- Psaume 16 (15)
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Le psaume 16 (15 selon la numérotation grecque) est une hymne attribuée à David. Il fait partie des psaumes de confiance, et d'après le vocabulaire employé, il pourrait dater du temps de David ou du prophète Jérémie. Ce psaume apparaît dans le Nouveau Testament : il est cité deux fois explicitement dans le livre des actes des apôtres[1].
Sommaire
Texte français
Traduction de Louis Segond[2], publiée en 1910 :
[Hymne de David.]
Garde-moi, ô Dieu ! car je cherche en toi mon refuge.
Je dis à l’Éternel : Tu es mon Seigneur, tu es mon souverain bien !
Les saints qui sont dans le pays, les hommes pieux sont l’objet de toute mon affection.
On multiplie les idoles, on court après les dieux étrangers : je ne répands pas leurs libations de sang, je ne mets pas leurs noms sur mes lèvres.
L’Éternel est mon partage et mon calice ; c’est toi qui m’assures mon lot ;
un héritage délicieux m’est échu, une belle possession m’est accordée.
Je bénis l’Éternel, mon conseiller ; la nuit même mon cœur m’exhorte.
J’ai constamment l’Éternel sous mes yeux ; quand il est à ma droite, je ne chancelle pas.
Aussi mon cœur est dans la joie, mon esprit dans l’allégresse, et mon corps repose en sécurité.
Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption.
Tu me feras connaître le sentier de la vie ; il y a d’abondantes joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite.Structure et thème du psaume
Après une introduction de deux versets, le psaume est composé de deux parties, conclues par le dernier verset sur le bonheur en Dieu. La première partie exprime le rejet des idoles par le psalmiste. Il leur préfère l’Éternel, appelé dans le texte Él, le plus ancien nom de Dieu chez les hébreux. La seconde partie, très riche en pronoms, manifeste l'amitié en Dieu. Cela est renforcé par les deux images spatiales. Finalement, le cheminement du psalmiste le conduit à maintenir fidèlement sa confiance.
Usages liturgiques
Dans le judaïsme
Le psaume 16 est lu lors des cérémonies de azkara, en mémoire d'un décès. On trouve aussi le verset 3 du psaume 16 au chapitre 6 du pirke avot[3].
Dans le christinaisme
Chez les catholiques
Le psaume 16 est fréquemment utilisé : dans la liturgie des Heures, il est récité ou chanté aux vêpres du samedi de la première semaine et aux complies de chaque jeudi. Dans la liturgie eucharistique, on le prend le troisième dimanche de Pâques de l'année A, le 33e dimanche du temps ordinaire de l'année B et le 13e dimanche du temps ordinaire de l'année C.
Voir aussi
Liens externes
- Le psaume 16 en français et en hébreu sur le site Séfarim.
- le commentaire du psaume sur le site BibleEnLigne.
- Le commentaire du psaume sur le site Spiritualité2000.
Bibliographie
Nombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
- Commentaires sur les psaumes, d’Hilaire de Poitiers, IVe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 2008, collection sources chrétiennes n°515,
- Commentaires sur les psaumes, de saint Jean Chrysostome, IVe siècle,
- Discours sur les psaumes, de saint Augustin, IVe siècle, 2 vol., collection « Sagesses chrétiennes », Éditions du Cerf,
- Séfer Tehilim, de Rachi, XIe siècle,
- Commentaire sur les psaumes (jusqu’au psaume 54), de saint Thomas d’Aquin, 1273, Éditions du Cerf, 1996,
- Commentaire des psaumes, de Jean Calvin, 1557,
- Commentaire juif des psaumes, d’Emmanuel, Éditions Payot, 1963.
Notes et références
- Voir le chapitre 2, versets 25 à 28, et le chapitre 13, verset 35.
- Wikisource. Wikisource propose aussi les traductions de Crampon, Darby et Sacy. Cette traduction est disponible sur
- D’après le Complete Artscroll Siddur, compilation des prières juives.
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