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Le Mont-Saint-Michel
Le Mont-Saint-Michel
DétailAdministration Pays France Région Basse-Normandie Département Manche Arrondissement Avranches Canton Pontorson Code Insee abr. 50353 Code postal 50116 Maire
Mandat en coursÉric Vannier
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Pontorson - Le Mont-Saint-Michel Démographie Population 41 hab. (2006) Densité 42 hab./km² Gentilé Montois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 5 m — maxi. 80 m Superficie 0,97 km² Le Mont-Saint-Michel[1] est une commune française située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie qui tire son nom d’un îlot rocheux dédié à saint Michel où s’élève aujourd’hui l’abbaye du mont Saint-Michel.
L’architecture du Mont-Saint-Michel et sa baie en font le site touristique le plus fréquenté de Normandie et le deuxième de France (après l'Île-de-France) avec plus de 3 000 000 visiteurs chaque année[2] (3 250 000 en 2006 [3]). Une statue de saint Michel placée au sommet de l’église abbatiale culmine à 170 mètres au-dessus du rivage. Classé monument historique en 1874, le site figure depuis 1979[4] sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ses habitants sont appelés les Montois.
Les Fraternités monastiques de Jérusalem sont présentes depuis 2001 au Mont, ce qui fait resurgir son caractère religieux.
Géographie
Mont-Saint-Michel et sa baie 1
Patrimoine mondial
Le mont vu depuis la grève
Latitude
LongitudePays France Type Mixte Critères i, iii, vi 80 Région 2 Europe et Amérique du nord Année d’inscription 1979 (3e session) Le rocher
Le mont Saint-Michel est un îlot rocheux granitique situé à l’est de l’embouchure du fleuve du Couesnon, rocher sur lequel a été construit un sanctuaire en l’honneur de l’archange saint Michel à partir de 709. Antérieurement à cette date, il fut connu comme le « mont Tombe ». Pendant tout le Moyen Âge, il fut couramment appelé « mont Saint-Michel au péril de la mer » (Mons Sancti Michaeli in periculo mari).
Le rocher ne représente qu’une petite partie de la commune qui s’étend aussi sur la digue et plusieurs dizaines d’hectares de polders. La partie essentielle du rocher est couverte par l’emprise au sol de l’abbaye du mont Saint-Michel et de son domaine.
Le mont Saint-Michel, situé à 48°38'10" de latitude nord et à 1°30'40" de longitude ouest, baigne dans la baie du mont Saint-Michel, ouverte sur la Manche. L’îlot est une excroissance granitique d’environ 960 mètres de circonférence, qui atteint 92 mètres d’altitude et offre une superficie émergée d’environ 280 ha, au dessus de laquelle s’élève l’abbaye. Cet îlot s’élève dans une grande plaine sablonneuse que la marée envahit deux fois par jour.
En 1846, Édouard Le Héricher le décrivait ainsi, avec l’emphase de cette époque, mais qui rend encore bien compte de la réalité :« Le Mont Saint-Michel apparaît comme une montagne circulaire qui semble s’affaisser sous la pyramide monumentale qui la couronne. On voudrait prolonger sa cime en une flèche aiguë qui monterait vers le ciel (la flèche actuelle ne date que de 1899), dominant son dais de brouillards ou se perdant dans une pure et chaude lumière. De vastes solitudes l’environnent, celle de la grève ou celle de la mer, encadrées dans de lointaines rives verdoyantes ou noires. » (extrait de L’Avranchin monumental et pittoresque, t. 2, p. 310, 1846).
La baie
Article détaillé : Baie du mont Saint-Michel.Le mont Saint-Michel (l’îlot ou l’abbaye) a donné à son tour son nom à la Baie du mont Saint-Michel, elle aussi classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
Un mont normand aux marches de la Bretagne
Le mont fut ensuite ballotté par les divagations des cours des trois fleuves qui abreuvent encore la baie du mont Saint-Michel. Ces cours d’eau sont : la Sélune, la Sée et surtout le Couesnon qui, marquant autrefois la frontière entre la Normandie et la Bretagne se serait mise, dit-on, soudainement à couler à l’ouest du mont, faisant ainsi passer ce dernier en Normandie. En réalité, jusqu’au XVIIIe siècle, l’embouchure de ce dernier se trouvait à 6 km du rocher. Ceci est donc une légende qui amuse les habitants limitrophes qui savent que, de toute façon, la limite entre Bretagne et Normandie ne se situe pas sur le Couesnon proprement dit, mais sur la terre ferme à 4 km à l’ouest, au pied du massif de Saint-Brelade. Un vieux dicton local brocarde d’ailleurs ce mythe :
- « Li Couesnon a fait folie
- Si est le Mont en Normandie »
- « Le Couesnon dans sa folie
- A mis le Mont en Normandie »
Une autre citation s'ajoutant à la précédente souligne l'humour du mythe:
- « Quand le Couesnon aura retrouvé la raison
- Le Mont redeviendra Breton »
Aux grandes marées le mont redevient île
Les marées dans la baie du mont Saint-Michel ont de quoi impressionner : d’une amplitude de près de treize mètres les jours de fort coefficient, la mer se retire à grande vitesse sur une dizaine de kilomètres, mais revient aussi vite. L’expression consacrée est « qu’elle revient à la vitesse d’un cheval au galop ». Aujourd’hui le Mont-Saint-Michel n’est entouré d'eau et ne redevient île qu’aux grandes marées d'équinoxe, cinquante-trois jours par an, pendant quelques heures. Mais c’est un spectacle impressionnant qui attire de nombreux touristes ces jours là.
La digue
La longue tradition de poldérisation
De longue date, la baie du mont Saint-Michel fut l'objet de travaux de poldérisation de la part de ses propriétaires riverains. Du VIIIème au XVIIème siècle, les cordons coquilliers déposés par la mer entre la pointe de Chateau-Richeux et le massif de Saint-Broladre avaient été mis à profit pour endiguer les marais de Dol. A l'Est de la chapelle Sainte-Anne, on distingue encore cette digue qui marque la limite Sud des polders et que l'on désigne sous le nom de digue de la Duchesse-Anne. En 1769, une concession d'environ 2500 hectares fut accordée, au sud du Mont, au sieur Quinette de la Hogue, armateur à Granville, sur les grèves du Couesnon, le long des rivages de Moidrey,Beauvoir, Ardevon et Huisnes, en compensation d'un moulin perdu par fait de guerre. Un patient travail de conquête de ces terres aboutit en 1810 à ce que 930 hectares soient enclos et cultivés entre Moidrey et le Mont. Les digues d'enclôture étaient légères, pour des raisons de coût, et résistaient mal aux attaques des rivières. C'est pourquoi entre 1802 et 1806,Quinette de la Hogue et son associé Combes essayèrent d'endiguer et de fixer le cours du Couesnon entre Moidrey et le Mont. Mais, le Couesnon eut raison de ces efforts, et en 1848 les deux-tiers des 930 hectares avaient disparu. De plus, en 1836, la Sélune avait détruit les enclos d'Huisnes et d' Ardevon.
En 1856, M. Mosselman, fondateur de la Cie des Polders de l'Ouest, obtient une nouvelle concession pour rendre cultivables les 3800 hectares de grèves compris dans le quadrilatère formé par la chapelle Sainte-Anne,l'anse de Moidrey,la Roche-Torin et le Mont.
Construction de la digue-route en 1879
L’action la plus marquante en ce sens fut la construction en 1880 d’une digue insubmersible par les Ponts et Chaussées, malgré l’opposition de diverses autorités.
Cette digue et celle de la Roche-Torin précipitèrent l’ensablement de la baie, et il est maintenant question de démolir la digue qui relie le mont au continent, ceci afin d’endiguer cet ensablement qui menace l’insularité du mont.
La digue d’accès construite au XIXe siècle, qui retient le sable, aggrave donc l’ensablement naturel de la baie, au point que le mont pourrait cesser d’être une île.
À peine finie, querelles et protestations de toutes sortes (Clemenceau (1881) par anticléricalisme : dépenser de l’argent pour des moines ! Victor Hugo (janvier 1884) par symbolique de l’île, de Maupassant (juillet 1884) et une foule d’autres sont exprimées.
Mais bientôt (en 1901) le chemin de fer arrive (il restera jusqu’en 1938). Le canal sert de réserve d’eau douce en été ; il permet d’éviter l’inondation de Pontorson ; il aide à la sédimentation du marais blanc. Le schorre (les herbus ou prés-salés) s’étend.
Après la Seconde Guerre mondiale, où l’armée allemande a délibérément inondé (en eau de mer !) les polders, il faut reconstruire, et on repoldérise cette fois aussi en rive droite du Couesnon. Un immense projet (Centre d’études des Marées) voit le jour : séparer la baie en deux bassins, un à l’ouest et l’autre à l’est et jouer de la marée et du Couesnon convenablement orienté vers deux déversoirs pour faire une immense centrale hydroélectrique de marée. Ce projet ne sortira des cartons qu’en miniature (l’usine de la Rance) : les ostréiculteurs et les mytiliculteurs ont eu gain de cause et actuellement bien que le naissain vienne toujours de Marennes, l’essentiel de la production française de moules est celle des Hermelles, juste au nord du Vivier-sur-Mer.
Premiers projets de préservation et mise en valeur du site
1969 : le « péril vert » est écarté. On prend conscience de la valeur patrimoniale du site, et surtout pécuniaire : le tourisme est lancé et ne s’arrêtera plus (3,3 millions de touristes en 2005, on en prévoit 10 millions en 2010)[réf. nécessaire] : il faut à la fois un parking et que l’île reste île.
Dès 1975, l’ingénieur Mignot avait très rigoureusement analysé la baie et comparé avec les relevés de 1958 (qui étaient plus approximatifs : la slikke ne dépendait ni du SHOM ni de l’IGN).
De 1975 à 1995, se feront des études en bassin (la SOGREAH, qui s’occupe aussi de la Somme). Pas faciles, ces études en bassin : la nacre pilée et la sciure remplacent le sable, il faut ajuster convenablement les débits des rivières, des pluies, de l’évapo-transpiration et du cycle des marées, « caler » les paramètres du modèle réduit puis passer de la rétrospective à la prospective. On se trompe, on rectifie avec observations sur le terrain ; on passe des thèses.
1979 : l’île est inscrite au Patrimoine Mondial, au titre de l’Art et au titre de la Culture. La loi littoral est votée.
Le projet de restauration du caractère maritime de l’île
24 juin 1983 : François Mitterrand inaugure les travaux de démolition de la digue (submersible) de la Roche Torin.
1995 : les études sont déclarées honnêtes ; la puissance des ordinateurs a augmenté ainsi que les codes de calcul : on peut monter la Commission du Mont-Saint-Michel, qui doit préserver son insularité et faire arriver des touristes payants régulés.
D’où le projet[5] :
- Suppression du parking : il sera ramené au sud du barrage de la Caserne (en cours de reconstruction), et une navette spéciale amènera les visiteurs par une route-passerelle au Mont ; dans le futur, une gare SNCF sera construite sur le continent avec des trains directs depuis Paris-Vaugirard (Montparnasse-3) ;
- Côté île : on sait bien maintenant qu’on ne peut lutter contre la nature ; il faut ruser ; la ruse c’est de faire que le Couesnon soit chenalisé de part et d’autre du Mont-Saint-Michel, 2/3 à l’Ouest en Bretagne et 1/3 à l’Est en Normandie, le barrage servant de barrage de chasse de 700 000 m³. Des échelles à poissons sont prévues, pour les anguilles (catadromes) comme les saumons (anadromes).
L’écosystème sera préservé : pour conserver les 40 crapauds mâles, on a déjà enlisé une excavatrice dans la vase, qu’il a fallu extraire à la grue et non pas en traction (voir ci-dessus : sables mouvants) : cette excavatrice devait faire les mares nécessaires avant de pouvoir dégager et curer le Couesnon. L’entrée d’eau de mer se fera par l’eau de surface (beaucoup moins turbide) et la chasse sera brutale pour bien évacuer, selon des chenaux régulés, toute la vase et donner un « bel aspect » au Mont-Saint-Michel, débarrassé de son encombrant parking, mais entouré de douves “naturelles”.
Du coup, on barre la route aux halophytes comme la salicorne, puisque le schorre sera contenu, et on ouvre la route à la navette des néophytes.
Le coût des travaux a augmenté au fil du temps : 72 M€ en 1999, puis 94 M€, puis 134, puis, crise du pétrole aidant, 220 M€ en 2004 : pendant ce temps, la vase s’accumule et cela à raison de 2,6 mm/an maintenant, sur 240 km²[réf. nécessaire].
Les travaux de désensablement
- Les travaux de désensablement de la baie du mont Saint-Michel ont débuté le vendredi 16 juin 2006.
- Le projet de liaison ferroviaire est actualisé, mais de nombreuses incertitudes demeurent. Dans un rapport[6], le Conseil général des ponts et chaussées détaille les options possibles, en omettant la liaison ferroviaire établie entre 1901 et 1938.
- En août 2008, les quatre premières vannes sont opérationnelles à l'ouest du barrage du Couesnon, fonctionnant en portes à flots en attendant la livraison des quatre autres en cours de montage.
À terme, la retenue d'eau constituée à marée montante sera lâchée à marée descendante, générant un effet « chasse d'eau » qui doit permettre le désensablement de la baie du Mont Saint-Michel[7].. Le barrage devrait être mis en route mi-septembre 2009.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes de celle du Mont-Saint-Michel sont Beauvoir et Pontorson dans la Manche (en Basse-Normandie) d’une part, et Roz-sur-Couesnon et Saint-Georges-de-Gréhaigne en Ille-et-Vilaine (en Bretagne) d’autre part.
L’ancienne commune d’« Ardevon », limitrophe du Mont-Saint-Michel, de Beauvoir et de Pontorson a fusionné en 1972 avec la commune de Pontorson.
Démographie
Évolution des naissances 1956-1962 1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 xx 13 16 8 6 4 Évolution des décès 1956-1962 1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 xx 6 6 4 5 3 La commune accueille jusqu’à 20 000 visiteurs par jour pendant la saison estivale. Parmi les 43 Montois dénombrés en 2006, il y a 5 moines et 7 moniales.
Administration municipale
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 en cours Éric Vannier DVD PDG de l’auberge de la Mère Poulard mars 2001 mars 2008 Patrick Gaulois UMP Hôtelier-restaurateur 1983 mars 2001 Éric Vannier DVD PDG de l’auberge de la Mère Poulard - 1983 Julien Nicolle - - Toutes les données ne sont pas encore connues. Les Fraternités monastiques de Jérusalem
Depuis 2001, des frères et des soeurs des Fraternités monastiques de Jérusalem occupent une partie de l'abbaye toute l'année. Ils remplacent les moines bénédictins, qui peu à peu désertèrent le Mont après 1979.
Ainsi, chaque jour, la communauté prie et chante la gloire de Dieu au sein du Mont. Cela permet d'attirer des visiteurs qui, nombreux, viennent assister aux diverses célébrations.
A l'occasion du treizième centenaire du Mont, la fraternité s'est beaucoup investie, et s'ouvre désormais encore davantage sur le monde.
Des retraites d'une durée d'une semaine sont possibles, été comme hiver, pour prier, vivre en silence avec la communauté, découvrir leurs activités...
Une restauration récente d'une maison du Mont, le « Logis Saint-Abraham », a été entreprise par la communauté. Elle permet aujourd'hui à de nombreux pèlerins de venir passer quelques jours pour prier.
Histoire
L’histoire ancienne de la commune étant peu dissociable de l’histoire de l’abbaye elle-même, nous renvoyons à l’article consacré à l’abbaye du mont Saint-Michel, y compris pour les périodes gauloise et romaine.
Le temps des pèlerinages
Le village, implanté sur le mont en 709, s’est développé à l’ombre de son abbaye médiévale. Au nord de l’église Saint-Pierre, le bâtiment double appelé La Merveille est un chef-d’œuvre de l’architecture gothique. Il est construit sur trois niveaux à flanc de rocher.
L’économie du Mont a donc été tributaire, pendant douze siècles, des nombreux pèlerinages à Saint Michel, notamment jusqu’à la Révolution française. On venait de toute l’Europe du Nord en pèlerinage à l’abbaye : depuis l’Angleterre, la France du nord et de l’ouest, etc. Un réseau de routes montoises a été récemment étudié et remis en valeur, notamment à cause de l’attrait touristique important que représente le site et sa baie.
Le temps du tourisme
Déjà depuis le XIXe siècle, les auteurs et peintres romantiques venaient au mont, pour son charme unique et ses qualités pittoresques, tels Guy de Maupassant. À la fin du siècle, plusieurs hôtels sont établis au Mont. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la mutation du site en un lieu de visite de rang mondial a fait de la petite commune normande l’une des premières destinations touristiques de France. On compte aujourd’hui trois millions de visiteurs annuels, dont un tiers seulement monte jusqu’à l’abbaye. Le temps moyen de visite est de deux à trois heures et il y a jusqu’à 20 000 visiteurs par jour en période estivale[réf. nécessaire].
Monuments et lieux touristiques
De nombreux immeubles du site sont, à titre individuel, classés au titre des monuments historiques.
Patrimoine religieux
Par ordre d’importance, c’est bien sûr l’abbaye elle-même qui impose sa fière allure et sa magnifique architecture à plusieurs dizaines de kilomètres alentour.
Mais il existe d’autres monuments religieux sur le rocher :
- la chapelle Notre-Dame-sous-Terre (voir abbaye du Mont Saint-Michel)
- l’abbaye du Mont Saint-Michel
- l’église paroissiale Saint-Pierre. À l’origine, c’était l’église des habitants du Mont, les Montois. Saint-Pierre a conservé son titre de paroisse et se distingue encore aujourd’hui au spirituel - comme autrefois - de l’abbaye. Elle est desservie par un curé nommé par l’évêque de Coutances. L’église a gardé quelques vestiges du XIe siècle, dans ses piliers, mais d’une manière générale, elle appartient aux XVe et XVIe siècles. Sa nef ne possède qu’un seul bas-côté, ce qui décentre son chœur vers la gauche. Munie d’un petit clocher, elle est riche de beaux objets cultuels : un vitrail du XVe siècle, un gisant médiéval décapité, un autel et son retable à colonnes daté de 1660, des fonts baptismaux primitifs du XIIIe siècle; une Vierge à l’Enfant et une Éducation de la Vierge (Sainte Anne enseignant à Marie) des XVe ‑ XVIe siècles. Enfin, une copie de la statue de saint Michel. L’église Saint-Pierre, qui est encore entourée de son cimetière, est inscrite depuis 1909 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (ISMH).
- la chapelle Saint-Aubert
- la fontaine Saint-Aubert
Patrimoine civil
Fortifications
La ville actuelle est l’une des rares villes françaises à avoir conservé l’ensemble de ses fortifications médiévales. Cette enceinte urbaine date des XIIIe et XVe siècles. Elles est entièrement classée (MH). La muraille se compose de courtines flanquée de tours semi-circulaires et d’une tour bastionnée :
- la tour Claudine,
- la tour du Nord,
- la tour de la Liberté,
- la tour de l’Arcade,
- la tour du Roi,
- la tour Boucle (bastionnée).
Le chemin de ronde et les parapets sont du XVe siècle ainsi que divers ouvrages de défense comme :
- la porte du Roi,
- l’Avancée et sa porte,
- le Boulevard et sa porte,
- le corps de garde des Bourgeois (XVIe siècle).
L’enceinte des Fanils, qui continue les murs du Monteux, de Cantilly et de la Pillette, date du XVIe siècle, avec la tour Gabriel, qui porte en son chef un moulin à vent.
Habitations classées
- maison de l’Artichaut
- maison de la Coquille
- maison de la Licorne
- maison au Pot de Cuivre
- maison de la Truie qui File
- logis de Saint-Aubert
- logis de Tiphaine Raguenel
- logis Saint-Symphorien
- hôtel du Dauphin
- hôtel du Mouton-Blanc
- hôtel de la Mère Poulard
- hôtel Saint-Pierre (restauré conformément à l’ancienne maquette)
Économie
Le Mont Saint-Michel appartient à trois grandes familles, qui se partagent les commerces de la commune, et se succèdent à l’administration de la ville. Le tourisme est en effet la principale et quasi-unique, source de revenus de la commune. On compte en effet 300 commerces pour 3 millions de touristes, alors que la commune compte une quarantaine de résidents, une cinquantaine de commerçants et une centaine d’électeurs.
Si l’abbaye est propriété de l’État, gérée par le Centre des monuments nationaux, Éric Vannier, actuel maire et propriétaire du groupe de la Mère Poulard (détenant la moitié des restaurants, commerces et hôtels de la commune, ainsi que des musées), Jean-Yves Vételé à la tête de la Sodetour (deux hôtels, dont le Mercure La Caserne) et Patrick Gaulois, ancien édile, se partagent les principaux établissements de la commune.
Le Mont-Saint-Michel est dénommé « commune touristique » depuis août 2009[11].
Héraldique
Les armes de la commune du Mont-Saint-Michel se blasonnent ainsi :
d'azur aux deux fasces ondées de sinople et brochant sur le tout, à deux saumons d'argent posés en barre, rangés en pal, celui du chef contourné[12]. * Il y a là violation de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (sinople sur azur).- Ce blason serait une simplification d'une forme plus ancienne (à droite), plus compliquée, mais ayant l'avantage de n'être pas à l'enquerre !
- Le blason de l'Abbaye du Mont-Saint-Michel (de sable à 10 coquilles d'argent et chef de France) est souvent abusivement attribué à la commune.
Personnages célèbres
- Robert de Thorigny, célèbre abbé du mont
- Guillaume de Saint Pair, moine de l’abbaye auteur du Roman du Mont-Saint-Michel
- Louis-Philippe Ier, venu démolir les « cages de fer »
- Louis Auguste Blanqui, prisonnier politique au mont
- Armand Barbès, prisonnier politique au mont
- Monseigneur Bravard, restaurateur de l’abbaye
- la Mère Poulard, restauratrice (voir ci-dessous)
Gastronomie locale
Le mont Saint-Michel se situe à l’embouchure du Couesnon. Côté terre, des aménagements de digues déjà anciens ont permis jusqu’à aujourd’hui de gagner sur la mer des terrains consacrés à l’agriculture et à l’élevage (dont celui des ovins, qualifiés de moutons de pré-salé). Le mouton ou l’agneau de pré-salé est ainsi une spécialité locale, à déguster de préférence grillé au feu de bois.
Une grande activité médiatique, à laquelle a participé de facto le dessinateur Christophe avec sa famille Fenouillard entoure la préparation de l’omelette de la mère Poulard (du nom du restaurant situé dans le village et réputé pour cette spécialité). Celle-ci est faite d’œufs et de crème fraîche, abondamment battus en neige dans une bassine de cuivre avec un long fouet sur un rythme spécial que peuvent entendre les passants avant d’être cuite dans une poêle de cuivre sur un feu de bois.
Le Mont-Saint-Michel dans la musique et la littérature
- En 1832, le roman La fée aux miettes de l’écrivain Charles Nodier évoque les sables mouvants de la baie du Mont-Saint-Michel.
- En 1850, le roman fantastique de Paul Féval, La fée des grèves, dont l’action se situe en 1450, évoque les légendes du Mont-Saint-Michel et du mont Tombelaine.
- En 1887, dans Le Horla, récit fantastique de Guy de Maupassant, le personnage principal termine son voyage thérapeutique au Mont-Saint-Michel.
- En 1967, dans son Cycle des princes d'Ambre, Roger Zelazny s'est inspiré des aménagements et particularités du Mont-Saint-Michel pour créer sa cité d'Ambre.
- En 1984, le ministère de la Culture publie le livre découpage du créateur François Rouillay, permettant de revivre les mille ans d'histoire et d'architecture du Mont-Saint-Michel, avec une préface de Françoise Chandernagor.
- En 1996, le compositeur anglais Mike Oldfield publie l’album Voyager, dont un des titres est dédié au Mont-Saint-Michel.
- En 1998, le compositeur français Patrick Broguière publie sous le titre Mont Saint-Michel un concept album de rock progressif entièrement dédié aux légendes du Mont-Saint-Michel.
- En 1999, le musicien harpiste breton Kirjuhel publie l’album Echo of Mont-Saint-Michel.
- En 1999 et 2000, Bruno Bertin publie aux éditions P'tit Louis deux bandes dessinées jeunesse ayant pour cadre le Mont-Saint-Michel, sous le titre commun Les Archanges du Mont-Saint-Michel : Le Testament (tome 1) et La Malédiction (tome 2).
- En 2001, le musicien anglais Aphex Twin, originaire de Cornouailles, publie l’album de musique électronique Drukqs, dont le titre Mt Saint Michel + St Michaels Mount est inspiré à la fois par le Mont-Saint-Michel et le St Michaels' Mount, situé en Cornouailles.
- En 2004, le roman La Promesse de l’ange, par Frédéric Lenoir et Violette Cabesos, est un polar archéologique dont l’action se situe principalement au Mont-Saint-Michel.
- En 2005, le thriller Le Sang du temps de Maxime Chattam se déroule au Mont-Saint-Michel en 2005 et dans l’Égypte des années 1920.
- En 2008, la bande dessinée Le Diable & l’Archange, texte et dessin de Guillaume Néel, couleur de Julien Gondouin, reprend une vieille légende médiévale sur la création du Mont-Saint-Michel, et se trouve agrémenté d'un livret pédagogique pour mieux comprendre le Diable et l’Archange, l’historique du Mont, la ville.
Notes et références
- ↑ Le tiret permet de différencier le nom du mont lui-même et celui de la commune : « mont Saint-Michel » pour le rocher insulaire ; « (le) Mont-Saint-Michel » pour la commune. Les éléments propres à l’abbaye, son histoire et son architecture se trouvent à l’article abbaye du mont Saint-Michel.
- ↑ Pierre Le Hir, « Le Mont-Saint-Michel rendu à l’eau », dans Le Monde du 29-07-2007, [lire en ligne]
- ↑ Tourisme en France - Palmarès 2006 des sites les plus visités selon l’ONT
- ↑ Site Unesco
- ↑ Projet Mont-Saint-Michel
- ↑ [pdf] Rapport du CGPC sur la desserte ferroviaire du mont
- ↑ Le Moniteur N°5464 du 15 août 2008, page 8
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE: Population depuis le recensement de 1962
- ↑ INSEE - Résultats de l’enquête de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants : Département de la Manche
- ↑ Préfecture de la Manche - Recueil des actes administratifs - 3 septembre 2009
- ↑ http://www.newgaso.fr/lecture_fiche_commune.php3?page=f50353
Galerie de photographies
Boîte en fer des Michelettes
Voir aussi
Articles connexes
- Communes de la Manche
- Abbaye du Mont-Saint-Michel
- Baie du mont Saint-Michel
- Projet de rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel
Liens externes
- Site officiel de l’Abbaye
- Visite détaillée des salles et histoire de la construction de l’Abbaye
- Projet Mont-Saint-Michel (projet de désensablement de la baie)
- Baie du mont Saint-Michel sur Conservatoire-du-littoral.fr
- [pdf] Rapport du Conseil général des ponts et chaussées sur la desserte ferroviaire du mont, mai 2007, 38 p.
- [pdf] Rapport du Conseil général des ponts et chaussées sur l'état d'avancement de l'opération de rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel, janvier 2009, 72 p.
- L'aménagement du milieu par les hommes et ses conséquences environnementales : l'exemple du Mont-Saint-Michel, serveur éducatif dédié à l'information géographique (SEIG)
Bibliographie
- La 7ème porte sur Dervy-Medecis (étude sur la symbolique du jardin de pierre qui orne l'intérieur du cloitre, 2002)
- Guillaume de Saint Pair, Le Roman du Mont Saint-Michel (XIIe siècle), Presses Universitaires de Caen, 2009, 400 p.
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