne sera que deux jours après la mort du dictateur, survenue le 20 novembre 1975, que Juan Carlos sera proclamé roi d'Espagne.
Or, Juan Carlos promulgue rapidement des réformes démocratiques, au grand dam des éléments conservateurs, notamment les forces armées, qui s'attendaient à ce qu'il maintînt l'État franquiste. Juan Carlos nomme Adolfo Suárez, ancien chef du Mouvement national, au poste du président du gouvernement. La pièce maîtresse des réformes démocratiques est la Loi pour la réforme politique (Ley para la Reforma Política) présentée par le gouvernement Suárez, adoptée par le Parlement le 18 novembre 1976 et par le peuple espagnol lors du référendum du 15 décembre 1976 (94,2% de oui). Cette loi, de rang constitutionnel (« loi fondamentale », selon la terminologie franquiste), crée les bases juridiques nécessaires à la réforme des institutions franquistes depuis l'intérieur et permet que se déroulent le 15 juin 1977 les premières élections démocratiques depuis l'instauration de la dictature. Le Congrès des députés (Congreso de los Diputados) et le Sénat (Senado) issus de ces élections seront chargés d'élaborer, notamment, la nouvelle Constitution démocratique que le roi approuvera au cours d'une session conjointe des deux Chambres le 27 décembre 1978.
En 1977, le père du roi, Juan de Borbón, avait formellement renoncé à ses prétentions au trône ; Juan Carlos le remerciera en confirmant le titre de comte de Barcelone, titre suzerain appartenant à la couronne espagnole, que Juan de Borbón s'était donné pendant son exil. La nouvelle Constitution de 1978 stipulera que Juan Carlos est l'« héritier légitime de la dynastie historique ».
Une tentative de coup d'État militaire surprend le Congrès des députés le 23 février 1981. Des officiers, avec à leur tête le lieutenant-colonel Tejero, tirent des coups de feu dans la Chambre parlementaire durant une session retransmise en direct à la télévision. On craint alors la déroute du processus démocratique, jusqu'à ce que le roi étonne la nation par une allocution télévisée exigeant que l'armée apporte son soutien inconditionnel au gouvernement démocratique légitime. Le roi avait auparavant appelé plusieurs chefs de l'armée pour leur ordonner en tant que commandant en chef de défendre la démocratie.
Lors de sa prestation de serment devant les Cortes Generales (le Parlement), un chef communiste, Santiago Carrillo, lui avait donné le sobriquet « Juan Carlos le Bref », prédisant qu'il se trouverait rapidement écarté avec les autres restes du fascisme. Après l'avortement du coup d'État du 23 février 1981, ce même homme politique, ému, dira aux médias, Dieu protège le Roi ! Si les démocrates et les partis de gauche s'étaient jusque là montrés réservés, après l'échec du coup d'État leur soutien deviendra inconditionnel, un ancien chef de la IIe République déclarera : « Nous sommes tous des monarchistes maintenant ». Néanmoins, une expression courante dit que les Espagnols ne sont pas des monarchistes, mais des « juancarlistes ».
Plus tard, une tentative d'assassinat par des membres du groupe terroriste basque ETA avortera à Majorque, lieu de villégiature de la famille royale.
Aujourd'hui, le roi règne en tant que monarque constitutionnel, sans exercer de réel pouvoir sur la politique du pays. Il est considéré comme un symbole essentiel de l'unité du pays, et ses interventions et points de vue sont écoutés respectueusement par des politiciens de tous les côtés. Son discours annuel la veille de Noël est diffusé par la plupart des canaux télévisuels espagnols. Puisqu'il est le chef suprême des forces armées espagnoles, son anniversaire est une fête militaire.
Titulature complète
Espagne Cet article fait partie de la série sur la
politique de l'Espagne,
sous-série sur la politique.- Constitution de 1978
- Roi d'Espagne
- Juan Carlos Ier
- Pouvoir législatif
- Cortes Generales
- Pouvoir exécutif
- Pouvoir judiciaire
- Partis politiques
- Élections générales
- Espagne des autonomies
Catégories :- Naissance à Rome
- Naissance en 1938
- Prince des Asturies
- Bourbons d'Espagne
- Roi d'Espagne
- Chevalier de la Jarretière
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Récipiendaire de l'ordre de l'Aigle blanc
- Victime d'une tentative de meurtre
- Récipiendaire de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
- Chevalier de l'ordre espagnol de la Toison d'or (XXe siècle)
- Grand-maître de l'ordre de la Toison d'or
- Ordre de Saint-Janvier
Wikimedia Foundation. 2010.
Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Juan Carlos Ier d'Espagne de Wikipédia en français (auteurs)
Regardez d'autres dictionnaires:
Juan-Carlos Ier d’Espagne — Juan Carlos Ier d Espagne Pour les articles homonymes, voir Juan Carlos I (homonymie). Juan Carlos I … Wikipédia en Français
Juan Carlos Ier d’Espagne — Juan Carlos Ier d Espagne Pour les articles homonymes, voir Juan Carlos I (homonymie). Juan Carlos I … Wikipédia en Français
Roi Juan Carlos Ier d'Espagne — Juan Carlos Ier d Espagne Pour les articles homonymes, voir Juan Carlos I (homonymie). Juan Carlos I … Wikipédia en Français
Juan Carlos Ier — d Espagne Pour les articles homonymes, voir Juan Carlos I (homonymie). Juan Carlos I … Wikipédia en Français
JUAN CARLOS Ier — (1938 ) roi d’Espagne (1975 ) Fils de don Juan, comte de Barcelone, et de Maria de las Mercedes de Bourbon, princesse des Deux Siciles, petit fils d’Alphonse XIII, Juan Carlos de Bourbon est né à Rome. En 1941, le prince et sa famille quittent… … Encyclopédie Universelle
Juan-Carlos d’Espagne — Juan Carlos Ier d Espagne Pour les articles homonymes, voir Juan Carlos I (homonymie). Juan Carlos I … Wikipédia en Français
Juan Carlos — Ier d Espagne Pour les articles homonymes, voir Juan Carlos I (homonymie). Juan Carlos I … Wikipédia en Français
Juan Carlos I — Juan Carlos Ier d Espagne Pour les articles homonymes, voir Juan Carlos I (homonymie). Juan Carlos I … Wikipédia en Français
Juan Carlos I de España — Juan Carlos Ier d Espagne Pour les articles homonymes, voir Juan Carlos I (homonymie). Juan Carlos I … Wikipédia en Français
Juan Carlos d'Espagne — Juan Carlos Ier d Espagne Pour les articles homonymes, voir Juan Carlos I (homonymie). Juan Carlos I … Wikipédia en Français