- Psaume 131 (130)
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Le psaume 131 (130 selon la numérotation grecque) est attribué à David et fait partie des quinze cantiques des montées. Il est classé parmi les psaumes de confiance, comme quelques autres.
Sommaire
Texte
verset original hébreu[1] traduction française de Louis Segond[2] Vulgate[3] latine 1 שִׁיר הַמַּעֲלוֹת, לְדָוִד:יְהוָה, לֹא-גָבַהּ לִבִּי-- וְלֹא-רָמוּ עֵינַי;וְלֹא-הִלַּכְתִּי, בִּגְדֹלוֹת וּבְנִפְלָאוֹת מִמֶּנִּי [Cantique des degrés. De David.] Éternel ! je n’ai ni un cœur qui s’enfle, ni des regards hautains ; je ne m’occupe pas de choses trop grandes et trop relevées pour moi. [Canticum graduum David] Non est exaltatum cor meum neque elati sunt oculi mei neque ambulavi in magnis neque in mirabilibus super me 2 אִם-לֹא שִׁוִּיתִי, וְדוֹמַמְתִּי-- נַפְשִׁי:כְּגָמֻל, עֲלֵי אִמּוֹ; כַּגָּמֻל עָלַי נַפְשִׁי Loin de là, j’ai l’âme calme et tranquille, comme un enfant sevré qui est auprès de sa mère ; j’ai l’âme comme un enfant sevré. Si non humiliter sentiebam sed exaltavi animam meam sicut ablactatum super matrem suam ita retributio in anima mea 3 יַחֵל יִשְׂרָאֵל, אֶל-יְהוָה-- מֵעַתָּה, וְעַד-עוֹלָם Israël, mets ton espoir en l’Éternel, dès maintenant et à jamais ! Speret Israhel in Domino ex hoc nunc et usque in saeculum Structure et thème du psaume
Les deux premiers versets s'opposent : après le premier verset en négatif, le second montre ce qu'est la confiance en Dieu. Le troisième en fait la synthèse pour le peuple d'Israël.
Le premier verset invite à l'humilité : peut-être le psalmiste a-t-il poursuivi de grands desseins avant d'en percevoir la vanité. Le mouvement du verset est de l'intérieur vers l'extérieur : le coeur, les yeux, puis le chemin pris.
Le second verset prend l'idée simple et naturelle d'un enfant sevré contre sa mère pour exprimer la confiance en Dieu. Le sevrage peut exprimer la fin des désirs instinctifs, la paix du cœur et l'abandon à la Providence.
Le troisième verset récapitule les deux premiers versets et les élargit à tout Israël, qui a besoin lui aussi de s'abandonner à Dieu comme un enfant. En outre, la prière juive est souvent communautaire.
Usages liturgiques
Dans le judaïsme
Le psaume 131 est récité après la michna entre la fête de souccot et le shabbat hagadol[4].
Dans le christianisme
Chez les catholiques
Dans la liturgie des Heures, on trouve le psaume 131 à l'office des lectures du samedi de la première semaine et aux vêpres le mardi de la troisième semaine. Dans la liturgie eucharistique, il est récité le 31e dimanche de l'année A, et en semaine le 31e lundi des années paires et le 31e mardi des années impaires.
Voir aussi
Article connexe
- Une spiritualité de l'enfance : la petite voie de sainte Thérèse de Lisieux.
Liens externes
- Le psaume 131 en français et en hébreu sur le site Séfarim.
- Le commentaire du psaume sur le site Spiritualité2000.
- Le commentaire du psaume sur le site BibleEnLigne.
Bibliographie
Nombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
- Commentaires sur les psaumes, d’Hilaire de Poitiers, IVe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 2008, collection sources chrétiennes n°515,
- Commentaires sur les psaumes, de saint Jean Chrysostome, IVe siècle,
- Discours sur les psaumes, de saint Augustin, IVe siècle, 2 vol., collection « Sagesses chrétiennes », Éditions du Cerf,
- Séfer Tehilim, de Rachi, XIe siècle,
- Commentaire sur les psaumes (jusqu’au psaume 54), de saint Thomas d’Aquin, 1273, Éditions du Cerf, 1996
- Commentaire des psaumes, de Jean Calvin, 1557,
- Commentaire juif des psaumes, d’Emmanuel, Éditions Payot, 1963.
Notes et références
- Sefarim, du grand rabbinat de France. L’original hébreu provient du site
- Wikisource, de même que d'autres traductions de la Bible en français. La traduction de Louis Segond est disponible sur
- Wikisource latin. La traduction de la Vulgate est disponible sur le
- D’après le Complete Artscroll Siddur, compilation des prières juives.
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