- Bidet (cheval)
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Bidet Un bidet de selleEspèce Cheval (Equus caballus) Région d’origine Région Bretagne et Morvan, France Caractéristiques Morphologie Cheval de trait et cheval de selle Autre Utilisation Selle, trait, bât modifier Le bidet était un petit cheval trapu à tout faire, qui servait indifféremment à la selle, au bât ou au trait. En France, la plupart des bidets étaient originaires de Bretagne ou du Morvan. Le bidet d'allure était un cheval de route dressé à aller à l'amble. Dans l'armée française le bidet de compagnie portait le matériel et le bidet de poste était la monture des estafettes.
Sommaire
Races
Le cob normand est parfois décrit comme un descendants des bidets de poste, de même que la sous-espèce du breton nommée postier breton.
Bidet Breton
Le bidet Breton (et le « double-bidet ») a été très recherché pour son amble, qu'il connait naturellement ou qui lui est inculqué. Il se trouve dans les environs de Briec et de Carhaix, dans les vallées et sur le couchant des monts d'Arrée, et sur le littoral du Morbihan. Les animaux sont peu homogènes, puisque généralement élevés par des paysans pauvres. Leur robe est surtout l'alezan sous différentes nuances, la taille est généralement petite, de 1,38 m à 1,40 m. La tête est carrée, camuse, un peu forte, mais sèche et ordinairement plaquée. L’œil est vif, l'encolure est droite et assez mince, le garrot peu développé, les épaules sèches, le corps arrondi, ample, court et ramassé, la croupe arrondie et basse, les membres forts, les jarrets larges et bien évidés mais quelquefois clos, les boulets très fournis de crins mais sans longs poils, les pieds très bien conformés. Les animaux des environs de Carhaix sont plus anguleux et ont un peu plus de taille que ceux de Briec et de Châteauneuf[1],[2]. La variété propre à Briec, ou « bidet de Cornouaille », a connu une très grande popularité[3].
Au début du XIXe siècle, le bidet Breton est « en France, la monture de presque tous ceux que leur profession appelle à monter journellement à cheval »[1]. Il n'est pas rare de voir parcourir à des bidets de train des distances de trente à quarante kilomètres, à raison de vingt-quatre kilomètres à l'heure[4].. Ceux qui trottent ont des allures allongées et très vives, travaillant jusqu'à un âge avancé, sans que leurs aplombs et leurs membres n'en souffrent, tout en se contentant de peu de nourriture[1]. Cette sobriété lui a valu le surnom de « cosaque de la France » durant la campagne de Russie[3]. Dès les années 1850, le bidet devient, du moins au centre de la Cornouaille et du Morbihan, beaucoup moins recherché car l'état des voies de communication généralise l'usage de la traction hippomobile. Il n'est bientôt plus utilisé que dans son pays de naissance, malgré ses qualités de sobriété et de robustesse[1].
Bidet du Morvan
Le cheval du Morvan, ou bidet du Morvan, était un bidet propre à cette région.
Notes et références
- Barral 1859, p. 198
- Moll et Gayot 1861, p. 496
- Moll et Gayot 1861, p. 497
- Houël 1842, p. 146
Bibliographie
- Louis Moll et Eugène Nicolas Gayot, La connaissance générale du cheval: études de zootechnie pratique, avec un atlas de 160 pages et de 103 figures, Didot, 1861, 722 p. [lire en ligne]
- Ephrem Houël, Traité complet de l'élève du cheval en Bretagne, E. Tostain, 1842 [lire en ligne]
- J. A. Barral, Journal d'agriculture pratique, vol. 1, Librairie agricole de la maison rustique, 1859 [lire en ligne]
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