Musique marocaine

Musique marocaine

La musique marocaine est plurielle et se compose de quatre grands genres musicaux et d'une grande variété : la musique gnawa, le chaâbi, la andalouse, et la musique berbère. Chaque groupe musical en soi est constitué de sous-groupes régionaux, divisée en « moderne » et « traditionnel ».

Au XXe siècle apparaît une musique classique dérivant de la musique arabe produite par des artistes venant principalement d'Égypte ou Liban ; elle est chantée en Arabe classique ou littéraire.

Les musiques du terroire marocain sont chantées dans l'arabe dialectal du Maroc (darija) et en amazigh.

La musique amazigh (berbère) est aussi divisée en 3 grands groupes suivant les diverses régions et langues berbères utilisées :

La musique arabo-andalouse, elle-même composée de sous groupes suivant les villes andalouses d'origine des réfugiés hispano-andalous installés au Maroc : Meknès, Fès, Rabat, Salé, Tanger, Tétouan, Oujda, Chefchaouen : elle peut être chantée en arabe littéraire ou dialectal, et parfois en espagnol ou en hébreu.

La chanson marocaine se développera avec l'indépendance du pays. Deux grandes tendances se sont d’emblée révélées : l’une adoptant l’arabe classique et l’autre adoptant l’arabe dialectal ; la première reste classique en respectant un style conventionnel alors que la seconde introduit un répertoire plus léger, populaire plus proche du public.

Dans les années 1970, une nouvelle forme de châabi apparaît avec des formations musicales citadines telles que Nass El Ghiwane, Jil Jilala, Lemchaheb, les frères Bouchenak ; elle marque un renouveau dans la musique marocaine.

Le début des années 1980 fait connaître à un large public le phénomène de l'émergence de la world music. Cette musique (dite ethnique) recouvre la musique pop du tiers monde ainsi que la musique pop européenne utilisant les diverses influences de la musique traditionnelle du tiers monde. Ce nouveau phénomène musical (de fusion) fera connaître les rythmes marocains et particulièrement la musique gnawa au monde. De nombreux musiciens et interprètes marocains introduisent également ces sonorités gnawas dans leur répertoire musical.

Enfin depuis 1990, une nouvelle génération de jeunes compose une musique synthétisant l'esprit marocain aux influences venues du monde entier (blues, rock, métal, reggae etc.). Un des évènements les plus importants de cette scène "underground", est le Boulevard des Jeunes Musiciens qui a lieu tous les ans à Casablanca et qui rallie la jeunesse marocaine dans un même évènement culturel sans équivalent dans aucun autre pays arabe. Cette nouvelle génération chante en utilisant un mixte de plusieurs langues : darija, français, anglais et parfois espagnol.

Sommaire

La musique andalouse

Article détaillé : Musique arabo-andalouse.

Historique

Articles détaillés : Histoire du Maroc et Musique andalouse.
Royaumes andalous dits de taïfas en 1031

Le Maroc est le pays du Maghreb qui a été le plus fortement imprégné par la culture andalouse et, cela, pour de simples et évidentes raisons : la proximité géographique avec l'Espagne, l'intervention de dynasties de l'actuel Maroc en Andalousie, l'installation d'une large majorité d'andalous (de Tolède, Cordoue, Séville, Valence, Grenade…) et de moriscos de 1609 au Maroc, le rôle du mécénat de la dynastie alaouite envers les musiciens andalous et enfin, l'absence de colonisation séculaire ottomane et une courte colonisation française assurant une continuité artistique.(voir liens externes sur l'histoire de cette musique au Maroc).

Selon l'historien Bernard Luagn, spécialiste de l'Afrique, sur les 8 siècles de présence musulmane en Andalousie, 7 ont été étroitement liés au Maroc. Du fait de sa position géographique, le Maroc a toujours été une zone naturelle d'échanges entre l'Europe, l'Afrique et le monde musulman.

Les andalous non-Chrétiens (musulmans et juifs) commencèrent à quitter l’Andalousie dès le XIe siècle, lors de la prise de Tolède par Alphonse VI, roi de Castille. Le dernier groupe à partir fut les morisques, qui s’étaient, en principe, convertis au christianisme pour éviter d’être expulsés.

Du fait de sa position de capitale (en particulier spirituelle) Fez devint la patrie de nombreux réfugiés musulmans et juifs de Tolède, de Cordoue (qui tomba au XIIe siècle) et de Séville (qui fut prise au XIIIe siècle). Un quartier de Fez est aujourd’hui connu sous le nom de Quartier andalou. Une ville comme Tétouan fut entièrement rebâtie et repeuplée par les réfugiés de Grenade.

Les moriscos installés à Rabat et Salé formèrent des républiques corsaires vivant de courses commerciales fructueuses qui les emmenèrent à négocier avec de nombreux États (Espagne, Portugal, France, Angleterre, Hollande, Islande…)

De nombreuses communautés marocaines s’identifient encore comme andalouses. Des noms de famille telles que Diaz, Andalouss, Torres, Toledano, Kortobi, Molina, Nigno… résonnent encore d’un tel héritage.

Les orchestres de Fez, Tanger et Tétouan utilisent encore des instruments et de la musique andalouse qui remonte au IXe siècle. Au Maroc, la musique andalouse est encore appelée « ALA » et a depuis longtemps été encouragée et favorisée par les autorités officielles.

Concernant Boabdil (Abu Abdellah) le dernier roi de Grenade plusieurs sources historiques mentionnent sa mort au Maroc : Le secrétaire royal Fernando de Zafra mentionne dans sa missive du 9 décembre 1492 que Boabdil et sa suite vivent à Andarax qu'il quitta pendant 1 mois pour se rendre à Tlemcen où il resta peu longtemps et qu'il quitta en septembre ou octobre 1492. Il précise que sa femme est morte à Andarax est qu'elle est enterrée à Mondujar. Selon l'historien tlemcénien Al-Maqqari, Boabdil le dernier roi de Grenade s'installe avec des membres de sa famille à Fez où il vécut dans des conditions difficiles. Al-Maqqari écrit qu'il mourut en 1533 ou en 1518 et mentionne avec précision où sa dépouille fut enterrée[1] Le chroniqueur espagnol Luis del Marmol Carvajal[2] écrit « Boabdil mourut près de l’Oued el Assouad (la rivière noire) au gué dit de Waqûba, dans la guerre qui a opposé les Mérinides de Fez au royaume chérifien de Marrakech». Cette source est également reprise par Louis de Chénier, diplomate du roi de France Louis XVI, page 303 de son Tome 3 et page 341 de son Tome 2 (en consultation libre sur le net) parus à Paris en 1787 intitulés Recherches historiques sur les Maures et Histoire de l'Empire de Maroc. Mais cette dernière hypothèse est jugée peu probable par Mercedes Garcia Arenal.

Branches

De nos jours, on retrouve au Maroc deux genres de musique andalouse:

  • Le genre Al-Aala, représenté par trois écoles :

En 1800 le Tétouanais al-Hâ'ik sauvegarde le patrimoine poétique et musical de al-Âla. En 1886, Al-Jâm'î publie un ouvrage sur le répertoire pratiqué à Fès : Précis du kunnâsh de al-Hâ'ik.

Le début du XXe siècle verra lui un recueil systématique par des transcriptions musicales ainsi que l'organisation de congrès internationaux (au Caire et à Fès).

Le Maroc sera pionnier dans la proposition de festivals de musique andalouse (tel qu'Andaloussiyates, Casandalouse) permettant à des artistes (héritiers de ce genre musical varié) d'Espagne, du Maghreb et du Moyen Orient de se rencontrer.

L'andalou ou tarab al âla

Aujourd'hui, ce genre est pratiqué dans de nombreuses villes du Royaume : Fez, Tanger, Tétouan, Taza, Safi..; il dérive de différents courants ou écoles ayant existé dans l'Espagne andalouse.

Connue sous le nom de moussiqua al-âla, il s'agit d'une musique de cour d'une civilisation raffinée jouée et chantée dans différentes grandes villes du Maroc ou se sont installés des andalous.

L'andalou est une musique savante de référence ; elle correspond à la musique classique d'Occident ; c'est une musique codifiée qui se transmet de maître à élève et demandant le respect d’un ensemble de règles musicales fixées. Il s’agit dans ce cas d'une musique modale, c’est-à-dire organisée sur base d’un ensemble de modes dont chacun impose une échelle, une hiérarchie de notes.

L'orchestre est composé du plusieurs instruments à cordes. Les poèmes sont en arabe littéral ou dialectal. Les membres de l'orchestre sont tous vêtus en tenue officielle marocaine (Fez, djellabas blanches, babouches blanches ou jaunes).

La musique andalouse marocaine est nettement différente de la musique orientale : elle ne comporte pas de quarts de tons (quelques exceptions sont cependant à signaler) ; elle suit généralement le système de la gamme tempérée occidentale, la gamme est souvent exécutée comme une seule succession mélodique, alors qu'en musique orientale, elle est subdivisée en tricordes, tétracordes et pentacordes; sa ligne mélodique est simple et claire, les modulations y sont rares.

Au cours des siècles, des pratiques musicales locales distinctes se développèrent, en se forgeant un une identité culturelle particulière à chaque société. Il existe ainsi, dans des villes du Maghreb telles que Tlemcen et Tunis, des versions distinctes du noubas, qui font partie intégrante de la culture musicale locale. Il s'agit d'une composition musicale construite sur un mode dont elle prend le nom (par exemple Nouba Mâya). Des pièces instrumentales et vocales s’y enchaînent selon un ordre déterminé et selon une progression musicale allant du non mesuré au mesuré. Un prélude libre, laissant une large place à l’improvisation ouvre la suite où se succèdent diverses pièces, notamment des poèmes dont les thèmes sont souvent l’amour, la nature, le vin… La nouba se termine par une phase plus vive, plus rythmée (voir liens externes).

La musique arabo-andalouse, bien que reposant sur des règles rigoureuses, est une musique non écrite se transmettant oralement de maître à élève. Bien avant la chute de Grenade, de nombreux musiciens musulmans s'étaient repliés en Afrique du nord. La tradition musicale arabo-andalouse s'y est développée jusqu'à nos jours, particulièrement dans les villes ayant accueilli les réfugiés espagnols (andalous et morisques). C'est au contact des ensembles de ces villes que l'on peut donc retrouver les mélodies et rythmes de ces musiques, même si la tradition a continué d'évoluer à travers les siècles. Malheureusement une bonne moitié des 24 Noubas, bases du répertoire, a aujourd'hui disparu.

De nos jours le répertoire Al-âla du Maroc ne comprend plus que 11 noubas sur les 24 théoriques; elles sont complètes et longues comme le veut la tradition puisque chaque nouba est supposée durer 1 heure, ce qui les singularise par rapport aux autres noubas maghrébines plus nombreuses, parfois incomplètes mais surtout plus courtes; chacune d’entre elles est divisée en cinq mouvements (mîzân) joués sur cinq rythmes de base. Chaque nouba est très longue et il est rare qu’on les joue au complet. On se contente souvent de jouer un seul mouvement. Cependant, l’intégralité des noubat marocaines a été enregistrée par la Maison des Cultures du Monde à Paris, en collaboration avec le Ministère de la Culture du Maroc. Soit un total de 73 disques compact répartis en douze coffrets présentant chacun une nouba ou des mîzâns (une durée totale de plus de septante heures de musique). Chaque suite comprend des poèmes chantés. L’orchestre de la musique arabo-andalouse comprend souvent violon, rebab, oud, violoncelle, alto et percussions (les instruments à archet étant souvent présents en plusieurs exemplaires) et un ou plusieurs chanteurs.

Musique judéo-marocaine

Articles détaillés : Chgouri, Gharnati et Musique arabo-andalouse.

Dans son ouvrage " les Juifs d'Andalousie et du Maghreb " concernant les traditions musicales dans les sociétés judéo-maghrébines, Haïm Zafani écrit : " Au Maghreb et plus particulièrement au Maroc, les populations musulmanes et juives ont pieusement conservé la musique hispano-arabe.....En Espagne comme au Maroc, les juifs ont été les ardents mainteneurs de la musique andalouse et les gardiens zélés de ses vielles traditions....". Au sujet du Maroc, dans ce même ouvrage, l'auteur précise avoir réussi à mettre la main sur une copie du répertoire des musiques andalouses écrit en 1786 par le tétouanais Al Hayk qui circulait en milieu musulman fermé et que les initiés juifs (de Meknès, Mogador-Essaouira, Mazagan-El Jadida....) recopiaient parcimonieusement. Il dit également avoir réussi à mette la main sur un rarissime répertoire de chansons maures de Grenade et de Cordoue imprimé en 1886 / 1887[3].

La musiques andalouses pratiquées par les judéo-marocains (descendants des judéo-andalous de l'Espagne mauresque) sont appelées les piûtim et les trîq. La musique andalouse judéo-marocaine sera exportée vers les pays où s'installera de la diaspora judéo-marocaine (Israël, France, Canada, USA…)

Avant leur départ massif du Maroc, les artistes judéo-marocains étaient aussi représentés dans différents styles musicaux du Royaume : Aïta (tel que les judéo-marocains de Safi), Chaabi, Gnaoui (tel que les judéo-marocains d'Essaouira), Melhoun. Ce style peu connu du publique marocaine, est Issu d’un mélange de la ça’naa (صنعة) qui est une forme de la musique arabo-andalous GHARNATI qui mélangé à la musique Chabbi donna naissance dans les années 1920 à ce style de musique à Casablanca, ensuite elle se propage à salé, rabat, Safi, Fez, elle traverse même les frontières. Les grands maitres de cette musique sont houssine TOULALI, sammy ELMAGHREBI, Zohra EL FASSIA, de nos jours on trouve EL MERRAKECHI, les frères PENHAS ,cheik Mouizo el mekenassi et quelques chanteurs en exil comme : CHARLY, Fabien Rachid OTFI, Nino EL MAGHREBI. Cette musique emprunte ses modes à la musique andalouse, en les simplifiant, le texte est issu généralement d’une Qasida écrite par des grand maitres, qui se finit par un KHlass très léger est rapide. Cette musique reste réservé de nos jour à une élite, plus dans des soirées prives, au cours de la chanson ; des danseuses généralement des femmes exécute une chorégraphie avec un foulard blanc, à la main symbole de la bourgeoisie. Contrairement à l’idée reçu au Maroc que cette musique est réservé au juif du Maroc, selon les historiens marocains cette musique n’est pas né en 1920, mais tout simplement apporté par les Musulmans chassé de l’Andalousie, et il n’existe pas une musique juif andalouse et une musique musulman andalouse mais tout simplement une musique classique arabo –andalou.(source el MALLAMA) de el fassi.

Le melhoun

Article détaillé : Melhoun.

La chanson populaire arabe au Maroc emprunte ses modes à la musique andalouse, en les simplifiant. La Qassida a cependant conservé la division du texte en strophes comme dans le chant andalou : le couplet (ghson : branche ou rameau) peut comprendre de huit à seize vers, un court refrain (harba : lance) offre une alternance qui permet de rompre la monotonie du discours musical du chant Melhoun.

L'origine du Malhoune ou Melhoun ou Malhun en arabe الملحون (littéralement : mis en musique) est une forme musicale savante relativement moderne qui remonte au XIIe siècle, et emprunte ses modes à la musique arabo-andalouse en simplifiant ses modes et se développe sous une forme littéraire ne respectant pas la structure grammaticale classique (le Qasidah). Citadine, elle se développe principalement à l'intérieur des corporations artisanales. Il s'agit d'une poésie chantée en arabe dialectal, à sujet bien religieux que profane, caractérisé par un langage sophistiqué et par une mélodie en style déclamatoire. Le poème écrit en zéjal est enrichie de mélodies populaires, cette création va donner naissance au Melhoun.

Conquêtes Nord des Saadiens et route vers Tomboctou

La chanson populaire arabe au Maroc emprunte ses modes à la musique andalouse, en les simplifiant. La Qassida a cependant conservé la division du texte en strophes comme dans le chant andalou : le couplet (ghson : branche ou rameau) peut comprendre de huit à seize vers, un court refrain (harba : lance) offre une alternance qui permet de rompre la monotonie du discours musical du chant Melhoun. Beaucoup confondent le melhoun et le wahrani oranais. Il reste que les poèmes du melhoun, d'origine marocaine, sont chantés notamment dans le style dit chaa'bi algérien en Algérie et constituent l'essentiel des textes de ce genre musical[4].

À Marrakech sous les Saadiens puis à Meknès sous le roi alaouite Moulay Ismail (XVIIe siècle), 2 styles venus d'Afrique Sub-saharienne vont enrichir le Melhoun : le style Hamdouchi (voir ci-dessous le paragraphe Hamadcha) et le style Touat.

  • Exemple(s) d'artiste(s) de ce style musical : Saïd el Meftahi, Abdelali Briki, Smaïn Souli, Azzedine Benkirane (fusion Melhoun-Musique andalouse)

Le gharnati

Article détaillé : Gharnati.

Ce mot signifie Grenadin se dit Gharnati (غرناطى) en arabe et granada en espagnol.

En 1492, des grenadins (musulmans et juifs) s'installèrent dans différents villes du Maroc : Fez, Oujda, Tétouan, Rabat et Salé etc... Selon l'historien tlemcénien Al-Maqqari le dernier roi de Grenade et plusieurs membres de sa famille s'installèrent à Fez.

Au Maroc Le Gharnati est un autre courant du patrimoine Andalou/Mauresque, diffèrent de celui du Tarab Al Ala aussi appelé Tarab Al Andaloussi

À propos du gharnati du Maroc hérité des Grenadins qui s'y installèrent, le musicien et musicologue Omar Metioui écrit dans son article disponible sur le net " ...Au Maroc, les rescapés de l'Inquisition enrichissent les régions où ils s'installent par les connaissances qu'ils transportent avec eux. Dans le domaine musical, ils imprègnent plus particulièrement deux villes, Rabat et Salé, par un style différent de l'Ecole de Fès...."

En 1492, des grenadins (musulmans et juifs) s'installèrent dans différents villes du Maroc : Fez, Oujda, Tétouan, Rabat et Salé etc..

L'instrument principal du gharnati c'est le Oud (guitare Andalouse) mais il y a aussi les fameuses derboukas et bendir. Le chant se partage entre un soliste et les choristes-instrumentistes, la musique se jouant sur la vièle rabab, des violons et altos, des luths et des percussions. Le répertoire de la musique gharnati comprend également quelques pièces plus courtes que les noubat.

Le gharnati est le répertoire andalou de l'école de Tlemcen (Algérie ). Ce style musical n'est apparu au maroc qu'au début du vingtième siècle où un Algérien du nom de Mohamed BENSMAÏN a créé en 1919 l'association de musique Gharnati " EL ANDALOUSSIA " de Oujda plus tard c'était au tour d'un autre Algérien du nom de Mohamed BENGHABRIT de fonder une autre association à Rabat. Au début du vingtième siècle les marocains ont commencé d'abord par nommer ce style musical " d'ziri " ( algérien ). El Gharnati est typiquement Algérien et les marocains des plus anciens jusqu'aux plus récents comme EL HAYEK (19ème siècle ) n'ont jamais fait mention de ce style musical qui est différent de la âla marocaine aussi bien par la forme, la structure que par les modes musicaux. En Algérie, il existe trois écoles de musique andalouse El GHARNATI qui est le répertoire andalou de l'école Tlemcen puis SANAÂ qui est le répertoire de la musique andalouse de l'école d'Alger et enfin Le MALOUF qui est le répertoire de l'école de Constantine. Les associations marocaines qui pratiquent le GHARNATI ne font que suivre la tradition de l'école de Tlemcen. A l'ouest de l'algérie les associations de musique andalouse pratiquent le GHARNATI (à l'exception des associations de Mostaganem ville de l'ouest où on pratique la sanaâ algéroise ). Dans le centre de l'algérie on pratique la SANAÂ et à l'est Algérien on pratique le MALOUF. l'installation de familles venant de l'algérie à Oujda auraient apporté avec elles le Gharnati au sens algérien du terme, caractéristique, formé 16 noubates dont 4 inachevées.

  • Le Hawzi dérive du GHARNATI.
  • L'âaroubi puis le chaâbi algérois dérivent de la SANAÂ.
  • le Mahjouz dérive du MALOUF

Toutefois, il faut rappeler que sur ces mouvements de populations, au sein du pays ou de part et d'autre de l'actuelle frontière algéro-marocaine, dans les 2 sens, à de nombreuses périodes au cours de l'histoire, comme de leur impact nous savons peu de chose ; de plus, entre la fin du 19e et le début du 20e siècle, les nouba du Maroc déjà répertoriées par le Tétouanais Al Haik ne peuvent être confondues avec celles venant d'Algérie du fait de leurs caractéristiques propres antérieurement décrites.

Un autre style de music marocaine est né lui de la fusion du Gharnati et du Chabbi marocaine la music SAHLI ou bien DZIRI cette musique est né dans les années vingt à Casablanca, ensuite se propage à sale, rabat, safi.fez les grands maitres de cette musique sont houssine TOULALI , sammy ELMAGHREBI ,Zohra EL FASSIA ,de nos jours on trouve EL MERRAKECHI ,les frères PENHAS et quelques chanteurs en exil comme CHARLY ,Fabien RACHID OTFI ,NINO EL MAGHREBI

Musiques dérivées du Soufisme

Articles détaillés : Soufisme et Confréries soufies.

Les Aïssaoua (ou Aïssawa)

Article détaillé : aïssawa.

Fondée au XVIe siècle par Sidi Mohamed Ben Aïssa, cette confrérie religieuse se rattache au soufisme. Son centre spirituel (zaouia) principal se trouve à Meknès où son fondateur est enterré. Ils sont une confrérie et se trouvent principalement dans la région Meknès et de Fès.

Deux pratiques fondamentales sont propres à cette confrérie :

  • la hadra, c’est une pratique collective de la transe. Elle est exécutée pendant les grandes fêtes aissawas. La grande fête ou moussem a lieu à Meknès près du sanctuaire du cheikh al Kamel, à l’occasion de la célébration de la naissance du prophète . La hadra fait partie d’un rituel que l’on appelle aussi lila, car il dure toute la nuit. La lila des Aissawas commence par des chants puis est suivi par la hadra.
  • la frissa, c’est une pratique propre aux Aissawas et consiste à dévorer un animal vivant.

Dans la hadra, le nom de Dieu, des prières sont invoquées inlassablement jusqu'à prendre le corps puis l’esprit, de cet état découle la transe. Le rythme : il y a trois rythmes : à deux temps, cinq temps et 6/8 ternaire.

  • Exemples d'artistes de ce style musical : Confréries Soufies de Meknès, Fès et Marrakech

Les Hamadcha

Le Samaâ

Article détaillé : Samâ'.

Le Samâ', "l'audition en arabe" est un art de chants polyphoniques a cappella sacrés, hymnes dédié au culte de Mahomet et à Dieu. Désigne également les séances musicales des confréries soufies. La philosophie soufi, en effet, bien plus que de tolérer la musique, s’en servait pour chercher l’union avec Dieu. Cette mystique musicale va, petit à petit, se ritualiser et devenir séance ou cérémonie sacrée englobant d’autres rites. Le dhikr, par exemple, peut être un point culminant du sama dans la plupart des confréries, point culminant qui, selon les lieux et les croyances, s’appelle parfois aussi hadra (assistance), imara (plénitude) ou halqa (cercle).

La soirée de Samâa (ou Lila) est un rituel. Elle commence par des séances de fumigation par le bois de Santal et la lecture de la Fatiha (première Sourate du Coran) sous le signe de la sérénité et de la purification.

Cette pratique remonte à l’avènement de l’islam en l'an 622 et le prophète Mahomet fût reçu lors de son exode de la Mecque à Médine par un chant à sa gloire qui est jusqu’à ce jour chanté dans tous les pays arabo-musulmans (« La lune trône parmi nous » / "Talaâ el badrou aleyna" en arabe).

Le groupe de Samâa se compose généralement de 8 à 40 personnes, qui ont été initiées et formées à ces chants dans des confréries aïssaoua ou hamadcha...

De nombreux courants ont influencé le Samâa comme par exemple:

  • les confréries soufies qui ont également pour but d’emprunter des voies religieuses et ésotériques en vue de prier Dieu,
  • l’influence arabo-andalouse suite à l’arrivée des andalous chassés d’Espagne principalement après la chute de Grenade en 1492.

La hadra des femmes de Chefchaouen

On trouve dans le Nord du pays (notamment à Tanger, Tétouan et Chefchaouen) des groupes uniquement formés de femmes chanteuses et musiciennes; leurs spécialités musicales sont la musique soufie et la musique arabo-andalouse.

Si aujourd'hui, ces groupes sont de plus en plus visibles dans le champ musical général et dans les médias, initialement ils se produisaient essentiellement lors d'événements privés de types mariage ou cérémonies religieuses appelées " Hadra ".

Compte tenu de l'histoire éminemment andalouse et espagnole des villes Nord du pays, l'origine de ces groupes est très probablement liée à un passé arabo-andalou.

Musique Gnaoui : du soufisme à la fusion (World Music)

Articles détaillés : Gnaoua et Lila.
Gnaouas à Casablanca, 1920

On parle de musique Gnaoui (masculin singulier) Gnaouiya (féminin singulier) ou tagnaouite (appellation berbèro-marocaine) . Gnaoua écrit aussi Gnawa est la forme plurielle.

La musique gnaoui marocaine possède depuis 1998 son festival annuel : le festival des Gnawa d'Essaouira

Le premier enregistrement de musique gnawa sur cassette audio sera réalisé en 1975.

Les Gnawa du Maroc vont faire montre d'une intelligence artistique remarquable ; en effet, ils seront les premiers à comprendre l'intérêt de la fusion et cela, très largement avant tous leurs compatriotes artistes du pays et des décennies avant de nombreux artistes réputés du Maghreb ou du monde Arabe. La musique gnaoui sera intégrée dans de nombreux films (voir paragraphe sur la musique de film au Maroc)

Les Gnawa sont, pour uniquement une partie d'entre eux, des descendants d’anciens esclaves issus de populations originaires d’Afrique Sub-saharienne (Niger, Sénégal, Mali, Ghana etc.... ).

Le nom Gnawa dériverait du mot Guinée (ancien Empire du Soudan Occidental) même si une partie seulement de ces populations vient de cette région d'Afrique. Dans le Maghreb le terme " Soudani " est utilisé pour désigner toutes les populations d'origine sub-saharienne à la peau noire et par extension " esclave ou descendant d'esclave " quel que soit leur pays d'origine (et donc pas uniquement le Soudan). Le terme " Abde ou Abid " signifie clairement " esclave ou descendant d'esclave ou personne à la peau noire ".

Ils se sont ensuite métissés à la population locale et se sont formés en confrérie (avec un maître et un style vestimentaire particulier) pour créer une musique et un culte original mélangeant des apports africains et arabo-berbères. Ces confréries ancrées dans la culture marocaine expliquent la créativité et la vivacité à l'origine du succès des Gnawas marocains auprès de leurs compatriotes, des touristes et des musiciens venant d'occident.

La danse et le chant gnawa ont un aspect mystico-religieux. Avec leur qraqeb (crotales en métal) et leurs percussions, les chanteurs et danseurs peuvent se mettre en transe parfois. Le style est envoûtant, folklorique et superbe.

Au Maroc, le berceau de la musique Gnawa est propre à la Région d'Essaouira où l'on trouve aussi des gnawa berbères et juifs.

Pour des raisons financières, certains Gnawa (qui ne sont pas tous des maalems c'est dire des maitres de musique et de cérémonie mystique) du Maroc sortiront du rituel afin de présenter leur musique à un public marocain plus large ; s'inspirant de troupes acrobates (auxquelles les Marocains prêtent des pouvoirs) que l'on peut voir, de nos jours encore plus particulièrement place Jemmaa el Fna de Marrakech ou dans les Moussem, ils vont développer et inventer des acrobaties (qui ne font pas partie du rituel) et enrichir leur tenue vestimentaire (robes brillantes, bonnets avec un long pompon, des gris-gris blancs cousus sur la tenue et le bonnet ou incrustés dans les instruments de musique) afin d'attirer, amuser et distraire le public. En dehors d'Essaouira et avant leur renommée, les gnawa seront longtemps considérés comme des amuseurs publics.

Au Maroc uniquement, la musique Gnaoui est également représentée depuis peu par des groupes de femmes d'Essaouira (appelées mqadamate, féminin de maâlem). Leur musique se fait avec des darboukas, des plateaux en métal et parfois des crakeb mais sans le guembri à ce jour. Leur tenue ressemble à celle des hommes et leur danse est de forme conforme à celle du rituel.

Gnaouas en Belgique

Ce genre musical existe, avec des différences, en Tunisie, en Algérie, en Égypte, et peut-être aussi en Libye, avec un nom spécifique au pays (voir Gnaoua). Toutefois, contrairement au Maroc où des informations relativement précises existent, le genre Gnawa des autres pays présente des zones d'ombre, à des degrés divers, sur les plans historique, culturel, sociétal… : rappelons que les rites gnawa portent par eux-mêmes une part de mystère et que l'accès aux lilas restent privées.

De nombreux groupes et courants musicaux nationaux et internationaux (fusion avec le jazz, le blues, le reaggae, le rap, le chaabi, le raî…) se sont inspirés de ce genre musical marocain pour enrichir leurs œuvres. Ainsi le standard marocain "Allah, Allah Moulana" se retrouvent dans de nombreuses compositions.

Le succès du festival international de la musique Gnawa d'Essaouira jouera un rôle important dans l'expansion de la musique gnawa en dehors du pays et dans la création de fusions diverses et variées qui plairont aux jeunes dans et en dehors du pays.

  • Exemples d'artistes de ce style musical : Majid Bekass, la famille Backbou, Hamid El kasri, Maalem Abdelkrim Marchen

Paroliers

Au Maroc la plupart du temps ce sont les artistes ou les groupes qui écrivent eux-mêmes les paroles de leurs chansons ; néanmoins certains chanteurs ou groupes font appellent à des paroliers tel que :

  • Cherkaoui
  • Haj Younès
  • Malek

Musique Classique Marocaine

Samira Saïd a la cérémonie des Murex d'Or à Beyrouth

Les marocains désignent par le terme " Musique Classique " (en arabe : Moussika Classikiya) toutes les formes de chansons exprimées en Arabe littéraire (poétisé, imagé, théâtralisé) sur le modèle des compositions produites par Oum Kelsoum ou Faïrouz entre autres. Toutefois, la musique est marocaine (et non arabo-ottomane tel qu'en Égypte, au Liban ou en Syrie).

  • Au Maroc les représentants de ce genre musical sont : Naima Samih, Abelhadi Belkhyat, Abdelhoueb Doukkali, Foued Zbadi, Nadia Ayoub, Aziza Jalal, Mohammed El Hayani...

Variétés marocaines

Dans cette catégorie, sont placés les artistes marocains de la scène musicale actuelle dont le style musical ne peut être mis dans aucune des catégories présents dans cet article.

  • Exemple d'artiste(s) : la chanteuse marocaine Samira Saïd, la chanteuse franco judéo-marocaine Sapho, Le chanteur Tahour (chaâbi moderne, marocain classique, musique orientale) la jeune chanteuse Nabila Maan, Abdelali Raoui (fusion chaabi, raï, gnaoui), Nouamane Lahlou (chansons de type réaliste), Sofia Marikh (musique Libano égyptienne), la franco-marocaine Sofia Essaïdi (musique occidentale), le Chanteur Sy Mehdi, le chanteur Rani (fusion avec de la musique hispanique, péruvienne), le chanteuse Najat Aatabou (interprète de différents styles marocains), El Miloudi (chaabi ou Raï), Mohamed Reda (fusion avec du Rap), Leila Gouchi…

Musiques Folkloriques Amazigh (berbères)

les différentes musiques berbères

Articles détaillés : Langues berbères et Berbères.
Localisation des variantes berbères en Afrique du Nord

Localisation des variantes
berbères en Afrique du Nord.

     Chleuh      Braber
     Rifain      Chenoui
     Kabyle      Chaoui
     Touareg      Sahariens

Le Maroc contient un grand nombre d'ethnies berbères différentes, ce qui enrichie considérablement le patrimoine musical du pays.

Inspirée par la beauté du paysage rural et méditerranéen, les chants et danses amazighs sont un spectacle riche en poésie et en couleurs. La musique amazigh est différente selon les trois régions amazighophones (berberophones) du Maroc.

La musique amazigh (berbère) est elle aussi divisée en 3 grands groupes suivant les régions (et donc les langues régionales)  :

  • La musique tachelhit (chleuh du Souss) de l’Anti-Atlas, dans le Sud marocain. Elle se caractérise par une poésie magnifique, qui a joué un rôle d’avant-garde pour résoudre un certain nombre de problèmes sociaux de cette région. Au niveau musical, elle est riche de ses rythmes et mélodies splendides, qui offrent au chercheur un domaine d’investigation fertile à explorer. On y découvre des joyaux, tant dans le domaine musical que littéraire.
  • La musique tamazight (Braber) du Moyen-Atlas. Elle comporte des formes chantées aux rythmes et mélodies caractéristiques. La technique vocale est également spécifique.
  • La musique tarifit (rifaine) de la chaîne des monts rifains. Ses rythmes lui sont propres, avec des chants individuels et collectifs. Les danses y suggèrent le combat, l’attachement à la patrie et la grandeur. C'est une région baignée dans les danses guerrière appelées imadyazane, aarfa ou reggada.

Cette musique est aussi divisée en "moderne" et "traditionnelle". Elle est "inspirée par la beauté saisissante du paysage rural marocain et la résonance du bendir", qui régit la rythmique des chansons, des chants et des danses festives, le soir autour d'un grand feu de bois.

Les hommes et femmes membres de groupes musicaux sont toujours vêtus d'habits traditionnels. L'expression la plus profonde de la culture berbère réside par les chants et la musique qui se transmettent de génération en génération. La rythmique constitue la base fondamentale de cette musique. La danse accompagne toujours les chants. Ainsi, les trois styles de danse et de chants berbères correspondent à différentes zones linguistiques.

La musique de Moyen-Atlas est restée généralement folklorique parce que la langue amazighe (berbère) dans cette région est limitée au milieu rural. Pour cela, les hommes et les femmes membres de groupes musicaux rifains sont généralement vêtus d'habits traditionnels et utilisent du matériel musical folklorique. Cette musique est largement diffusée dans les médias nationaux.

tsanguif ou tasnguift

Concept d’origine amazighe qui signifie : a cappella. Généralement, c’est un style dominé par les voix féminines pendant les occasions des noces, et où les femmes chantent la douleur de la séparation entre la fille et sa mère.

Reggada et ses dérivés

Article détaillé : Reggada.

La Reggada (Imadyazane) est une danse traditionnelle née dans les montagnes du Rif (Nador Alhoceima Berkane Temsamane Kebdana Ajdir Zaio Imzouren Aknoul…), au nord-est du Maroc, puis s'est ensuite répandue dans les montagnes voisines, de l'autre côté de la frontière algérienne (Tlemcen, Ghazaouet, Maghnia, Nedroma, Msirda…).

On la danse avec des mouvements d'épaules, un fusil (ou un bâton ornementé), en cognant ses pieds contre le sol au rythme de la musique.

Les guerriers rifains dansaient en signe de victoire sur l'ennemi, d'où l'usage du fusil, les frappes de pieds au sol se font au rythme de la musique et symbolisent l'appartenance à la terre.

Cette musique est fortement rythmée par le bendir, la ghaita ou le zamar (sorte de flûte à deux cornes).

Une ville près de Berkane portant le nom d´Ain-Reggada (la source qui dort, en raison de son caractère capricieux) a donné son nom à cette danse dans les années 1990. Le véritable nom e cette danse qui existe depuis es siècles est imadyazane.

  • Complément d'informations et exemples d'artistes : voir liens internes et externe
  • Exemple d'artiste ou de groupe : Si Hassan el Berkani (fusion Reggada et raï)

musique du Souss

La musique de Souss est folklorique mais a tendance à se moderniser suite à l'apparition du mouvement culturel amazigh notamment dans la grande ville d'Agadir.

  • Exemples d'artistes : Amoury Mbarek, Yuba, Amarg fusion, le groupe franco-marocain Raïs Tijani (fusion Rap et musique du Souss), la chanteuse Zahra Hindi (fusion musiques du Souss et Touareg), …

Les musiques Châabi

Article détaillé : Chaâbi.

Chaabi (signifiant populaire) est l'adjectif arabe du nom "El Chaab" (signifiant le peuple).

Les marocains désignent sous le même terme Châabi, deux types de musiques populaires différentes mais toutes deux chantées en darija : la Haîta rurale (dérivée du chant bédouin) qui sera reprise et modernisée par des musiciens citadins et un style (dérivé du Melhoun) purement citadin, engagé et chanté par des groupes comme Jil Jilala ou Ness el Ghiwane (voir culture karyaniste).

Châabi rural de la Aïta

Il existe diverses graphies : Haïta, Rita ou Ghita

La Aïta signifiant en français "appel, cri ou complainte" est Chant rural spécifiquement marocain. Il dériverait du Chant Bédoui qui est un chant des tribus arabo-berbères bédouines (ou nomades).

Il est chanté par des groupes mixtes composés d'hommes musiciens et chanteurs et de chanteuses et danseuses. Ces femmes sont appelées des cheikhates (au féminin pluriel et Cheikha au féminin singulier).

Les anciennes cheikhates étaient des sortes geishas marocaines ; aujourd'hui, qu'elles peuvent vivre de leur art, elles sont devenues des chanteuses à part entière. Ainsi de nouvelles cheikhates, des petits groupes de quartier et autres chanteurs et chanteuses de charme ont pu proliférer dans toutes les villes du Royaume.

La musique dite Aïta se subdivise en plusieurs genres :

  • La Aïta jabaliyya (montagnarde) du Nord-Ouest du Maroc (aussi appelée TAKTOKA)
  • La Aïta de Khouribga (dite Habida Tarma)
  • La Aïta marsaouiyya de la région des Chaouiya
  • La Aïta de la Hasba dans la région des Abda
  • La Aïta haouziyya de la région de Marrakech.

Parmi les artistes les plus populaires de ce style musical, on cite : Haja Hamounia, Haja El Hamdaouia, Khalid Bouazzaoui, Fatna Bent Houceine el Abdia, Ould Mbarak (Khouribga) et Abdellah el Bédaoui.

Châabi citadin (SAHLI) mélange la musique andalouse et le chabbi

Abdelaziz Stati au festival de Dakhla

Le chaâbi marocain, dérivant de la haïta ou Aïta, et melangé avec el gharnati est une musique que l'on retrouve fréquemment dans les mariages. L'exode rural vers les grandes villes du Royaume feront découvrir ce genre musical aux citadins.

Ce style de musique populaire est associé à la fête et s'est surtout développé dans les villes marocaines. L'utilisation du langage populaire et la création de nouveaux rythmes ont fait de ce style un complément essentiel de la danse. De nombreuses tendances sont apparues.

Houcine Slaoui fut parmi les pionniers de ce genre musical avec son célèbre « dakhlou lmarikane » raconte le débarquement des troupes américaines au Maroc en 1942, alors que la 2e guère mondiale faisait rage en Europe ; ce débarquement va bouleversé la vie sociale et économique des marocains, ceci ne va pas échapper au chanteur Houcine Slaoui qui va décrire ce phénomène avec une précision digne d’un sociologue.

Au cours de cette musique chaabi, les femmes marocaines dansent en se déhanchant, en faisant des mouvements de balayage de leur chevelure et en tapant du pied sur le sol ou sur une caisse de résonance métallique (en arabe marocain : Derdigue). Cette danse est spécifiquement marocaine et ne se rencontre dans aucun pays arabo-musulman. Le derdigue serait soit un vestige de l'Espagne arabo-andalouse que l'on retrouve dans le Flamenco soit (comme le balayage des cheveux) issu des cérémonies de transe.

De nos jours, les artistes de Châabi citadin sont de plus en plus nombreux, et parmi lesquels on trouve : Abdelaziz Stati, Tahour, Daoudi, Daoudiya (dite Cheba Zina), Moustafa Bourgone, Kamel el Abdi, Haj Morit, El Haddaoui, Saïd Simaji, la chanteuse Hitab, ...

Chaâbi citadin de style Ghiwane

Cette musique issue de la culture karyaniste naît à Casablanca. C'est une musique citadine et engagée.

Le mot Karyane vient du mot carrière, des anciennes carrières Centrales de Casablanca où vont s'installer dans les années 1960 les bidonvilles. Il s'agit d'une culture urbaine, mais pas d'une culture de ghetto, à la différence du hip hop. Elle est le reflet d'une jeunesse post-coloniale déshéritée par la monarchie répressive de l'ancien monarque Hassan II.

Suite à des émeutes, des gens se font arrêter, dont un membre de la famille Batma, Laarbi. qui est relâché quelques semaines plus tard. Son frère Simohammed Batma membre du groupe Lemchaheb, déteste le pouvoir en place et chante à tue tête "goulou Ya Hli, chkoun lwassi Alina? Hak Hada Maswiti" (Dites Ô mes frère, Qui est nôtre tuteur ? Tiens, c'est ce que tu mérites) en brandissant un bras d'honneur devant un tableau de Hassan II. Interpellation et interrogatoire ont suivi.

Laarbi Batma crée au milieu des années 1960 le groupe Nass el Ghiwane, inspiré par la musique Gnaoua, le folklore local qu'ils mélangent à un style latino roots reggae, mis au diapason du rock. Ils vont créer un nouveau genre de musique pop où des chants arabes sont scandés et non chantés en solo : le style Ghiwane.

Un style à part entière va naître, issu de la culture karyane, dans lequel s'illustrent des groupes comme Jil Jilala, Larsad, ou encore Nass El Ghiwane et Lemchaheb. Les deux groupes leaders sont menés par les frères Batma.

Aujourd'hui, après 40 ans d'existence le ghiwane commence à prendre son essor et est considéré comme une des musiques du monde, même si le genre est resté assez underground au niveau international, contrairement au hip-hop ou encore au reggae.

Des groupes allemand comme dissidenten collaborent avec notamment Lemchaheb en 1984/1986 et Jil Jilala.

Elle tend cependant à s'effacer progressivement devant d'autres cultures urbaines, laissant place à un hip hop à l'image d'une Amérique internationalisée.

La Dakka de Marrakech

Article détaillé : Marrakech.

En marocain cette musique est dite dakka el Marrakchia ; elle est spécifique du Maroc.

D'autres graphies existent : daqqa ou dekka. Ce mot signifie en français « frappe rythmée des mains ».

Les mains maintenues droites applaudissent à plat sur toute leur surface avec les doigts écartés ou joints, produisant ainsi un son fort particulier.

Comme son nom l’indique, la Dakka El Marrakchia est originaire de la ville impériale de Marrackech et est principalement mise en valeur lors de la fête religieuse de Achûra (célébrée le dixième jour du nouvel an musulman). La célébration des mariages peut également être une occasion d’écouter la dakka el Marrackchia où l’ambiance ne manquera pas d’être au rendez-vous.

La dakka représente en quelque sorte des applaudissements parfaitement bien rythmés et maîtrisés. C’est une véritable prouesse manuelle reposant sur trois phases d’accélération rythmique, orchestrées par trois instruments majeurs à savoir :

  • les ta’rijât : petits tambourins en terre cuite de forme évasée,
  • le târ : instrument à membrane également et,
  • la qarqaba (ou Karkaba).

La troupe est constituée de nombreux percussionnistes qui débutent par des chants évoquant les saints de la ville avec tous les compliments qu’ils méritent. Le caractère ample et majestueux de cette première phase, mené par le chef percussionniste rappelle un peu les danses de l’Ahwâsh.

La seconde phase (ou phase médiane) est simple, modérée et répétitive. Elle est un prélude à la modification du rythme attendu lors de la troisième et dernière phase de cette dakka, appelée Afûs (qui signifie main en berbère).

Durant cette étape finale, les artistes de la dakka s’emballent sous l’effet de la trompette populaire (ou nfîr) et parviennent à accentuer davantage cette ambiance de communion, de divertissement et de mysticisme qui vous charmera sans aucun doute.

  • Fusion de la Dakka avec : du Chaabi (Tahour), du Rap (tel qu'avec le groupe Fnaïre de Marrakech) ou de la musique Gnaoui.

Musique du Sahara dite Musique Hassaniyya et Musique du Sud

Les Sahraouis du Sahara occidental connaissent une caste de griots mais les circonstances ont énormément évolué, notamment à cause des guerres incessantes depuis 1958 (avec l’Espagne et le Maroc). Beaucoup de musiciens ont alors choisi de s’exprimer sans être membres de cette caste professionnelle, notamment pour répondre à l’urgence d’une expression engagée. La musique se joue sur luth tidinit et tambour t’bal – ce dernier étant joué par les femmes. Le tidinit a tendance à être remplacé par la guitare acoustique ou électrique accompagnée par d’autres instruments. Les femmes pratiquent encore beaucoup de chants sur les rythmes et les structures traditionnels, même si le jeu se fait sur guitare (une évolution comparable à celles des musiques maures et touarègues).

Cette musique et ses poèmes abordent les problèmes de l’homme sahraoui, ses coutumes et traditions. .

  • Exemples d'artistes de ce genre musical : Rachida TALAL, Saïda CHARAF (cette chanteuse a collaboré avec JM JARRE), Batoul MAROUANI

De plus dans le Sud marocain, en particulier dans le vallée du Drâa, il existe une musique folklorique composée de groupes mixtes Chantant et dansant au rythme d'un tambour, de youyous et de frappes cadencées des mains . Citons par exemple le groupe " Rogba de Zagora "

Ces musiques sont représentées dans différents festivals tel que The Magic Drâa Festival ou le Festival International des musiques des déserts Rawafid Azawane

Raï

Articles détaillés : Raï et Oujda.

(originaire de l'ouest algerien et qui s'est etendu a l'est du maroc (oujda) )La ville d'Oujda et le Rif oriental (Nador Melilla Berkane Alhoceima Kebdana) du fait de leur proximité géographique et leurs similtude de populations avec Oran sera la première région du Royaume à recevoir le Raï des débuts et deviendra le berceau du Raï marocain. De nombreux échanges séculaires (immigration de travail ou d'études, mariages…) ont eu lieu entre les habitants du Rif oriental et des algériens de l'Est (Oran, Tlemcen…). Ainsi, on dénombré plus de 500 000 Rifains en Oranie dans les années 1960. Chaque rifain à un lien avec l'Algérie. Il existe même des villes rifaines en Oranie telles que Bethioua, Arzew ou encore Beni Snous.

La diaspora marocaine francophone a aussi importé dans le pays les variantes occidentales les plus abouties et les tubes du RAÏ écoutés en Europe. Moustapha Kazzar mieux connu sous le nom de Cheb Amrou est l'un des chanteurs de raï qui a le plus marqué la mémoire des marocains dans les années 1990. Abandonnant la musique suite à des problèmes de santé, il laisse un beau répertoire de Raï sentimental derrière lui. On peut également citer les frères Bouchnak.

Les artistes marocains confronteront leur art tardivement avec l'Occident contrairement aux Gnawa du Maroc qui avaient, très tôt, pleinement compris l'intérêt de la fusion avec les différentes courants musicaux occidentaux. Faute de leader, Le Raî marocain prend un certain retard sur la scène internationale et il faudra attendre Cheb Rayan ou le jeune franco-marocain chanteur Amine pour voir la variante Raî marocain gagner d'autres publics.

Actuellement des artistes marocains de Rai, cherchent à lui donner une couleur 100% marocaine en le fusionnant avec des musiques traditionnelles du Maroc, telle que la danse guerrière rifaine imadyazane (appelée aussi reggada).

En Occident, Le terme RAÏ est parfois généralisé à des musiques orientales occidentalisées : citons le cas de la chanteuse Egypto-Belge Natacha Atlas, Le groupe Hispano-Marocain ALABINA, la Chanson "Salama ya Salama" de la chanteuse Italo-égyptienne Dalida ou encore les tubes de Chanteurs Turco-allemands (tel que Tarkane). Avec d'autres courants musicaux arabo-musulmans, le Raï a participé au succès en Occident du métissage musical Orient-Occident.

Des artistes arabo-musulmans se sont appropriés les variantes Raï nées en Europe et l'ont transformé selon les spécificités culturelles et musicales de leur pays, comme cela se passe pour tous les genres musicaux.

Ces dernières années le Raï s'essouffle et certains chanteurs de Raï essaient de le revitaliser en allant vers le Jeel égyptien actuel, très populaire dans tout le Moyen Orient et qui gagne de plus en plus le Maroc.

  • Artistes Raï marocains : Kamal OUJDI, Fetouaki HAFID, MANI, Mimoun OUJDI, Saïd Mousker

Musiques actuelles et Nouvelle Scène Marocaine

Le terme Fusion désigne un mélange de musiques marocaines traditionnelles avec des courants musicaux internationaux : Jazz, blues, Reggae, Rap, Ragga, Rock....

Le Reggae fait son entrée au Maroc fin des années 1970 début des années 1980 avec un très fort succès auprès des jeunes des grandes villes du Maroc, en particulier à Casablanca. Depuis cette époque, on peut voir de nombreux jeunes portant des tenues ou bonnets aux couleurs de la Jamaïque ou avec une coiffure Rasta ; le reggae va naturellement entrer dans les compositions actuelles de fusion.

Le Ragga fait aujourd'hui la même percée que le Reggae auprès des jeunes citadins. Le public marocain semble friand des musiques à sonorité "AFRO".

Quelques exemples de fusion avec de la musique du Maroc :

  • le groupe AMARG FUSION : mélange de musique berbère du Sousse revue avec des instruments modernes occidentaux.
  • Le groupe DARGA : mélange de rap, reggae, et jazz
  • Le groupe ZAZZ BAND: mixte de jazz et de sonorités gnawa
  • Le groupe HAOUSSA : ce groupe (initialement de rap) introduit aujourd'hui dans certains de ces compositions des sonorités Jazz-Rock-Punk.
  • le chanteur Steph Ragga Man : fusion avec du Ragga

Impact de Studio2M

À l'exemple de ses consœurs d'Occident (Popstars, La nouvelle Star, la Star Academy), Studio 2M crée une nouvelle dynamique dans le champ musical jusqu'à lors relativement sclérosé et sujet à la répétition des styles plutôt qu'à la création. Cette révolution pacifique ne peut qu'être bénéfique sinon vitale à l'expression artistique marocaine en général et en particulier dans ce monde globalisé où les nombreuses productions artistiques arabes et occidentales entrent en concurrence.

Précisons qu'au Maroc, comme dans le reste du monde arabo-musulman, les femmes souhaitant faire carrière dans la musique ont longtemps été perçues comme des femmes aux mœurs légères. De nos jours au Maroc, avec la nouvelle scène marocaine et ce type d'émission, cette perception machiste tend à disparaitre en particulier dans les grandes villes.

Au Maroc, les artistes ont pendant très longtemps accordés beaucoup d'importance à la richesse des textes, ce qui a donné des chansons très longues aujourd'hui indiffusables dans leur intégralité dans les médias (en particulier en Occident) où un titre ne doit pas dépasser les 3 minutes.

La nouvelle génération va bouleverser ce schéma inadapté au monde musical actuel et reprendre parfois des textes en les modernisant. Le message, (lorsqu'il existe dans des chansons engagées) est devenu plus important que le texte .

De même qu'en Occident, ces types d'émissions ouvrent le champ d'expression de la jeune génération et bouscule un peu la précédente chantant dans le style classique (en arabe littéraire poétisé et ancien).

Toutefois, les jeunes artistes du pays n'oublie pas l'ancienne génération de "musique marocaine à textes" représentée, entre autres par des artistes comme Abdelhadi Belkhayat ou Abdelwahab_Doukkali ; en effet, ces précédents artistes ont permis à la chanson nationale de trouver sa place et de s'affranchir de l'envahissante musique arabo-ottomane des artistes libano-égyptiens (Oum Kalsoum, Farid El Atrache, Asmahan, Abdel Halim Hafez…) très largement diffusée dans tout le monde arabo-musulman.

La Star Academy libanaise de la LBC est une émission regroupant de jeunes talents venant de tout le monde arabe. Elle est suivie par un large public du monde arabo-musulman ; ce programme de la chaine libanaise LBC fait naître de nouvelles vocations dans un monde arabe traditionaliste où les artistes ont généralement du mal à s'exprimer et où leur statut reste, pour une très large majorité d'entre eux, à définir.

Il faut espérer que ces émissions où l'on trouve de véritables talents ne créeront pas des artistes "élus produits de l'année" ou "Kleenex".

  • Exemples chanteuses marocaines découvertes par la Star Academy Libanaise : Sofia Marikh ou Hanaa El Idrissi.
  • Exemples de chanteurs et chanteuses découverts par Studio 2M : Sahar Seddiki, Hajar Bensouda, Rita Benjelloun, Amine Ringa, Marouane, Joudia… [5]

place des musiques latinas au Maroc

Au Maroc (comme dans de nombreux autres pays) les Instituts Cervantès localisés dans différentes grandes villes du Royaume favorisent les divers échanges culturels entre l'Espagne et le Maroc.

Les histoires du Maroc et de l'Espagne s'étant à plusieurs reprises confondues (de L'Andalousie aux colonisations Espagnoles dans le Nord et le Sud du Pays), il est tout à fait logique que des interpénétrations artistiques aient lieu entre les 2 rives proches de la Méditerranée.

Si aujourd'hui le Français après le Darija (arabe marocain), est la seconde langue la plus parlée, la langue espagnole la suit de très près (en particulier dans les anciennes zones occupées par l'Espagne au cours du XXe siècle). D'un point historique, l'Espagnol aurait dû être la seconde langue parlée du pays ; mais pour diverses raisons (économiques, stratégiques, philosophiques et affectives…), les autorités et les élites marocaines choisiront le Français en seconde langue.

Au Maroc, depuis de nombreuses années, divers groupes de musique arabo-andalouse ou de variétés collaborent avec des groupes de Flamenco ; les chants peuvent être en arabe ou en espagnol. Ces groupes participent en particulier aux Festivals annuels "Andaloussiyate" ou "Casandalouse".

De plus en plus de chanteurs marocains créent des titres dans différentes musiques latinas, en particulier sur des rythmes Flamenco ou de Salsa. Par ailleurs, depuis quelques années certaines BO de films marocains comportent des compositions latinas.

  • Exemples d'artiste(s) fusionnant musique espagnole et marocaine :

les groupes maroco-espagnols Akrami et Flamenco, le groupe Alabina, le guitariste franco-marocain Chico un des 2 fondateurs des Gipsy Kings, le chanteur Rani (fusion avec du Flamenco ou de la musique péruvienne), et le guitariste Nino Mekouar reconnu à l'échelle internationale pour ses qualités de technicien et mélodiste hors pair .

Rap marocain : entre tradition et fusion

Articles détaillés : Rap marocain, Rap , Hip Hop et Break dance .

Disk Jokey (DJ et MC), House musique, musiques électroniques et Tecktonick

Articles détaillés : Musique électronique , Tecktonick, DJ et House music.

Le Maroc, comme de nombreux autres pays, découvrent la musique électronique dans les années 1980 à travers les succès mondiaux de Jean Michel Jarre. La chanteuse marocaine Saïda Charaf va collaborer avec cet artiste.

Cette forme musicale avec Platines et/ou Computers se transforment avec de grands noms tel que Sinclair, David Guetta, David Vendetta, Martin Solveig, Laurent Wolf et commence à gagner le Maroc ; Ces artistes s'expriment en particulier, au moment du festival de musique actuelle de Casablanca : " Le Boulevard ".

Ces types de musiques peuvent être réalisées à la maison d'où leur nom de " House Music " grâce à l'existence sur le marché de nombreux logiciels musicaux et le prix de plus en plus abordable des ordinateurs.

Compte tenu des ambitions touristiques des autorités du pays, du nombre croissant de carnavals et le développement de sociétés d'événementiel, il est fort probable que d'ici peu de grands spectacles de musiques électroniques de type TECHNO PARADE feront leur apparition au Maroc sur le modèle des grandes manifestations électroniques organisées aux USA, en Europe ou à Ibiza.

La Tecktonic (à la fois style musical et danse) apparue en Occident dans les années 2000, connaît au Maroc un fort succès ; Ce nouveau genre participe d'une part, à la volonté de nombreux jeunes de faire de la musique électro-pop-rock et d'autre part, à l'installation du courant Rock et musique Electro dans le pays.

  • Exemples de DJ euro-marocains DJ Abdel, DJ Karim Kherbachy, DJ Khalid
  • Exemples de DJ marocco-marocains : DJ Key, DJ léo Veil, DJ Mednas

Rock'n Roll, Rock, Heavy Metal, Hard Rock, Punk

Articles détaillés : Rock , Punk rock , Hard rock , Blues , Metal et Country.

Avec le souffle de la démocratisation impulsée par l'arrivée du nouveau monarque, des artistes marocains se sont lancés dans le Heavy Metal et le Hard Rock dans les années 2000.

L'Boulevard édition 2010

Avec le rap, ces musiques ont leur festival annuel à Casablanca : L'Boulevard.

Le Rock'n Roll (fusion de Blues et Country), apparaît aux USA dans les années 1950 ; des artistes comme Elvis ou Gene Vincent feront fureur auprès de la jeunesse américaine ; Cette musique sera vivement critiquée par les conservateurs américains et sera boycottée par les médias US de l'époque. Elle sera reprise dans les années 1960 en France par des Chanteurs comme Johnny Hallyday, Eddy Mitchell ou Dick Rivers avec le même succès. De France, elle débarque dans les années 1960 au Maroc, principalement auprès de la jeunesse musulmane et juive de Casablanca. Cette musique sera diffusé dans de nombreux bars casablancais munis de Juke Box où les jeunes de l'époque se retrouvent pour danser et chanter. Un groupe casablancais nommé "les Golden Hands" reprendra ce style musical.

Le Rock (des Beatles, Rolling Stones, Pink Floyd, David Bowie, Bruce Springsteen), le Métal (AC/DC, ZZ Top, Metallica) et le Punk (Sex Pistols) nés en Occident entre les années 1950 à 1970 dégagent une forte énergie vitale et s'adressent donc à la jeunesse du monde entier. Ces musiques de transe ou défoulement, l'aspect vestimentaire et le son de ce type de musique ont choqué les conservateurs et les intégristes marocains (à l'instar de leurs homologues réactionnaires occidentaux) qui ont vu dans cette musique une manifestation satanique. Voyant le danger pour son début de liberté chèrement gagnée, la jeunesse marocaine a manifesté de façon forte son soutien à ces artistes et à ces courants musicaux.

En la qualifiant de musique "sataniste", les conservateurs marocains furent loin de se douter qu'ils lui ont rendu le plus grand service. En effet, ils ont mis un coup de projecteur sur cette musique et de plus, l'histoire de la musique montre clairement que les jeunes générations sont très souvent attirées par les musiques de "rupture du cordon ombilical", "de libération de l'expression", "de rites de passage à l'âge adulte".

Pour les jeunes marocains, ce type de musique est (comme pour leurs homologues européens des années 1970) une façon de montrer leur désaccord et leur rejet d'une société figée, pleines de contractions et d'hypocrisies et où la parole d'un jeune n'a que peu de valeurs. Somme toute, ces jeunes dénoncent au Maroc des traits et des travers que l'on rencontre dans la totalité des pays arabo-musulmans.

Ces jeunes artistes connaissent moins de succès que les rappeurs en dépit des débuts prometteurs au Festival "L'Boulevard" de Casablanca de groupes de Rock/métal comme Reborn, Nekros, Overdose, Syncop, Glam Insane, Mystic Moods .. ; toutefois, leur influence rock sur les autres courants musicaux du pays est incontestable (solo de guitare électrique, de batteries). Cela est très probablement dû au fait que les artistes marocains de ce genre musical n'ont pas encore trouvé la bonne fusion Rock-Métal-musiques marocaines qui peut "parler" au public marocain.

Précisons qu'à ce jour seul le groupe Haoussa a réussi à donner au style Rock-Punk sa couleur "Maroc", ce qui explique probablement la raison pour laquelle le public marocain adhère.

En France, le chanteur de Rock franco-algérien Rachid Taha (ancien membre du groupe Carte de Séjour) a créé un Rock maghrébin et, son titre Rock the Casbah avec les Clash a fait le tour du monde.

Au Maroc, de courtes émissions tel que Génération Ajial sur la chaîne 2M ou 100 % Chabab sur la SNRT donnent la parole à des chanteurs et chanteuses de Rock, Metal. Un 1er festival de Metal apparait au Maroc en juin 2008 : le festival Casa Gateway où sont invités des groupes du monde Arabe et d'Occident.

  • Exemples de Groupes marocains de Rock/Métal: Despotism, Anarchytect, Wanted, Tormentor of Souls, Holly Angel
  • Exemples de Chanteurs et Groupes marocains de Rock : Jbara, Najib Slimani, Anarky, ZWM

Jazz, Blues, Soul, RnB, Funk, Disco

Articles détaillés : Jazz , Blues , Disco , Soul , Funk , Negro spiritual et RnB.
Jazz au Chellah édition 2010

Au Maroc, il existe des manifestations musicales de Jazz tel que Tanjazz, Jazz au Chellah, Jazz in Ryiad[6] ou Jazzablanca[7]. Des sonorités Jazz et Blues sont de plus en plus présentes dans certains morceaux ou compositions de fusion, en premier lieu dans les diverses fusions Jazz-Blues-Gnawa.

Les marocains ont découvert le Disco et le Funck dans les années 1980 en particulier suite à des émissions de la radio Médi 1 présenté par le célèbre présentateur casablancais de l'époque Foued et par les discothèques des grandes villes balnéaires. Toutefois, les circonstances sociologiques et médiatiques du Maroc des années 1970-1980 ne permettent pas à des musiciens et artistes marocains de s'emparer de cette musique.

À cette même période, les jeunes Marocains résidant en Europe ne juraient que par ces musiques festives : Disco, Funck, Soul, R'nB (Rythm and Blues) : Abba, les Bee Gees, Boney M, James Brown, George Benson, Stevie Wonder, Mickael Jackson et les Jackson Five, Marvin Gaye, Barry White, Kool and the Gang, Imagination, Shalamar, Diana Ross, Donna Summer

En Occident de nombreux artistes et rappeurs reprendront avec une nouvelle orchestration (Remix, Fusion) les titres les plus connus de ces musiques afro-américaines. Les Remix constituent dans le monde musical international un véritable marché. Ils ont sorti de l'ombre de nombreux artistes.

Depuis peu des artistes marocains chantent avec succès en Darija sur des tubes de musiques Soul-RnB. Ces artistes reprennent une méthode qui a été très utilisée par des artistes français ou européens qui doivent une grande partie de leur succès à des reprises de tubes américains ou de standards internationaux de Twist, Rock, Disco, Jazz, Bossa Nova, Tango etc. (tel que Claude François, Sylvie Vartan, Françoise Hardy…). Cette méthode a permis aux artistes européens de s'approprier les tubes venus des USA au lieu de les subir et, en fin de compte pour mieux s'en affranchir des années plus tard.

La jeune génération d'artistes marocains redécouvrent, en partie, ces musiques grâce à des morceaux de fusion Raî-RnB

  • Exemples d'artistes d'origine marocaine de Jazz, Blues, RnB : Saïda Fikri, Vigon, Tawfik ouldammar[8] ..

Nouvelle Scène Musicale Marocaine : une Web-Génération

Même si Internet (avec le téléchargement illégal) et la copie illégale (de CD et DVD) mettent en péril la création artistique numérique (musique et films), internet sera aussi un formidable média de diffusion directe des œuvres du créateur vers le public du monde entier. Précisons qu'avant internet, le piratage existait déjà avec les copies de cassettes (audio et vidéo) et tout particulièrement au Maroc ainsi que dans de nombreux pays pauvres d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique Latine.

En Occident, les maisons de disques lutteront contre ce phénomène en proposant : des téléchargements de titres au choix à 1 euro l'unité, des CD et DVD non " piratables ", un arsenal juridique dissuasif et répressif contre le téléchargement illégal et le piratage, et enfin des CD et DVD avec un packaging rare et de qualité.

En Occident, internet sera un magnifique outil de promotion pour les artistes bien installés comme pour les nouveaux artistes entrant ; ainsi un chanteur comme Kamini (comme beaucoup d'autres avant lui) en France fera son entrée sur la scène musicale française grâce à la diffusion gratuite sur internet de son titre " Marly Gomont " ; Grâce à internet de nombreux artistes ont été repérés par des maisons de disques. Aujourd'hui, la quasi totalité des artistes occidentaux (musiciens, écrivains, peintres, comédiens etc.) ont leur site internet.

S'inspirant de ce qui se fait en Occident, les artistes de la nouvelle scène marocaine (et en premier lieu les artistes de Rap marocain) ont vite compris l'intérêt de ce type de média dans la diffusion et la promotion de leurs créations. Certains jeunes artistes marocains, conscients du faible pouvoir d'achat des marocains, proposeront certains de leurs titres gratuitement sur Internet au public marocain et mondial afin de mieux se faire connaître ; Grâce aux succès de leurs compositions, ces artistes sont réclamés par le public marocain ; ils gagnent leur vie grâce aux concerts privés ou publiques et aux produits dérivés qu'ils proposent à leurs fans (pochettes, T Shirt…).

Si l'outil internet est bien exploité par la jeune génération, tous les artistes marocains de la précédente génération ne s'est pas encore vraiment emparée de ce formidable outil promotionnel ; toutefois, des jeunes férus d'informatique d'origine marocaine font indirectement et gratuitement leur publicité dans leur site ou leur blog.

Orchestre Philharmonique du Maroc (O.P.M)

L'OPM a été créé en 1996 par l'initiative de musiciens marocains désireux de doter le Maroc d'une formation symphonique de qualité, à leur tête le Président Fondateur et violon solo Farid Bensaïd[9].

Solistes marocains

  • de Oud : Saïd Chraïbi, Amrou Tantaoui, Ahmed Al Bidaoui, Idriss Al Maloumi, Haj Younes-Az Eddin, Montaser-Azzouz El Houri, Youssef Al Madani, Abdal Allah Isami, Amed Soulaymane Chawqui, Arbi Tamsamani
  • de violon : Farid Bensaïd, Mohamed Smiras-Ahmed Chaji, Jilali Bel Mahdi, Abdal Wahad Jarmouni, Ismail Ahmed, Abd Arrahim Asamlali
  • de piano : Ragragui Mustapha, Abd Anabi Al Jirari
  • de percussion : Abdallah -Hakam, Abdal Aziz Ghmizate, Al Madani-Al Bacha, Zahidi
  • de Nay : Abdal Hamid ben Brahim, Abdasalam, Rachid Zarwal -
  • de Quanoun : Salah Acharqui, Asquali, Al Hadade
  • de Saxophone : Chrif
  • de Guitare : Moulay Ahmed Al Gandouse, Niño Mekouar, Akaf Belaid

Chef(s) d'orchestre du Maroc

  • Ahmed Awatif (Chef d'orchestre classique)
  • Idriss Acharadi (1er Chef d'orchestre marocain de l'indépendance)
  • Abd Assalam Khchan (Chef d'orchestre Royal)
  • Ahmed Alaoui (Chef d'orchestre de musique arabe classique de la Chaîne 2M)

Musiques de films et Comédies musicales au Maroc

Article détaillé : Cinéma marocain.

La place de la musique dans les œuvres cinématographiques est fondamentale : elle permet d'accompagner ou de renforcer le jeu des acteurs et peut au contraire desservir le film et nuire aux jeux des comédiens lorsqu'elle est mal faite ou mal programmée. De plus, elle permet au public de se souvenir, bien des années après la diffusion, de scènes ou des acteurs du film.

À cela il faut ajouter que de nombreuses bandes originales (BO) de films ou de téléfilms ont suivi leur propre chemin dans le champ musical général, faisant ainsi de la promotion pour le film bien des années après sa diffusion.

Le cinéma marocain a longtemps eu tendance à utiliser des compositions musicales diverses qu'il collait tant bien que mal au film créant parfois une inadéquation ou une distorsion entre les différentes séquences de l'œuvre et la musique d'accompagnement. Cette ancienne pratique tend de plus en plus à disparaître avec la production de films à destination de festivals internationaux. Jusqu'à peu, les meilleurs morceaux de musique de films marocains consistaient en des solos de Oud ou de Flûte accompagnant les parties mélodramatiques du film ou des morceaux de châabi ou gnaoui accompagnant les partie festives du film. Les solos d'orgue ou de piano présents dans les films à petit budget, quant à eux, donnent plutôt un effet quelconque sans rapport avec le message du Film. La musique gnaoui sera utilisée dans de nombreux films marocains et européens en particulier français (tel que " Bye Bye Suerte ", " Le Bal des Génies", " Les Fils de Bilal ", " Gnaoua dans le Bocage"…)

Le cinéma marocain est souvent récompensé dans les plus grands festivals de films arabes ce qui démontre d'une part que (contrairement à ce que de nombreux marocains pensent) la darija peut également (avec ou sans sous-titrage) s'exporter dans les autres pays arabes (au même titre que le fort accent et la darija des séries et films égyptiens) et d'autre part que l'ouverture démocratique dans un pays est un catalyseur puissant dans les diverses créations artistiques et culturelles. En 2004, 2 films marocains ont été sélectionnés au Festival du film de Cannes : "Derb Moulay Cherif" de Hassan Benjelloun et "À Casablanca les anges ne volent pas" de Mohammed Asli. Inspiré de faits réels, le film de Hassan Benjelloun a été projeté dans le cadre de la section Francophonie, alors que celui de Mohamed Asli a été retenu dans la sélection de la Semaine Internationale de la Critique, la plus ancienne section parallèle du Festival de Cannes .

En dépit du net et récent progrès de la production et de la qualité des œuvres cinématographiques marocaines (en particulier sous l'impulsion du Festival international du Film de Marrakech et de la collaborations avec des artistes occidentaux), la place de la musique de films reste encore une piste à défricher.

  • On trouve toutefois des BO bien réussies comme celles de  :" Le comptable", " Ali Zaoua, l'enfant des rues", " Juste pour les couples ", "Wake up Morrocco", "Nissa ou Nissa (femmes, femmes)", "Rhimou", "Roumana Bertal", "Canada Pronto", "En attendant Pazzolini", "Où vas-tu Moshe", " Regraguiya", "Tarfaya Bab Al Bahr", " Whatever Lola wants " de Nabil Ayouch…

À ce jour, les BO de films, de téléfilms ou de séries marocaines ne sont ni commercialisées ni regroupées sous forme de CD proposés au public, contrairement en Occident où cette pratique commerciale (avec celle des produits dérivés) est, depuis des décennies, monnaie courante. De ce fait, les marocains de la diaspora et les étrangers d'une façon plus générale ont difficilement la possibilité de consommer les productions artistiques du pays faute d'un circuit de distribution adapté et performant.

Il faut également noté que les films euro-marocains (avec des acteurs marocains, euro-marocains et occidentaux) passent souvent dans les salles ou dans les médias TV en Europe. Ces films sont bien construits sur le plan musical (exemples : "Alfaouine l'enfant des terrasses", "Astérix en Égypte de Chabah", "Iznogood de M Young", "Ali Baba de Jugnot", "il était une fois dans l'oued de Bensallah"…).

Actuellement les plus importants festivals arabes de films sont ceux de Marrakech, d'Alexandrie et de Dubaï ; le Festival international du Film de Marrakech doit sa réputation internationale à la qualité des membres du jury (composé d'acteurs, réalisateurs et producteurs internationalement connus) et à la qualité de son organisation.

En plus du festival de Marrakech on trouve aussi au Maroc le Festival du film africain de Khouribga, le Festival du film de Tanger, le festival du film documentaire d'Agadir, le Festival national du film et le festival national du film amazigh (berbère).

Pour des raisons financières, certaines productions marocaines (en particulier les téléfilms) ne font malheureusement pas suffisamment appels aux nombreux orchestres, compositeurs et artistes marocains.

Le fort succès, au Maroc, des comédies musicales indiennes "made in Bollywood", poussent certains réalisateurs à créer des comédies musicales marocaines (tel que Comédie musicale Kamenja)

Dans ce monde globalisé où les cultures entrent en concurrence et où certaines d'entre elles risquent de disparaître, les autorités culturelles du pays, conscientes du danger, se sont dotées récemment d'une industrie du Film (en omettant de faire la même chose pour la musique, la littérature, la BD, les livres jeunesse etc. En dépit des divers atouts du Maroc, on constate que les autorités culturelles du pays et les ministres de la culture successifs ont jusqu'à présent briller par leur inertie (en termes de projets innovants, ambitieux, commercialement offensifs ainsi qu'en termes de communications ou promotions nationales et internationales). En Europe, les États avaient réagi face à l'hégémonie des films et musiques américaines en mettant en place la notion d'exception culturelle pour trouver le bon équilibre entre productions étrangères et productions nationales ; en effet, un pays qui impose son cinéma ou sa musique impose fatalement et indirectement son mode de vie, sa vision du monde ou sa culture.

La création récente l'école du cinéma de Marrakech et le renouveau de la nouvelle scène marocaine vont très certainement donner à la musique de Film sa véritable place dans les œuvres cinématographiques marocaines dont l'avenir sont d'être diffusées dans des salles du monde arabe et occidental.

  • Quelques exemples de BO internationalement connues :
    • de films illustres : "le dernier des Mohicans", "Limelight de Chaplin", "Le grand Bleu de Besson", " Laurence d'Arabie de M Jarre", "il était une fois en Amérique", "Midnight Express", "les Blues Brothers", "Bagdad Café", "Les chariots de Feu", les œuvres d'Ennio Morricone etc.
    • de téléfims ou séries illustres : Amicalement vôtre, Shaft, Mission impossible, Chapeau melon et bottes de cuir, la quatrième dimension, Joss Randall, Les mystères de l'ouest etc.
  • Complément d'information : voir liens internes, l'article détaillé sur le Cinéma marocain

Spectacles musicaux et Danses traditionnelles du Maroc

Il n'existe pas encore au Maroc, à ce jour, de spectacles musicaux du type Starmania (Québec-France, années 1970), Hair (USA, années 1970), West Side Story (USA, années 1960), Notre Dame de Paris (France, années 2000), le Roi Soleil (France, années 2000)… Dans le monde arabe, aujourd'hui seul le Liban produit des spectacles de ce type.

Ces spectacles liant musiques et danses sont soit des fictions soit des reprises de livres ou de contes et connaissent en Occident un énorme succès.

Au Maroc, les spectacles musicaux existant, sont sous forme de pièces de théâtre musicales.

Si la danse du ventre (dont des textes bibliques font déjà état à l'époque du prophète Moïse et dont les cinéastes égyptiens du 20e siècle se sont emparés au détriment du reste du monde arabe), est très connue et appréciée dans le monde entier, les danses et musiques marocaines sont relativement connues dans le monde arabe et peu en Occident.

Les danses du Maroc sont nombreuses et diverses ; Depuis quelques années, la troupe de la danseuse et chorégraphe marocaine Nawal Benabdellah (la Compagnie Nawal) les présente au public du monde arabe avec un très net succès (voir liens externes).

Depuis peu, il existe les Folie's de Marrakech : Cet établissement propose des spectacles dansants et musicaux sur le modèle des "Folies Bergères " de Paris.

Les publics arabes sont souvent agréablement étonnés par la diversité de l'habillement, des danses et des musiques ainsi que du balayage des cheveux et des " derdigues " (frappes des pieds sur le sol ou sur des caisses de résonance) lors des représentations marocaines.

Musique Jeunesse au Maroc

Au Maroc il existe depuis peu des manifestations pour enfants dans certaines grandes villes du Royaume. On trouve aussi des émissions TV et de très rares productions de livres ou BD pour les enfants ; En revanche il n'existe pas encore de productions nationales de disques ou de dessins animés.

La Fédération Marocaine des Cultures Urbaines s'organise pour aider la jeune création artistique à se promouvoir à travers un réseau national s'articulant à travers plusieurs associations sur le territoire marocain. La Fédération propose un site sur la législation culturelle au Maroc afin de mieux accompagner les artistes. Elle est affiliée à la Fédération Française des Cultures Urbaines.

Musiques du Proche Orient (Jeel Music) et d'Inde

Les marocains nomment " Moussika Charkiya " les musiques venant du moyen orient.

  • Exemple d'artiste(s): le chanteur Hatim ( de musiques marocaine et libano-égyptienne), la chanteuse Hasna (de musiques marocaine, libano-égyptenne et indienne), Cheb Abdelhafid Douzi (musique libano-égyptienne ou Raï)

Vidéoclips

Le vidéoclip est depuis des décennies un outil incontournable dans la promotion d'un chanteur ou d'un groupe. Ces courts métrages (réalisés parfois par des professionnels du cinéma ou par des amateurs du 7e art) sont récompensés dans de nombreux prix musicaux à travers le monde. Au Maroc, des émissions de type Top 50 et des sites Internet se sont spécialisées dans la diffusion de vidéoclips. De plus, de nombreux artistes proposent leurs vidéoclips sur leur site internet ou YouTube.

Moroccan Music Awards

En 2006, avec le soutien de divers sponsors, fut créé au Maroc par de jeunes étudiants (en communication et en journalisme) visionnaires le Mghrib Music Awards  ; il récompense les différents artistes marocains de la nouvelle scène marocaine (Rap, Rock, Métal, DJ, MC etc.). Les prix sont attribués en fonction du résultat de votes d'internautes.

Les prix, de l'ordre de 9, consacrent : le meilleur album, le meilleur titre, le meilleur vidéoclip, le meilleur DJ pour les différents styles musicaux ainsi que la révélation de l'année et le coup de cœur du public.

Le foisonnement d'évènements de cette envergure fait grand bien à la diversité culturelle et encourage la multiplicité des talents que le royaume recèle.

Les Mghrib Music Awards ont eu lieu deux fois. Une troisième édition est actuellement en cours d'élaboration.

Fête de la Musique au Maroc

Lancée en 1982 par le directeur de la musique Maurice Fleuret et popularisée par son ministre Jack Lang, d'après une idée du musicien américain Joel Cohen (connu au Maroc pour ses collaborations avec des musiciens maroccains), la Fête de la musique se déroule tous les 21 juin dans environ 130 pays et 400 villes sur les cinq continents, dont New York ou Amsterdam pour la première fois.

Au Maroc, certaines grandes localités (tel que Casablanca, Kénitra, El Jadida) organisent cette fête internationale de la musique[10], mais sans pour autant défendre la jeune création artistique.

Fin 2008, un collectif d'associations et d'artistes décident de se réunir pour créer la Coordination Marocaine de la Fête de la Musique (CMFM) pour généraliser l'évènement du 21 juin partout au Maroc pour favoriser l'émergence de la jeune création artistique marocaine et permettre des échanges futurs avec les autres villes mondiales participant à la festivité.

Les différents Festivals et Concerts publics du Maroc

Article détaillé : Liste des festivals au Maroc.

Depuis plusieurs années, les autorités culturelles réalisent les atouts des spectacles et concerts, le plus souvent gratuits ; en effet, ces manifestations présentent de nombreux avantages et démontrent que tout investissement (même minime) dans les diverses composantes du patrimoine culturel du pays est source de retombées locales, régionales ou nationales significatives.

Intérêts : Faire connaître aux marocains les nombreuses facettes de leur patrimoine musical ainsi que celles venant du monde entier, Faire connaître au monde les différentes musiques et cultures du Maroc. Promouvoir les artistes, techniciens du spectacle et musiciens marocains, Permettre des échanges entre les artistes du monde entier (fusion), Désenclaver et dynamiser culturellement et sociologiquement une localité, Promouvoir une région sur un plan touristico-économique…

Il existe au Maroc un nombre important de Festivals. voici une liste non exhaustive des principales manifestations musicales du Maroc (voir aussi le site du ministère de la culture du Royaume) :

Instruments de musiques du Maroc

Depuis plusieurs décennies, de nombreux instruments de musiques modernes ou classiques venus d'Occident et exotiques venus de différents continents (Océanie, Amérique Latine, Afrique…) sont entrés dans les compositions musicales marocaines et les ont enrichies. Ce phénomène s'est renforcé avec la fusion.

Conservatoires et Ecoles de Musique au Maroc

  • Conservatoire de Rabat
  • Conservatoire Dar Moulay Rachid Rabat
  • Conservatoire de Kénitra
  • Conservatoire de Fès
  • Centre Dar Adyel à Fès
  • Conservatoire de Casablanca
  • Conservatoire de Tétouan
  • Conservatoire de Tanger
  • Conservatoire de Larache
  • Conservatoire de chefchaouen
  • Conservatoire de Ksar El Kébir
  • Conservatoire de Marrakech
  • Conservatoire de Meknès
  • Conservatoire de Taza
  • Conservatoire de Oujda
  • Conservatoire d'El Jadida
  • Conservatoire de Safi
  • Conservatoire de Laayoune
  • école Beethoven de musique et arts dramatiques d'Agadir

Musicologie et Ouvrages musicaux sur le Maroc

  • Ahmed Aydoun
  • Abdelmajid Fenech
  • Abass Al Jirari
  • Salah Acharqui
  • Mohamed Al Fasi (ancien Ministre de la Culture)
  • Al Ghazi Al Idrissi

Radios et Web-Radios

Article détaillé : Radio au Maroc.

La libéralisation de secteur audiovisuelle permet au public marocain d'écouter de nouvelles stations marocaines, ainsi que d'autres stations établies à l'étranger rendues accessibles par l'avènement des connexions internet haut débit.

Emissions TV et Web-TV musicales

À ce jour, il n'existe pas de chaîne thématique musicale au Maroc de type MTV.

  • Al Mawahib (Abdanabi Al Jirari)
  • Al Fawkih
  • Podium 3000 (Mahoud Migri)
  • émission musicale Al Rhame sur la chaîne 2M
  • Studio 2M : émission de type Star Academy
  • Ajial (génération) sur la chaîne 2 : émission dédiée à la nouvelle scène marocaine
  • Nerma ou Athey : émission dédiée à un chanteur sur le chaîne 1
  • 100 % Chebab sur la chaîne 1 : émission dédiée à la nouvelle scène marocaine
  • Top 50 sur la Chaine 2 : passages de vidéoclips de divers chanteurs
  • Marrakech Express : cette émission, de la chaîne 1, parle de musique, littérature, peinture et cinéma
  • Chadalhane : émission de la chaîne 2M sur les musiques arabo-andalouse et classique.

Syndicats et Organisations professionnelles

  • Syndicat des professions musicales du Maroc
  • Comité national de la musique du Maroc

Notes et références

Sources et liens externes généralistes

Sur les autres projets Wikimedia :


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Musique marocaine de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужна курсовая?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Musique Marocaine — Sommaire 1 Préambule 2 Introduction 3 La musique andalouse marocaine 3.1 Bref rappel historique 3.2 …   Wikipédia en Français

  • Instrument de musique marocaine — Instruments de musique du Maroc Sommaire 1 Instruments à cordes ou cordophones 2 Instrument de percussion 3 Instruments à vent ou aérophones 4 …   Wikipédia en Français

  • Instruments de la musique marocaine — Instruments de musique du Maroc Sommaire 1 Instruments à cordes ou cordophones 2 Instrument de percussion 3 Instruments à vent ou aérophones 4 …   Wikipédia en Français

  • Instruments de musique marocaine — Instruments de musique du Maroc Sommaire 1 Instruments à cordes ou cordophones 2 Instrument de percussion 3 Instruments à vent ou aérophones 4 …   Wikipédia en Français

  • Musique Arabo-Andalouse — Pour les articles homonymes, voir Andalou …   Wikipédia en Français

  • Musique arabo andalouse — Pour les articles homonymes, voir Andalou …   Wikipédia en Français

  • Musique Arabe — Sommaire 1 Histoire 2 La musique savante 2.1 L’apprentissage 3 Les instruments de musique …   Wikipédia en Français

  • Musique orientale — Musique arabe Sommaire 1 Histoire 2 La musique savante 2.1 L’apprentissage 3 Les instruments de musique …   Wikipédia en Français

  • Musique Berbère — La musique berbère est une musique traditionnelle d Afrique du Nord présentant de grande variété de styles suivant les régions et répandue particulièrement par la musique marocaine, la musique populaire kabyle et des Aurès d Algérie et la musique …   Wikipédia en Français

  • Musique berbere — Musique berbère La musique berbère est une musique traditionnelle d Afrique du Nord présentant de grande variété de styles suivant les régions et répandue particulièrement par la musique marocaine, la musique populaire kabyle et des Aurès d… …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”