- Psaume 130 (129)
-
- Le commentaire du psaume 130 sur le site Modia.
- Commentaires sur les psaumes, d’Hilaire de Poitiers, IVe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 2008, collection sources chrétiennes n°515,
- Commentaires sur les psaumes, de saint Jean Chrysostome, IVe siècle,
- Discours sur les psaumes, de saint Augustin, IVe siècle, 2 vol., collection « Sagesses chrétiennes », Éditions du Cerf,
- Séfer Tehilim, de Rachi, XIe siècle,
- Commentaire sur les psaumes (jusqu’au psaume 54), de saint Thomas d’Aquin, 1273, Éditions du Cerf, 1996
- Commentaire des psaumes, de Jean Calvin, 1557,
- Commentaire juif des psaumes, d’Emmanuel, Éditions Payot, 1963.
- Sefarim, du grand rabbinat de France. L’original hébreu provient du site
- Wikisource, de même que d'autres traductions de la Bible en français. La traduction de Louis Segond est disponible sur
- Wikisource latin. La traduction de la Vulgate est disponible sur le
- D’après le Complete Artscroll Siddur, compilation des prières juives.
Le psaume 130 (129 dans la numérotation grecque) est souvent appelé par ses premiers mots en latin, De profundis. Son nom hébreu est (Shir HaMa'alot) MiMa'amakim. C'est le sixième psaume pénitentiel. Dans la tradition de l'Église catholique, il fait partie des prières pour les morts : il est récité lors de l'enterrement. Il fait aussi partie des quinze cantiques des montées. Il a très souvent été mis en musique. Il est passé à la postérité dans la littérature ou dans la musique, son nom latin étant utilisé pour des œuvres profanes parfois éloignées de son sens originel.
Sommaire |
Texte
verset | original hébreu[1] | traduction française de Louis Segond[2] | Vulgate[3] latine |
---|---|---|---|
1 | שִׁיר הַמַּעֲלוֹת:מִמַּעֲמַקִּים קְרָאתִיךָ יְהוָה | [Cantique des degrés.] Du fond de l’abîme je t’invoque, ô Éternel ! | [Canticum graduum] De profundis clamavi ad te, Domine; |
2 | אֲדֹנָי, שִׁמְעָה בְקוֹלִי:תִּהְיֶינָה אָזְנֶיךָ, קַשֻּׁבוֹת-- לְקוֹל, תַּחֲנוּנָי | Seigneur, écoute ma voix ! Que tes oreilles soient attentives à la voix de mes supplications ! | Domine, exaudi vocem meam. Fiant aures tuæ intendentes in vocem deprecationis meæ. |
3 | אִם-עֲוֹנוֹת תִּשְׁמָר-יָהּ-- אֲדֹנָי, מִי יַעֲמֹד | Si tu gardais le souvenir des iniquités, Éternel, Seigneur, qui pourrait subsister ? | Si iniquitates observaveris, Domine, Domine, quis sustinebit? |
4 | כִּי-עִמְּךָ הַסְּלִיחָה-- לְמַעַן, תִּוָּרֵא | Mais le pardon se trouve auprès de toi, afin qu’on te craigne. | Quia apud te propitiatio est; et propter legem tuam sustinui te, Domine. Sustinuit anima mea in verbo ejus: |
5 | קִוִּיתִי יְהוָה, קִוְּתָה נַפְשִׁי; וְלִדְבָרוֹ הוֹחָלְתִּי | J’espère en l’Éternel, mon âme espère, et j’attends sa promesse. | Speravit anima mea in Domino. |
6 | נַפְשִׁי לַאדֹנָי-- מִשֹּׁמְרִים לַבֹּקֶר, שֹׁמְרִים לַבֹּקֶר | Mon âme compte sur le Seigneur, plus que les gardes ne comptent sur le matin, que les gardes ne comptent sur le matin. | A custodia matutina usque ad noctem, speret Israël in Domino. |
7 | יַחֵל יִשְׂרָאֵל, אֶל-יְהוָה: כִּי-עִם-יְהוָה הַחֶסֶד; וְהַרְבֵּה עִמּוֹ פְדוּת | Israël, mets ton espoir en l’Éternel ! Car la miséricorde est auprès de l’Éternel, et la rédemption est auprès de lui en abondance. | Quia apud Dominum misericordia, et copiosa apud eum redemptio. |
8 | וְהוּא, יִפְדֶּה אֶת-יִשְׂרָאֵל-- מִכֹּל, עֲוֹנֹתָיו | C’est lui qui rachètera Israël de toutes ses iniquités. | Et ipse redimet Israël ex omnibus iniquitatibus ejus. |
Usages liturgiques
Dans le judaïsme
Le psaume 130 est récité lors de la liturgie des principales fêtes juives ; il est chanté avant l'ouverture de l'arche sainte, pendant l'office du matin entre Rosh hashanah et le yom kippour. Il est aussi récité après la michna entre souccot et le sabbat hagadol, lors du tashlikh, ou lors d'une maladie. Dans certaines synagogues, il est récité tous les jours. Enfin, les versets 3 et 4 du psaume font partie de l'ouverture du tachanun (supplication) du lundi et du jeudi[4].
Dans le christianisme
Mise en musique
Les compositeurs et artistes qui ont utilisé ce psaume sont innombrables. Jean Sébastien Bach, en a fait deux cantates Aus tiefer Not schrei ich zu dir (BWV 38) et Aus der Tiefen rufe ich, Herr, zu dir (BWV 131) .
Voici d'autres compositeurs qui l'ont mis en musique : Marc-Antoine Charpentier ; Haendel ; Johann Schein ; Orlando di Lasso, avec les Psaumes pénitentiels ; Thomas Morley ; Mozart ; Mendelssohn ; Liszt ; Purcell ; Michel-Richard Delalande ; Christoph Willibald Gluck ; John Dowland ; Arthur Honegger ; Virgil Thomson ; Georg Lloyd ; Marc Sabat.
À la fin des années 80, le compositeur Pärt en a fait une œuvre pour chœur d'hommes.
Postérité
Dans la musique
Dans la musique plus contemporaine, on trouve aussi Vangelis et Sofia Gubaidulina. Le groupe de death metal polonais Vader a fait un album qui porte le nom de la locution latine de profundis.
Le groupe de black metal suédois Dark Funeral a sorti un album nommé De Profundis Clamavi Ad Te Domine.
Dans la littérature
De nombreux poètes ont écrit des poèmes intitulés De profundis ou reprenant le thème du psaume : Frédéric Garcia Lorca, Alfred Tennyson, Elizabeth Barrett Browning, Baudelaire, Christina Rossetti, C. S. Lewis, Georg Trakl et Dorothée Parker, notamment.
À la fin de sa vie, alors qu'il était emprisonné, Oscar Wilde a utilisé le nom latin du psaume pour une lettre adressé à lord Alfred Douglas.
Dans un style plus ironique et satirique, un chanson paillarde du XIXe siècle s'intitule De Profundis Morpionibus.
Autre
Deprofundis est le nom d'un couloir dans la face nord du mont Pécloz, descendu pour la première fois par Pierre Tardivel le 4 février 2004.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
Nombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :