- Lampaul-Guimiliau
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Lampaul-Guimiliau
Mairie de Lampaul Guimiliau
DétailAdministration Pays France Région Bretagne Département Finistère Arrondissement Morlaix Canton Landivisiau Code commune 29097 Code postal 29400 Maire
Mandat en coursJean Marc Puchois
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Landivisiau Site web Site officiel de la mairie de Lampaul-Guimiliau Démographie Population 2 027 hab. (2008[1]) Densité 116 hab./km² Gentilé Lampaulais, Lampaulaise Géographie Coordonnées Altitudes mini. m — maxi. m Superficie 17,48 km2 Lampaul-Guimiliau est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Sommaire
- 1 Géographie
- 2 Histoire
- 3 Démographie
- 4 Administration
- 5 Économie
- 6 Monuments et sites
- 7 Chanson traditionnelle
- 8 Loisirs
- 9 Personnalités liées à la commune
- 10 Notes et Références
Géographie
Située à 17 km à l'est-nord-est de Landerneau, mais toute proche de Landivisiau, la commune est longée à l'ouest par l'Élorn et au sud-ouest par son affluent la Dourçance. Le bourg est vers 95 mètres d'altitude.
Histoire
Antiquité
La voie romaine allant de Vorgium (Carhaix) à l'Aber-Wrac'h passait par Poullaouen, Locmaria-Berrien, Berrien, puis traversait les communes de Plounéour-Ménez, Guimiliau et Lampaul-Guimiliau, passant ensuite au sud-ouest de Landivisiau.
Étymologie et origines
La légende de Pol Aurélien et du dragon[2]
« Le grand apôtre du Léon, saint Pol Aurélien, venait de vaincre un féroce dragon (...) qui avait ravagé les environs du Faou, dont il était la terreur[3]. Pol était arrivé près de l'endroit où s'élève aujourd'hui ce village qui doit au grand saint le nom de Lampaul, lorsque deux habitants l'abordèrent en lui disant qu'un petit du dragon, plus féroce encore que son père, dévastait les alentours, dévorant les bestiaux et les habitants. Le saint délia alors le basilic, qu'il avait dressé comme un chien docile. Il lui commanda d'aller chercher son faon et de le lui amener en ce lieu où s'éleva depuis la croix dite Croaz-Pol[4]. Le monstre obéit aussitôt et saint Pol, ayant conduit les deux dragons dans un bois désert et écarté, mit un bâton en terre auquel il les attacha en leur défendant de quitter cette place et de faire du mal à qui que ce fût. Les deux animaux observèrent cet ordre jusqu'au moment où, épuisés, ils périrent faute de nourriture. Et, à cause de ce grand miracle, on nomme encore aujourd'hui ce bois Coat-ar-Sarpant (le "Bois du Serpent"). La croix élevée jadis a été détruite en partie pendant la Révolution. On a pu en reconstituer la partie supérieure dressée aujourd'hui sur un fut entièrement neuf. Saint Pol fonda un monastère dans le village[5]. »
Une statue de saint Pol terrassant le dragon se trouve dans l'église paroissiale.
La trève de Lampaul-Guimiliau
Lampaul-Guimiliau, dénommé anciennement Landa Pauli Botenes (attesté en 1467), puis Lampaul-Bodénès (attesté en 1581), était une trève de Guimiliau, faisait partie de l'archidiaconé de Léon relevant de l'Évêché de Léon et était sous le vocable de Notre-Dame. Les Évêques du Léon y possédaient une résidence champêtre à Coat-an-Escop ("Le Bois de l'Évêque") et le moulin qui en dépendait porte toujours les armes d'un Évêque : Rolland de Neufville[6].
La rivalité entre les bourgs lors de la construction des enclos paroissiaux
Florian Le Roy explique ainsi l'une des causes de la construction des enclos paroissiaux à la fin du XVIe siècle[7] :
« Une rivalité de bourg à bourg se donne libre essor. Pendant un quart de siècle, on va lutter à coups de fontaines, de calvaires, de chaires, de croix processionnelles. Dans le même temps, les fabriciens de Saint-Thégonnec et de Guimiliau passent commande, les premiers d'un arc de triomphe, les seconds d'un calvaire de 150 personnages bien comptés avec tout un déploiement de reitres et de lansquenets, tels qu'ils les ont observés pendant les guerres de la Ligue. Aussitôt Saint-Thégonnec, pour ne pas être dépassé, commande les croix des deux Larrons. Pleyben se paye un porche monumental et finit par un calvaire. Guimiliau veut alors un baptistère, un buffet d'orgues, une chaire à prêcher comme oncques on ne vit ! C'est bon ! Saint-Thégonnec lui réplique par une chaire digne de Saint-Pierre de Rome et une mise au tombeau d'un sculpteur morlaisien , Lespaignol. Toutes les paroisses de la montagne solitaire s'enflamment d'émulation : Sizun aura son arc de triomphe, Commana un porche merveilleux et Bodilis aussi ! »
La Révolution française
Un député représentait la paroisse de Locquénolé lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le 1er avril 1789 c'était François Coloigner[8].
Maurice Breton, curé de Lampaul-Guimiliau, signa le protestation du clergé de l'Évêché de Léon contre le constitution civile du clergé en 1791 ; il fut arrêté en décembre 1791 et interné au château de Brest[9].
Les tanneries à Lampaul-Guimiliau
Depuis le Moyen-Âge au moins, des tanneries ont fonctionné dans le bassin de l'Élorn en raison de la qualité de ses eaux : en 1794, 160 tanneries étaient recensées dans le district de Landerneau, et particulièrement dans la région de Landivisiau, cette ville possédant 55 tanneries en 1811 ; une tannerie employait généralement de 4 à 15 ouvriers. Par exemple en 1785, Jean Abgrall, marchand tanneur à Roc'h Aouren, et son épouse Marie Kerbrat, achètent à Jean Pouliquen et Barbe Martin, son épouse, pour cent livres en contrat perpétuel et transmissible aux héritiers un droit d'utilisation d'un jour par mois, le vendredi de la quatrième semaine[10].
À Lampaul-Guimiliau même, 37 tanneries étaient recensées en 1795, qui semble avoir été la période d'apogée de cette activité, qui décline ensuite dans le courant des XIXe siècle et XXe siècle : en 1935, Landivisiau ne comptait plus que 16 tanneries et Lampaul-Guimiliau 12, la plus importante étant la tannerie Abgrall qui en 1925 emploie 10 ouvriers. Cette tannerie ferme en 1955[11].
En amont de cette activité économique, des moulins à tan se sont développés à proximité de Lampaul-Guimiliau à Lézerarien (en Guiclan)[12], Bauchamp et Milin Gouez pour extraire le tanin. La récolte de l'écorce de chêne, le tan, mis en fagots, était faite par les kigners au printemps au moment de ma montée en sève à l'aide d'un couteau spécial à tranchant circulaire dans toute la région. Les moulins à tan broyaient cette écorce pour la réduire en fines particules.
En aval de l'activité des tanneries, le tan usé était piétiné, séché et mis dans des moules pour confectionner des mottes qui servaient ensuite de combustible. Les tanneries pouvaient en tirer un bon revenu : celle de Miliau-Bodros, à Traon-ar-Vilin, vendit par exemple en 1786 pour 462 livres de « mottes à faire feu, des écorces moulues et à moudre ». Outre les peaux tannées, rien n'était perdu : les poils des peaux étaient vendus à des fabricants de feutre ou servaient de bourre pour la fabrication des cartouches; les graisses servaient à faire du savon ou de la colle. Vers la fin du XIXe siècle, 4 usines de fabrication de colle étaient implantées près de Lampaul-Guimiliau au Pontic-Roudourou, à la Montagne, à Casuguel et à Mestual[13].
Cette activité était source de nombreuses nuisances : les odeurs répugnantes, la puanteur, particulièrement lors de l'ébourrage et de l'écharnage, liées entre autres à la putréfaction des chairs mortes, obnubilent les gens et expliquent que les tanneurs étaient méprisés, traités en parias. Le duc Jean III de Bretagne qualifie de « vilainâtres » ceux qui « s'entremettent de vilains métiers » comme « écorcheurs de chevaux, de vilaines bêtes » ; il les qualifie d'« infâmes » et ils ne peuvent pas être « sénéchal, juge, (...), témoin, (...) »[14]. Les rejets des eaux usées des tanneries contenant des restes de poils, de la chaux, des sels et du tanin aboutissaient dans l'Élorn, provoquant une raréfaction des poissons, en particulier des saumons[11].
Le télégraphe Chappe
Implanté sur une butte qui constitue le point le plus élevé du territoire communal (159 mètres) et désormais dénommée "Butte du Télégraphe", c'était l'un des relais du "Télégraphe Chappe" entre Paris et Brest, qui fonctionne à partir de 1798, situé entre les relais de Saint-Thégonnec et de La Martyre[15]. Un chemin de croix, avec ses 14 stations se trouvait à proximité[16].
Le XIXe siècle
Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la population agricole de Lampaul-Guimiliau était en 1836 de 2443 personnes pour une population communale totale de 2482 personnes, formant donc 99,2 % des habitants de la commune. La répartition des terres agricoles était alors la suivante : 1075 ha de terres arables, 277 ha de landes et bruyères, 111 ha de prairies naturelles, 11 ha de bois et plantations ; 18 moulins étaient alors en activité dans la commune. Les paysans de Lampaul-Guimiliau cultivaient à l'époque 215 ha de froment, 215 ha d'avoine, 161 ha d'orge, 14 ha de seigle, 86 ha de sarrasin, 17 ha de lin, 4 ha de chanvre, 32 ha de navets, betteraves, carottes et choux (dont 21 ha de navets), 161 ha de trèfle, 54 ha de pommes de terre, 263 ha d'ajoncs d'Europe, 75 ha restant en jachère, et élevaient 305 chevaux, 212 bovins (dont 200 vaches), 12 porcs, 71 ovins (10 béliers, 15 moutons, 21 brebis, 25 agneaux), 630 poules et 166 coqs, 29 canards, 2 oies, et possédaient 36 ruches à miel[17].
B. Girard signale en 1889 l'existence de nombreuses tanneries à Lampaul-Guimiliau[18]. Une grève des tanneurs de Landivisiau et Lampaul-Guimiliau éclate en mars 1905 ; payés 2 francs par jour, les grévistes réclament un salaire de 2,50 francs par jour[19].
Le XXe siècle
Un service téléphonique commence à fonctionner à Lampaul-Guimiliau commence le 1er juillet 1909[20].
Le séminaire Saint-Jacques
L'ancien manoir de Lézarazien est à la limite de Guiclan et de Lampaul-Guimiliau ; il appartint à la famille Le Sénéchal[21], puis aux Kerouartz[22] à la suite du mariage en 1685 de Marie Le Sénéchal avec Joseph Hyacinthe de Kerouartz, dont les descendants occupèrent le manoir pendant deux siècles. Leur arrière-petit-fils François de Kerouartz fut président du Parlement de Bretagne. Un nouveau château est construit en 1871 par Albert de Kerouartz et la fille de ce dernier, Mère Marie de Kerouartz donna le château aux Missionnaires d'Haïti dont le séminaire se trouvait antérieurement à Pontchâteau depuis 1872[23].
Le 10 juin 1864, Martial Testard du Cosquer, qui avait fondé à Paris, rue Lhomond, le séminaire Saint-Martial, débarque à Port-au-Prince (Haïti), accompagné d'une trentaine de missionnaires et de religieuses de l'ordre des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, envoyés par le pape Pie IX afin d'évangéliser les esclaves ; pendant les 20 premières années de leur apostolat, sur les 273 missionnaires envoyés en Haïti, 113 décédèrent sur place dont 32 pendant la première année de leur séjour en raison des épidémies, particulièrement de fièvre jaune, et de la fatigue excessive. En 1872; Mgr Jean Marie Guilloux, originaire de Ploërmel et devenu archevêque de Port-au-Prince, ouvre un séminaire à Pontchâteau destiné à former des missionnaires pour Haïti.
Ouvert le 2 octobre 1894, le séminaire Saint-Jacques, en Guiclan, recrute et forme des missionnaires envoyés ensuite à Haïti[24]. À la fin du XXe siècle et dans les premières décennies du XXe siècle, la majeure partie du clergé haïtien a été formé dans ce séminaire. Ce séminaire est désormais géré par la Société des Prêtres de Saint-Jacques.
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux morts de Lampaul-Guimiliau porte les noms de 98 habitants de la commune morts pour la France pendant la première guerre mondiale[25]. Cinq soldats du Commonwealth, décédés pendant la première guerre mondiale, dont trois au nom inconnu, sont inhumés dans le carré militaire du cimetière communal[26], l'un d'entre eux est canadien.
François Le Gall, né le 7 décembre 1918 à Saint-Sauveur, mais ayant vécu à partir de 1932 à Lampaul-Guimiliau, fit partie des réseaux de résistance en 1943-1944. Il fut ensuite longtemps président du comité des fêtes de la commune et gendarme enquêteur[27]
Démographie
Voici l'évolution démographique de la commune de Lampaul-Guimiliau entre 1793 et 2008 [28] :
Commentaire : Lampaul-Guimiliau est en 2008 à peine plus peuplé qu'en 1793, mais cette stabilité apparente masque des évolutions très contrastées selon les périodes. Après une croissance démographique notable dans les quarante premières années du XXe siècle : + 494 habitants entre 1793 et 1841, soit + 25,5 % en 48 ans, la population de Lampaul-Guimiliau reste en gros stable, par-delà de modestes fluctuations en dents de scie, pendant le reste du XIXe siècle, la population de 1891 étant quasi identique à celle de 1841 ; c'est toutefois pendant cette période, en 1886, qu'est atteint le maximum démographique. Les deux premiers tiers du XXe siècle sont une période de long déclin de la population, qui perd 1367 habitants entre 1891 et 1962 (- 54,5 % en 71 ans). Proche de Landivisiau et possédant une entreprise industrielle importante pourvoyeuse d'emplois, la commune connaît un spectaculaire regain démographique entre 1962 et 1990, regagnant 894 habitants en 28 ans (+ 78,2 %), mais la population stagne à nouveau ces dix-huit dernières années entre 1990 et 2008.
La population de Lampaul-Guimiliau reste relativement jeune (20,6 % de 0 à 19 ans contre 13,4 % de 65 ans et plus), ce qui explique un accroissement naturel constamment positif depuis au moins 1968 ; entre 1999 et 2008, en 9 ans donc, 270 naissances et 141 décès ont été constatés ; par contre le solde migratoire, qui était positif entre 1968 et 1982, est redevenu négatif depuis 1990, témoignant de la reprise de l'exode[29]. L'augmentation du nombre des logements, passé de 359 en 1968 à 898 en 2007, essentiellement par augmentation du nombre des résidences principales passées de 326 à 614 pendant la même période, témoigne de l'essor de la périurbanisation, en raison de la création de plusieurs lotissements qui tendent à transformer partiellement Lampaul-Guimiliau en cité-dortoir de Landivisiau[30].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1804 1813 Maurice Abgrall[32] Marchand toilier 1813 1830 Jean-François Tanguy 1830 1843 Laurent Pouliquen 1843 1846 François Pape 1846 1869 Jacques Abgrall[33] Propriétaire de la tannerie Abgrall 1869 1870 Alain Abhervé-Guéguen 1871 1871 Guillaume Boucher 1871 1896 Yves Corre 1896 1931 Laurent Boucher 1946 Louis Bideau mars 2008 en exercice Jean Marc Puchois Toutes les données ne sont pas encore connues. Économie
- L'entreprise Louis GAD[34] : spécialiste de la viande de porc, cette entreprise développe depuis plus de 50 ans une activité d'abattage de porc, découpe de porc et de fabrication de produits élaborés.
Monuments et sites
- Patrimoine religieux :
- L'enclos paroissial : l'arc de triomphe, la croix et la chapelle funéraire (ossuaire) font l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques[35] respectivement depuis 1910 et 1914.
- La "Porte triomphale" ou Arc de triomphe date de 1669 et porte un Christ en croix entouré de la Vierge Marie et de saint Jean.
- L'église Notre-Dame de Lampaul-Guimiliau date des XVIe siècle et XVIIe siècle : « le chœur et l'abside disparaissent sous les grands retables des autels, séparés par des panneaux de bois aux riches sculptures, le tout peint et largement doré. Cette profusion de colonnes, de corniches, de niches, de cartouches, cette multitude de statues et de personnages donne l'impression d'une grand richesse décorative et constitue un ensemble qui ne manque pas d'harmonie et de magnificence »[36].Les orgues sont de Thomas Dallam.
- La poutre de gloire, datée du XVIe siècle,également classée au titre des Monuments historiques[35] respectivement depuis 1910. Elle sépare la nef du chœur et porte une Crucifixion expressive ; côté nef, des anges recueillent le sang du Christ et les scènes de la Passion y sont représentées ; côté chœur, les Sybilles, prêtresses d'Apollon, encadrent le groupe de l'Annonciation.
- L'enclos paroissial : l'arc de triomphe, la croix et la chapelle funéraire (ossuaire) font l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques[35] respectivement depuis 1910 et 1914.
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L'église Notre-Dame : le buffet d'orgues de Thomas Dallam
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- Les autels de la Passion, de saint Jean-Baptiste, de sainte Marguerite et de saint Laurent
- « L'autel de la Passion (....) est d'une grande richesse, formant un merveilleux ensemble, encadrant un fouillis éblouissant d'ors et de personnages. Quatre colonnes torses sculptées accouplées deux à deux soutiennent un riche entablement qui se brise en fronton, couvert de statues. Au centre le Fils de Dieu ressucité s'élance triomphant vers le ciel. À droite et à gauche sont prosternés des anges adorateurs, flanqués d'anges joueurs de viole»[37].
- L'autel Saint-Jean-Baptiste est également remarquable
- Les autels de la Passion, de saint Jean-Baptiste, de sainte Marguerite et de saint Laurent
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- La chaire à prêcher de 1760
- Le baptistère et son baldaquin
- La sacristie présente de curieuses boiseries
- Le groupe statuaire de la Mise au tombeau, de 1676, avec ses neuf personnages en grandeur naturelle, a été sculpté dans du tuffeau par Antoine Chavagnac, sculpteur de la Marine à Brest.
- Le tableau de la "Naissance de la Vierge", rare représentation, datant du XVIIe siècle : saint Joachim, heureux père, complimente sainte Anne, pendant que les sages-femmes baignent Marie
- Le vitrail de la maîtresse-vitre date du XVIe siècle, mais les différents éléments qui la compose sont disparates, provenant de diverses fenêtres, en raison des destructions lors de la Révolution française.
- Les bannières sont parmi les plus belles et les plus anciennes (1658) de Bretagne, dons de la Confrérie du Saint-Sacrement. L'une d'elles représente saint Miliau en prince de Cornouaille.
- Le porche latéral, en granite, de style gothique, datant de 1533, présente les statues des douze apôtres
- Le clocher, mutilé : la flèche, abattue par la foudre en 1809, s'élevait à 45 mètres ; il a été remplacée par une calotte en plomb.
- La fontaine de Saint-Miliau, située à l'extérieur de l'enclos et en contrebas, est cachée dans la verdure. Elle est réputée guérir la goutte et les rhumatismes[38].
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Par ailleurs :
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- Trois autres fontaines : fontaine Sainte-Anasthasie (près de Traoun-Louarn), fontaine Saint-Pol, fontaine Sainte-Anne.
- Une quinzaine de croix et calvaires disséminés dans la campagne[39].
- Patrimoine civil et industriel
Chanson traditionnelle
- Une chanson de mendiant breton a été recueillie à Lampaul-Guimiliau en 1887 par Jean-Marie Abgrall. Son texte est consultable sur un site Internet[41].
Loisirs
Les tombées de la nuit
Depuis 1992 se déroule le festival des tombées de la nuit qui allie spectacle de rue et concerts. Il se déroule en règle générale sur quatre vendredi au mois de juillet. Gratuit, ce festival a vu la venue de groupes tels que Merzhin, Soldat Louis, Sonerien Du ou encore Urban Trad.
Personnalités liées à la commune
- La famille Abgrall : plusieurs des descendants d'Alain Abgrall et Marie Jeanne Guillou, mariés le 5 janvier 1845 à Lampaul-Guimiliau[42] et qui vivaient à Kerloarec en Lampaul-Guimiliau, sont connus ; parmi les neuf enfants :
- Jean-Marie Abgrall (Jean-Marie Beur Bras)[43], né le 22 juin 1846 à Lampaul-Guimiliau, décédé le 10 juin 1926 à Quimper, est un prêtre devenu chanoine, connu surtout comme historien et président de la Société Archéologique du Finistère[44]. Il consacra toutes ses études à la Bretagne et au Finistère en particulier.
- Marianna Abgrall (Marie Anne C'hoar Vras), née le 15 mars 1850 à Lampaul-Guimiliau, décédée le 6 mars 1930, auteur de chansons populaires, de poèmes, de textes, le plus souvent en langue bretonne[45], publiés fréquemment par la revue Feiz ha Breiz. Elle participa au mouvement Bleun Brug[46].
- Jean François Abgrall (Jean-François Breur Bihan), né le 15 mars 1854 à Lampaul-Guimiliau, décédé en 1929, devint Père des Missions étrangères en Indochine où il part en 1887. Fin août 1890, il est victime d'une attaque dans ce sud indochinois encore mal pacifié ; pendant 14 ans, il est pro-vicaire [responsable de la mission locale] de la mission à Vinh[47] dans le Tonkin méridional[48] . Il fut un grand bâtisseur d'églises.
- Marie Perrine Abgrall, née le 18 juin 1858 à Lampaul-Guimiliau, religieuse de la congrégation des Filles du Saint-Esprit.
- Jeanne Marie Abgrall, née le 14 avril 1860 à Lampaul-Guimiliau, décédée le 9 juin 1954 à Landivisiau, mariée le 21 novembre 1880 à Lampaul-Guimiliau avec Jean François Cousquer, eût 14 enfants.
- Valérie Nicolas, handballeuse
Notes et Références
- Populations légales 2008 de la commune : Lampaul-Guimiliau sur le site de l'Insee
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k314614/f264.image.r=Guimiliau.langFR
- Faou, était désigné Toul-ar-Sarpent, le "trou du serpent" Selon Albert le Grand dans "Les vies des saints de la Bretagne Armorique", un point de la "rivière du Faou", à proximité du pont du
- La Croix de Croaz-Pol est située à 400 mètres à l'est du bourg de Lampaul-Guimiliau
- consultable sur Gallica A. de Lorme, « Le village, l'église et l'ossuaire de Lampaul-Guimiliau », Bulletin de la Société académique de Brest, 1905, p.9,
- http://www.infobretagne.com/lampaul-guimiliau.htm
- Ouest-Éclair n°15558 du 17 juin 1939, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6616541/f7.image.r=Guimiliau.langFR Léon Le Berre, "Conférence de Florian Le Roy sur l'art breton en Haute et Basse Cornouaille", article publié par le journal
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480097g/f495.image.r=Locquenole.langFR J. Madival et E. Laurent, "Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises" , imprimé par ordre du Corps législatif. 1e série, 1787-1799, consultable
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5816057v/f299.image.r=Guimiliau.langFR René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne", tome 6, J. Plihon et L. Hervé, 1886-1908, consultable
- http://books.google.fr/books?id=nTq9SreL_y0C&pg=PT65&lpg=PT65&dq=guimiliau+tannerie&source=bl&ots=Uc4Lmdmpfa&sig=Cvr4W_H8dtNbTq_CJJ52QndQCrk&hl=fr&ei=vriQTbSHMsSb8QOknOWgDw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=6&ved=0CDYQ6AEwBTg8#v=onepage&q=guimiliau%20tannerie&f=false Jean-Pierre Henri Azéma, "Moulins du cuir et de la peau : moulins à tan et à chamoiser en France (XIIe-XXe siècle)", Business et Economics, 2004, consultable
- http://www.lampaul-guimiliau.com/22/index_fichiers/sauvegardetannerieabgrall.html
- http://www.lampaul-guimiliau.com/22/index_fichiers/moulintanguiclan.html Ce moulin à tan est le seul de la région a avoir été partiellement conservé ;
- Dominique Derrien, "Tanneurs de Bretagne", Skol Vreiz, 1997
- Bourde de La Rogerie, "Très ancienne coutume de Bretagne selon Jean III" rapportée dans son introduction au tome III de l'Inventaire des Archives du Finistère
- http://www.lampaul-guimiliau.com/22/index_fichiers/telegraphechappelampaul.html
- Yves-Pascal Castel, "Atlas des Croix et Calvaires du Finistère", Société Archéologique du Finistère, Quimper, 1980, n°920
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1257176/f2.image.r=bovins.langFR Jean-Marie Éléouet, " Statistique agricole générale de l'arrondissement de Morlaix", imprimerie de J.-B. Lefournier aîné (Brest), 1849, consultable
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- Ouest-Éclair n°2038 du 22 mars 1905, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k640650r/f4.image.r=Guimiliau.langFR Journal
- Ouest-Éclair n°3807 du 17 juin 1909, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6421985/f4.image.r=Guimiliau.langFR Journal
- XVe siècle aurait combattu Tournemine « puissant gentilhomme, emporté et querelleur », en particulier à Roseliès en Guiclan et Jacques Le Sénéchal aurait dû se réfugier à Morlaix Jacques Le Sénéchal, à la fin du
- Croisades ; leur devise est : « Tout pour l'amour de Dieu » La famille l'Isle de Kerouartz est une vieille famille noble remontant aux
- http://www.lampaul-guimiliau.com/4/index_fichiers/missionhaitilampaul2.html
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61430860/f341.image.r=Guimiliau.langFR Revue "Le recrutement sacerdotal" n°31, septembre 1908, consultable
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- http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?codeMessage=6&zoneSearchField=LAMPAUL+GUIMILIAU&codeZone=29097-COM&normalizedSearch=&idTheme=3&rechercher=Rechercher
- http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=LAMPAUL+GUIMILIAU&codeZone=29097-COM&idTheme=6&rechercher=Rechercher
- http://www.francegenweb.org/mairesgenweb/resultcommune.php?id=306
- 8 décembre 1758 à Lampaul-Guimiliau, décédé en 1838 Né le
- 25 février 1818 à Lampaul-Guimiliau, décédé le 8 avril 1876 à Lampaul-Guimiliau en son château de Roc'h Aouren ; petit-fils de Maurice Abgrall, qui fut également maire Né le
- http://www.louis-gad.fr/
- Notice no PA00090020, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- consultable A. de Lorme, « Le village, l'église et l'ossuaire de Lampaul-Guimiliau », Bulletin de la Société académique de Brest, 1905, p.21,
- consultable A. de Lorme, « Le village, l'église et l'ossuaire de Lampaul-Guimiliau », Bulletin de la Société académique de Brest, 1905, p.24,
- ISBN 2 7373 3626 0] Loïc Barreau et Claude Marcel Rouault, "Les enclos paroissiaux, éditions Ouest-France, 2006 [
- http://www.croix-finistere.com/commune/lampaul_guimiliau/lampaul_guimiliau.html
- http://www.lampaul-guimiliau.com/22/index_fichiers/tannerieabgrall.html
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58330740/f23.image.r=Guimiliau.langFR Revue des traditions populaires, décembre 1887, consultable
- 5 août 1819 à Lampaul-Guimiliau, était fils de Jean Marie Abgrall et de Marie Anne Abgrall ; Marie Jeanne Guillou, née le 28 juillet 1823 à Lamapaul-Guimiliau, était fille de Jean Guillou et Marie Rochart Alain Abgrall, né le
- http://www.lampaul-guimiliau.com/3/index_fichiers/Page776.html
- Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne : au moins neuf rues portent son nom en Bretagne (1997)
- http://www.lampaul-guimiliau.com/3/index_fichiers/Page780.html
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- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5800823p/f680.image.r=Abgrall "Annuaire général de l'Indo-Chine française", 1901, consultable
- chanoine Henri Pérennès, "Le Père Jean-François Abgrall, des Missions Etrangères", 1930, Quimper, Imprimerie cornouaillaise, et "Quarante-deux ans sous le soleil de l'Indochine. Un grand breton. Jean-François Abgrall, des Missions étrangères, provincial du Tonkin méridional 1854-1929)", 1933, L.Prud'homme, Saint-Brieuc
Bibliographie
- Marie Thérèse Koulal : Un siècle d'histoire, « Mémoire lampaulaise du XXe siècle »
- Yves-Pascal Castel : Lampaul-Guimiliau, Rennes, éditions Ouest-France, 1979
- Hubert Le Gall : Histoire de Lampaul, Bulletin municipal d'information de Lampaul-Guimiliau, mars 1984, n°1 et octobre 1984, n°2
Liens externes
Catégories :- Commune du Finistère
- Paroisse ou trève de l'évêché de Léon
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