- Critique de Google
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Google fait l'objet de nombreuses critiques de son fonctionnement et de ses agissements, faisant régulièrement l'objet d'articles dans les médias. Cet article regroupe l'ensemble des critiques et controverses autour de la société spécialisée dans la recherche Internet.
Sommaire
Droit d'auteur
Un certain nombre d'associations, se basant sur le Digital Millennium Copyright Act, ont exigé que Google retire des copies de parties de texte présentes sur d'autres sites, notamment à partir de site d'actualité. Conformément à ce qui fut demandé, Google inclut un lien vers le site des parties plaignantes.
Des plaintes ont été déposées contre Google à cause d'une possible violation de droit d'auteur par l'une de ses fonctionnalités : Google Web Cache. Cependant, Google utilise un mécanisme de gestion des requêtes au sein duquel la mise en cache est désactivée. De plus, Google propose un autre mécanisme, le fichier robot.txt, qui permet aux webmestres d'effectuer une demande explicite pour qu'une partie ou la totalité de leur site ne soit pas incluse dans le système de recherche Google.
La cour du District du Nevada (US) jugea dans l'affaire Field v. Google et Parker v. Google[1],[2] que le système de mise en cache de Google ne constituait pas une violation du droit d'auteur telle que décrite dans la loi américaine sur le droit d'auteur.
En juin 2004, Google Watch révéla les détails du contrat entre l'Université du Michigan et Google concernant la création de copies numériques de différents ouvrages sous droit d'auteur de la bibliothèque de l'université. Ce contrat s'intègre dans la politique de l'outil Google Book Search de numériser des millions de livres et de créer un outil de recherche par texte.
Certains dénoncent une violation du droit d'auteur à cause de l'utilisation commerciale d'ouvrages sous droit d'auteur en intégrant des annonces publicitaires à côté des résultats de recherche sur les textes numérisés. Cependant, Google a créé un précédent en publiant des copies numérisés d'ouvrages sous droit d'auteur et ce à grande échelle et sans permission explicite des propriétaires des ouvrages. Entretemps, Google clame que ceci est en accord avec toutes les lois et jurisprudences sur les droit d'auteur existants pour les livres.
Selon le contrat signé entre Google et l'Université du Michigan, Google fournira seulement des extraits des textes sous droit d'auteur dans ses recherches. Le contrat est conforme au Fair use, une exception dans la loi américaine sur le droit d'auteur qui permet de reproduire des parties d'ouvrage sous droit d'auteur pour des objectifs de recherche.
La protection de la vie privée
Daniel Brandt, un critique tenace spécialisé dans les affaires de Google, découvrit en 2002 que Google créait un cookie sur chaque ordinateur, qu'il peut être utilisé pour suivre l'historique des recherches de l'utilisateur, et découvrit que ce cookie n'expirait qu'en 2038[3].
À partir de 2007, les cookies de Google expirent au bout de deux ans mais ce compteur est réinitialisé à chaque fois que l'on utilise le site de Google[3]. Tandis qu'il n'y a aucune évidence que Google renvoie les informations au FBI ou au NSA, la valeur de ce que Google engrange à propos des utilisateurs à chacune de leur recherches, d'après Brandt, est simplement trop attirant pour être éloigné des yeux du gouvernement[3].
Toujours est-il que Google a demandé au NSA de protéger son infrastructure[4] et a signé un contrat avec elle[5].
En réponse à ceci, Google déclara que les cookies étaient nécessaires pour conserver les préférences des utilisateurs entre deux utilisations et offrir d'autres fonctionnalités, un tel délai d'expiration étant quelque chose d'assez commun.[citation nécessaire]
Les critiques soulignèrent les dangers et les conséquences concernant la protection de la vie privée de l'utilisation d'un système centralisant les données sur les recherches de millions de personnes utilisant un outil populaire, et comment par le biais de la loi américaine relative au copyright, Google pourrait être forcé de remettre toutes ces informations aux gouvernement américain ou à n'importe quel autre gouvernement de pays à partir duquel le site Google est accessible[6].
Certaines personnes[précision nécessaire] croient que le service de messagerie de Google nommé Gmail va plus loin que le simple envoi de courriel. Le constat est souvent effectué que les internautes sans compte Gmail, qui n'ont donc pas accepté les termes du contrat Gmail, mais qui envoient des courriels aux utilisateurs de Gmail voient leurs correspondances analysées sans permission. En retour à ces accusations, Google déclare que les courriels reçus ou envoyés par Gmail ne sont jamais lus par des personnes à l'exception du propriétaire du compte de messagerie et que le système informatique ne parcourt le courriel que pour améliorer la pertinence des publicités présentes sur la page de messagerie des utilisateurs. D'autres services de messagerie populaire comme Hotmail parcourent aussi les courriels entrant pour tenter de déterminer si c'est un pourriel (ce que fait aussi Gmail), à la différence qu'ils ne le font pas pour améliorer la pertinence des publicités.
[citation nécessaire]Chris Hoofnagle, alors directeur associé du centre d'information sur la protection de la vie privé numérique à Washington DC, avertit que « les tribunaux devenant de plus en plus des gestionnaires de données numériques sensibles, il y a un maintenant un plus grand risque que Google… devienne une sérieuse menace pour la protection de la vie privé. »[citation nécessaire]
Début 2005, le département de Justice des États-Unis déposa un recours devant la cour fédérale pour forcer Google à se conformer à une assignation l'obligeant à ne retenir que « les mots saisis pour lancer une recherche sur le système de recherche de Google et ce, pour une durée d'une semaine (en excluant toutes informations permettant d'identifier la personne qui a saisi ces mots) »[7].
Google s'opposa fermement à cet assignement en raison des préoccupations au sujet des informations confidentielles des utilisateurs[8].
En mars 2006, la cour de justice statua partiellement en faveur de Google, reconnaissant l'implication en termes de respect de la vie privé du stockage des mots de recherche[9].
Dans un rapport de 2007, Privacy International classa Google comme « hostile à la protection de la vie privé », qui est le plus bas niveau dans le classement de ce rapport, faisant ainsi de Google la seule société de cette liste à atteindre ce niveau[10].
L’Union européenne
Au sein de l'Union européenne, la commission chargée de la protection des données a écrit à Google lui demandant de justifier sa politique de conservation des données des recherches sur Internet à partir de son site et ce, pour une durée supérieure à deux ans. Ce courrier demande si Google a "rempli tous les pré-requis" des lois européennes relatives à la protection des données[11]. L'investigation de l'Union européenne est toujours en cours (au 24 mai 2007). Le 1er juin, Google admit que ses règles concernant la protection des données personnelles étaient vagues[12].
La Norvège
L'inspection norvégiennes -data- (la Norvège n'est pas un État membre de l'Union européenne) s'est penché sur les pratiques de Google (et d'autres) et a statué que la période de 18 à 24 mois de rétention d'informations proposée par Google était trop longue[13].
Le système PageRank
PageRank, le principal système de Google, a été très critiqué. Certains, comme Daniel Brandt, le considèrent comme « antidémocratique ». Les principaux arguments sont que le système est injustement biaisé en faveur des grands sites Internet, et que les critères pour définir l'importance d'une page ne sont revus par aucun organisme externe. PageRank est un vaste système automatisé qui est impartial dans la mesure où il ne connaît pas de parti pris. Cependant, le système de Google compte quand même sur un certain degré d'intervention humaine (par exemple l'évaluation humaine de PageRank, connu sous le nom de Rater Hub Google), et l'utilisation de noms de sociétés dans Adwords [citation nécessaire]. En outre, la suppression de certains sites critiques (par exemple, le site critique sur la Scientologie[14]) est l'initiative d'êtres humains en accord avec les règles de la société. Il reste cependant difficile à dire si un autre système pourrait définir l'importance d'une page d'une manière à générer moins de critiques que le système pageRank.
Le système est aussi susceptible de manipulation et de fraude à travers l'utilisation de dummy sites, tel que l'utilisation de bombardement Google ou de référencement abusif (spamdexing).
En septembre 2007, la Commission australienne sur la concurrence et le consommateur (ACCC] a lancé une double procédure contre Trading Post et Google, incluant les succursales Google Australia et Google Ireland, pour fausse publicité (litt. Tromperie envers le client) en vendant ces classements à des sociétés plutôt que de les classer par pertinence.
La gestion numérique des droits
Annoncés le 6 janvier 2006 au CES à Las Vegas (Nevada), les magasins Google Video vendent des contenus propriétaires aux sites Google Video. Initialement, ce service était réservé aux États-Unis et à certains autres pays. Pour protéger le droit d'auteur de certains programmes vidéos, Google créa le DRM Google (Digital Rights Management), protection pour certains contenus payants, qui a causé des inquiétudes en ce qui concerne le respect de la vie privée des utilisateurs[15].
Le 15 août 2007, Google a interrompu son programme de DTO/DTR (Téléchargement, location). Les vidéos qui avaient été précédemment achetées par le biais de ce programme, parce que le système DRM intégré dans les vidéos fut révoqué, ne sont plus visionnables malgré le fait qu'elles furent achetées légalement et pour un usage privé[16],[17].
Copyright
Litige avec l’Agence France-Presse
En mars 2005, l'Agence France-Presse (AFP) poursuivit Google pour 17,5 millions de dollars, alléguant que Google News violait ces droits d'auteurs parce que « Google inclut des photographies, des histoires et des titres d'articles de presse de l'AFP sur son site Google News sans permission de l'Agence France-Presse ».."[18]Il fut aussi reproché à Google d'ignorer les injonctions de l'AFP à ce sujet, quoique Google rétorqua à ceci qu'il avait engagé avec l'AFP des démarches en ce sens mais que l'AFP n'avait jamais répondu.
Il est possible que l'AFP développera de nouvelles accusations au tribunal, qu'elle n'a pour le moment pas rendues publiques, mais à l'heure actuelle, un certain nombre d'experts s'interrogent sur ces accusations car Google n'affiche pas la totalités des articles sur ses propres sites web, et fournit un lien vers l'un de ces 600 clients tel que la chaîne singapourienne NewsAsia (qui probablement en tire des bénéfices en termes de fréquence de consultation de leurs articles et de publicité), et parce que les articles sont disponibles via des fournisseurs de sites Internet attachant peu d'importance aux actions de Google[19],[20].
On dit aussi que l'AFP a cherché à empêcher une libre utilisation de ces articles, il aurait été alors demandé à ces diffuseurs de mettre en place un système de souscription plutôt que de poursuivre Google. De plus, « en 2002, une cour d'appel fédérale jugea que les sites Internet pouvaient reproduire et recopier les petites images, ou encore réduire des versions éditoriales de photographies sous copyright », de telle manière que Google News, surtout l'accusation de reproduction d'image, ne seraient plus en infraction. Pourtant, AFP rétorqua que le titre et les premières des articles de presse étaient le "cœur" du travail fourni et qu'en conséquent, leur reproduction constituait un infraction aux lois sur les droits d'auteur.
Selon Canda Free Press, « Google Inc. est maintenant sur le point de retirer l'ensemble des contenus de l'Agence France-Presse de ces serveurs, bien que le porte-parole de l'AFP confirma que les poursuites continueraient dans l'hypothèse où Google supprimerait les contenus illicites. Il semble que l'objectif de poursuivre Google soit seulement fondé sur la volonté de reconnaître la loi sur les droits d'auteur, plus qu'une volonté d'empêcher Google de reproduire ses contenus. ». L'article conclut : « Ceci pourrait être un triste jour pour ceux qui utilisent Internet pour se documenter sur l'actualité si l'AFP sort glorieux de ce combat avec Google. Les poursuites judiciaires de l'AFP, si elles arrivent positivement au bout de la procédure, auront un fort impact sur les nouvelles mises à disposition sur Internet. ».
Le 6 avril 2007, l'AFP et Google ont trouvé un accord [4]. Cet accord mit fin à toutes les poursuites en cours. Il permet notamment à Google d'utiliser l'ensemble des articles de l'AFP. Cela représente une grande différence avec les pratiques jusqu'alors utilisées.
Poursuite judiciaire de Perfect 10
Le 21 février 2006, dans le cadre d'une procédure judiciaire à l'encontre du site en ligne pour adultes Perfect 10, un juge de district a jugé que la fonction de recherche d'image de Google avait violé la loi sur la copie, sans permission, de photographie de femmes nues créées par Perfect 10[21].
Poursuite judiciaire de la Guilde des Auteurs
Le 20 septembre 2005, la Guilde des Auteurs, un groupe qui représente 8 000 auteurs américains, mena une action collectives en justice auprès de la cour fédérale de Manhattan contre Google à cause de ces reproductions non-autorisées et ces copies de livres à travers son programme de bibliothèque Google. La Guilde des Auteurs réclame des dommages et intérêts et une injonction pour empêcher Google à l'avenir de continuer son très ambitieux projet de numérisation. L'issue du procès dépendra de l'interprétation d'une partie de la loi sur les droits d'auteur.
Beaucoup de commentateurs à travers le monde des droits d'auteur et du numérique ne sont pas surpris par le déroulement de cette affaire. Google a annoncé ces projets en août 2005 de respecter les souhaits de chacun des titulaires d'œuvres qui contacteraient la société pour les informer qu'ils ne souhaitaient pas voir leurs œuvres réutilisées ou numérisées[22].
Censure
Google a été largement critiqué à cause de la censure qu'il imposait sur ces contenus et sur ces services, notamment en Chine. Il a décidé de ne plus se plier à la censure chinoise en fermant son site .cn et en faisant migrer les utilisateurs vers son site .hk. Mais ne pouvant se limiter à des astuces afin de rester sur le territoire chinois qui comporte le plus d'internautes, devant renouveler sa licence avec l'état chinois et tandis que Baidu profitait de son manque de visibilité, Google décide de rouvrir son site .cn en se pliant aux mesures du gouvernement.
Google Car - Google Street View - CNIL
Les Google Car, qui sont des camionnettes prenant des photos en 360° pour être mise sur Google Maps dans le service Google Street View, en plus de ces activités, se connectent sur des bornes WiFi afin de les répertorier pour les indiquer sur leurs cartes. Mais lors de ces "tests", des données confidentielles de citoyens français ont été interceptés et conservés par la firme américaine. La CNIL a donc ouvert une enquête et interdit à Google de reprendre son activité tant que la justice n'ai donné son verdict.
Neutralité du net
Le 5 août 2010, le New York Times annonce que Google s'apprêterait à signer un accord avec Verizon donnant à ce dernier le droit de permettre à ses clients d'accéder plus rapidement aux services de Google - ce qui remet en cause la neutralité du net -, en échange de quoi l'opérateur doit promouvoir les téléphones ayant pour système d'exploitation Android[23]. Cette information est peu après démentie par Google[24], puis par Verizon[25].
Liens externes
Notes et références
- (en) Case No. CV-S-04-0413-RCJ-LRL, United States District Court (District of Nevada). Introduit le 19 janvier 2006. Consulté le 7 juillet 2006.
- (en) Case No. 04-CV-3918. United States District Court (Eastern District of Pennsylvania). Introduit le 10 mars 2006. Consulté le 7 juillet 2006.
- Google's Evil Eye: Does the Big G know too much about us? », 10 octobre 2007. Consulté le 23 octobre 2007 Michael Agger, «
- (en)Asks NSA to Help Secure Its Network sur Wired
- (en)‘Don’t Be Evil,’ Meet ‘Spy on Everyone’: How the NSA Deal Could Kill Google sur Wired
- Googling Considered Harmful », New Security Paradigms Workshop, octobre 2006. Conti, Greg, «
- ACLU v. Alberto R. Gonzales », United States District Court (Northern District of California). 25 août 2005. Retrieved on 13 avril 2007. «
- Response to the DOJ Motion." Google. 17 février 2006. Retrieved on 13 avril 2007. Wong, Nicole. "
- Judge: Google must give feds limited access to records." CNET. 17 mars 2006. Retrieved on 13 avril 2007. Broache, Anne. "
- Privacy International 2007 Consulation Report
- [1] "EU probes Google grip on data" (Accessed 26 mai 2007)
- Google admits privacy policy is vague with EU Probe looming" (Accessed 1er juin 2007) [2] "
- [3] "Google Data on Users May Break EU Law, Watchdog Says" (Accessed 26 mai 2007)
- Google Yanks Anti-Church Sites », Wired, 21 février 2002. Consulté le 16 avril 2007 Declan McCullagh, «
- Google Video and Privacy." freedom-to-tinker.com (personal blog). 20 janvier 2006. Felten, Ed. "
- Cory Doctorow, « Google Video robs customers of the videos they "own" », boingboing.net 10 août 2007.
- Google Pulls Plug, Everyone Misses Point », PC Magazine (online). le 14/08/07. John C. Dvorak, «
- Google's news sued for infringing Agence France Presse copyrighted work », News Journal. 19 mars 2005. «
- Agence France Presse Google Lawsuit is Goofy », Bayoubuzz. 20 mars 2005. Sabludowsky, Steve. «
- Copyright infringement case brought against Google by AFP », Earthtimes. 19 mars 2005. Wright, Nigel. «
- Google nudes », CNN. 1er mars 2006. Gunther, Marc. «
- The Google Print Library Project: A Copryright Analysis », Policy Bandwidth. January 2006. Band, Jonathan, «
- Google prêt à sacrifier la neutralité du net sur l'autel d'Android ?, le 5 août 2010 sur Numerama
- Neutralité du net : Google dément partiellement, s'abstient sur l'essentiel, le 5 août 2010 sur Numerama
- Neutralité du net : Verizon conteste à son tour les révélations du New York Times, le 6 août 2010 sur Numerama
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