- La Martyre
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La Martyre
l'enclos paroissial de La Martyre.
DétailAdministration Pays France Région Bretagne Département Finistère Arrondissement Brest Canton Ploudiry Code commune 29144 Code postal 29800 Maire
Mandat en coursPierre Quelennec
2001-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas Site web Site de la commune Démographie Population 769 hab. (2008[1]) Densité 43 hab./km² Aire urbaine 44 395 hab. () Gentilé Martyriens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 49 m — maxi. 191 m Superficie 18,01 km2 La Martyre est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Ses habitants sont les Martyriens et les Martyriennes.
Sommaire
Géographie
Histoire
Étymologie et origines
La paroisse est une ancienne trève de la paroisse de Ploudiry. L'église tréviale était à l'origine sous l'invocation de Notre-Dame (ecclesiae Beatae Mariae du Merzer en 1363, Notre-Dame du Merzer en 1428[2].
Le village doit peut-être ses noms breton et français à un événement qui y est survenu le 25 juin 874 : l'assassinat du roi Salomon de Bretagne qui avait trouvé refuge dans l'église (« Salomon se réfugia dans l'église d'un monastère où il fut pris et traité avec une sauvagerie inouïe. On lui arracha les yeux avec tant de violence qu'il en mourut dans la nuit »[3]). C'est en effet l'église qui fut appelée "La Martyre" (Ar Merzher) en souvenir de cet événement pour avoir été profanée (Salaün étant le nom breton pour "Salomon")[4] . Elle donna ce nom à tout le village. Quant au roi, il fut canonisé en 910 pour son martyre et pour ses vertus (Saint Salomon figure au Martyrologe de l'Église catholique sur le site du Vatican[5]). Toutefois ce récit reste contesté, une autre tradition place à Plélauff (Côtes-d'Armor) le lieu de l'assassinat[6].
Une commune au nom identique (Le Merzer) existe dans les Côtes-d'Armor où l'église paroissiale Notre-Dame-des-Sept-Douleurs est aussi dédiée à saint Salomon.
D'autres explications existent pour l'origine du nom de la paroisse : selon un témoignage des fabriciens de la paroisse datant de 1683, le nom rappellerait le souvenir de massacres commis par les Vikings lors des invasions normandes et dont le souvenir aurait été perpétué par un oratoire consacré à la Vierge et dénommé Ar Merzer[7].
La Révolution française
Les deux députés représentant la paroisse de La Martyre lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le 1er avril 1789 étaient Goulven Le Velly et Christophe Le Moing[8].
Monuments
La commune abrite trois monument historique :
- L’enclos paroissial, un des plus beaux du Léon, dont la construction s'est étalée entre le XIe siècle et le XVIIe siècle. Il a été classé par arrêté du 28 février 1916[9].
- Cet enclos s'ouvre par une porte triomphale gothique flamboyant du XVIe siècle, surmonté d'un chemin de ronde, avec un passage donnant accès à la maison du guet (XIVe siècle).
- L'église Saint-Salomon a été restaurée après trente ans de travaux qui ont pris fin en 2010 avec le remplacement des trois vitraux de l'abside et la pose du maître-autel.« La charpente, la toiture, le porche déformé par le temps a reçu une injection de béton qui l'a stabilisé, la porte triomphale et le calvaire situé en son sommet, le retable, les vitraux et le mobilier religieux », énumère Pierre Quélennec, le maire[10]. À l'intérieur de l'église, on découvre un chancel, des vitraux du XVIe à côté de vitraux contemporains, un baptistère...
- Le porche sud, en pierre de kersanton, présente plusieurs scènes de la vie du Christ et est dédié à la Vierge sur son tympan et ses voussures, présentant notamment une Nativité à la Vierge couchée, autrefois allaitante, mais mutilée par un prêtre pudibond, qui était peint de couleur vive. Les apôtres sont présents comme piliers de l'église accueillant le fidèle et ouvrant la route vers Notre-Dame-de-Bonne-Encontre[11].
- L'ossuaire de 1619 rappelle sa fonction par la présence d'un homme qui brandit un crâne et un os et la citation : « La mort, le jugement, l'enfer glacé, quand l'homme y songe, il doit trembler : fol est, si par mégarde son esprit ne voit qu'il faut mourir. » À son angle se trouve une cariatide à demi nue.
- Deux maisons de guet datant du XIVe siècle, situées de part et d'autre de l'enclos paroissial. Elles ont été inscrites par arrêtés du 26 janvier 1925 et du 12 mars 1987[12].
- L’enceinte de terre de Kerlavarec, datant du milieu du Moyen Âge, a été inscrite par arrêté du 27 juillet 1995[13].
- Le monument aux morts de 14/18
Événements
Au Moyen Âge, une prestigieuse foire internationale se tenait à La Martyre. Principal bien échangé : la toile. Les XVe et XVIe siècles virent la plus grande activité. La légende veut que le père de Shakespeare en personne soit venu à ces foires, qui n'ont plus lieu de nos jours.
Notes et Références
- Populations légales 2008 de la commune : La Martyre sur le site de l'Insee
- Bernard Tanguy, Dictionnaire des noms de communes, paroisses et trèves du Finistère, Douarnenez, 1990
- Alban Butler, Jean François Godescar, "Vies des pères, martyrs et des autres principaux saints", Volume 4, Lyon, F.Guyot, 1844
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5809932s.image.hl.r=Carhaix.f63.langFR Dom. F. Plaine, "Saint Salomon, roi de Bretagne et martyr, 25 juin 874", éditeur Lafolye, Vannes, consultable
- http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10021/Saint-Salomon.html
- M. de Mauny, Le pays de Léon. Bro Leon, Mayenne, 1993
- M. Duval, Foires et marchés de Bretagne de l’Antiquité à la fin de l’Ancien Régime, Paris, 2001
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480097g/f496.image.r=Locquenole.langFR J. Madival et E. Laurent, "Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises" , imprimé par ordre du Corps législatif. 1e série, 1787-1799, consultable
- Notice no PA00090108, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- [1] Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, 3 mars 2010
- http://www.lamartyre.fr/patrimoineet.php
- Notice no PA00090109, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00135267, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Liens externes
Catégorie :- Commune du Finistère
- L’enclos paroissial, un des plus beaux du Léon, dont la construction s'est étalée entre le XIe siècle et le XVIIe siècle. Il a été classé par arrêté du 28 février 1916[9].
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