- Gentilly
-
Pour les articles homonymes, voir Gentilly (homonymie).
Gentilly
Église du Sacré-Coeur de GentillyAdministration Pays France Région Île-de-France Département Val-de-Marne Arrondissement Arrondissement de L'Haÿ-les-Roses Canton Kremlin-Bicêtre
ArcueilCode commune 94037 Code postal 94250 Maire
Mandat en coursPatricia Tordjman (PCF)
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération du Val de Bièvre, Paris Métropole Site web http://www.ville-gentilly.fr Démographie Population 17 034 hab. (2006) Densité 14 436 hab./km² Gentilé Gentilléennes, Gentilléens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 42 m — maxi. 81 m Superficie 1,18 km2 Gentilly est une commune française qui appartient au département du Val-de-Marne et à la région Île-de-France.
Cette commune est partagée entre les cantons du Kremlin-Bicêtre et d'Arcueil.Les habitants sont appelés les Gentilléens et Gentilléennes.
Sommaire
Géographie
Gentilly appartient à la petite couronne de la ville de Paris dont elle est mitoyenne.
La ville est traversée par la Bièvre dont le cours est canalisé sur l'ensemble de la commune.
Elle est également traversée par la Méridienne Verte.
Localisation
Voies de communication et transports
Voies routières
Gentilly est bordée au nord par le boulevard périphérique de Paris, à l'est par l'autoroute A6b et, en partie, à l'ouest par l'autoroute A6a. Des travaux, débutés en 2010 et devant s'achever en 2012, vont conduire à la couverture de l'A6b.
En venant du nord, il est possible d'accéder à Gentilly par l'autoroute A6b (sortie 1), la porte d'Italie, la porte de Gentilly et la poterne des Peupliers.
Elle est reliée au Kremlin-Bicêtre par la rue Jean-Jaurés, à Montrouge par l'avenue Paul Vaillant Couturier, à Arcueil par l'avenue de Stalingrad.
Transports en commun
Gentilly est desservie par :
Dans Paris, les arrêts du Porte de Gentilly et Poterne des Peupliers, ainsi la station de Métro Porte d'Italie sont proches de Gentilly.
Vélib'
Cinq stations Vélib' sont installées dans Gentilly; elles sont situées :
- Avenue Raspail, devant l’immeuble Sanofi
- Rue Nicolas Debray, à l’angle de l’avenue Raspail
- Avenue Lénine, à l’entrée de la place Marcel Cachin
- Rue Benoit Malon, au niveau de l’entrée sud du RER
- Rue Charles Frérot, à l’angle de la rue Guilpin
On peut également signaler les stations Vélib de la Poterne des Peupliers et de la Porte de Gentilly.
Histoire
Si le site de la ville de Gentilly n'a donné lieu qu'à peu de découvertes archéologiques concernant la période préhistorique (quelques objets trouvés au XIXe siècle), il présente néanmoins un faisceau concordant d'indices, permettant de préjuger d'une forte occupation dès le néolithique : la vallée de la Bièvre dans son ensemble, est en effet très prolifique en sites de cette ère, et l'occupation du site par les Romains (un aqueduc), puis les mérovingiens (un "vicus", c’est-à-dire un gros bourg) atteste de son intérêt.
Ce village se nommait autrefois Gentiliacum, nom connu dès le VIIe siècle, dans la vie de saint Éloi, écrite par saint Ouen[1].
Le lieu est cité pour la première fois au VIe siècle comme propriété royale, mais ce n'est qu'à la fin du XIIIe siècle qu'on vit apparaître la dénomination Gentilly. Cités à cette même époque, un château de type motte et une tour ronde, puis une tour carrée dans une enceinte attestaient de la relative richesse du lieu au bas Moyen Âge. Richesse confirmée par la présence d'un moulin, d'un four, d'un pressoir, et de carrières.
Pendant tout le Moyen Âge, le territoire fut partagé entre les mains de plusieurs abbayes et une seigneurie, et changea souvent de propriétaire.
Le roi Pépin le Bref y passa l'hiver de 762, la Pâques de 766, et y tint un concile d'évêques[1].
En 878, Louis le Bègue donna la seigneurie de Gentilly à lngelwin, évêque de Paris[1].
Saint Louis y bâtit un monastère pour les Chartreux.
En 1691, Claude Sonnius y fonda un couvent de religieuses de la Miséricorde.
Sous Charles IX, le prince de Condé y campa avec ses troupes.
L'église date des XIIIe siècle et XVe siècle. L'hospice de Bicêtre et la maison de santé sont dans la commune de Gentilly[1].
Le XVIIe siècle vit la création de l'aqueduc Médicis, chargé d'alimenter en eau la rive gauche de Paris. Ce dernier, encore parfaitement conservé, chemine via Fresnes, L'Haÿ-les-Roses, Cachan, Arcueil et Gentilly. L'ouvrage le plus marquant, le pont-aqueduc situé à la limite sud d'Arcueil, sert encore aujourd'hui à l'aqueduc de la Vanne, lequel passe ensuite sous un terre-plein à la limite entre Gentilly et Montrouge avant de rejoindre Paris. On pourra signaler également à ce sujet, l'aqueduc romain alimentant les Thermes de Lutèce qui passait sensiblement au même endroit que celui du XVIe siècle. Il en reste un morceau retrouvé lors de la démolition et de l'enlèvement des terres de l'ancien dépôt dit de Montrouge sur l'ex-ligne de Sceaux à proximité du Parc de Montsouris à Paris. Ce segment est visible dans une vitrine.
Le XIXe siècle vit l'apparition d'une forte activité industrielle, implantée le long de la Bièvre. Les industries de blanchisserie et tannerie se développèrent très rapidement. Elles perdurèrent jusque vers 1930 pour les premières, et 1970 pour les secondes.
Suite à l'industrialisation et l'urbanisation très rapide de la commune au XIXe siècle, l'habitat construit était de piètre qualité, et la Bièvre était extrêmement polluée (au point d'entraîner sa couverture à Paris à partir de 1860 pour des raisons d'hygiène). Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, les conditions de vie de la population ouvrière étaient restées désastreuses, au point que les trois quarts de la population vivaient dans des logements insalubres. Les années 1950 ont vu l'apparition de logements sociaux modernes, qui ont entraîné une densification verticale du logement dans toute la ville, à l'exception d'un quartier pavillonnaire, dit "plateau Mazagran", situé à la limite de Montrouge: il fut occupé plus récemment dans l'histoire de la ville (1891, le 22 mai, mise à voie "normale" de la Ligne de Sceaux créée à voie large et inaugurée le 17 juin 1846).
Le milieu du XXe siècle vit aussi se développer des activités de métallurgie, alimentation, bâtiment, imprimerie et fabrication de médicaments.
La période actuelle (fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle) voit une transformation accrue de l'activité vers le domaine tertiaire, notamment la communication audiovisuelle. Le principal employeur de Gentilly de nos jours reste l'industrie pharmaceutique, l'activité de fabrication n'étant toutefois plus effectuée sur place.
Article détaillé : Histoire de Gentilly.Évolution dans le temps des limites géographiques
Dans une carte de 1773, dite "Carte des chasses" on peut constater que la paroisse de Gentilly avait une surface environ quatre fois plus importante que la commune actuelle. Les évolutions furent les suivantes :
Le 1er janvier 1860 les quartiers Maison-Blanche et Glacière furent annexés à Paris.
En 1897, Gentilly fut divisée entre Gentilly et Le Kremlin-Bicêtre, qui devinrent deux communes distinctes.
En 1925, le glacis des anciennes fortifications, dit "La Zone" fut annexé à Paris, accompagné de quelques parcelles pour agrandir la cité universitaire.
Démographie
En 2008, Gentilly est la 32e commune la plus peuplée du Val-de-Marne (sur 47) et la 523e au niveau national.
Personnalités liées à la commune
- Saint Éloi
- Saint Martial
- Pépin le Bref
- Blanche de Castille est réputée y avoir possédé un château, dont les caves voûtées subsisteraient et serviraient encore de cave à vin dans une propriété privée, sur le versant ouest de la ville (dans la pente sous la station de RER). Information non corroborée.
- L'écrivain et dramaturge français du XVIIe siècle Isaac de Benserade a vécu à Gentilly et y est décédé en 1691.
- Jacques Chapelle chimiste, faïencier, céramiste directeur de la Faïencerie de Sceaux de 1748 à 1763 né à Gentilly le 21 mars 1721
- Le photographe Robert Doisneau est né à Gentilly en 1912.
- L'actrice de cinéma Sophie Marceau a vécu à Gentilly.
- Raymond Souplex y est inhumé.
Monuments
- Église Saint-Saturnin : église du XIIIe siècle, remaniée au XVIe siècle. Elle fut bâtie sur les vestiges d'une abbaye du VIIe siècle, construite par saint Éloi sur le domaine que lui avait donné Dagobert. L'église actuelle date du XIIIe siècle, et a été remaniée au XVIe siècle après l'effondrement de la nef. Sa façade ouest comprend un portail néo-gothique du XIXe siècle. Son cœur est polygonal sans bas-côtés, ce qui est peu courant, et il comporte des vitraux très anciens. On peut aussi remarquer de nombreux décors peints, dont des fleurs de lys, actuellement en cours de restauration. Inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques en 1929 et classée en 1989.
- Église du Sacré-Cœur.
- La Maison de la photographie Robert-Doisneau, baptisée en 1992 par Robert Doisneau lors de ses 80 ans, et inaugurée en 1996, propose de nombreuses expositions autour de la photographie humaniste.
- Le cimetière de Gentilly, qui dispose d'une vue vers les tours du 13e arrondissement et le sud-est de Paris. Parmi les tombes remarquables :
- tombe de Louis Millet musicien, œuvre du sculpteur Paul Guibé.
Administration
En 2010, la commune de Gentilly a été récompensée par le label « Ville Internet @@@@ »[4].
Liste des anciens maires
Liste des maires successifs de Gentilly Période Identité Étiquette Qualité 1800 1835 Guillaume RECODERE 1835 1840 Claude Henri DUVERGNIER 1840 1848 Claude Siméon Joseph DARDELIN 1848 1848 Firmin GOUIN 1851 1860 Jacques Constant HILLEMAND 1860 1862 Claude Alexis DUSSAUX 1862 1865 Jean Baptiste Julien Stanislas BREAUX 1865 1871 Hippolyte Tranquille VALLEE 1871 1874 Camille Léopold BRISSET 1874 1878 Jacques Jules SIGAULT 1878 1881 Étienne Alcide VIALLA 1881 1884 Louis Désiré CRESPEL 1884 1888 Étienne Alcide VIALLA 1888 1896 Charles François Eugène CLEMENT 1896 1897 Jean Claude CORNE 1897 1897 Elie Bernard BRAULT 1897 1904 Alexandre Joseph LEGRAIN 1904 1908 Charles François CALMUS 1908 1912 Jules Adolphe CARPENTIER 1912 1913 Lucien Prosper PIROU 1913 1916 Paul Théophile LEROUX 1916 1934 Auguste GRATIEN 1934 1939 Georges BEAUGRAND PCF 1939 1940 Léon Théodore VALETTE 1940 1944 délégation spéciale du régime de Vichy 1944 1944 Léon Théodore VALETTE PCF 1944 1962 Charles FREROT PCF 1962 1977 Hélène EDELINE née KLEINHANS PCF 1977 1997 Carmen LEROUX, née HAUSS PCF 1997 2008 Yann JOUBERT PCF 2008 Patricia TORDJMAN PCF Enseignement
Gentilly compte cinq écoles maternelles (Jean Lurçat, Victor-Hugo, Lamartine, Marie et Pierre-Curie, Henri-Barbusse) et quatre écoles élémentaires (Victor-Hugo, Gustave-Courbet, Henri-Barbusse et Lamartine).
- L'école élémentaire Gustave-Courbet compte 9 classes (CP au CM2) plus une demi classe d'adaptation pour environ 200 élèves.
- Le groupe scolaire Victor-Hugo comprend une école maternelle (6 classes) et une école primaire (8 classes) qui accueillent en tout 350 enfants.
Gentilly dispose également d'un collège d'enseignement général, le collège Rosa Parks, ouvert en 2007 (remplaçant l'ancien collège Pierre-Curie), et d'un lycée professionnel, le LP Val-de-Bièvre.
Patrimoine culturel
Notes et références
- Dictionnaire historique des environs de Paris du docteur Ermete Pierotti
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee
- Notice communale de Gentilly sur le site Cassini de l’EHESS
- Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 17/12/2009.
Voir aussi
Liens internes
- Petit-Gentilly
- Grand-Gentilly
- Histoire de Gentilly
- Gare de Gentilly
- Église du Sacré-Cœur de Gentilly
Liens externes
Catégories :- Gentilly
- Commune du Val-de-Marne
- Ville Internet
- Paris Métropole
Wikimedia Foundation. 2010.