- Psaume 29 (28)
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Le psaume 29 (28 selon la numérotation grecque), attribué à David, exprime la majesté de Dieu : à Lui appartiennent la gloire et la force.
Sommaire
Texte français
Traduction de Louis Segond[1], publiée en 1910 :
[Psaume de David.]
Fils de Dieu, rendez à l’Éternel, rendez à l’Éternel gloire et honneur !
Rendez à l’Éternel gloire pour son nom ! Prosternez-vous devant l’Éternel avec des ornements sacrés !
La voix de l’Éternel retentit sur les eaux, le Dieu de gloire fait gronder le tonnerre ; l’Éternel est sur les grandes eaux.
La voix de l’Éternel est puissante, la voix de l’Éternel est majestueuse.
La voix de l’Éternel brise les cèdres ; l’Éternel brise les cèdres du Liban,
Il les fait bondir comme des veaux, et le Liban et le Sirion comme de jeunes buffles.
La voix de l’Éternel fait jaillir des flammes de feu.
La voix de l’Éternel fait trembler le désert ; l’Éternel fait trembler le désert de Kadès.
La voix de l’Éternel fait enfanter les biches, elle dépouille les forêts. Dans son palais tout s’écrie : Gloire !
L’Éternel était sur son trône lors du déluge ; l’Éternel sur son trône règne éternellement.
L’Éternel donne la force à son peuple ; l’Éternel bénit son peuple et le rend heureux.Structure et thème du psaume
Dans le psaume 29, l'Éternel (Hachem) revient dix-huit fois, ce qui signifie chez les juifs l'union bénéfique de la miséricorde et de la puissance de Dieu. De même la voix de l'Éternel (qol Hachem) revient sept fois, exprimant à la fois le rythme de notre monde et la plénitude. Une structure à trois niveaux descendants se dégage donc : le niveau de la liturgie céleste aux deux premiers versets, l'entrée dans le monde terrestre aux versets 3 à 9, et enfin le peuple élu.
La voix de l'Éternel suit un itinéraire du nord au sud, du Liban au désert du Cadès. C'est aussi un itinéraire symbolique, des monts au désert. Cette voix de l'Éternel exprime une manifestation de Dieu à son peuple, une théophanie. Reviennent aussi les termes de gloire et de sainteté, et le désert de Kadès peut aussi signifier le désert saint. Ce psaume était probablement chanté originellement à la liturgie du temple.
Mais le temple de Jérusalem n'est qu'une projection du temple céleste. L'expression fils de Dieu du premier verset a évolué au cours du temps. Littéralement, il s'agit de fils des dieux. Avant l'exil, Israël reconnaissait les autres dieux sous le Dieu d'Israël. Ce n'est qu'après l'exil à Babylone que ces fils des dieux ont été considérés comme de simples éléments du cosmos, qui doivent donc eux aussi magnifier la gloire de l’Éternel.
Usages liturgiques
Dans le judaïsme
Le psaume 29 est récité pendant le shabbat, à l'office du matin et quand la Torah est rangée enroulée dans l'arche sainte. Dans certaines communautés, il est récité avant maariv le soir du shabbat finissant. Il est parfois aussi récité le troisième jour de la fête de souccot ou bien à Shavuôt. Le verset du psaume fait partie du talmud berakhot, et conclut la birkat hamazon[2].
Dans le christianisme
Chez les catholiques
Dans la liturgie des Heures, le psaume 29 est chanté aux laudes du lundi de la première semaine. Il est utilisé chaque année pour la messe du dimanche du baptême du Seigneur, celui-ci étant aussi une théophanie d'après l'évangile[3].
Voir aussi
Liens externes
- Le psaume 29 en français et en hébreu sur le site Séfarim.
- Le psaume chanté en hébreu sur la base de données Zémirot.
- Le commentaire du psaume sur le site Modia.
- Le commentaires du psaume sur le site Spiritualité2000 du frère Marc Leroy et du frère Christian Eeckhout.
- Le commentaire du psaume sur le site BibleEnLigne.
Bibliographie
Nombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
- Commentaires sur les psaumes, d’Hilaire de Poitiers, IVe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 2008, collection sources chrétiennes n°515,
- Commentaires sur les psaumes, de saint Jean Chrysostome, IVe siècle,
- Discours sur les psaumes, de saint Augustin, IVe siècle, 2 vol., collection « Sagesses chrétiennes », Éditions du Cerf,
- Séfer Tehilim, de Rachi, XIe siècle,
- Commentaire sur les psaumes (jusqu’au psaume 54), de saint Thomas d’Aquin, 1273, Éditions du Cerf, 1996
- Commentaire des psaumes, de Jean Calvin, 1557,
- Commentaire juif des psaumes, d’Emmanuel, Éditions Payot, 1963.
Notes et références
- Wikisource. Wikisource propose aussi les traductions de Crampon, Darby et Sacy. Cette traduction est disponible sur
- D’après le Complete Artscroll Siddur, compilation des prières juives.
- évangiles synoptiques, la voix de Dieu descend du ciel : Matthieu 3, 13-17 ; Marc 1, 9-11 ; Luc 3, 21-22 . Dans les trois
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