A. Einstein

A. Einstein

Albert Einstein

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Albert Einstein
Albert Einstein en 1947.
Albert Einstein en 1947.
Naissance 14 mars 1879
Ulm (Allemagne)
Décès 18 avril 1955 (à 76 ans)
Princeton (États-Unis)
Nationalité allemande (18791896 et 19141933)
suisse (19011955)
autrichienne (19111912)
américaine (19401955)
Einstein a été apatride, et a eu plusieurs fois une double nationalité
Champs Physique, Philosophie
Diplômé ETH Zurich
Célèbre pour Ses travaux sur la relativité, la nature corpusculaire de la lumière, et son influence au-delà du monde de la physique
Distinctions Prix Nobel de physique (1921)
Médaille Copley (1925)
Médaille Max Planck (1929)

Albert Einstein, le 14 mars 1879, Ulm (Wurtemberg) et décédé le 18 avril 1955 Princeton (New Jersey) est un physicien qui fut successivement allemand, puis apatride (1896), suisse (1901), et enfin helvéto-américain (1940)[1]. Il publie sa théorie de la relativité restreinte en 1905, et une théorie de la gravitation dite relativité générale en 1915. Il contribue largement au développement de la mécanique quantique et de la cosmologie, et reçoit le prix Nobel de physique en 1921 pour son explication de leffet photoélectrique. Son travail est notamment connu pour léquation E=mc², qui établit une équivalence entre la matière et l'énergie d'un système.

Sommaire

Biographie

Albert Einstein en 1925.
Albert Einstein, figure emblématique de la ville d'Ulm

Son père, Hermann Einstein, est le 30 août 1847 à Buchaun, et meurt le 10 octobre 1902 à Milan. Il épouse Pauline Koch le 8 août 1876. Trois ans plus tard, le 14 mars 1879, Albert Einstein naît dans leur appartement à Ulm en Allemagne ; c'est leur premier enfant. Son intérêt pour la science est éveillé dans son enfance par une boussole à l'âge de cinq ans, et le livre La Petite Bible de la géométrie, à treize ans.

Il fait ses études primaires et secondaires à la Hochschule dAargau en Suisse, il obtient son diplôme le 30 septembre 1896. Il a dexcellents résultats en mathématiques, mais refuse de sinstruire en biologie et en sciences humaines, car il ne perçoit pas lintérêt dapprendre des disciplines qu'il estime déjà largement explorées. Il considère alors la science comme le fruit de la raison humaine et de la réflexion. Il demande à son père de lui donner la nationalité suisse afin de rejoindre sa famille émigrée à Milan en Italie.

Il entre à lÉcole polytechnique fédérale de Zurich (ETH) en 1896 après y avoir cependant raté son premier examen dentrée. Il sy lie damitié avec le mathématicien Marcel Grossmann, qui laide plus tard en géométrie non euclidienne. Il y rencontre aussi Mileva Maric, sa première épouse. Il obtient avec justesse son diplôme en 1900 s'avouant lui-même dans son autobiographie, « incapable de suivre les cours, de prendre des notes et de les travailler de façon scolaire »[2].

Au cours de cette période, il approfondit ses connaissances en autodidacte par la lecture de livres de référence, comme ceux de Boltzmann, de Helmholtz et de Nernst. Son ami Michele Besso l'initie aux idées de la Mécanique de Ernst Mach. Selon plusieurs biographies, cette période de 1900 à 1902 est marquée par la précarité de sa situation : il postule à de nombreux emplois sans être accepté. La misère dAlbert Einstein préoccupe son père qui tente en vain de lui trouver un poste. Albert se résigne alors à s'éloigner du milieu universitaire pour trouver un emploi dans l'administration. En 1901, il publie son premier article scientifique dans les Annalen der Physik, et cet article est dédié à ses recherches sur la capillarité.

Le premier enfant d'Albert Einstein, Lieserl, naît à la fin de l'année 1902. Son existence fut longtemps ignorée des historiens, et il n'existe aucune information connue sur son devenir. Albert et Mileva se marient en 1903, son père lui ayant finalement donné sa permission sur son lit de mort. En 1904, le couple donne naissance à Hans-Albert, puis Eduard Einstein en 1910.

En 1902, il est embauché à lOffice des brevets[3] de Berne, ce qui lui permet de vivre correctement tout en poursuivant ses travaux. Durant cette période, il fonde lAcadémie Olympia avec Conrad Habicht et Maurice Solovine, qui traduisit plus tard ses œuvres en français. Ce cercle de discussion se réunit au 49 de la rue Kramgasse, et organise des balades en montagne. Einstein partage le résultat de ses travaux avec Conrad Habicht et lui envoie les articles qu'il publie pendant l'année 1905 concernant les fondements de la relativité restreinte, lhypothèse des quanta de lumière et la théorie du mouvement brownien, et qui ouvrent de nouvelles voies dans la recherche en physique nucléaire, mécanique céleste, etc. L'article portant sur le mouvement brownien prend appui sur des travaux quEinstein développe plus tard et qui aboutissent à sa thèse, intitulée Eine neue Bestimmung der Moleküldimensionen (« Une nouvelle détermination des dimensions moléculaires » en allemand), et à son diplôme de doctorat le 15 janvier 1906[2].

En 1909, Albert Einstein est reconnu par ses pairs, en particulier Planck et Nernst qui souhaitent l'inviter à l'Université de Berlin. Le 9 juillet 1909, il est distingué docteur honoris causa par l'université de Genève[2]. Les offres demplois se multiplient. En 1911, il est invité au premier Congrès Solvay, en Belgique, qui rassemble les scientifiques les plus connus. Il y rencontre entre autres Marie Curie, Max Planck et Paul Langevin. En 1913, Albert est nommé à lAcadémie des sciences de Prusse.

En 1914, il déménage en Allemagne et habite à Berlin de nombreuses années. Les propositions d'emploi qu'il reçoit lui permettent de se consacrer tout entier à ses travaux de recherche. Mileva et Albert se séparent, et ce dernier commence à fréquenter une cousine berlinoise, Elsa. À l'ouverture du conflit de la Première Guerre mondiale, il déclare ses opinions pacifistes. La ville de Berlin s'était engagée à lui fournir une maison, mais Albert Einstein obtient finalement un terrain sur lequel il fait construire une maison à ses frais. Situé à Caputh, près du lac de Havelsee, l'endroit est calme et lui permet de faire fréquemment de la voile.

En 1916, il publie un livre présentant sa théorie de la gravitation, connue aujourdhui sous le nom de la relativité générale. En 1919, Arthur Eddington réalise la mesure de la déviation que la lumière dune étoile subit à proximité du Soleil, cette déviation étant une des prévisions découlant de cette théorie. Cet évènement est médiatisé, et Einstein entreprend à partir de 1920 de nombreux voyages à travers le monde. En 1925, il est lauréat de la médaille Copley, et en 1928, il est nommé président de la Ligue des Droits de l'homme. En 1935, il devient lauréat de la Médaille Franklin.

La situation sassombrit en Allemagne dans les années 1920, et il subit des attaques visant ses origines juives et ses opinions pacifistes. Sa sécurité est menacée par la montée des mouvements nationalistes dont celle du parti nazi. Peu après larrivée dHitler au pouvoir, au début 1933, il apprend que sa maison de Caputh a été pillée par les nazis, et il décide de ne plus revenir en Allemagne. Après un court séjour sur la côte belge, il sinstalle aux États-Unis, il travaille à lInstitute for Advanced Study de Princeton. Ses recherches visent à élaborer une théorie unifiant la gravitation et lélectromagnétisme, mais sans succès, ce qui le détourne peut être dautres recherches dans des domaines plus fructueux.

Le 2 août 1939, il rédige une lettre à Roosevelt qui contribue à enclencher le projet Manhattan.

Einstein meurt le 18 avril 1955 dune rupture d'anévrisme, et l'autopsie révèle que son cerveau est marqué d'une hypertrophie de l'hémisphère gauche. Ses cendres sont éparpillées dans un lieu tenu secret, conformément à son testament. Mais en dépit de ses dernières volontés, son cerveau et ses yeux sont préservés par le médecin légiste ayant effectué son autopsie.

Son fils Eduard, atteint d'une possible schizophrénie, passe la majeure partie de sa vie dans une clinique en Suisse, et son autre fils Hans-Albert devient ingénieur en Californie.

Travail scientifique

Albert Einstein
Cet article de physique fait
partie de la série relativité
Avant Einstein
Histoire de la physique
Michelson - Lorentz
Mach - Poincaré - Hilbert
exp:Michelson et Morley - éther
Avec Einstein
Principe de relativité
Principe d'équivalence
c - transformation de Lorentz
espace-temps - E=mc² - temps
exp:pensée?-jumeaux-train
relativité restreinte-générale
controverse historique
En physique des particules
cyclotron
accélérateur de particules
Feynman - EQR
Méta
Formulaire de physique
Tous les articles sur la relativité

Lannée 1905

L'année 1905 est une année fructueuse pour Einstein, quatre de ses articles étant publiés dans la revue Annalen der Physik :

Le premier article, publié en mars, expose un point de vue révolutionnaire sur la nature corpusculaire de la lumière, par létude de leffet photoélectrique. Einstein l'intitule : Sur un point de vue heuristique concernant la production et la transformation de la lumière. Il y relate ses recherches sur lorigine des émissions de particules, en se basant sur les travaux de Planck qui avait, en 1900, établi une formule dun rayonnement quantifié, cest-à-dire discontinu. Planck avait été contraint daborder le rayonnement lumineux émis par un corps chaud dune manière qui le déconcertait : pour mettre en adéquation sa formule et les résultats expérimentaux, il lui avait fallu supposer que le courant de particules se divisait en blocs dénergie, quil appela quanta. Bien quil pensât que ces quanta navaient pas de véritable existence, sa théorie semblait prometteuse et plusieurs physiciens y travaillèrent. Einstein réinvestit les résultats de Planck pour étudier leffet photoélectrique, et il conclut en énonçant que la lumière se comportait à la fois comme une onde et à la fois comme un flux de particules. Leffet photoélectrique a donc fourni une confirmation simple de lhypothèse des quanta de Max Planck. En 1920, les quanta furent appelés les photons.

Deux mois plus tard, en mai, Einstein fait publier un deuxième article sur le mouvement brownien. Il explique ce mouvement par une entorse complète au principe dentropie tel quénoncé à la suite des travaux de Newton sur les forces mécaniques : selon lui, les molécules tireraient leur énergie cinétique de la chaleur. Cet article fournit une preuve théorique (vérifiée expérimentalement par Jean Perrin en 1912) de lexistence des atomes et des molécules. Le mouvement brownien a été expliqué au même moment quEinstein par Marian Smoluchowski, et par Louis Bachelier en 1900.

Le troisième article est plus important, car il représente la rupture intuitive dEinstein avec la physique newtonienne. Dans celui Sur lélectrodynamique des corps en mouvement, le physicien sattaque au postulat dun espace et dun temps absolus, tels que définis par la mécanique de Newton, et à lexistence de léther, milieu interstellaire inerte qui devait soutenir la lumière comme leau ou lair soutiennent les ondes sonores dans leurs déplacements. Cet article, publié en juin, amène à deux conclusions : léther nexiste pas, et le temps et lespace sont relatifs. Le nouvel absolu quEinstein édifie est détaché de la nature quantitative de ces deux notions que sont lespace et le temps, mais sont liés par la conservation de leur relation à travers les différents référentiels détudes. Les conséquences de cette vision révolutionnaire de la physique, qui découle de lidée quEinstein avait de la manière dont les lois physiques devaient contraindre lunivers, ont bousculé tant la physique théorique que ses applications pratiques. Lapport exact dEinstein par rapport à Henri Poincaré et quelques autres physiciens est aujourdhui assez disputé (voir Controverse sur la paternité de la relativité).

Le dernier article, publié en septembre, donne au titre Linertie dun corps dépend-elle de son contenu en énergie ? une réponse célèbre : la formule déquivalence masse-énergie, E=mc². Cest un résultat de la toute nouvelle relativité restreinte, dont découlent un vaste champ d'études et d'applications : physique nucléaire, mécanique céleste, et armes et centrales nucléaires, par exemple.

Années de reconnaissance (19101935)

Cet article fait partie de la série
Mécanique quantique
 \hat H | \psi\rangle = i\hbar\frac{{\rm d}}{{\rm d}t}|\psi\rangle
Postulats de la mécanique quantique

Histoire de la mécanique quantique

Albert Einstein et Niels Bohr au congrès Solvay de 1930.
Albert Einstein en 1921.

En 1916, Einstein publie sa théorie dite de la relativité générale. Son ancien condisciple Marcel Grossmann l'aide dans ses travaux en lui apportant ses connaissances en géométrie différentielle : ils publient un article sur les tenseurs de Ricci et de Riemann-Christoffel en 1913. En octobre 1914, Einstein publie un article sur la géométrie différentielle, et en juin 1915, il donne des conférences à l'université Göttingen devant Hilbert et Klein.

Les « équations du champ » sont la clé de voûte de cette théorie. Elles décrivent le comportement du champ de gravitation (la métrique de lespace-temps) en fonction du contenu énergétique et matériel. La théorie de la relativité ainsi que ses ouvrages de 1905 et 1916 forment la base de la physique moderne.

La relation entre Einstein et la physique quantique est remarquable : dun côté, certaines de ses théories sont la base de la physique quantique, en particulier son explication de leffet photoélectrique ; dun autre côté, il refuse beaucoup didées et dinterprétations de la mécanique quantique plus tard. L'opposition entre le groupe d'Einstein et Erwin Schrödinger et celui de Niels Bohr et Werner Heisenberg se situait à la frontière de la physique et de la philosophie.

En 1927, invité au cinquième congrès Solvay, il a de nombreuses conversations avec Niels Bohr à ce sujet. Il dit alors : « Gott würfelt nicht » (« Dieu ne joue pas aux dés ») pour marquer son opposition à linterprétation probabiliste de la physique quantique, ce à quoi Niels Bohr répondit : « Qui êtes-vous Albert Einstein pour dire à Dieu ce quil doit faire ? ». Le paradoxe quantique quil précise plus tard avec Podolsky et Rosen à Princeton reste aujourdhui très important.

La vérification par léclipse

Pour vérifier la relativité générale, une mesure de la déviation des rayons lumineux aux alentours dune masse, lors dune éclipse solaire est envisagée. La première expédition est programmée en 1915, mais est rendue impossible par la Première Guerre mondiale. En 1919, Arthur Eddington réalise la fameuse mesure. Il annonce que les résultats sont conformes à la théorie dEinstein. Il apparaît bien plus tard quen raison du temps nuageux, la marge derreur était bien supérieure au phénomène à mesurer. Stephen Hawking explique dans Une Brève histoire du temps que ce genre de faux bon résultat est courant quand on sait à quoi sattendre. Comme entre-temps, dautres mesures avaient confirmé la déviation de la lumière, le prestige de la relativité générale nen fut pas ébranlé.

Personnalité

Einstein et la politique

Les positions politiques prises par Einstein sont marquées par ses opinions pacifistes, qu'il relativise parfois, par exemple en déconseillant lobjection de conscience à un jeune Européen lui ayant écrit pendant les années 1930, « pour la sauvegarde de son pays et de la civilisation ». En 1913, il est cosignataire dune pétition pour la paix que trois autres savants allemands acceptent de signer. Einstein éprouve une forte antipathie vis à vis des institutions militaires : « Si un homme peut éprouver quelque plaisir à défiler en rang aux sons dune musique, je méprise cet hommeIl ne mérite pas un cerveau humain puisquune moelle épinière le satisfait[4]. » Einstein est lié à de nombreuses causes pacifistes, car il se montre ouvert aux propositions multiples de soutien qu'il reçoit, et accepte souvent de s'engager pour les causes qu'il juge juste.

Pendant la guerre froide, il s'exprime contre la course aux armements et appelle, par exemple avec Bertrand Russell et Joseph Rotblat, les scientifiques à plus de responsabilités, les gouvernements à un renoncement commun à la prolifération des armes atomiques et à leur utilisation, et les peuples à chercher dautres moyens dobtenir la paix (création du Comité d'urgence des scientifiques atomistes en 1946, Manifeste Russell-Einstein en 1954). Il s'est plusieurs fois exprimé sur sa conviction de la nécessité de créer un État mondial.

Einstein et Robert Oppenheimer.

Le 2 août 1939, il rédige une lettre à Roosevelt qui contribue à enclencher le projet Manhattan[5]. En 1945, lorsquil comprend que les États-Unis vont réaliser la première bombe atomique de lhistoire, il prend linitiative décrire une nouvelle fois à Roosevelt pour le prier de renoncer à cette arme[6]. Après la guerre, Einstein milite pour un désarmement atomique mondial, jusquau seuil de sa mort en 1955, il confesse à Linus Pauling : « jai fait une grande erreur dans ma vie, quand jai signé cette lettre [de 1939]. »

Einstein apporte un soutien marqué aux mouvements sionistes. En 1920, il accompagne ainsi le chef de file sioniste Chaim Weizmann aux États-Unis au cours d'une campagne de récolte de fonds. Il se rend également en Palestine mandataire dans le cadre de linauguration de luniversité hébraïque de Jérusalem à laquelle il lègue plus tard ses archives personnelles. Ses apparitions donnent un prestige politique à la cause sioniste. Suite à une invitation à sétablir à Jérusalem, il écrit dans son carnet de voyage que « le cœur dit oui (…) mais la raison dit non ». Selon Tom Segev, Einstein apprécie son voyage en Palestine et les honneurs qui lui sont faits. Il marque néanmoins sa désapprobation en voyant des Juifs prier devant le mur des lamentations ; Einstein commente quil sagit de personnes collées au passé et faisant abstraction du présent[7].

Il a une vision clairvoyante de lévolution de la situation entre les deux guerres en Allemagne : « Pour linstant, je suis un savant allemand, mais si je viens à devenir une bête noire, je serai un juif suisse ». Il reçoit des menaces de mort dès 1922. De violentes attaques ont lieu contre sa théorie de la relativité en Allemagne et en Russie. Philipp Lenard, « chef de la physique aryenne ou allemande » attribue à Friedrich Hasenöhrl la formule E=mc² pour en faire une création aryenne[8]. Einstein démissionnejuste à tempsde lacadémie de Prusse en 1933, et il est exclu de celle de Bavière. Cette année-, Einstein est en voyage à létranger, et il choisit de ne pas revenir en Allemagne, Hitler a pris le pouvoir en janvier. Après un séjour en Belgique, il décline une proposition de la France de laccueillir comme professeur au Collège de France, et part pour les États-Unis, à Princeton.

Après la Seconde Guerre mondiale, son engagement vis à vis des communautés juives et Israël, est nuancée par ses opinions pacifistes. Il préface le Livre Noir, recueil de témoignages sur lextermination des juifs en Russie par les nazis pendant la guerre[9]. Et en décembre 1948, il co-signe une lettre condamnant le massacre de Deir Yassin commis par des combattants israéliens de l'Irgoun et du Lehi pendant la Guerre de Palestine de 1948[10].

Ben Gourion lui propose en 1952 la présidence de lÉtat dIsraël, quil refuse : « Dabord, si je connais les lois de lunivers, je ne connais presque rien aux êtres humains. De plus, il semble quun président dIsraël doit parfois signer des choses quil désapprouve, et personne ne peut imaginer que je puisse faire cela. »

Einstein sest exprimé sur ses convictions socialistes en 1949, en pleine période du maccarthysme, dans un essai intitulé Pourquoi le Socialisme, publié dans la Monthly Review[11]. Il lui semble que le principe du gouvernement des peuples par eux-mêmes, le fait de travailler pour eux-mêmes, est plus propice à lépanouissement individuel que celui de lexploitation du grand nombre par une minorité. Mais il est déçu par ce quil peut apprendre de lUnion soviétique, et il considère que les peuples doivent sengager dabord dans le pacifisme, afin de mettre en place des conditions favorables à une évolution vers le socialisme. Sa correspondance révèle quil voit un rapprochement entre le maccarthysme et les évènements des années 1930 en Allemagne. Il écrit au juge chargé de laffaire Rosenberg pour demander leur grâce, et il aide de nombreuses personnes qui souhaitent immigrer aux États-Unis. Contacté par William Frauenglass, un professeur danglais de lycée suspecté de sympathies communistes, il rédige un texte dénonçant ouvertement le maccarthysme et encourageant les intellectuels à résister à ce quil qualifie de « mal ». Le FBI ouvre un dossier sur lui, disponible aujourd'hui sur leur site internet[12]. Joseph McCarthy lui-même attaque Einstein au Congrès en le traitant « dennemi de lAmérique ». Sa secrétaire, Helen Dukas, est soupçonnée despionnage au service de l'URSS. Les médias américains se montrent virulents dans leur traitement de l'affaire, et seules quelques personnalités, comme Bertrand Russell, prennent sa défense. Laffaire est finalement classée en 1954, aucune preuve concluante nayant été apporté pour étayer ces accusations.

Vie sociale

Einstein a rencontré un grand nombre de personnalités majeures de son époque, dans les domaines scientifique, politique et artistique, et il a laissé une correspondance très riche. Il entretient par exemple longtemps une relation amicale avec la reine Élisabeth de Belgique, avec qui il joue du violon. Il s'est toujours étonné de sa célébrité et de ses effets.

Sa première épouse, Mileva Maric est atteinte de coxalgie, qui la rend boiteuse. C'est aussi une jeune femme brillante, élève du Polytechnicum. Elle tombe enceinte alors qu'ils ne sont pas encore mariés, et elle accouche chez ses parents en Serbie dune fille, Lieserl. Einstein se montra très dur avec sa compagne suivante, Elsa. Ils faisaient chambre à part et il lui arrivait de lui interdire son bureau, se faisant presque servir : « Je traitais ma femme comme une employée, mais une employée que je ne pouvais pas congédier[réfnécessaire]. »

Il voit peu son fils Hans-Albert qui, à l'âge adulte, travaille en Californie. La santé mentale de son autre fils, Eduard, se détériore brutalement alors quil est âgé de vingt ans, et il doit être interné une première fois à Zurich en 1930. Son père lui rend une dernière visite en 1933. D'abord critique envers la psychanalyse, il refuse que son fils Eduard suive un nouveau traitement psychanalytique[réfnécessaire], mais il finit par accepter l'essentiel des idées de Sigmund Freud. En 1933, il choisit Sigmund Freud pour publier un échange de lettres intitulé Pourquoi la guerre ?

Einstein et la religion

Einstein écrit plusieurs textes traitant des relations entre science et religion. Dans son article paru en 1930[13], Einstein distingue trois formes de religion : la première est due à la crainte et à une incompréhension de la causalité des phénomènes naturels, d linvention dêtres surnaturels. La deuxième est sociale et morale. La troisième quEinstein appellereligiosité cosmiqueest une contemplation de la structure de lunivers. Elle est compatible avec la science et nest associée à aucun dogme, ni croyance. Einstein déclare être religieux, mais seulement dans ce troisième sens qu'il voit dans le mot religion.

Lorsqu'en 1929, le Rabbin Herbert S. Goldstein lui demandeCroyez-vous en Dieu ?”, Einstein répond "Je crois au Dieu de Spinoza qui se révèle lui-même dans l'ordre harmonieux de ce qui existe, et non en un Dieu qui se soucie du destin et des actions des êtres humains". Einstein a souvent utilisé le mot Dieu, cependant le sens quil donnait à ce mot fait lobjet de diverses interprétations. Une partie du clergé a considéré que les vues dEinstein étaient compatibles avec la foi. À linverse, le Vatican dénonce alors « un authentique athéisme même si il est dissimulé derrière un panthéisme cosmique »[14]. Si Einstein rejette les croyances traditionnelles, il se distingue personnellement des athées et répète quil est « un non-croyant profondément religieux. » Dans une lettre adressée au philosophe Eric Gutkind, Einstein écrit : « Le mot Dieu n'est pour moi rien de plus que l'expression et le produit des faiblesses humaines, la Bible un recueil de légendes, certes honorables mais primitives qui sont néanmoins assez puériles. Aucune interprétation, aussi subtile soit-elle peut selon moi changer cela »[15]. Einstein répondra d'ailleurs à un journaliste lui demandant s'il croit en Dieu : « Définissez-moi dabord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si jy crois. »[16].

Un militant de lathéisme comme Richard Dawkins considère également que la position dEinstein était seulement de lathéisme poétiquement embelli[17]. Lors de la campagne d'affichage de slogans en faveur de l'athéisme sur les bus de Londres en 2008 (soutenue par Dawkins), une citation d'Einstein fut utilisée. Cela provoqua des protestations, car cette utilisation a tendance à assimiler Einstein à un athée[18].

Einstein et la philosophie

La philosophie n'est pas l'un de ses domaines de prédilection, mais Albert Einstein marque son intérêt pour la vision de l'humanité que propose Friedrich Nietzsche[réfnécessaire], et certaines idées présentes dans les réflexions de Spinoza. Néanmoins, il apporte une nouvelle vision du monde moderne par ses travaux scientifiques comme par ses ouvrages non scientifiques. Ainsi, dans son ouvrage Comment je vois le monde publié en 1934, un an après son installation aux États-Unis, Albert Einstein présente sa vision de l'humanité, et pose la question de la place de la science vis-à-vis de l'humanité. Ces travaux ont pu avoir une certaine influence sur des philosophes comme Martin Heidegger ou Jean-Paul Sartre[réfnécessaire].

Einstein et lastrologie

Contrairement à la citation qui lui est attachée par de nombreuses publications, en particulier celle de lastrologue Élizabeth Teissier, Einstein ne croyait pas en lastrologie.

La citation apocryphe qui lui est attribuée est : « Lastrologie est une science en soi, illuminatrice. Jai beaucoup appris grâce à elle et je lui dois beaucoup. Les connaissances géophysiques mettent en relief le pouvoir des étoiles et des planètes sur le destin terrestre. À son tour, en un certain sens, lastrologie le renforce. Cest pourquoi cest une espèce délixir de vie pour lhumanité. »

Ce faux a pour origine le Huters astrologischer Kalender de 1960, publié en 1959. La phrase a donc été forgée environ cinq ans après la mort dEinstein [19].

Son opinion négative sur l'astrologie est exprimée dans une introduction écrite en 1951 pour louvrage de Carola Baumgardt [20]. Einstein rappelle que Kepler avait su accepter l'idée que l'expérience seule pouvait décider de la validité d'une théorie mathématique, aussi belle soit-elle. Il cite alors l'astrologie comme illustration, dans la pensée keplérienne, d'un reste de manière de penser animiste et téléologiquement orientée omniprésente dans les recherches "scientifiques" de l'époque.

Einstein et le végétarisme

Albert Einstein soutient la cause végétarienne. Il considére le végétarisme comme un idéal sans pourtant le pratiquer lui-même malgré quelques problèmes de conscience[21]. Ses arguments se basent principalement sur des raisons de santé, mais il croit également à leffet bénéfique du régime végétarien sur le tempérament des hommes[22]. Un an avant sa mort, il décide de mettre en pratique ses idées et entame un régime végétarien[23].

Le cerveau dEinstein

En 1978, le journaliste Steven Levy apprend par son employeur le journal New Jersey Monthly que le cerveau du savant aurait été conservé et lui demande de le récupérer.

Levy est accompagné par un caméraman durant sa quête et le film est diffusé dans les années 1990 à la télévision en France. Après une longue enquête, il le retrouve en effet à Wichita, Kansas, chez le pathologiste qui avait procédé à son extraction, le Dr Thomas Harvey. Cette information souleva l'intérêt des médias.

Le Dr Harvey déclara quil navait rien trouvé de particulier dans la structure physique du cerveau d'Einstein pouvant expliquer son génie. Mais de plus récentes études, parues notamment dans Science et Vie, concluent que le cerveau dEinstein possédait un nombre élevé dastrocytes. Les chercheurs à qui lon doit cette découverte ignorent si cela est responsable de son intelligence étant donné que les astrocytes auraient été négligées dans les recherches neurologiques sintéressant avant tout aux neurones.

Une étude approfondie de la structure du cerveau révèle également que la scissure de Sylvius présente une inclinaison particulière, augmentant la taille de la zone du raisonnement abstrait au détriment de la zone du langage, ce qui pourrait expliquer quEinstein nait su parler que très tard.

Inventions et brevets

Einstein a aussi inventé des appareils et déposé de nombreux brevets en collaboration avec des amis :

  • Voltmètre ultrasensible : En 1908, avec Paul Habicht, il met au point un voltmètre capable de mesurer des tensions de lordre dun dix-millième de volt. Ce « multiplicateur de potentiel Einstein-Habicht » est commercialisé à partir de 1912.
  • Réfrigérateur : Avec son ancien étudiant et ami Leó Szilárd, il crée plusieurs types de réfrigérateurs (un système à absorption, un système à diffusion et un système électromagnétique). Ce dernier système sappuie sur une « pompe électromagnétique » qui est encore utilisée pour transporter le sodium dans les réacteurs à neutrons rapides à caloporteur sodium (2005). Les réfrigérateurs nont pas été commercialisés.
  • Appareil de correction auditive : Un des quarante brevets déposés avec Leó Szilárd.

Divers

Un einstein est une unité de mesure égale au nombre d'Avogadro fois lénergie dun photon (lumière). Il existe un élément chimique : leinsteinium.

2005 fut lannée mondiale de la physique, mais aussi lannée dEinstein, en commémoration du centenaire de lannus mirabilis.

Distinctions

Articles scientifiques (sélection)

  • Zur Elektrodynamik bewegter Körper. In: Annalen der Physik 17/1905, pages 891921 ; traduit en français (Gauthier-Villars 1925, réédition Gabay 2005) "Sur l'électrodynamique des corps en mouvement".
  • Über einen die Erzeugung und Verwandlung des Lichtes betreffenden heuristischen Gesichtspunkt. In: Annalen der Physik 17/1905, pages 13248 ; trad. "Un point de vue heuristique concernant la conception et la transformation de la lumière"
  • Ist die Trägheit eines Körpers von seinem Energieinhalt abhängig? In: Annalen der Physik 18/1905, pages 639641 ; traduit en français (Gauthier-Villars 1925) "L'inertie d'un corps dépend-elle de sa capacité d'énergie?"
  • Zur Quantentheorie der Strahlung. In: Mitteilungen der Physikalischen Gesellschaft Zürich 18/1916 und Physikalische Zeitschrift 18/1917, p. 121 et ss.; trad. "Sur la théorie quantique du rayonnement"
  • Über Gravitationswellen, Comptes-rendus de l'Académie des sciences de Prusse (Berlin), 1918, 154 ; trad. "Des ondes gravitationnelles"
  • (avec Boris Podolsky et Nathan Rosen) Can Quantum Mechanical Description of Physical Reality Be Considered Complete?, Physical Review, 15 mai 1935 ; trad. "La description de la réalité physique par la mécanique quantique peut-elle être considérée comme complète?"

Par ailleurs, une sélection des œuvres dEinstein, notamment ses articles scientifiques originaux, sont disponibles en traduction française commentée sous le titre Œuvres choisies aux éditions du Seuil/CNRS éditions, dans la collection Sources du savoir (6 volumes parus depuis 1989).

  • Françoise Balibar (ed.), Albert Einstein : physique, philosophie, politique, éditions du Seuil, (ISBN 2020396580). Livre de poche qui contient des « morceaux choisis » issus de la sélection précédente.

Autres œuvres

  • Albert Einstein: La théorie de la relativité restreinte et générale (1916, édition française Gauthier-Villars 1956)
  • Pourquoi la guerre ? (1933), Rivages, 2005, (ISBN 2743613645), avec Sigmund Freud.
  • Comment je vois le monde (1934, édition française Flammarion 1934), réédition Flammarion, 1989, collection Champs 183, (ISBN 2-08-081183-5). Essai politico-philosophique, Einstein expose ses positions dans différents domaines : social, économique, politique, religieux, culturel et scientifique.

L'Institut technique de Californie (Caltech) publie, avec l'aide de l'université hébraïque de Jérusalem, l'intégrale des écrits d'Einstein, The Einstein Papers Project. C'est évidemment une édition plutôt destinée aux bibliothèques. Le tome 10 est sorti récemment. (www.einstein.caltech.edu)

Notes et références

  1. Avant d'être helvéto-américain, il fut brièvement helvéto-autrichien et helvéto-allemand ; voir Albert Einstein's nationality
  2. a, b et c La thèse d'Einstein aux enchères !, Futura-Sciences, 13 mars 2009
  3. Dans Il était sept fois la révolution, Albert Einstein et les autres, Étienne Klein indique que cette traduction lui semble réductrice, et qu'il préfère « Bureau de la propriété intellectuelle »
  4. Comment je vois le monde, publié à partir de 1934
  5. (en)Einsteins Letter to President Roosevelt - 1939 | Historical Documents | atomicarchive.com
  6. (en) Einsteins Second Letter to President Roosevelt - 1945 | The Manhattan Project | Historical Documents | atomicarchive.com
  7. Tom Segev, One Palestine Complete, Holt Paperbacks, p. 20204.
  8. [1] [2][pdf]
  9. Livre Noir, (ISBN 2742706232)
  10. (en)New York Time, 4 decembre 1948
  11. (en)Why Socialism?, par Albert Einstein
  12. (en)Federal Bureau of Investigation - Freedom of Information Privacy Act
  13. New York Times Magazine (November 9, 1930), traduit en français dans « comment je vois le monde »
  14. Max Jammer, Einstein and Religion p. 151
  15. lettre à Eric Gutkind 3 janvier 1954, Einstein Archive 59897
  16. Dico-citations.com
  17. Richard Dawkins "Pour en finir avec Dieu" Chapitre 1
  18. http://physicsworld.com/blog/2009/01/transit_ads.html
  19. http://www.sceptiques.qc.ca/assets/docs/qs57p31.pdf
  20. Johannes Kepler : Life and Letters (édition 1952, London, Victor Gollancz LTD)
  21. Einstein Archive 60-058)
  22. Lettre à Hermann Huth, 27 décembre 1930. Einstein Archive 46-756
  23. Lettre à Hans Muehsam, du 30 mars 1954

Annexes

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Cette bibliographie contient quelques ouvrages pour aborder le personnage dEinstein et son œuvre. Pour des ouvrages plus techniques, le lecteur se reportera aux bibliographies des articles spécialisés citées ci-dessous.

Biographies

  • Françoise Balibar, Einstein : La joie de la pensée, collection Découvertes, Gallimard (1993) (ISBN 2070532208).
  • Banesh Hoffmann, Albert Einstein, créateur et rebelle, Collection Points-Sciences, Le Seuil (1975) (ISBN 2020053470). Une excellente biographie au format poche, par un ancien collaborateur dEinstein à lInstitute for Advanced Studies de Princeton.
  • Philippe Frank, Einstein - Sa vie et son temps, Collection Les savants & le monde, Albin Michel (Paris-1950). Réédition en poche dans la collection Champs, Flammarion (1993) ISBN 2-08-081242-4. Une biographie autorisée de première main, par celui qui fut le successeur dEinstein à la chaire de physique théorique de lUniversité de Prague, nommé sur sa recommandation. Très documentée, elle décrit admirablement le contexte historique (scientifique et politique) de la genèse des travaux dEinstein.
  • Abraham Pais, Albert Einstein : La vie et lœuvre, Intereditions (1993). Réédité par Dunod (2005) ISBN 2-10-049389-2. La biographie scientifique qui fait aujourdhui autorité depuis sa parution en 1982, par un professeur de luniversité Rockefeller qui a connu Einstein dans les dernières années de sa vie. Contenu extrêmement riche. Le niveau de certains passages techniques est celui dun second cycle universitaire.

Ouvrages de vulgarisation

  • Albert Einstein, La relativité, Gauthier-Villars (1956). Au format poche, un exposé élémentaire des principes de la théorie de la relativité restreinte et générale, par son auteur. Indémodable.
  • Banesh Hoffmann, Histoire dune grande idée : la relativité, Éditions Pour La Science (1985), diffusion Belin (ISBN 0-9029-1844-5). Un exposé remarquable pour sa clarté et sa simplicité de la relativité, par un ancien collaborateur dEinstein à lInstitute for Advanced Studies de Princeton.
  • Thibault Damour, Si Einstein métait conté, Éditions du Cherche-midi, Paris (2005) (ISBN 2-74910-390-8). Le grand spécialiste français des théories de la relativité nous livre enfin « son » Einstein sans équations. Thibault Damour est professeur permanent à lInstitut des Hautes Études Scientifiques (IHES) de Bures-sur-Yvette ; il a longtemps enseigné la relativité générale au DEA de physique théorique de la rue dUlm.
  • Albert Einstein & Leopold Infeld, Lévolution des idées en physique, collection Champs, Flammarion (1993) (ISBN 2080811193). Au format poche, une histoire de la physique, de la mécanique de Newton jusquaux théories modernes (relativité, quanta), écrite en 1936 par le Maître lui-même et lun de ses disciples à Princeton, pour financer le séjour de ce dernier.

Ouvrages techniques

  • Michèle Leduc & Michel Le Bellac (éditeurs), Einstein aujourdhui, EDP Sciences (Janvier 2005), 428 p., (ISBN 2-86883-768-9). Pour célébrer l’« Année mondiale de la physique 2005 », les Éditions de Physique nous proposent un panorama contemporain des domaines de la physique initiée par Einstein en 1905 : relativités, quanta, physique statistique de la diffusion. Les textes, souvent techniques, sont écrits par les plus grands experts français de ces domaines.
Précédé par Albert Einstein Suivi par
Charles Edouard Guillaume
Prix Nobel de physique
1921
Niels Bohr
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