Gougol

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Google

Page d'aide sur l'homonymie Cet article concerne l'entreprise Google Inc. Pour le moteur de recherche, voir Google (moteur de recherche). Pour les autres significations, voir Google (homonymie).
Logo de Google

Logo de Google
Création 1998 à Menlo Park
Fondateur(s) Larry Page et Sergey Brin
Forme juridique inc
Action NASDAQ : GOOG
LSE : GGEA
Slogan(s) « Don't be evil »
Siège social Californie Californie, Googleplex, Mountain View
Drapeau des États-Unis États-Unis
Direction Eric E. Schmidt, directeur
Sergey Brin, directeur technique
Larry E. Page, directeur produits
George Reyes, directeur financier
Activité(s) Internet
Effectif 19 786 (juin 2009)
Site Web www.google.com
Chiffre d'affaires Augmentation 21,796 milliards USD (2008)
Résultat net 4,227 milliards USD (2008)
Principaux concurrents
Yahoo!, Microsoft, Ask.com

Google, Inc. (prononcé [gugœl]) est une société fondée le 27 septembre 1998 dans la Silicon Valley, en Californie, par Larry Page et Sergey Brin, auteurs du moteur de recherche Google. Google s'est donné comme mission « d'organiser l'information à l'échelle mondiale et de la rendre universellement accessible et utile ».

Début 2008, Google valait quelque 210 milliards de dollars à la Bourse de Wall Street. En 2009, Google affirme posséder 1,8 millions de serveurs contre 400000 en 2006[1], soit le parc de serveurs le plus important du monde avec des machines réparties sur 32 sites[2].

Google va créer une nouvelle version de son moteur de recherche appelée Caffeine[3].

Depuis 2001, Eric Schmidt en est le PDG (CEO). La société compte environ 20 000 employés dont la plupart travaillent au siège mondial : le Googleplex, à Mountain View, en Californie. En 2006, Google a acheté le site à SGI pour 319 millions de dollars.

Sur la période s'étalant de juin 2000 à novembre 2004, le moteur de recherche Google aurait indexé plus de 8 milliards de pages web, 1 milliard d'images. En 2008, Google annonce avoir identifié plus de 1 000 milliards de pages web[4].

Sommaire

Historique

Lancement du moteur de recherche : Google est né

En 1996, Google, alors baptisé BackRub, est le nom d'un projet scientifique sur lequel travaillent deux étudiants de l'université Stanford : Larry Page et Sergey Brin et qui concerne les moteurs de recherche. Ils imaginent qu'un logiciel qui analyserait les relations entre les sites web pourrait donner de meilleurs résultats que ceux donnés par leurs concurrents de l'époque, Altavista notamment.

Le nom de domaine « google.com » est enregistré le 15 septembre 1997.

Les deux étudiants recherchent des fonds pour créer leur entreprise. Ils renomment le projet Google, en référence au mot Gogol (voir ci dessous Origine du nom). Andy Bechtolsheim, un des fondateurs de Sun Microsystems, leur offre 100 000 $ après avoir vu ce dont était capable leur moteur de recherche. Grâce notamment à leurs familles et amis, ils arriveront à réunir 1 million de dollars et pourront lancer la société Google Inc. le 7 septembre 1998. Leur premier bureau sera un garage à Menlo Park, comme c'est souvent la tradition dans la Silicon Valley.

En février 1999, c'est 500 000 requêtes par jour que Google doit gérer, puis en août 3 millions. En mars, la société déménage à Palo Alto. Le moteur de recherche qui était jusque-là en version bêta, achève sa phase de test le 9 septembre.

Le moteur assied sa renommée

Dès janvier 1999, la presse commence à se faire l'écho des performances de ce nouveau moteur de recherche. Le journal Le Monde écrit ainsi que le choix technologique de Google « s'avère très efficace à l'usage. Ainsi, une recherche avec les mots “Bill Clinton” sur Google renvoie d'abord au site de la Maison Blanche, alors qu'AltaVista ne fait apparaitre le site qu'après des dizaines d'autres références. »[5]. Autre avantage : Google affiche les mots-clés en gras dans le contexte d'une phrase pour chaque lien alors qu'Altavista ne fournissait à l'époque que les liens eux-mêmes.

En juin 2000, Google est le premier moteur de recherche à avoir référencé un demi-milliard de pages web. Google signe cette année-là un partenariat avec Yahoo! et commence à proposer de la publicité ciblée en fonction des mots-clés. À la fin de l'année, la barre d'outil Google (Google Toolbar) est proposée au téléchargement.

Larry Page et Sergey Brin font appel en mars 2001, à Eric Schmidt, le président de Novell, pour prendre la direction de l'entreprise. Le 4 septembre 2001, Google obtient la validation de son brevet concernant PageRank. Aujourd'hui Google est le premier moteur de recherche sur Internet, que 80 % d'internautes américains utilisent contre seulement 35 % de Chinois, qui préférent l'outil chinois Baidu.

Rachat et création de nouveaux services

La compagnie se spécialise dans la détection de petites sociétés jugées prometteuses et susceptibles d'être valorisées par une synergie avec ses activités.

En 2001, Google lance le service Google Catalogs.

  • Deja News : Archive d'USENET créée en 1995. Achetée en février 2001 pour 5 millions de dollars et rebaptisée Google Groups.
  • Outride : spin-off du Xerox Palo Alto Research Center (PARC). Achat de propriété industrielle en septembre 2001 et incorporation dans le moteur de recherche Google pour un montant de 2 millions de dollars.

En mai 2002 : Google lance Google Labs, le laboratoire des services et applications de la société. Le 12 juin 2002, Sergey Brin annonce officiellement à Paris l'ouverture de la filiale française. En décembre, lancement de Froogle, un service d'achat en ligne.

En février 2003 Google rachète Pyra Labs pour 9 millions de dollars, le propriétaire de Blogger, un service de création de blogs. Google gère au quotidien 200 millions de requêtes par jour, soit 56 % des requêtes mondiales. En mai, Google News est décliné en version francophone.

  • Applied Semantics : Achat de cette société de publicité contextuelle en avril 2003 et usage dans le service AdWords pour 102 millions de dollars.
  • Kaltix (3 employés) : compagnie de recherche acquise en septembre 2003 pour 4 millions de dollars.

L'année 2004 marque pour Google l'apogée de sa domination en matière de recherche : 84,9 % des requêtes sur le web sont faites auprès de Google[citation nécessaire]. On peut expliquer cela grâce notamment à ses partenariats avec Yahoo, AOL et CNN. En effet, ces sociétés ont signé des accords pour que Google soit le moteur de recherche de leurs sites. C'est justement en février 2004 que Yahoo se sépare de Google pour développer son propre moteur de recherche. Cette année-là, Google lance Gmail et Google Desktop Search.

  • Blogger (Pyra Labs) : Achat en mai 2004, reconception complète par les spécialistes de Google, devenue aujourd'hui (2005) l'un des principaux hébergeurs de blogs.
  • Picasa : Créateurs d'un programme de gestion de photos à 30$ lancé en octobre 2001. Intégré à Blogger en juillet 2004. Picasa devint alors un produit gratuit incorporant le fameux bouton Google « J’ai de la chance ! ». Ce logiciel reste régulièrement primé par différents magazines de micro-informatique aux États-Unis.
  • Keyhole : Compagnie de cartographie fondée en 2001. Achetée en octobre 2004 dans le cadre du projet Google Maps. Réduction immédiate de son prix de 69,95 $ à 29,95 $, et intégration de ses photos satellite dans Google Maps.
  • Zipdash : Compagnie de gestion de trafic acquise en 2004 et incorporée discrètement dans Google Maps. Le nom de Zipdash n'est apparu que dans le rapport annuel 2004 de Google.
  • Where2 : Compagnie de cartographie australienne mentionnée également dans le rapport 2004, mais sans précisions. Probablement liée au développement de Google Maps.

En août 2005, Google rachète Android, une start-up spécialisée dans le développement d'applications de téléphonie mobile.

  • Urchin : Compagnie d'analyse statistique du web, acquise en mars 2005.
  • Dodgeball (2 employés) : Compagnie d'analyse de cliques (voir Théorie des graphes) en matière de téléphonie mobile. La compagnie est venue spontanément chercher Google pour soutenir son développement financier. Liée aujourd'hui au projet Google Mobile.

En 2006, Google, tout comme les autres [6] moteurs de recherche, accepte de brider son moteur de recherche afin de mieux s'implanter en République populaire de Chine. Ainsi à dater du 28 janvier 2006, une recherche images sur « Tian’anmen » affiche dans Google.fr la célèbre photo d'un étudiant barrant la route des chars, symbole des manifestations de la place Tian'anmen [7], tandis que sur Google.cn les résultats affichent des portraits de familles joyeuses ou photos de monuments. Toutefois, une telle censure s'applique aussi à des sites racistes, islamistes ou révisionnistes dans les versions française et allemande de Google.

Au mois de mai 2006 Google lance GWT (Google web Toolkit) un outil qui permet de développer des applications en Ajax. Cet outil est passé en open source en décembre 2006. Il est au cœur de la stratégie web de Google.

Le 9 octobre 2006, Google rachète YouTube pour un montant de 1,65 milliard de dollars en actions, ce qui constitue la plus grosse opération d'acquisition de Google jusqu'alors[8].

Fin novembre 2006, Google ferme Google Answers.

Le 2 septembre 2008, lancement dans 100 pays du navigateur Web Google Chrome, logiciel Open source.

  • dMarc Broadcasting : Firme spécialisée dans la diffusion de messages publicitaires à la radio. Achetée en janvier 2006 pour 102 millions de dollars.
  • Writely : éditeur de traitement de texte, en ligne, acquis en mars 2006 pour 8 millions de dollars.
  • @Last Software : société éditrice du logiciel SketchUp acquise en mars 2006 pour 11 millions de dollars.
  • Neven Vision : Firme spécialisée dans le développement de logiciels de reconnaissance photographique acquise en août 2006 pour 12 millions de dollars.
  • YouTube : Site web de diffusion vidéo acquise en octobre 2006 pour 1,65 milliard de dollars.
  • JotSpot : Site hébergeur de wikis intelligents (comportant des pages de tableurs et d'agendas collaboratifs, etc.) pour les particuliers et les entreprises, acquis fin octobre 2006 pour un montant de 2 millions de dollars. L'étude de ce produit à conduit à Google Wave en 2009[9].
  • iRows Tableur en ligne du type Google Spreadsheets.
  • Endoxon Société de cartographie internet et de services mobile suisse. Achetée en décembre 2006 pour 28 millions de dollars.
  • Adscape Media : Société canadienne spécialisée dans l'insertion de publicités dans les jeux vidéo. Achetée en mars 2007 pour 23 millions de dollars.
  • Trendalyzer : logiciel de visualisation de données développé par la fondation GapMinder. Racheté en mars 2007 pour un montant de 1 million de dollars.
  • DoubleClick : régie publicitaire internet. Racheté en avril 2007 pour 3,1 milliards de dollars en cash.
  • FeedBurner : plate-forme de gestion des flux RSS/Atom. Achetée en mai 2007 pour 100 millions de dollars.
  • Panoramio : société espagnole proposant des millions de photos liées à des emplacements géographiques. Le service correspondant vient compléter Google Earth. Achetée en mai 2007 pour 7 millions de dollars.
  • GrandCentral : start-up spécialisée dans la téléphonie. Rachetée en juillet 2007 pour 45 millions de dollars.
  • Postini : Rachetée en juillet 2007 pour 625 millions de dollars, cette société est spécialisée dans la protection des internautes contre les codes malveillants
  • Zingku : en septembre 2007, Plate-forme de services mobiles, pour 1 million de dollars.
  • Jaiku : en octobre 2007, Service d'envoi et de réception de courts messages via le web, la messagerie instantanée d'AOL et Yahoo et les téléphones mobiles pour 1,5 million de dollars.
  • Knol : en décembre 2007, encyclopédie en ligne collaborative sur un principe ressemblant légèrement à Wikipédia
  • Android : en novembre 2007 système d'exploitation open source pour smartphones, PDA et terminaux mobiles
  • iGoogle : en décembre 2007 Google met en place une page d'accueil personnalisée pour chaque adresse IP.
  • google.org : en janvier 2008 Google crée un projet philanthropique en investissant 26 millions de dollars. [10]
  • Palimpsest : en février 2008, espaces de stockage et de partage en ligne afin d'aider la communauté scientifique.
  • Google Health : en mars 2008, service Internet d'archivage de dossiers médicaux pour les internautes américains et permettant d'améliorer le suivi médical de certains patients.
  • Google Sites : en mars 2008, service ajouté à Google Apps permettant le création de sites intranet ou de partage d'informations
  • Lively : en juin 2008 est un jeu en ligne qui met en ligne des avatars, Google espère contrer Second life.
  • Google Tendances des recherches : en août 2008, service donnant des statistiques sur les recherches des utilisateurs sur Google
  • Omnisio : en août 2008, Google rachète cette start-up spécialisée dans la synchronisation de video (association d'image, de texte...) pour un montant de 15 millions de dollars.
  • Google Chrome : en septembre 2008, Chrome est un navigateur web libre développé par Google.
  • TextCube, Septembre 2008 : logiciel de gestion de blogs et outils communautaires, à installer sur un site.

Origine du nom

Un jour de 1938, le mathématicien américain Edward Kasner se demanda quel nom donner au nombre formé du chiffre 1 suivi de 100 zéros. Edward se tourna alors vers son neveu (9 ans) en visite à la maison et lui posa la question. Celui-ci répondit un mot enfantin : « un gogol », dont l'orthographe est devenue googol.

C'est ce mot que Kasner reporta fidèlement dans son traité Mathematics and the imagination, dont s'inspirèrent en 1998 Larry Page et Sergey Brin, quand ils créèrent Google. Par cette faute d'orthographe, Google à la place de googol, simple et facile à retenir deviendra célèbre dans le monde entier.

On peut aussi noter la similarité avec le mot anglais goggles signifiant "lunettes", dont les deux O de la marque rappellent la forme.

Lieux et centres d'activités

  • Le principal lieu où est mis en place le développement de Google est le Googleplex situé en Californie.
  • L'entreprise Google possède un complexe à New York pour la recherche de nouveaux services.
  • Google est aussi basé en Europe avec un siège à Dublin en Irlande. En mars 2008, l'entreprise crée un nouveau complexe à Zurich en Suisse pour son développement en Europe.
  • Plusieurs bâtiments sont placés au Moyen-Orient : en Israël, à Dubai et au Qatar.
  • En Afrique du Sud sont présents les locaux de Google pour son développement en Afrique.
  • Il n'y a qu'un seul site en Asie se situant à Singapour.
  • Google crée à partir de 2007 un complexe de serveurs à Mons, en Belgique, dans la zone industrielle de Ghlin-Baudour. Une déviation du canal Nimy-Blaton pour le refroidissement ainsi qu'une ligne de chemin de fer sont prévus.

Technologie et propriété intellectuelle

Google repose principalement sur l'exploitation de la technologie PageRank.

Le premier brevet (US 6.285.999 B1, intitulé « Method for Node Ranking in a Linked Database »), déposé en janvier 1997 et enregistré le 9 janvier 1998, est la propriété de l'université de Stanford[11], qui a licencié cette technologie à Google en 1998 (amendée en 2000 et 2003), deux mois après sa fondation. Il s'agit d'une licence exclusive jusqu'en 2011, l'exclusivité prenant fin à cette date[12].

Les recherches qui ont abouti au développement de la technologie du PageRank ont été financée en partie par la National Science Fundation (Grant NSF - IRI-9411306-4). Il est donc précisé dans le brevet que le gouvernement a certains droits sur cette invention[13].

Les sources financières

Les AdWords

Google vend des mots clés aux enchères. Si une personne fait une recherche avec ce mot, les liens des sites de ceux qui ont participé aux enchères s'inscrivent dans la partie des liens commerciaux. Chaque fois qu'une personne sélectionne un de ces liens, la société concernée doit verser une certaine somme à Google.

Le système AdSense

Un site web peut accueillir les AdWords sur ses pages grâce au système AdSense, Google reverse une partie de ses gains à ce site.

Communication

Don't be evil

Le slogan de Google est « Don't be evil »[14] (littéralement, « Ne faites pas le mal »). Au printemps 2004, la phrase figurait même en tête du courrier adressée aux investisseurs, quelques temps avant leur entrée en bourse. Larry Page a écrit que « Par cette phrase qui est notre devise, nous avons tenté de définir précisément ce qu'être une force bénéfique signifie - toujours faire la chose correcte, éthique ». Cette devise résume assez bien la volonté supposée de Larry Page et Sergey Brin qui tend à faire de Google une société qui œuvre pour un monde meilleur[15].

La société a parfois été prise à partie sur son slogan, en particulier à propos du filtrage interdisant l'accès à certains sites ou à des pages contenant certains mots depuis la Chine. Elle a expliqué que, selon elle, mieux valait pour les usagers chinois un Google imparfait que pas de Google du tout. En particulier, google.cn veille à ne pas faire figurer sur ses pages de réponse les chaînes de caractères qui provoquent la déconnexion de l'utilisateur par les mécanismes de surveillance automatique que doivent assurer les fournisseurs d'accès.

Une société discrète

Google est connu pour sa discrétion, voire son silence auprès des journalistes. Un exemple assez célèbre est celui de Mark Jen, un nouvel employé qui arrive chez Google le lundi 17 janvier 2005. Celui-ci crée alors un blog, retraçant ses impressions sur la société. Mais peu à peu, le ton du blog devient contestataire, Mark Jen allant même jusqu'à déclarer que « Les avantages que procure Microsoft au niveau des soins ridiculisent ceux qu'offre Google. ». Le 28 janvier, Mark Jen apprend son licenciement, à cause de son blog. Cet exemple illustre bien la volonté de discrétion de la société, les journalistes n'arrivant quasiment jamais à décrocher un entretien avec les deux fondateurs, Page et Brin[16].

Services en ligne

Données financières

Google est une des start-ups qui ont franchi sans encombre le krach du NASDAQ en 2001, notamment du fait qu'elle n'était pas cotée. L'entreprise s'est introduite en bourse par un système peu usité d'enchères en mai 2004 qui a comprimé de 5,5 à 1,5 % les commissions perçues par les banques d'affaires ; introduite à 80 $, l'action cotait 250 $ un an plus tard, ce qui valorisait l'entreprise à près de 74 milliards de dollars. Début 2006, l'action coûte 460 $ environ, elle franchit la barre des 600 $ (609,62 $) le 8 octobre 2007, puis celle des 700 $ le 31 octobre 2007, ce qui la place au quatrième rang en termes de capitalisation à la Bourse de New York.

Avec les différentes crises financières de fin 2007 et début 2008 sur les différents marchés financiers, et l'annonce d'un probable rachat de Yahoo par Microsoft, l'action Google a chuté passant de 712 $ fin 2007 à 609 $ en février 2008.

Le code de l'action au NASDAQ est GOOG.

Résultats (en millions de dollars)
Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
chiffre d'affaires 4 22 78 212 440 1 466 3 189 6 139 10 674 16 418 21 810 11 035 (total des 2er trimestres)
bénéfices 1 7 12 46 100 106 399 1 465 3 070 5 956 4 250 2 873 (total des 2er trimestres)
 % 20,00 31,81 9,58 24,72 22,73 7,23 12,51 23,72 28,76 36,28 19,49 26,03 (total des 2er trimestres)
Investissements et développements 1 5 28 50 70 356 500 1 200 2 100 2 120 2 790 1 950 (total des 2er trimestres)
Employés (unités de base) 20 128 364 596 1 257 5 495 8 763 12 369 15 213 19 856 20 222

Le 20 décembre 2005, Time Warner annonçait que Google allait prendre 5 % de participation dans le capital de sa filiale AOL[17].

Controverses

Respect de la vie privée et informations personnelles

La multiplication des services proposés par Google engrange une demande accrue de renseignements sur les utilisateurs : suivi de la navigation et stockage des mots-clés, scan des mails dans Gmail, des informations livrées dans les formulaires, entre autres. Cela pose à chaque innovation la question du respect de leur vie privée, comme le note la philosophe et philologue Barbara Cassin dans son ouvrage sur Google. Google croise ces données pour affiner le profil des utilisateurs, et améliorer le ciblage des publicités sur internet.

Une telle concentration d'informations sur les individus et leur conservation inquiètent les organisations de défense de la vie privée sur internet, comme l'Electronic Frontier Foundation [18] ou le "Groupe de travail de l'article 29"[19] de la Commission européenne, une nouvelle forme de surveillance très sophistiquée et un danger potentiel pour la liberté des personnes. Récemment, Google fut placé tout en bas du classement[20] élaboré par l'ONG Privacy International, qui dit de Google qu'elle est "ennemie du respect de la confidentialité en raison de la surveillance totale des utilisateurs".

En 2004, Google, associé à AOL, Amazon.com, CNet, eBay, Microsoft et Yahoo!, a pratiqué aux États-Unis du lobbying contre le Spyware Control Act en Utah obligeant de demander l'accord explicite de l'utilisateur pour activer des options de traçage de ses choix ou avant l'installation d'un logiciel espion[21]. Les raisons de leur opposition, selon eux, étaient d'ordre technique et non éthique : dans la lettre envoyée au sénateur Valentine et au représentant Urquhart, ils reconnaissent les "très bonnes intentions" de la loi[22].

Au sujet des éventuelles techniques de traçage employées par Google, Google Watch, site de l'activiste américain Daniel Brandt, tente de démontrer les failles et le manque de neutralité de Google et propose un proxy, Scroogle, permettant de soumettre une recherche Google sans être épié d'une quelconque façon. Il dénonce entre autres sa censure orientée, dans d'autres pays comme la République populaire de Chine[23], ou les États-Unis, concernant l'invasion de l'Irak et la prison d'Abu Ghraib.

À ce sujet, Google a dans un premier temps refusé de se plier aux injonctions du gouvernement américain fin 2006 en ne lui donnant pas accès aux listes de recherche et URL qui lui étaient demandées pour contribuer à une loi sur la répression de la pédophilie. Néanmoins, ils ont ensuite remis 50 000 URL au gouvernement, mais le juge chargé de l'affaire a décidé que Google n'avait pas à remettre les listes de mots-clés demandées par le gouvernement[24].

En France, les garanties de respect de la vie privée apportées par la CNIL ne sont pas applicables à des services dont les serveurs sont situés hors du territoire national. Le refus de Google [25] de se soumettre aux lois locales crée donc une extension de fait de la juridiction américaine.

En 2007, le chef du service expertise informatique de la CNIL juge ainsi : "En clair, Google peut contrôler toutes les données personnelles des individus. En exploitant de façon corrélées ces outils, Google pourrait se transformer en une redoutable société de surveillance. (..) Les internautes doivent savoir qu'en utilisant les services de Google, ils lui donnent la possibilté de les surveiller."[26].

Google Latitude

Google Latitude est un service crée en 2009 permettant de déterminer la position d'une personne s'étant enregistré a ce service par le biais de son téléphone portable. En 2009, ce service est disponible dans 27 pays[27].

Ce service est sujet à controverse : on peut voir en Latitude un outil permettant de tracer les personnes, la vie privée peut donc être atteinte mais Google répond que cet outil a été conçu dans une autre optique : il permet par exemple de localiser des enfants[réf. nécessaire].

Affaire Google Books

Article détaillé : Google Books.

Peines et condamnations

  • Le 21 février 2008, Google a été condamné à payer 150 000 € pour contrefaçon. [28]
  • L'union européenne a infligé plusieurs lourdes amendes à Google pour monopole abusif envers d'autres sociétés minoritaires.
  • La branche vidéo de Google, YouTube, a été plusieurs fois condamnée à des amendes allant jusqu'à 1,6 million de dollars pour diffusions illégales ou non respect des droits d'auteurs.

Critiques

À mesure que Google se développe et prend une importance de plus en plus considérable dans la gestion des informations mondiales, se développent en parallèle de nombreuses critiques d'une entreprise dont quelques hommes politiques (par exemple Jean-Noël Jeanneney[29]) craignent qu'elle puisse abuser de sa position, notamment en recueillant des données très privées des internautes utilisant ses services, et en les utilisant, voire en louant l'usage, de manière abusive. Un nombre croissant d'instruments informatiques a ainsi été développé par différents groupes d'activistes et de militants pour limiter les capacités intrusives de Google. Il s'agit par exemple de masquer les publicités AdWords.

Parmi ces instruments, on peut citer le réseau Tor (« The Onion Router », littéralement : « le routage en oignon »), qui anonymise les internautes (le résultat visible avec Google est que les publicités ne sont plus ciblées) ; le logiciel Scroogle, un "Google Scraper" développé par l'activiste Daniel Brandt[30] qui détourne le moteur de recherche, lui fournit une nouvelle adresse I.P. à chaque recherche, et accepte l’installation du cookie sur son serveur avant de le jeter à la poubelle ; ou encore l'extension pour Mozilla Firefox « Customize Google, » qui permet de rendre anonyme le cookie Google, et empêche Google Analytics de récolter des statistiques sur l'utilisateur. Par ailleurs, certains sites militant pour la défense de la protection des informations privées[31] donnent des informations sur la manière dont les internautes peuvent faire valoir auprès des régies publicitaires, et notamment auprès de Doubleclick (acquise par Google), leur droit d'exiger que les données les concernant ne soient pas récoltées (elles le sont par défaut, mais il existe un système d'opt-out).

La question de savoir s'il vaut mieux à volume égal se voir présenter de la publicité non ciblée que ciblée reste évidemment un sujet de controverse. Voir Spam.

Voir aussi

Notes et références

  1. « Qui a peur du Google », G.F., Challenges, nº 180, 17 septembre 2009, p. 57
  2. New York Times, 14 juin 2006
  3. Stéphane Long, « Google invite les internautes à tester son futur moteur » sur 01net.com, 2009. Consulté le 21 août 2009
  4. Google a identifié mille milliards d'adresses sur la Toile
  5. « Google à l'assaut de la Toile », article de Denis Delbecq paru dans l'édition du 13 janvier 1999 du journal Le Monde. Le texte de cet article est accessible sur cette page
  6. RSF
  7. En 2007, cette image apparaissait, mais provenant d'un site de commercialisation de cadres décoratifs, non d'un site politique ou historique
  8. Google acquiert YouTube sur TechCrunch
  9. http://www.h-online.com/open/Google-Wave-The-instant-wiki-communicator--/news/113410
  10. Google.org
  11. Le texte du brevet est accessible sur le site du bureau des brevets des Etats-Unis (l'USPTO)
  12. Le texte du contrat de license, dans sa version amendée de 2003, est accessible à cette adresse
  13. « The Government has certain rights in the invention. » Voir le texte du brevet.
  14. (en) Google
  15. Daniel Ichbiah, Comment Google mangera le monde, Éditions Archipel, 2007, 39-40 p. (ISBN 9782841878857) 
  16. Daniel Ichbiah, Comment Google mangera le monde, Éditions Archipel, 2007, 49-50 p. (ISBN 9782841878857) 
  17. http://www.pcinpact.com/actu/news/48644-google-bilan-2008-records-benefices.htm
  18. Cf. les nombreux articles et communiqués de presse de l'EFF sur Google : <[1]>
  19. Le groupe de travail de l'article 29 est consacré à la "protection des données et leur libre circulation", à l'échelle européenne. Cf. <[2]>
  20. Privacy International, <[3]>
  21. (en) Top web Businesses Oppose Utah Spyware Law sur le site de slashdot.org
  22. "H.B. 323, while very well intentioned, would have serious unintended consequences on everyday, legitimate activities on the Internet." <[4]>
  23. cf. L'article du magazine américain Wired, « Google vs. Evil » ([5])
  24. Google Ordered to Submit Data for Child Pornography Study - New York Times
  25. Les dragons du web – Telos
  26. Gwendal Legrand, chef du service expertise informatiqe à la CNIL, Vie privée : Faut-il avoir peur de Google, La Tribune, 4 juin 2007.
  27. « Qui a peur du Google », G.F., Challenges, nº 180, 17 septembre 2009, p. 48
  28. PCInpact - News du 22 février 2008
  29. Dans son livre Quand Google défie l'Europe, voir la « bibliographie ».
  30. Scroogle staff
  31. par exemple tipz.net ou assiste.com.free.fr

Bibliographie

  • Randall Stross, Planète Google - Faut-il avoir peur du géant du Web ?, traduit de l'américain par Michel Le Séac'h, Pearson, Paris 2009, ISBN 978-2-7440-6369-5
  • Barbara Cassin, Google_moi, La deuxième mission de l'Amérique, Paris, Albin Michel, 2007, ISBN 9782226172594 ; essai critique sur la "démocratie culturelle" prônée par Google.
  • Jean-Noël Jeanneney, Quand Google défie l'Europe, Paris, éd. Mille et Une Nuits, 2005, ISBN 2842059123 ; essai sur le projet de numérisation de bibliothèques universitaires par Google.
  • Boris Beaude, "Incontournable et sans contenu…", EspacesTemps.net, Mensuelles, 11.09.2004 http://espacestemps.net/document692.html
  • Johnny Long, Google hacking: mettez vos données sensibles à l'abri des moteurs de recherche, Dunod, Paris, 2005, ISBN 2-10-049421-X (traduit de Google hacking, ISBN 1-931836-36-1): ouvrage sur l'utilisation des moteurs de recherche, et de Google en particulier, pour trouver des failles dans la sécurité des sites web et des entreprises.
  • David A. Vise et Mark Malseed (traduit en français par Dominique Maniez), Google Story raconte l'ascension de la firme californienne. Ed. Dunod, 2006, ISBN 2100498940.
  • S. Balula, R. Langlade, C. Louis, P. Torloting, P. Tournier et F. Cazals, Le monde selon Google explore une vision différente et critique du géant des moteurs de recherche. Ed. Distriforce, Collection Cybersavoirs, 2006, ISBN 2952590915.
  • Daniel Ichbiah, Comment Google mangera le monde fait l'historique de Google et montre ses dangers. Ed. de l'archipel, 2007, ISBN 978-2-84187-885-7.
  • Tara Calishain et Rael Dornfest, Google à 200 %, 100 trucs, secrets et techniques, Édition O'Reilly, 2003, ISBN 2-84177-274-8.
  • Ippolita, La face cachée de Google. Manuels Payot.

Documentaires

  • Google, la machine à penser de Gilles Cayatte, 2007 (52').

Articles connexes

Liens externes


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