- Psaume 32 (31)
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Le psaume 32 (31 selon la numérotation grecque) est un cantique attribué à David et classé parmi les psaumes pénitentiels. Il exprime la joie de l'homme qui a reçu le pardon de Dieu.
Sommaire
Texte français
Traduction de Louis Segond[1], publiée en 1910 :
[De David. Cantique.]
Heureux celui à qui la transgression est remise, à qui le péché est pardonné !
Heureux l’homme à qui l’Éternel n’impute pas d’iniquité, et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude !
Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée ;
Car nuit et jour ta main s’appesantissait sur moi, ma vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été.[:Pause]
Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas caché mon iniquité ; j’ai dit : J’avouerai mes transgressions à l’Éternel !
Et tu as effacé la peine de mon péché.[:Pause]
Qu’ainsi tout homme pieux te prie au temps convenable ! Si de grandes eaux débordent, elles ne l’atteindront nullement.
Tu es un asile pour moi, tu me garantis de la détresse, tu m’entoures de chants de délivrance.[:Pause]
Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre ; je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi.
Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence ;
On les bride avec un frein et un mors, dont on les pare, afin qu’ils ne s’approchent point de toi.
Beaucoup de douleurs sont la part du méchant, mais celui qui se confie en l’Éternel est environné de sa grâce.
Justes, réjouissez-vous en l’Éternel et soyez dans l’allégresse ! Poussez des cris de joie, vous tous qui êtes droits de cœur !Structure et thème du psaume
Le psaume 32 exprime la joie du psalmiste d’avoir été libéré d'une grande souffrance. Il s’articule en deux parties : aux versets 1 à 5, le psalmiste proclame le bonheur de voir sa faute remise par Dieu, et du verset 6 au verset 11, il manifeste sa confiance dans le fait que Dieu le guide sur le bon chemin.
Le mal dont souffre le psalmiste est très dur à supporter, bien qu’on ne puisse connaître précisément sa nature. Il cherche à comprendre d’où il vient, puisqu’à l’époque, le malheur est compris comme une conséquence des péchés que l’on a commis. Mais loin d'être une occasion de révolte, cette épreuve le conduit à faire l’expérience du pardon de Dieu.
Usages liturgiques
Dans le judaïsme
Dans certaines traditions, le psaume 32 est récité à la fête de Yom kippour[2].
Dans le christianisme
Chez les catholiques
Voir aussi
Liens externes
- Le psaume 32 en français et en hébreu sur le site Séfarim.
- Le commentaire du psaume sur le site BibleEnLigne.
- Le commentaire du psaume sur le site Spiritualité2000.
Bibliographie
Nombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
- Commentaires sur les psaumes, d’Hilaire de Poitiers, IVe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 2008, collection sources chrétiennes n°515,
- Commentaires sur les psaumes, de saint Jean Chrysostome, IVe siècle,
- Discours sur les psaumes, de saint Augustin, IVe siècle, 2 vol., collection « Sagesses chrétiennes », Éditions du Cerf,
- Séfer Tehilim, de Rachi, XIe siècle,
- Commentaire sur les psaumes (jusqu’au psaume 54), de saint Thomas d’Aquin, 1273, Éditions du Cerf, 1996
- Commentaire des psaumes, de Jean Calvin, 1557,
- Commentaire juif des psaumes, d’Emmanuel, Éditions Payot, 1963.
Notes et références
- Wikisource. Wikisource propose aussi les traductions de Crampon, Darby et Sacy. Cette traduction est disponible sur
- D’après le Complete Artscroll Siddur, compilation des prières juives.
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