- 1831 en France
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1828 1829 1830 1831 1832 1833 1834Décennies :
1800 1810 1820 1830 1840 1850 1860
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XVIIIe siècle XIXe siècle XXe siècle
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Romain • Chinois • Grégorien • Hébraïque • Hindou • Musulman • Persan • RépublicainChronologie de la France
Cette page concerne l'année 1831 du calendrier grégorien.
Événements
Janvier
- 7 janvier : Le bey de Tunis prend Oran. Conformément à la convention signée avec la France en 1830, Husayn bey propose ses services à la France. Il espère obtenir Constantine et placer son frère Mustapha au gouvernement d’Oran. Mais les violences exercées par ses troupes en Algérie font scandale et Paris ne ratifie pas la convention. Ce revirement nuira aux relations franco-tunisiennes, alors que, en offrant ses services à l’occupant, le bey s’est compromis aux yeux des musulmans.
- 15 janvier :
- Sainte-Pélagie à Paris devient prison politique.
- Arrêté envoyant des étudiants devant le Conseil académique pour tentative d'associations, attroupements et manifestations de jeunes gens autour de la Sorbonne.
- 17 janvier : Victor Hugo remet à Gosselin un manuscrit de Notre-Dame de Paris. Les ajouts manquent.
- 20 janvier : Le ministre des affaires étrangères britannique Palmerston fait échouer le projet de la France d’annexer la Belgique. La Conférence de Londres reconnaît l’indépendance de la Belgique.
- 30 janvier : Dépôt du projet de loi électoral du gouvernement fixant un cens abaissé à 200 francs. En discussion il est relevé mais double le nombre d'électeurs.
Février
- Mardi 1er février : François Buloz reprend une revue moribonde : la Revue des Deux Mondes.
- 1er février : Honoré de Balzac publie Le Réquisitionnaire.
- 2 février : Victor Hugo termine le chapitre « Paris à vol d'oiseau ».
- 3 février : Le congrès national belge élit, à une faible majorité le duc de Nemours, fils de Louis Philippe, comme roi des Belges. Celui-ci est contraint de refuser sous la pression britannique.
- 4 février : Le duc de Nemours refuse la couronne du royaume de Belgique.
- 8 février : Loi qui admet le culte israélite au nombre des cultes reconnus par l'État et met le traitement de ses ministres à la charge du trésor public.
- 14-15 février : Émeutes à Paris à la suite d’un service funèbre organisé par les légitimistes à Saint-Germain-l’Auxerrois pour l’anniversaire de l’assassinat du duc de Berry. L’église est envahie et mise à sac par les républicains. Le lendemain, l’émeute saccage l’archevêché et de nombreuses églises à Paris et en province.
- 15 février :
- Sac de l'archevêché de Paris, destruction de l'archevêché et de la maison de campagne de l'archevêque à Conflans, tentatives sur les églises de l'Assomption et de Saint-Roch, envahissement de la maison de l'avocat Dupin, rue Coq-Héron.
- Bal chez les Rothschild. Thiers raconte à Rémusat le sac de l'archevêché qu'il a laissé faire.
- Rémusat (Mémoires, t. 2, p. 434) : « Thiers et le sac de l’archevêché », Rémusat : « J'y rencontrai Thiers, et nous eûmes sur ce point, au milieu du salon, une conversation qui se tourna en discussion à la grande curiosité de la galerie qui, naturellement, était pour moi. Il était allé le matin aux ruines de l'archevêché. C'est là qu'il avait trouvé Arago et sa compagnie, et qu'ils avaient eu un entretien dont il fut plus tard question à la tribune. Il avait été vivement frappé de la rapidité irrésistible avec laquelle s'était consommée cette grande destruction. La sensation est forte chez lui. Indifférent à ce qu'on lui rapporte, Thiers ressent presque avec excès l'impression de ce qu'il voit; pour peu que le spectacle soit frappant et inattendu, son imagination s'émeut. La vue de la force et de la force triomphante ne le trouve jamais insensible. Sa seconde pensée est, non de lui résister, mais de s'en emparer. C'est ce qui lui reste de son commerce historique avec Mirabeau, Danton, Napoléon. Je reconnus cet effet dans notre conversation du bal ou du concert de Rothschild, et je l'ai retrouvé d'autres fois. Il me disait sans cesse : « Ah ! si vous aviez vu ce que j'ai vu ce matin ! » Sa politique en resta modifiée quelque temps. » Thiers, sortant du Palais-Bourbon où il avait apostrophé durement Berryer, était allé se rendre compte sur place de l'émeute. Il arriva à l'archevêché au moment où Arago se préparait à pénétrer avec ses gardes nationaux dans le bâtiment pour mettre fin à la dévastation. Craignant une collision sanglante, Thiers intervint pour empêcher cette intervention. Arago, se rendant à cet ordre d'un sous-ministre, ne bougea pas et le pillage de l'archevêché se poursuivit. Les malveillants virent dans cette action personnelle de Thiers, une preuve de la complicité du gouvernement avec les émeutiers.
- 16 février : Une ordonnance supprime les fleurs de lys sur le sceau de État qui porte désormais un livre ouvert avec les mots Charte de 1830.
- 17 février :
- Benjamin Delessert interpelle le cabinet sur les évènements du 14 février.
- Une délégation belge vient offrir le trône de Belgique au duc de Nemours, fils de Louis-Philippe. Celui-ci, le roi, refuse.
- Débats houleux à la Chambre les 17, 18 et 19 février.
- 26 février : Le gouvernement français refuse de soutenir les révolutionnaires italiens.
- Italie : Combats des carbonari contre le pape, auxquels participe Louis-Napoléon Bonaparte.
- En Algérie, Bertrand Clauzel est remplacé par le général Pierre Berthezène, qui avec ses successeurs, le duc de Rovigo (6 décembre 1831-29 avril 1833), Théophile Voirol (29 avril 1833-27 septembre 1834), se contentent de l’occupation d’Alger et de ses environs, à de rares exceptions près.
Mars
- Mercredi 2 mars : Émeutes républicaines à Paris. À l'occasion de l'acquittement de prévenus de délits de presse, rassemblements d'ouvriers qui marchent sur le Palais-Royal, au Louvre et sur la place de Grève : « De l'ouvrage ou du pain ! ».
- 4 mars :
- Loi sur la composition des cours d'assises et sur la majorité nécessaire pour les décisions rendues par le jury contre l'accusé.
- Loi pour la répression de la traite des nègres.
- 8 mars : Démission du ministre de la Justice, Joseph Mérilhou, qui estime le Gouvernement insuffisamment favorable au mouvement.
- 9 mars :
- Loi créant la légion étrangère (première loi du train de réformes engagées par le maréchal Soult dans l’organisation de l’armée).
- Les fenêtres de l'ambassade de Russie sont lapidées.
- 10 mars : Émeute de républicains à Paris. Cortèges parcourant les rues avec des drapeaux tricolores et noirs, crêpes aux bras, immortelles à la boutonnière
- 11 mars : Rassemblement d'étudiants au Panthéon qui essayent de soulever le faubourg Saint-Antoine et le faubourg Saint-Marceau après avoir essayé de débaucher les polytechniciens.
- 12 mars : La foule rassemblée au Panthéon se porte sur les maisons de Comte, procureur du roi révoqué et Mérilhou ministre démissionnaire pour les féliciter.
- 13 mars : Départ de Jacques Laffitte et gouvernement Casimir Perier (parti de la résistance). Casimir Perier, président du Conseil, décide la non-intervention en Europe ; les mouvements révolutionnaires (Belgique, Italie…) seront écrasés.
- 16 mars : Parution de Notre-Dame de Paris, 2 vol., chez Gosselin.
- 18 mars : Casimir Perier demande à la Chambre des députés de voter quatre douzièmes provisoires en attendant l’adoption régulière du budget, en présentant ce vote comme un vote de confiance au nouveau gouvernement.
- 21 mars :
- Loi qui fixe, pour le jugement des conflits entre l'autorité administrative et les tribunaux, un délai d'un mois, passé lequel le conflit peut être considéré comme non avenu.
- Loi sur la formation et l'organisation des conseils municipaux par la voie de l'élection.
- 22 mars : Loi sur l’organisation de la Garde nationale sédentaire et mobile, par l'élection directe des sous-officiers et l'élection indirecte des officiers supérieurs. Restauration de la Garde nationale.
- 24 mars : Chateaubriand publie De la Restauration et de la monarchie élective.
- 27 mars : A Paris, première exécution de la Neuvième Symphonie de Beethoven.
Avril
- Vendredi 1er avril : Rassemblements tumultueux au Châtelet, au Pont au Change et sur le quai aux Fleurs, qui se reproduisent le lendemain en s'étendant à tout le quartier.
- 2 avril : Alors que la société française est en proie à des agitations et mouvements divers (tel le sac de l'archevêché à Paris en février), Tocqueville et Beaumont s'embarquent au Havre pour les États-Unis. Dès la traversée, Tocqueville rédige un journal de voyage.
- 5 avril-15 juin : Cinq procès pour émeutes, complots, insurrection. Les accusés qui ne contestent pas les faits sont acquittés par les jurys.
- 14 avril : Décès de Alexandre Camille Taponnier, général français.
- 8 avril : Le vote de la Chambre des députés sur les douzièmes provisoires montre une large confiance à l’égard du gouvernement : 227 voix pour contre 32 contre.
- 10 avril : Loi renforçant les mesures contre les attroupements.
- 15-16 avril : A Paris, les manifestations organisées à l’occasion du procès devant la cour d’assises de quelques meneurs républicains dont Godefroy Cavaignac, Guinard, Audry fils, sont vigoureusement dispersées par la Garde nationale associée à l’armée.
- 15 avril : La loi électorale exige une contribution minimale de 200 F pour être électeur. Poursuivi pour une proclamation républicaine, Cavaignac est acquitté.
- 19 avril : Promulgation de la loi sur les élections législatives qui abaisse le cens électoral de 300 à 200 francs de contributions directes et le cens d'éligibilité de 1,000 à 500 francs.
Mai
- Mardi 3 mai : première représentation du drame d'Alexandre Dumas Antony qui remporte un succès spectaculaire.
- Mercredi 4 mai : Le Cabinet de lecture publie la cafetière, premier conte fantastique de Théophile Gautier.
- 5 mai : Manifestation bonapartiste à Paris. Emeute place Vendôme, en faveur de la reine Hortense, au cri de Vive l'Empereur ! A la suite, la statue de Napoléon sera remise à son sommet.
- 9 mai : Tocqueville et Beaumont arrivent à Newport (Rhode Island) puis gagnent New York et y résident jusqu'au 30 juin. Ils visitent la prison de Sing Sing, où ils passent plusieurs jours.
- 9 et 10 mai : Après un banquet bonapartiste aux Vendanges de Bourgogne (au Temple), rassemblements et manifestations place Vendôme.
- 2e quinzaine de mai : Voyage de Louis-Philippe en Normandie et en Picardie. Le roi est de retour à Saint-Cloud le 28.
- 20 mai : Décès de l'abbé Grégoire, militant pour l’abolition de l’esclavage.
- 23 mai - 13 octobre : Séjour de Chateaubriand à Genève.
- 31 mai : Ordonnance prononçant la dissolution de la Chambre des députés et fixant les élections au 5 juillet et la réunion des Chambres au 9 août.
- Fin mai : Accord entre la France et les États-Unis d’Amérique concernant l’indemnisation des dommages causés par les corsaires français pendant les guerres napoléoniennes.
Juin
- 6 juin : Ordonnance sur la mise en état de siège de Paris.
- 6 juin - 1er juillet : Voyage officiel de Louis-Philippe dans l’Est de la France : Meaux, Château-Thierry, Chalons, Valmy, Verdun, Metz, Nancy, Lunéville, Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Besançon, Troyes.
- 14-16 juin : Émeutes à Paris, réprimées par la Garde nationale et les unités de ligne. Violentes échauffourées au faubourg Saint-Denis et boulevard Bonne-Nouvelle.
- 23 juin : Ordonnance avançant au 23 juillet l’ouverture de la session parlementaire.
Juillet
- Lundi 4 juillet :
- Tocqueville et Beaumont assistent à la fête nationale à Albany (État de New York) puis partent vers l'Ouest sur les traces des Indiens rencontrés par Chateaubriand et Fenimore Cooper. En chemin, ils visitent le lac Oneida (8 juillet).
- Le montant des indemnités que réclamaient les États-Unis pour dommages résultant de l'application du blocus continental avait été fixé, compensation faite de créances françaises analogues, à 25 millions de francs par une convention du 4 juillet 1831. Le traité avait été deux fois soumis à l'approbation de la Chambre, mais la fin de la session était intervenue avant qu'il pût être discuté.
- 5 juillet : Les élections législatives ne répondent pas aux espoirs de Louis-Philippe et Casimir Perier. Près de la moitié des députés sont de nouveaux élus. Bugeaud est élu dans la Dordogne.
- 8-14 juillet : Expédition victorieuse de l’amiral Roussin au Portugal : Devant le refus de Michel Ier de Portugal de reconnaître la monarchie de Juillet, la Sainte-Alliance autorise la France à intervenir militairement.
- 9 juillet : Après une enquête à la prison d'Auburn (9-15 juillet), Tocqueville et Beaumont séjournent les 16-18 juillet à Canandaigua chez John Canfield Spencer, juriste de premier plan qui restera un correspondant de Tocqueville. À la fin de juillet, ils atteignent Saginaw, étape ultime de leur périple vers l'Ouest.
- 11 juillet : La flotte française bombarde Lisbonne.
- 14 juillet : Tumulte au Pont au Change, au Châtelet, place Dauphine, place de la Bastille, à la Concorde et aux Champs-Élysées. Dans tous les cas il a fallu faire donner la garde nationale et charger la troupe.
- 18 juillet : Victor Hugo termine l'Hymne aux morts de juillet, commandé par le gouvernement et que Herold doit mettre en musique.
- 23 juillet : Nouvelle chambre élue le 5 juillet. Séance solennelle d’ouverture de la session parlementaire.
- 27 juillet :
- L'Hymne de Victor Hugo et Herold est exécuté au Panthéon (anniversaire des Trois Glorieuses).
- Pose de la première pierre de la colonne de Juillet sur la place de la Bastille à Paris à la mémoire des victimes des Trois Glorieuses.
Août
- Lundi 1er août :
- L’arrivée d'un vapeur incite Tocqueville et Beaumont à s'embarquer pour Détroit afin de parcourir les Grands Lacs. Puis ils séjournent au Canada, visitant Montréal, Québec et leurs environs (fin le 2 septembre).
- Girod de l’Ain est élu président de la Chambre des députés au second tour de scrutin.
- 2-12 août : L’armée néerlandaise envahit la Belgique mais se heurte à une contre-offensive française.
- 6 août : L'armée française commandée par le maréchal Gérard entre en Belgique pour en chasser les Hollandais.
- 11 août : Au théâtre de la Porte-Saint-Martin : première de Marion Delorme de Victor Hugo, avec Marie Dorval et Bocage.
- 27 août :
- Casimir Perier présente à la Chambre des députés un projet de loi abolissant l’hérédité de la pairie.
- Publication, chez Renduel, de Marion Delorme de Hugo.
- 29 août : Dumersan, Brunswick et Céran représentent, aux Variétés, une parodie de la pièce de Victor Hugo - sous le titre : Gothon du passage Delorme.
Septembre
- Vendredi 2 septembre : Chateaubriand publie ses Etudes historiques.
- 3 septembre : Victor Hugo pose pour son buste par Jehan Duseigneur.
- 8 septembre : Les troupes russes entrent à Varsovie.
- 13 septembre : La Chambre des députés adresse à Casimir Périer une pétition demandant le retour des cendres de l'Empereur en France.
- 16-19 septembre : On a appris à Paris la prise de Varsovie. Louis-Philippe refuse de soutenir les insurgés polonais contre la Russie (1830-1831) : Manifestations à Paris en faveur de la Pologne. Devant la Chambre des députés, le ministre Sébastiani déclare : « aux dernières nouvelles, la tranquillité règne à Varsovie » (résumé dans la formule célèbre : « L’ordre règne à Varsovie »).
- Rémusat (Mémoires T2 p 534) : "Sur le mot fameux de l’ordre règne à Varsovie de Sébastiani, Rémusat : « Il en donna alors un exemple célèbre. En rendant compte dès le premier jour à la Chambre assez émue de la dépêche par laquelle il avait appris la prise de Varsovie, il voulut nous rassurer sur les suites immédiates de l'événement et pour nous dire que l'entrée du vainqueur n'avait pas été accompagnée des désordres et des violences que l'on pouvait craindre, il nous dit qu'au départ du courrier l'ordre régnait à Varsovie. Cela signifiait que Varsovie n'était pas mise à feu et à sang; l'opposition entendit que l'ordre était rétabli dans Varsovie. Cette interprétation fut, j'en ai peur, celle du public. »
- 17 septembre : Vivien quitte la préfecture de police
- 21 septembre : Louis-Philippe renonce à habiter au Palais-Royal et s’installe aux Tuileries.
- Au cours d'un dîner "républicain" au Café de Paris avec Arago et Armand Carrel, Béranger chante l'"admirable chanson" : "Chateaubriand, pourquoi fuir ta patrie, fuir son amour, notre encens et nos soins ?"
- Septembre-Décembre Tocqueville et Beaumont se dirigent vers le Sud. Après Boston (9 septembre-3 octobre), Philadelphie et Baltimore (12 octobre-22 novembre), ils séjournent à Cincinnati (14 décembre) puis décident d'aller à Charleston par La Nouvelle-Orléans. Mais leur bateau à vapeur est pris par les glaces sur le Mississippi peu avant Louisville (5 décembre). Dans des conditions très difficiles, ils doivent alors emprunter la voie de terre par Louisville, Nashville, Memphis. En route (12 décembre), Tocqueville, malade, doit rester alité dans une cabane en rondins glaciale au relais de poste de Sandy Bridge à 94 miles de Nashville; il y contracte une maladie pulmonaire chronique.
Octobre
- Samedi 1er octobre : Départ de Louis-Philippe Ier du Palais-Royal, il s'installe aux Tuileries.
- 11 octobre : Chateaubriand publie De la nouvelle proposition relative au bannissement de Charles X et de sa famille.
- 12 octobre, féroce attaque de Jules Janin dans Le Journal des débats contre Honoré de Balzac au sujet de l'Auberge rouge qui a reçu par ailleurs un chaleureux accueil de la critique.
- 24 octobre : Après plusieurs démêlés avec Gosselin, et qui amènent la rupture, Victor Hugo signe, pour Les Feuilles d’automne, un contrat avec l'éditeur Renduel.
- 25 octobre : Le préfet du Rhône fixe le tarif qui va être la cause de la révolte des Canuts.
- 10-18 octobre : La Chambre des députés adopte le projet de loi abolissant l’hérédité de la pairie.
Novembre
- Nuit du 5 au 6 novembre : Vol du trésor de Childéric Ier (80 kg de bijoux en or) à la Bibliothèque royale[1]. Une petite partie sera retrouvée les jours suivants dans la Seine.
- Lundi 7 novembre : A la prison de Clairvaux, Claude Gueux tue à coups de hache Delacelle, le gardien-chef.
- 10 novembre : Les fabricants lyonnais refusent d'appliquer le tarif préfectoral. Grève des canuts.
- 19 novembre :
- Condamnation de Philipon à six mois de prison et à 2 000 francs d'amende pour avoir donné à Louis-Philippe l'aspect d'une poire dans La Caricature.
- Nomination d’une fournée de 36 pairs viagers parmi lesquels les généraux Drouot, Drouet d'Erlon, Mathieu Dumas, Exelmans, Flahaut, Pajol, Ségur, l’amiral Jacob, Maret, duc de Bassano, Alexandre de La Rochefoucauld, Pierre-Marie Taillepied de Bondy, le prince de la Moskova.
- 20-22 novembre : Début des émeutes de Lyon.
- 21 novembre-9 décembre : Révolte des Canuts à Lyon :
- 23 novembre : Le général Roguet, commandant la garnison de Lyon, fait évacuer la ville par la troupe. Le maire de Lyon, Prunelle, quitte également la ville.
- 25 novembre : Communication de Casimir Perier à la Chambre des députés pour annoncer les mesures prises afin de rétablir l’ordre à Lyon. Le maréchal Soult et le duc d’Orléans prennent la tête d’une armée de 20 000 hommes pour reconquérir la ville.
- 30 novembre : Première convention sur le doit de visite réciproque des navires français et britanniques signée entre les deux pays, complétée en 1833.
- 30 novembre : (ou 1er décembre) - Publication, chez Renduel, des Feuilles d'automne.
- Novembre-décembre : Procès des Saint-simoniens.
Décembre
- 3-9 décembre : Lyon est reprise sans effusion de sang par les troupes royales commandées par le maréchal Soult et le duc d’Orléans.
- Lundi 5 décembre : Louis-Philippe envoie Soult avec 20 000 hommes pour écraser la révolte des Canuts dans le sang. L'ordre est rétabli.
- 6 décembre : En Algérie, le général Pierre Berthezène est remplacé par le duc de Rovigo (6 décembre 1831-29 avril 1833).
- 17-24 décembre : Parvenus à Memphis, Tocqueville et Beaumont attendent le dégel du Mississippi pour gagner La Nouvelle-Orléans sur un bateau à vapeur sur lequel sont embarqués des Indiens de la tribu des Chactas, que l'on déporte à l'ouest du fleuve. Tocqueville, indigné, évoquera ce transfert dans le dernier chapitre de De la démocratie en Amérique.
- 28 décembre : Adoption par la Chambre des pairs du projet de loi abolissant l’hérédité de la pairie.
- 29 décembre : Suppression de l'hérédité de la pairie. La liberté de choix du roi de nouveaux pairs est maintenue et restreinte.
Economie & Société
- Recensement en France : 32 569 223 habitants.
- Ouverture de la première ligne de chemin de fer français Saint-Étienne-Lyon.
- Inauguration du Canal latéral à l'Oise.
- Ouverture d’un pont suspendu sur la Garonne (Marc Seguin).
- Les armateurs français établissent une liaison régulière de vapeur entre Marseille et Naples, douze ans après la ligne napolitaine.
- Économie et politique saint-simonienne, d’Enfantin. Prosper Enfantin se brouille avec Bazard et fonde une communauté à Ménilmontant, dispersée en 1833.
Liens internes
Notes et références
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