Percheron

Percheron
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Percheron
Percheron 3 stehend rechts.jpg Percheron3.jpg
En haut : Percheron de type trait présenté à Equitana
En bas : Percheron de type diligencier aux États-Unis

Espèce Cheval (Equus caballus)
Région d’origine
Région Perche, Normandie, Drapeau de France France
Région d'élevage Drapeau de France France, Drapeau des États-Unis États-Unis, Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni, Drapeau du Canada Canada
Caractéristiques
Morphologie Cheval de trait
Registre d'élevage Standard français
Standard britannique
Standard américain
Taille 1,60 à 1,85 m[1]
Poids 500 à 1200 kg[1]
Robe Grise ou noire[1].
Tête Profil rectiligne ou camus[2]
Pieds Larges et solides, avec peu de fanons[2]
Caractère Docile
Autre
Utilisation Attelage principalement

Le Percheron est la plus connue des races de chevaux françaises. Ce cheval de trait est issu selon la légende d'étalons arabes amenés dans le comté du Perche au VIIIe siècle, mais il est en vérité le résultat d'une longue sélection par ses éleveurs. Sa capacité à déplacer rapidement des véhicules hippomobiles à l'attelage au trot est privilégiée dès la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, ce qui lui vaut son surnom de « diligencier » et son emploi massif pour les postes et la compagnie des omnibus. Avec l'arrivée du chemin de fer, il est sélectionné pour tracter de plus lourdes charges au pas et au trot, en travail agricole et au labour.

Son registre d'élevage est ouvert en 1883, en France, sous l'impulsion des Américains. Exporté partout dans le monde, le percheron devient l'une des races de trait les plus répandues, en particulier aux États-Unis et au Royaume-uni, où il participe à la conquête de l'Ouest, puis est utilisé massivement durant la Première Guerre mondiale. Il connaît une forte régression avec la motorisation, et, en France, n'est plus élevé que pour sa viande à partir des années 1970. Son élevage redémarre dès les années 1960 aux États-Unis, mais il faut attendre les années 1990 pour observer le même regain en France, époque où il est exporté au Japon pour les courses de trait-tract. Les 20 000 membres de la race recensés dans le monde en 2009 restent néanmoins menacés.

Ce cheval grand et puissant à sang froid, réputé docile et facile à manœuvrer, porte une robe grise ou noire. Il retrouve une certaine place en attelage de loisir et pour les activités de débardage, l'élevage pour la viande ne concernant plus qu'un tiers des effectifs. Les éleveurs français tentent d'alléger son modèle pour le rendre plus sportif en important des étalons américains pour le croisement.

Sommaire

Étymologie et terminologie

L'usage du nom de « percheron » en tant que cheval de trait a supplanté l'adjectif, au point que le Petit Robert donne la définition suivante : « le percheron est le cheval de trait »[3]. Ce nom est issu de la région du Perche, berceau d'origine de la race. Les haras nationaux français[2], la Société Hippique Percheronne[4] et de nombreux ouvrages[Note 1] utilisent la graphie « Percheron » avec une majuscule, cependant cette tolérance n'est pas encore admise par les dictionnaires[5],[6],[7]. Le dictionnaire de l'Académie française dans sa dernière édition publiée au Journal officiel le 21 mars 2007 fait la différence entre « percheron », cheval de trait, et « Percheron », habitant du Perche[8].

Pour leur part, les associations britanniques[9] et américaines[10] ainsi que les ouvrages anglophones emploient tous la majuscule.

Histoire

Le Percheron est d'origine française, mais son exportation dans de nombreux pays a vu l'apparition d'autres lignées, et l'ouverture de stud-books aux États-Unis, au Canada et en Angleterre. Il est incontestablement le cheval français le plus connu du grand public[11],[12], le cheval de trait le plus connu de tous[13] et le plus exporté dans le monde[14]. Sa vaste diffusion est le résultat de la capacité des éleveurs du Perche à s'adapter à la demande et au marché[15] : le Perche a produit des chevaux de guerre et de tournoi à l'époque médiévale, puis des chevaux carrossiers pour la Poste, et enfin le cheval de trait dont l'agriculture avait besoin[16]

Origine

La race percheronne est réputée pour être issue du cheval arabe.

Situé en Normandie, l'une des plus grandes régions d'élevage équin en France (avec la Bretagne)[17], le berceau de la race est bordé par la vallée de l'Huisne et ses pâturages riches[18], dans « le Perche aux bons chevaux[1] », un lieu très propice à l'élevage du cheval grâce à la qualité des herbages, aux sous-sols calcaires, au sol argileux et au climat tempéré[Note 2],[14],[19].

Plusieurs théories auxquelles se mêlent des croyances populaires circulent quant aux ancêtres de la race percheronne. L'une d'elles fait état de juments capturées aux Bretons par Clovis Ier aux alentours de 496, puis d'étalons arabes amenés dans la région du Perche par les envahisseurs musulmans du VIIIe siècle. La théorie de Charles du Haÿs, auteur du XIXe siècle et grand défenseur du cheval arabe pour qui le Percheron est « un Arabe qui aurait poursuivi son évolution pendant des siècles en s'adaptant à un climat plus rude et à un emploi de cheval de trait »[12], serait que la cavalerie prise aux Maures à la bataille de Poitiers aurait été amenée dans le Perche par les vainqueurs, et y aurait fait souche en donnant les ancêtres de la race percheronne[20]. Cette histoire est toujours mentionnée comme une vérité par la Société Hippique Percheronne[21] et bon nombre d'ouvrages de vulgarisation[22],[23]. Une autre théorie s'appuie sur la parenté étroite entre le Percheron et le Boulonnais, ajoutant qu'il est possible que les ancêtres de la race boulonnaise aient influencé le Percheron en arrivant en Bretagne pour renforcer les légions de Jules César[22].

Il est en revanche indéniable que des croisements avec le cheval oriental ont été effectués par les comtes du Perche revenus de la première croisade en 1099, et à la suite d'expéditions dans des territoires revendiqués par l'Espagne. Du sang espagnol est alors introduit dans la race par Rotrou III du Perche, à partir de chevaux de Castille[22],[24].

Marcel Mavré remarque que ces origines supposées orientales sont invérifiables, et que la théorie est commune à toutes les races majeures de chevaux de trait, à une époque où le cheval arabe est en faveur. S'il ne nie pas que des documents rapportent des croisements avec des chevaux arabes, et qu'il puisse en rester des traces, tous les hippologues s'accordent pour affirmer que la nature du sol dans le Perche, et surtout la sélection des chevaux par les éleveurs ont façonné leur modèle bien davantage que cette origine supposée, qui plus est vieille de plusieurs siècles[25],[15] :

« Bien que les influences du sol ne soient pas étrangères à la formation du cheval Percheron, plus qu'aucune autre il a été une création directe de l'éleveur. »

— Marcel Mavré[26],[Note 3].

L'ethnologue Bernadette Lizet rejoint cet avis en affirmant qu'aucune race de trait n'existait avant la révolution industrielle et la recherche de la productivité agricole : « Dans le Perche, il n'a fallu qu'une centaine d'années pour métamorphoser le bidet à demi sauvage des landes et des terres vagues en cheval de trait[27] ». La question de savoir si les ancêtres du Percheron ont pu servir[12] ou non[28] de destriers de guerre fait débat. Au XVIIe siècle, les ancêtres de la race percheronne sont de plus petite taille (environ 1,57 m) et plus agiles que les chevaux actuels[29]. Selon l'association américaine de la race, qui se base sur l'observation de peintures, ils sont déjà fréquemment de robe gris clair[30].

Pendant la guerre civile entre 1648 et 1653, la gendarmerie est accusée de voler tous les chevaux du Perche, ce qui atteste déjà de la bonne qualité des animaux dans la région, utilisés à la traction des diligences. Le haras du Pin, créé en 1730 et haut lieu de l'élevage percheron, accueille des étalons arabes et barbes qui influencent la cavalerie locale[24]. Des étalons arabes sont croisés avec les juments du Perche afin de produire des montures pour l'armée dès 1760[31],[29], les différents directeurs des haras, dont M. de Fontenay, ont « très certainement fixé et amélioré la qualité du cheval percheron à la fin de l'Ancien Régime »[32]. En 1790, avec la suppression des haras, les étalons sont dispersés chez des éleveurs privés[24].

XIXe siècle

Foire aux chevaux (détail) par Rosa Bonheur, 1853, conservé au Metropolitan Museum of Art à New York.
Percheron dans un pâturage par Achille Giroux, vers 1860, conservé au musée du Louvre à Paris.

En 1801, la souche percheronne est presque anéantie suite aux conséquences de la Révolution française et des guerres napoléoniennes, mais les haras sont rétablis sous le Premier Empire, la sélection des chevaux est remise en valeur[33].

Selon bon nombre de sources, l'histoire de la race percheronne ne débute réellement qu'avec la naissance à Mauves-sur-Huisne de Jean le Blanc, qui peut être considéré comme l'étalon fondateur, en 1823. Il serait un descendant de Gallipoly, un étalon arabe persan, et tous les Percherons actuels l'auraient pour ancêtre commun[34],[35],[23] suite à de très nombreux croisements avec les juments de l'Orne, jusqu'à sa mort en 1856[33]. Cependant, « la belle légende de Jean le Blanc, fils d'un étalon de sang oriental et d'une jument indigène », propagée par Charles du Haÿs, suscite aussi le scepticisme[25]. La période de gloire du Percheron débute probablement entre 1815 et 1830[36], de nombreuses foires et des primes d'encouragement sont alors créées, ce qui stimule l'élevage. Dans les années 1830, la Beauce se fournit dans le Perche et créé la variété de trait lourd, parallèlement, les éleveurs du berceau de race importent des poulains de Bretagne et du Boulonnais afin de répondre à la demande, au risque de perdre les caractéristiques de la race, qui commençaient alors à se fixer[33].

Le début du XIXe siècle coïncide aussi avec une forte réduction de l'usage du cheval de selle en raison de l'amélioration des routes et de l'abandon progressif de la traction bovine en agriculture, toutes deux propices au cheval carrossier et au cheval de trait[37]. Le Percheron se fait nommer le « diligencier » en raison de sa principale utilisation, qui est la traction des diligences[30],[38]. Le développement du Percheron de trait est intimement lié à l'industrialisation, au développement du commerce et aux exigences de rentabilité des utilisateurs privés[39]. Durant la seconde moitié du XIXe siècle, la race se fait réellement connaître, et exporter dans de très nombreux pays :

« La race percheronne est celle qui jouit, en Europe et même dans le monde entier, de la plus haute considération. Elle a [...] répandu sur tout le globe la renommée de la petite province française [...]. Cette réputation ne saurait être comparée qu'à celle du cheval anglais »

— Déclaration d'André Sanson en 1883[40]

En France

Pâquerette, jument percheronne née en France en 1893, d'après un dessin de Thomas von Nathusius[41]
Portrait de Voltaire, étalon Percheron noir primé en 1884, par Rosa Bonheur.

En France, le Percheron est traditionnellement élevé autour de Mortagne-au-Perche (Orne) et de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), aux confins des départements de l'Orne, de l'Eure, d'Eure-et-Loir, de Loir-et-Cher et de la Sarthe. Il tracte toutes sortes de véhicules hippomobiles. La poste, les messageries et la compagnie des omnibus forment les plus gros demandeurs au début du siècle[39]. L'élevage s'oriente donc vers le développement d'un cheval capable de déplacer de lourds véhicules hippomobiles au trot, le plus rapidement possible. La robe grise est favorisée car les couleurs claires sont plus visibles la nuit, il est même possible qu'une notice de la poste ait spécifié de privilégier l'achat de chevaux gris. Le Percheron a presque le monopole des écuries de poste dans le nord du pays durant le premier quart du XIXe siècle. Tandis que les charges à tracter s'alourdissent progressivement au fil des années, il est toujours sélectionné pour parcourir les villes et les campagnes au trot attelé[42]. Ces chevaux sont réputés capables de parcourir 60 km par jour de cette manière[11],[43]. Ils forment aussi la majorité des animaux de roulage employés à Paris[44],[45], 62% des effectifs de la compagnie parisienne des omnibus[42], et les équipages des grands magasins comme Felix Potin et le bazar de l'Hôtel de Ville[21]. Des étalons reproducteurs sont peu à peu acquis dans toute la France, au point que le Percheron est, en 1862, la race dominante dans 67 départements[46].

Avec l'arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle, les anciennes souches légères du Percheron diligencier sont menacées[47], mais on n'observe pas de crise chez la race du fait que les chevaux sont nécessaire pour amener les matériaux sur les chantiers de construction[45]. La poste cesse totalement d'employer les chevaux en une vingtaine d'années, mais le commerce du cheval de traction lourde reste florissant[48] grâce à l'établissement de nouvelles lignes hippomobiles entre les gares et les villages éloignés[45]. Les éleveurs font évoluer le modèle du Percheron vers la traction lourde agricole, le labour et le transport des marchandises réceptionnées sur le quai des gares[30]. Les haras nationaux et la bourgeoisie marchande, qui recherchent des chevaux trotteurs rapides, ne cessent de s'opposer à l'amplification du gabarit et du poids de la race percheronne[49], les haras font appel à toute leur autorité pour promouvoir le Percheron léger. Eugène Gayot en est « le défenseur le plus engagé », cette attention portée au Percheron est le reflet d'un souvenir du système féodal, la recherche du cheval de sang considéré comme supérieur et réservé aux élites, par opposition au cheval « commun et grossier » des paysans. L'élevage de chevaux plus amples étant aussi plus lucratif, la tendance se poursuit[50]. Edmond Lavalard, vétérinaire responsable de la cavalerie parisienne, s'y oppose à nouveau à la fin du siècle[51].

La diligence de Saint-Saëns, vers 1895-1900.

Dans le même temps, les races chevalines régionales sont uniformisées et sur les deux dernières décennies, les exportations encouragent encore davantage les éleveurs français à produire des chevaux de grande taille, de fort gabarit et de robe noire, qui plaisent aux américains. Ainsi, les différences entre les races françaises s’estompent au point que dans les concours, plus personne ne peut savoir d'où viennent les animaux en observant leur modèle[52],[48] tandis que la robe noire devient la couleur dominante chez les chevaux destinés à l'exportation. Les éleveurs du Perche n'hésitent pas à se fournir dans la Nièvre, où sont élevés des chevaux issus du Percheron, mais de robe noire[15]. Vers 1880, l'ancienne distinction entre le petit Percheron de roulage et le Percheron de trait a complètement disparu[45].

Le stud-book du Percheron est ouvert le 23 juin 1883[18],[53] en même temps qu'est créée la Société Hippique Percheronne, et une loi de surveillance des étalons privés[54]. Ce stud-book est créé surtout sous l'impulsion des américains, pour qui la notion de généalogie est très importante, et qui peuvent échapper à la franchise d'import s'ils possèdent des papiers attestant de l'origine du cheval introduit sur le continent américain[55]. Dans les années 1880, un grand nombre d'élevage français se dotent d'étalons Boulonnais et Percherons de grand gabarit afin de fournir la clientèle américaine[27]. En 1889, les chevaux Percherons sont présents à l'exposition universelle, et les étalons reproducteurs se vendent dix fois plus cher que meilleurs hongres destinés au travail. La même année, les Américains achètent 3 000 chevaux sur les concours et dans les fermes. L'élevage, extrêmement lucratif, est aux mains de véritables dynasties familiales qui contrôlent l'export, notamment aux environs de Nogent-le-Rotrou. Ces éleveurs procèdent aussi à des accouplements consanguins sur leurs animaux[55].

Exportations aux États-Unis

Reconstitution d'un attelage de labour avec des Percherons, tel qu'il s'en trouvait autrefois aux États-Unis.

Le Percheron est exporté aux États-Unis dès 1839, un seul des quatre chevaux embarqués survit à la traversée de l'océan Atlantique. Peu après, deux étalons et deux juments les rejoignent, l'une des juments mourant peu après son arrivée. Bien que ces premières importations soient peu fructueuses, un étalon nommé Diligence est réputé pour avoir donné 400 poulains. En 1851, l'étalon Louis-Napoléon est importé, et a tout au long de sa carrière de reproducteur une influence significative sur les chevaux de trait américains[22]. Au milieu du XIXe siècle, les étalons Percherons sont croisés avec des juments américaines locales afin d'améliorer la souche chevaline, donnant naissance à des milliers de chevaux croisés[56].

La guerre civile américaine des années 1860 décime les chevaux du pays, entre le besoin de renouvellement des stocks et la recherche de chevaux de traction suite à la conquête de l'Ouest et à l'agrandissement des villes, un très grand nombre de chevaux de trait sont recherchés durant les années qui suivent[30], et importés aux États-Unis dans les années 1870, ce qui fait la popularité des éleveurs et des propriétaires de chevaux Percherons[22]. Il n'est alors pas rare que de riches américains achètent cash le Percheron de la diligence dans laquelle ils sont montés[57]. En 1876, la Norman-Percheron Association est formée par un groupe d'éleveurs de ces chevaux à Chicago, dont James arvey Sanders. La Norman-Percheron Association est la première association d'élevage à ouvrir un registre en race pure. En 1877, le mot « Norman » est supprimé, elle devient la Percheron Association[58].

Le succès des Percherons aux États-Unis est en partie due à Mark W. Dunham, de la ferme d'Oaklawn en Illinois : il possède plus de 100 étalons qui, mis à la reproduction avec des juments locales, engendrent des chevaux métis. Dans les années 1880, ces animaux concurrencent les traits Shires, Clydesdales et Belges dans le centre et l'ouest du pays, leur supériorité s'établit, de sorte que les compagnie de tramway et d'omnibus de la région des Grands Lacs et du bassin du Mississippi n'utilisent bientôt plus que des Percherons[59]. En 1887, alors qu'il vient acheter des animaux au concours de Mortagne-au-Perche, il fait la déclaration suivante :

« Chaque nationalité a une préférence marquée pour les chevaux de son pays d'origine ; ceci a amené l'introduction des bêtes de races différentes; de France, de Belgique, d'Angleterre, d’Écosse; qui ont été mises à l'épreuve dans des circonstances identiques : tous ont dû s'incliner devant la supériorité du percheron lorsqu'il s'est agit d'améliorer nos races américaines »

— Mark W. Dunham[60]

D'autres grands éleveurs suivent l'exemple de M. Dunham et importent des étalons reproducteurs français[59]. Dans les années 1880, environ 7 500 chevaux sont exportés[29], mais la panique de 1893 provoque un ralentissement, aucun Percheron ou presque n'étant importé entre 1894 et 1898. Dans le même temps, la Percheron Association fait banqueroute et cesse toute activité[30]. Beaucoup de chevaux déjà importés sont perdus car leurs propriétaires sont devenus trop pauvres pour s'occuper de grands animaux de trait. En 1898, les importations reprennent aussi brusquement qu'elles avaient cessées, avec une moyenne de 700 chevaux gagnant annuellement les États-Unis entre 1898 et 1905[30].

Dans les îles britanniques

À la fin du XIXe siècle, les Percherons commencent aussi à être exportés des États-unis vers la Grande-Bretagne, où ils sont employés à la traction de bus hippomobiles dans les grandes villes[56]. Ils assurent la traction des omnibus de Londres dans les années 1890[12], et vont jusqu'à concurrencer les pourtant réputés chevaux de trait britanniques sur leurs terres natales[40]. Les premiers Percherons importés incluent quelques animaux issus des centaines de croisements effectués aux État-Unis. La plupart des chevaux d'Angleterre, une fois leur carrière dans la traction des bus achevée, sont revendus aux fermiers. D'autres chevaux importés sont revendus à la British Army, dans les années 1900, 325 chevaux sont envoyés en Afrique du Sud pour soutenir la guerre des Boers[56].

XXe siècle

Robert Aveline, président de la Société Hippique Percheronne, en 1980

On faisait confiance à une race de chevaux, comme aujourd'hui à une marque d'automobiles ou de camion. Percheron comme Peugeot ou Citroën, en quelque sorte[61]...

Paire de Percherons attelés à un chariot publicitaire, aux États-Unis

Au début du XXe siècle, le Percheron est à son apogée[21], considéré comme l'une des quatre races de trait majeures dans le monde, avec le Belge, le Clydesdale et le Shire (le Boulonnais et le Suffolk Punch sont bien représentés, mais pas d'une manière comparable). Il rapporte de très importants revenus à ses éleveurs, au Canada et aux États-Unis, les meilleurs étalons se vendent jusqu'à 25 000 francs en 1900[62]. En 1905, à Chicago, les éleveurs Percheron qui avaient fermé leur association en 1893 se retrouvent et forment la Percheron Society of America[58]. Pour la seule année 1906, plus de 13 000 chevaux gagnent les États-Unis depuis la France[30]. À cette époque, elle forme la plus grande association d'éleveurs de chevaux de trait au monde, enregistrant plus de 10 000 chevaux annuellement[30],[63]. Le cirque Barnum possède une cavalerie de 300 Percherons[64].

En 1910, le nombre de chevaux enregistrés en France est d'au moins 32 000. Entre 1880 et 1920, les éleveurs français exportent leurs animaux partout dans le monde, y compris en Afrique du Sud, en Amérique du Sud, en Australie et en Amérique du Nord[29], le Percheron devient ainsi le premier cheval de trait à gagner l'Australie[65]. L'exportation des Percherons depuis leur berceau d'élevage est si florissante qu'une ligne commerciale est créée entre Nogent-le-Rotrou, le Havre et les États-Unis[66]. En 1911, le stud-book français de la race est fermé aux chevaux dont les parents ne sont pas eux-mêmes enregistrés[67]. En raison de la campagne de promotion pour l'hippophagie menée depuis la fin du XIXe siècle, il n'est pas rare qu'un Percheron de travail réformé soit vendu à la boucherie[68].

Les britanniques utilisent énormément le percheron durant la Première Guerre mondiale. Au début de l'année 1916, plus de 400 Percherons de pure race sont importés depuis la France pour l'usage militaire, ce qui forme la première importation britannique en race pure. Son peu de fanons au bas des jambes le rend plus simple à entretenir après les passages dans des environnements boueux, fréquents en temps de guerre. Leur trot rapide sur les routes pavées les rend plus polyvalent que les véhicules motorisés, et ils sont très utiles pour travailler même sous les détonations des fusils aux côtés des unités, en raison de leur tempérament calme. Les Britanniques soignent leurs chevaux de leur mieux, avec autant d'attention que pour les hommes[56].

Entre-deux-guerres

Après la grande guerre, la plupart de ces chevaux militaires retournent en Angleterre où ils sont remis au travail dans les fermes du pays. En 1918, la British Percheron Horse Society est formée[56] et le stud-book britannique ouvert un an plus tard[12]. L'exportation des chevaux français vers les États-Unis est florissante durant toute l'entre-deux-guerres[62], au point que dans les années 1930, les Percherons représentent plus de 70% des chevaux de trait américains. Malgré le krach de 1929, les grandes écuries des Land-grant university maintiennent leurs effectifs[30]. En 1934, la Percheron Society of America prend le nom de Percheron Horse Association of America, sous lequel elle perdure à ce jour[58]. Avant la Seconde Guerre mondiale, le Percheron est considéré comme un améliorateur de races et croisé au Vladimir russe[69], à l'Ardennais[70], à l'Auxois[71] et au trait Breton[72], entre autres.

Le Percheron français subit la concurrence de l'Ardennais, qui séduit de plus en plus d'agriculteurs à l'est, et perd des amateurs[73]. Parallèlement, la robe noire se raréfie progressivement chez la race[74].

Déclin de la race

Extrait de La Chanson du Percheron par Fabienne Thibeault

Je ne suis qu’un vieux cheval sage
Qui n’a ni rime ni raison
Ni rancœur, ni haine, ni rage
Mais j’ai la fierté de mon nom
Percheron[75]...

Durant la Seconde Guerre mondiale, tous les stocks de carburants sont utilisés par les armées et le cheval de trait reste un moteur indispensable au transport comme aux travaux des champs, jusqu'à la reddition des Allemands en 1945[76]. Après la fin du conflit, tous les agriculteurs s'équipent de tracteurs et de moissonneuses-batteuses. La race percheronne est de plus en plus délaissée au profit des machines, le déclin de l'élevage est palpable en France dès 1955, et surtout durant les années 1960, où le Percheron commence à être alourdi pour les besoins de la boucherie[77],[78]. L'élevage français est poursuivi par des exploitants agricoles cumulant d'autres activités, pour la plupart des propriétaires installés dans le berceau de race. Partant du principe que le cheval ne doit rien coûter, ils le font passer derrière les bœufs afin qu'il consomme leurs refus d'herbes. Le Percheron devient un symbole de l'identité régionale de son éleveur, majoritairement des personnes retraitées, dans un milieu où règne « le respect des traditions et de la hiérarchie »[79].

En Australie, le Percheron est croisé au Waler, en déclin dans les années 1960[80].

Aux États-Unis, la fin de la Seconde Guerre mondiale amène une réduction immédiate des effectifs de la race[31]. En 1954, le plus faible nombre de Percherons américains est enregistré, avec seulement 85 animaux dans le registre[30]. En conséquence, la race est presque éteinte dans ce pays lorsqu'en 1960, elle redevient populaire, de nombreux agriculteurs et forestiers se remettant à l'utiliser[31].

Fusion des races

Dans les années 1930, un classement savant établit que deux races de chevaux de trait français ayant leur propre stud-book, le trait Augeron et le trait du Maine, sont des variétés du Percheron, et que le Nivernais, première race équine française à avoir eu son propre registre, est le fruit de croisements entre l'étalon Percheron et des juments locales de la Nièvre[81].

En 1966, alors que l'élevage du Percheron décline en France, plusieurs races de trait sont désignées comme ses « sous-races » et englobées dans son stud-book : le trait du Maine, l'Augeron, le Berrichon, le Bourbonnais, le trait de la Loire et le Nivernais[82]. Le but est d'uniformiser ces races, mais rien de tel ne se produit, des différences de modèles subsistent entre les chevaux, en raison surtout de l'absence d'échange entre les éleveurs de ces différentes régions[83].

Toutes ces anciennes races ont disparues sous leur nom propre dans les années qui suivent, sauf la nivernaise, historiquement de robe noire, qui est toujours l'objet de revendications pour être séparée, bien que rien ne la différencie plus d'un Percheron à robe noire élevé dans la Nièvre[84]. Elle est probablement condamnée à court terme[83].

Relance bouchère française

Avis d'un boucher sur la viande du Percheron

En boucherie, le percheron c'est le cheval qui a le plus de qualités, le plus de viande, le moins d'os [...] le moins de boyaux, le moins de déchets. Le percheron est plus fin de viande, la viande ne roule pas sous le couteau, c'est comme le cheval de sang[85].

Articles connexes : Hippophagie et viande de cheval.

À partir des années 1960, le Percheron n'est plus d'aucune utilité au travail en France, et ses effectifs ont très fortement baissé[86],[16], au point qu'à l'arrivée des années 1970, bien que des éleveurs continuent d'en présenter aux concours régionaux et nationaux de la race, sa situation est critique[87]. Les neuf races de chevaux de trait françaises alors sont reconverties en animaux de boucherie, la boucherie chevaline assure, paradoxalement, une partie de la sauvegarde du Percheron en gardant son capital génétique intact mais aussi en transformant son modèle, autrefois puissant et sportif, en celui de « bête à viande ». Devenus « chevaux lourds », les étalons reproducteurs sont recherchés les plus gros possibles, afin de donner naissance à des poulains produisant une grande quantité de viande[86], et pesant plus d'une tonne à l'âge adulte[16] : « c'est ainsi qu'en 1980 le roi des chevaux n'était plus qu'un obèse en sursis »[16]. Le Percheron fait partie des races bouchères les plus appréciées, avec le Boulonnais, en raison de son fort rendement[85]. Malgré tout, les effectifs français de la race restent en diminution, ce qui pousse la société hippique percheronne et les 800 éleveurs restants à trouver un plan de sauvegarde en 1980[78], et à s'orienter vers l'attelage.

Renouveau de l'utilisation au travail et dans les loisirs

Police montée des États-Unis utilisant des Percherons.
L'attelage de loisir et de compétition est l'une des raisons du regain de popularité de la race.

En 1983, pour le centenaire de l'ouverture du stud-book et à l'occasion du mondial de la race au Canada[88], les haras nationaux et la Société Hippique Percheronne de France lancent un grand plan de retour du Percheron à l'attelage[16]. Le 2 septembre de cette même années, « quelques farfelus » organisent la première course de trait-tract avec des Percherons dans le berceau de race, marquant symboliquement la naissance française du Percheron de loisir[89]. Le plan parvient à s'imposer en une dizaine d'années, et à convaincre la plupart des éleveurs de s'orienter vers un cheval plus léger, destiné à l'attelage et non à la boucherie[16]. En 1989 est organisé le premier congrès mondial du Percheron en France, qui attire 50 000 visiteurs au haras du Pin[78], et qui marque cette nouvelle orientation[90]. À partir des années 1990, l'essor du tourisme et des loisirs donne un nouveau souffle à la race[91]. La Société Hippique Percheronne anticipe cette ouverture en interdisant la caudectomie (coupe de la queue) en 1993, plus tôt que chez les autres races de trait[92], à la demande des Allemands[93], et peut-être sous l'influence de publications comme Cheval magazine[88]. Parallèlement, les Japonais importent massivement des chevaux français pour leurs compétitions de trait-tract[91], surtout dans l'île d'Hokkaido où se déroulent les courses et les entraînements[14]. Une vague de popularité pour le Percheron s'observe aussi aux États-Unis, comptant 1 088 animaux en 1988, pour 2 257 en 1998[30].

Le haras du Pin se met à importer des Percherons américains pour alléger le modèle des chevaux (jusqu'alors sélectionnés pour leur viande), leur donner du sang et les adapter aux loisirs. En 1993, l'étalon gris diligencier « léger et enlevé » Silver Shadow Sheik entre au haras[94],[90], devenu le symbole de cette nouvelle orientation de la race[93], il suscite de nombreuses réactions dans le milieu de l'élevage traditionnel et donne naissance à plus d'une centaine de poulains[95]. L'un de ses premiers fils, l'étalon noir Gallien, marque fortement l'élevage grâce à la qualité de ses poulains. Cette importation est suivie de nombreuses autres, uniquement des étalons diligenciers de robe noire, afin d'avoir des poulains adaptés à la traction rapide au trot[96]. Des éleveurs privés français adoptent eux aussi des Percherons américains, séduits par leur haute taille, leur physique plus léger et leur trot rapide[66], c'est le cas notamment de la maison du Percheron à La Bretonnière[97]. La dernière phase de ce retour au Percheron léger se traduit en 1998 par la révision du stud-book de la race, et la création de deux sections séparées pour les chevaux « traits » et les chevaux « diligenciers »[93]. Elle est suivie de la création de la société percheronne d’attelage[43].

Les tramways de Disneyland Paris sont tractés par des Percherons

La nouvelle sélection se fait lentement, à cause du faible nombre de Percherons diligenciers présents en France. Elle est toutefois bien accueillie par les éleveurs, et se traduit par une augmentation des nouvelles naissances enregistrées chez la race, qui passent de 800 à 1 100 entre 1995 et 2000[98]. De jeunes éleveurs s'installent en dehors du berceau de race, et s'intéressent aux activités sportives avec le cheval, aux loisirs, et aux exportations. La plupart sont des cadres, des commerçants et des professions libérales passionnés, qui font de l'élevage une activité à mi-temps[99]. Désormais, l'élevage est fortement mondialisé[100].

La nouvelle orientation permet à ces Percherons plus légers, avec des tissus de qualité et une robe plus foncée, d'être utilisé dans les concours d'attelage et dans les parcs de loisirs, comme le Puy du Fou[101]. De plus, on observe un regain de popularité pour la robe noire[90]. Disneyland Paris possède depuis les années 2000 la plus grande écurie européenne de Percherons au travail, en 2006, sur une centaine de chevaux de trait présents, une trentaine sont des Percherons. Ils sont acquis lors des ventes annuelles des haras nationaux et tirent des véhicules anciens sur main's street dans le parc[102].

En 2011, l'étalon reproducteur diligencier noir Gallien, l'un des meilleurs des haras nationaux, alors âgé de 17 ans, est vendu à un marchand pour 200 € suite à un probable dysfonctionnement administratif, lequel le revend à la boucherie en Italie. Le sort de Gallien, considéré comme l'une des mascottes de la race, suscite de vives réactions[103].

Description

Deux Percherons dans un pré à Pleasant Hill (États-Unis).

En raison de l'immense diffusion de la race, de ses antécédents et de la variété de son utilisation, le Percheron peut présenter de grandes variations de taille (allant de 1,60 à 1,85 m au garrot, pour une moyenne de 1,68 m) et de poids (de 500 à 1 200 kg)[1]. Les chevaux de grande taille sont préférés en France[2],[104]. Le plus grand Percheron jamais répertorié est un américain né en 1902, mesurant 2,13 m pour 1 372 kg, et nommé Dr Le Gear[29],[12],[65].

Les chevaux enregistrés en France sont obligatoirement marqués au fer rouge sur le côté gauche de l'encolure, avec les lettres « S » et « P[22] », initiales de la Société Hippique Percheronne[105].

Standard morphologique

Article connexe : morphologie du cheval.

L'impression de « noblesse » dégagée par le Percheron est à l'origine de son succès mondial[106], sa « beauté » en rapport avec d'autres races de trait est souvent évoquée, tout comme la finesse de ses crins et l'absence (ou la rareté) de ses fanons[107]. Le registre français distingue deux types de chevaux.

Le trait Percheron est un limonier de haute taille (plus de 1,64 m) et de poids élevé (supérieur à 700 kg), destiné au trait lourd (comme les travaux agricoles, le débardage et le trait-tract), excellent pour tirer de fortes charges au pas, avec une arrière-main particulièrement musclée et une croupe plus inclinée[108],[2].

Le diligencier percheron est plus léger et plus enlevé, destiné à l'attelage au trot. L'attention est portée sur ses allures. Il est prisé en Amérique du Nord, où il est employé à l'attelage sportif et à la traction de chariots publicitaires. Son épaule est plus couchée et sa croupe moins basculée que chez le trait. En France, il ne se trouve que dans les grandes tailles, alors qu'en Argentine, des chevaux plus petits peuvent être trouvés[2],[109].


Tête

La tête est carrée et au profil rectiligne ou camus, au chanfrein plat, au front large, avec de grands yeux proéminents et des naseaux larges et ouverts. Les oreilles sont fines et longues, bien découpées et mobiles, la bouche est largement fendue[110],[111],[65]. L'apparence générale de la tête est recherchée fine et expressive, pour rappeler le cheval arabe. Les têtes trop grosses, fortes et chargées de ganaches sont sanctionnées[2].

Avant-main, corps et arrière-main

L'encolure est moyennement longue à longue, forte, et rouée (en col de cygne), dotée d'une crinière épaisse, la gorge est effacée. Les encolures trop courtes et trop chargées sont sanctionnées. Le garrot est recherché sorti, mais il arrive qu'il soit plat. La poitrine est large et profonde, les épaules sont longues, fortes et bien inclinées, le poitrail large et profond, le sternum assez proéminent. Le corps est compact et musclé. Le dos est droit, court et musclé, le passage de sangle très profond, les côtes bien descendues et le flanc plein. La croupe est longue, arrondie, ample, droite et légèrement fendue, parfois double. Le rein est recherché musclé, les fesses descendues. Les hanches sont longues. La queue est haute, abondante et dans le prolongement des reins. Elle est souvent tressée et repliée en chignon lorsque le cheval est attelé[12],[111],[65],[2].

Membres

Les membres sont propres, forts, robustes et bien musclé, nets, bien d'aplomb, dotés d'articulations puissantes. Les cuisses, larges, sont musclées et plus longues que chez les autres chevaux de trait. Les avant-bras sont très larges et musclés. Les genoux sont accusés, les jarrets larges et nets, les canons de grand diamètre, les paturons forts, les boulets petits et robustes, les pieds d'excellente qualité, avec une bonne nature de corne et un talon accusé. La sélection porte aussi sur les fanons aux extrémités des membres, recherchés le moins fournis possible[111],[23],[65],[2].

Allures et tempérament

Les allures sont recherchées souples et légères, vives et assez relevées, amples et actives, étendues au pas et au trot avec un fort engagement des postérieurs. Elles sont surtout très déliées en rapport avec la taille du cheval[111],[23],[65],[2].

Les Percherons sont décrits comme fiers et alertes, intelligents, travailleurs et volontaires, compréhensifs et doux sans pour autant être lymphatiques. Ils sont considérés comme faciles d'entretien et faciles à travailler et à former. La race s'adapte à de nombreuses conditions et de nombreux climats[110],[112], elle est aussi d'une grande longévité[65].

Robe

Ces deux percherons de robe baie sont conformes au standard américain, mais pas au français, qui refuse cette robe.

Seuls les chevaux gris ou noirs peuvent être enregistrés en France[2] et dans les îles britanniques[113]. Tous les poulains naissent noirs et la plupart virent au gris, comme c'est le cas pour tous les chevaux de cette robe[114]. Le noir de jais et le gris très pommelé sont les robes les plus appréciées[2].

La robe noire est beaucoup plus fréquente aux États-Unis qu'en France[66]. Le registre américain permet aussi l'enregistrement de chevaux rouans, bais et alezans[110]. Beaucoup de chevaux ont des marques blanches sur la tête et les jambes, mais les registres jugent que trop de marques seraient indésirable.

Sélection

La race possède un stud-book reconnu par les haras nationaux français dans quatre pays : la France, les États-Unis, le Canada et l'Angleterre. La race est gérée, respectivement, par la Société Hippique Percheronne de France (SHPF), la Percheron Horse Association of America (PHAA), la Canadian Percheron Association (CPA), et la British Percheron Horse Society (BPHS). Seuls les animaux inscrits à l'un de ces quatre registres peuvent porter officiellement le nom de « Percheron[2] ». En France, la priorité donnée par les haras nationaux est toujours d'alléger le modèle des chevaux diligenciers destinés à l'attelage, grâce aux croisements avec les étalons américains[114]. Le dernier importé en 2010 avec l'aide de l'institut français du cheval et de l'équitation est un jeune étalon noir du nom de Hanna Hill Kemo, dont les premiers poulains sont nés au printemps 2011[115]. Si le haras du Pin conserve son rôle de sanctuaire des races chevalines, l'élevage du Percheron est désormais aux mains des particuliers[64]. Les poulains issus de l'insémination artificielle et du transfert d'embryons sont autorisés dans le stud-book mais pas les poulains issus du clonage[2].

Utilisations

Quatre Percherons attelés à un véhicule léger au haras de Saint-Lô, en France

La traction forme le principal débouché de la race, en effet, sa puissance et ses qualités nées de sa sélection historique l'y prédisposent. Une jument percheronne australienne détient d'ailleurs le record du monde officieux de traction, avec 1 547 kg déplacés sur près de 5 mètres[29],[12].

Attelage de loisir, de promotion et de compétition

Article connexe : Attelage.
Deux Percherons attelés à un traîneau dans l'Illinois, aux États-Unis

En France, le Percheron est désormais attelé devant des roulottes et des chariots bâchés pour le tourisme[14], mais aussi à des carrioles élégantes pour les mariages[64]. En Allemagne, il est surtout connu à travers ses participation à la fête de la bière[116], en Grande-Bretagne, il est également mit à la traction pour des événements à caractère promotionnel[56] mais subit la concurrence du Shire[117]. L'attelage publicitaire, inconnu en France, est particulièrement développé en Allemagne et aux États-Unis, où de grandes entreprises (Budweiser, The Walt Disney Company, etc.) utilisent le cheval Percheron afin de valoriser leurs produits et d'attirer l’œil[118].

Les Percherons sont utilisés pour des défilés, des tractions de traineaux et de véhicules hippomobiles dans les grandes villes des États-Unis[31]. L'un des plus célèbres équipages américains appartient à la compagnie Heinz, ses nombreuses apparitions incluent le tournoi de la parade des roses[119]. En Australie, ce cheval est destiné presque uniquement aux loisirs, une entreprise de Melbourne en emploie plus de 40 pour l'animation des mariages[120].

Le Percheron diligencier permet la traction rapide des voitures légères d'attelage sportif[121]. René Muller est ainsi devenu champion de France d'attelage à deux chevaux en 1999, avec un équipage de deux Percherons[43]. La race s'est également illustrée à la traction du flobart pendant la route du Poisson en 1999[122].

Le trait-tract, course de chevaux de trait attelée, reste populaire à Hokkaïdo au Japon mais n'a jamais suscité l'engouement du public en France. 70% des chevaux dits « ban'ei » concourant dans cette discipline au Japon sont des Percherons, ou issus de croisements avec des Percherons[122], dont le poids peut dépasser la tonne. Le cheval Kintaro, drivé par Kanayama, a acquit une certaine popularité : ces courses sont l'objet de paris et attirent jusqu'à 5000 spectateurs[123]. Les charges tractées dépassent les 500 kg[124].

Travail

Deux Percherons attelés à un container d'ordures, en Allemagne
Trois Percherons attelés à une charrue de labour, aux États-Unis

Quelques agriculteurs français continuent de labourer et travailler la terre avec ces chevaux, surtout lorsqu'il s'agit de petites surfaces au terrain difficile[125]. Les éleveurs espèrent que le développement de l'agriculture biologique va généraliser l'usage du Percheron pour le travail des vignes[116],[126]. Des expériences de remise au travail agricole couplées à un caractère événementiel ont été mises en place, par exemple à Nogent-le-Rotrou où un couple d'agriculteurs vient vendre ses produits au marché avec un attelage[126].

Le Percheron est de retour en ville[127], servi par sa docilité et sa présence attractive, mais aussi son rôle de trait d'union entre les agents municipaux et les habitants[118]. De plus en plus de collectivités l'adoptent pour des travaux urbains tels que la collecte des déchets, l'entretien des espaces verts et le ramassage scolaire[64], notamment Saint-Pierre-sur-Dives, Cabourg et Trouville-sur-Mer[118], qui a acquis le hongre Festival en 2001[128], et une jument en 2003[129]. D'autres se trouvent à Argentan, Honfleur et Deauville[116], mais cette présence du cheval en ville reste encore faible en comparaison avec New York et Montréal[118].

Le débardage français emploie en revanche très peu de Percherons (6% en 1994, où 130 personnes pratiquant ce métiers sont recensées), ce qui est néanmoins cohérent avec le peu de zones forestières présentes dans l'Ouest de la France[126]. Les qualités de débardeur du cheval ne sont pas en cause puisqu'en Allemagne, où l'on comptait 3000 débardeurs équins en 1996, ce cheval est énormément utilisé dans le massif de la Forêt-Noire et le Bade-Wurtemberg[130]. L'influence du parti politique Alliance 90 / Les Verts a notamment conduit à généraliser l'emploi du Percheron dans les zones sensibles ou difficilement accessibles[116]. En Angleterre, le Percheron est également mit au travail forestier et agricole[56].

Viande

À l'instar de la majorité des chevaux de trait français, le Percheron continue à être élevé pour sa viande[22], un tiers du cheptel total est concerné en 2009, dont 70% du cheptel français[112]. D'après les éleveurs, désormais, « la viande de percheron se vend très mal. Elle est grasse, les amateurs préfèrent la viande du pur-sang[116] », dont la couleur est rouge sanguine contrairement à celle, grise, du Percheron engraissé pour la boucherie. Les spécialistes estiment néanmoins que la poursuite de l'élevage à cette fin est nécessaire à la pérennité de la race[112].

Cheval de selle

Percheron monté en saut d'obstacles, aux États-Unis
Percheron monté en Barrel Racing, aux États-Unis

Les chevaux de pure race peuvent être montés[96], aux États-Unis, certains ont fait de spectaculaires démonstrations de saut d'obstacles[110]. En France, un centre équestre en a fait sa spécialité à Moutiers-au-Perche. Le retour de courses de Percherons montés comme animation dans les villages, ainsi que cela se faisait au XIXe siècle, est évoqué pour populariser la race[43].

Croisements et autres utilisations

Dans les îles Malouines, des Percherons sont croisés avec le Criollo pour produire des montures de travail du bétail. En Australie, le croisements avec les chevaux indigènes a pour but de produire des chevaux de compétition et de travail[29], ces chevaux métissés se vendent souvent plus cher que les Percherons purs[131]. En Angleterre, ces croisements sont effectués par les éleveurs des lourds hunters, afin d'augmenter la taille et d'améliorer la disposition des animaux[56]. Ces demi-Percherons anglais ont obtenu des résultats intéressants en dressage[132].

Plus anecdotique, des juments percheronnes sont parfois utilisées comme mères porteuses et allaitantes pour les embryons des juments de concours hippique et de sport équestre[126].

Diffusion de l'élevage

Le nombre total de Percherons dans le monde est estimé à 20 000 en 2009, si ce chiffre peut paraître élevé, plusieurs éleveurs et spécialistes considèrent que la race est menacée en raison de la faible rentabilité de son élevage, et de sa rareté dans son berceau d'origine, où l'on compte seulement 100 à 200 spécimens. L'élevage d'un Percheron est onéreux, à raison de 2 500 € par an en 2009[116]. Un congrès mondial du cheval Percheron est organisé régulièrement dans les pays où ce cheval est élevé. Le premier a été accueilli par la Grande-Bretagne en 1978, bien que la majorité d'entre eux se soient tenus en Amérique du Nord, quatre (1980, 1989, 2001 et 2011) se tiennent en France[133],[134], celui de 2001 a vu 450 chevaux et une quinzaine de délégations étrangères présentes[135]. Le haras du Pin l'a reçu à nouveau entre les 23 et 25 septembre 2011[136] : une vingtaine de délégations étrangères, 15 nations provenant des 5 continents, 500 chevaux et plus de 55 000 visiteurs ont participé à cette manifestation internationale[137],[138],[139]. Le Percheron est également présent au mondial du cheval de trait, organisé tous les deux ans à Conty[140].

En France

Article connexe : Élevage du cheval en France.
Le haras du Pin est un haut lieu de l'élevage du Percheron.

Le haras du Pin reçoit le concours national français de la race chaque année, en septembre[141], le 108e s'est tenu en 2010[142]. La foire aux poulains se déroule fin novembre à Le Mêle-sur-Sarthe[1].

Le Percheron est présent au salon international de l'agriculture et au salon du cheval de Paris[72]. L'aire d'élevage française est longtemps restée relativement limitée avec, dans l'ordre, l'Orne, l'Eure et Loir, la Sarthe et le Loir et Cher[83], mais depuis quelques années, des éleveurs se sont installés dans des très nombreuses régions, à l'exception notable de la Bretagne, des régions méditerranéennes, du Nord, et de tout le quart nord-est du pays[1]. Un certain nombre de chevaux élevés en dehors du berceau de race sont destinés uniquement à la boucherie, et non-inscrits au stud-book. En 2000, les éleveurs français ont fait saillir 2181 juments par les 167 étalons en activité, ce qui fait du Percheron la troisième race de trait française en termes d'effectifs, après le Comtois et le Breton[16]. Ils possèdent en moyenne quatre chevaux, et 23 hectares[143]. En 2009, le Percheron représente 9% du total des immatriculations de chevaux de trait, avec 180 étalons en activité en 2009 et 985 éleveurs, contre 1 072 en 2008[1].

Année 1990 1992 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2004 2005 2006 2007 2008
Nombre de poulinages en France[1],[144],[145]. 852 808 894 991 974 1062 1151 1198 1333 1339 1350 1333 1297

Les exportations depuis la France sont gérées par l'UNIC[146]. Depuis les années 2000, les éleveurs français exportent une trentaine de chevaux chaque année en Allemagne, mais aussi en Italie (essentiellement des mâles de moins d'un an pour la boucherie[146]), Espagne, Grande-Bretagne, Norvège, Brésil et Argentine (essentiellement pour les loisirs). Les Japonais, qui en importaient massivement dans les années 1990 pour les compétitions de trait-tract, ne s'offrent désormais plus qu'un ou deux étalons reproducteurs chaque année[92], en effet, pour participer aux compétitions, le cheval ban'ei doit être né sur le sol japonais[146]. Aucun Percheron français n'a été importé par les États-Unis depuis les années 1990[92]. Le roi du Maroc Mohamed VI a acquis Océane, une jument, et Quintus, un étalon noir de 1,85 m (pour 32 000 €) en 2010[116],[147].

Aux États-Unis et au Royaume-Uni

Percherons dans un élevage à Pleasant Hill, dans le Kentucky.

En 2009, la Percheron Horse Association of America enregistre des chevaux dans les 50 États, et compte près de 3 000 membres, avec près de 2 500 nouveaux chevaux enregistrés annuellement[63], ce qui signifie que les Percherons américains sont trois fois plus nombreux que les français[148]. Les États qui en élèvent le plus sont l’Ohio, le Michigan, le Wisconsin, l'Indiana et l'Illinois[14]. L'American Livestock Breeds Conservancy considère que le Percheron est en « récupération[149] », ce qui signifie que la race a dépassé le nombre requis pour être « en danger », mais doit toujours être surveillée[150]. La British Percheron Horse Society est toujours active, travaillant étroitement avec les autres registres de la race percheronne afin d'enregistrer et de promouvoir la race. Les éleveurs et propriétaires britanniques continuent à importer des Percherons de France, et occasionnellement du Canada, bien que le coût d'une telle opération soit prohibitif[56].

Autres pays

L'Argentine et l'Allemagne font partie des pays possédant une importante population de chevaux Percherons, mais sans avoir de stud-book reconnu par la Société Hippique Percheronne[14]. Entre 300 et 350 Percherons sont référencés en Allemagne à la fin du XXe siècle, la Bavière et le Bade-Wurtemberg regroupant 68% des effectifs. Les animaux sont surtout destinés au transport traditionnel de la bière en brasserie, au débardage et aux loisirs attelés. Les attelages de brasserie, notamment, réclament des animaux de 1,70 m à 1,85 m pour un poids d'une tonne[151], tandis que les chevaux de débardage sont un peu plus légers, et les chevaux de loisir essentiellement des types diligenciers. La bonne gestion de la sélection des Percherons en France ainsi que le retour à des critères pour l'attelage ont été salués[152].

Le nombre de Percherons australiens est difficile à évaluer en raison des très nombreux croisements effectués, mais est estimé à 300 de pure race environ[153]. L'élevage est uniquement aux mains des particuliers[120].

Percheron dans la culture

Statue du Percheron Iréné à Obihiro, sur l'île d'Hokkaido, au Japon.
The horse tamer, parfois également nommé Stallion and Groom, sculpture représentant un Percheron, par C.D. Arnold, 1901

Le Percheron inspire des dessinateurs, des graveurs, des sculpteurs et des peintres, parmi lesquels Rosa Bonheur, qui réalise Le Marché aux chevaux en 1855[154], et Théodore Géricault, auteur d'une étude de Percheron monté par un enfant[155]. Souvent, le nom du « Percheron » est perçu comme un synonyme de « cheval de trait »[156]. Dans le jeu de rôle Donjons et Dragons, par exemple, les chevaux de guerre sont nommés « Percherons ».

L'île d'Hokkaido, connue pour ses courses de trait-tract (en japonais ban'ei), a érigé la statue d'Iréné à l'entrée de l’hippodrome d'Obihiro. Cet étalon noir venu de l'Orne et importé au Japon en 1913 devient ainsi le premier cheval statufié de la race[157]. La québécoise Fabienne Thibeault a écrit les textes de La Chanson du Percheron en partenariat avec les haras nationaux et la Société Hippique Percheronne[75].

L'écomusée du Perche, à Saint-Cyr-la-Rosière, expose toutes sortes d'objets retraçant l'histoire de ce cheval. Le célèbre haras du Pin, surnommé « Versailles du cheval », possède aussi une importante collection dédiée à l'élevage du cheval dans la région normande[13]. La journée du cheval percheron de Nocé[158], la fête du Percheron et de l’Âne dans la Sarthe[159] et le festival Percheval, dont la dixième édition s'est tenue en 2011 à Nogent-le-Rotrou[160], ont pour but de présenter le Percheron au public. Dans la même ville en 2009 s'est tenue une exposition consacrée au cheval de travail, et à ses représentations dans l'art[161].

Les Percherons peuvent être vus dans différents spectacles, au musée vivant du cheval[162] ou encore au gala des Crinières d'or à Cheval Passion[163]. Arte a diffusé un documentaire concernant « le percheron au travail » pendant une soirée Thema, le 30 janvier 2000[164].

Notes

  1. Comme celui de Marcel Mavré, cité en bibliographie
  2. Un éleveur parisien venu s'installer dans le Perche rapporte l'exemple d'un cheval venu d'une autre région qui a pris 200 kg en six mois après s'être nourrit de l'herbe du pays. Voir Migeon 2010, p. 37
  3. Citation originale d'Eugène Gayot : « Bien que les influences du sol et du climat ne soient pas restées étrangères à la formation du cheval percheron, moins qu'un autre cependant, moins que le breton ou le boulonnais, par exemple, il en a été le produit direct, plus qu'aucun autre il a été une création directe de l'éleveur. La main de l'homme a été si puissante ici qu'on lui a accordé la plus grande part », dans la revue d'agriculture pratique : Gayot 1863, p. 402

Références

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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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  • Christophe Migeon, « Le percheron à toute vapeur », dans L’Équipe magazine, no 1459, 3 juillet 2010, p. 88-89 [texte intégral]  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Christophe Migeon, « Percheron mon amour », dans Aller/Retour magazine, no 2, septembre-octobre 2010, p. 33-37 [texte intégral]  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean-Léo Dugast, « Cheval percheron : Objectif loisir ! », dans Cheval magazine, no 471, février 2011 
  • Jean-Léo Dugast, « Mythique Percheron : le trait de tous les talents », dans Sabots, no 5 (Hors série), 2011, p. 80 
  • (en) Virginia Kouyoumdjian, « France Hosts the 2011 World Percheron Congress », dans The Draft Horse Journal, 27 mai 2011 [texte intégral (page consultée le 8 septembre 2011)] .
Cet article est reconnu comme « article de qualité » depuis sa version du 8 octobre 2011 (comparer avec la version actuelle).
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  • percherón — percherón, na (Del fr. percheron, natural del Perche, antigua provincia de Francia). adj. Dicho de un caballo o de una yegua: Perteneciente a una raza francesa que por su fuerza y corpulencia es muy a propósito para arrastrar grandes pesos. U. t …   Diccionario de la lengua española

  • Percheron — (spr. Perscherong), in der Perche einheimische Pferderace, ein Product des 19. Jahrh., pflanzt sich nicht constant fort. Man unterscheidet einen kleinen u. großen Schlag; der kleine P. ist von mittler Größe, hat leichte Bewegungen u. eignet sich… …   Pierer's Universal-Lexikon

  • Percheron — (spr. pärsch róng), Pferderasse aus der ehemaligen Provinz Perche (s. d.); vgl. Pferd …   Meyers Großes Konversations-Lexikon

  • Percheron — Surtout porté dans l Eure et Loir, désigne celui qui est originaire du Perche …   Noms de famille

  • percherón — percherón, na adjetivo y sustantivo caballo*. * * * Sinónimos: ■ caballo, caballería, bruto …   Diccionario de sinónimos y antónimos

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