- Kabyle
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Cet article concerne le dialecte kabyle. Pour les locuteurs, voir Kabyles.
Le kabyle (taqbaylit) est un dialecte de la langue berbère parlé en Kabylie (région du centre-est de l'Algérie) et également au sein de l'importante diaspora kabyle, en Afrique du nord et dans d'autres pays (notamment la France). Le nombre de locuteurs est estimé à plus de 5 millions en Kabylie et dans l'Algérois[1], et à plus de 9 millions dans le monde. Il s'agit du second dialecte berbère le plus parlé, après le chleuh (sud du Maroc).
En Algérie, c'est le premier dialecte en nombre de locuteurs berbèrophones, suivi par le chaoui (dialecte lui-même assez proche du kabyle).
Le 10 avril 2002, une révision de la constitution algérienne ajouta l'article 3bis, reconnaissant le « tamazight » comme langue nationale[2].
Sommaire
Origines
La dialecte kabyle (taqbaylit) est une variante nord algérienne du tamazight, une langue afro-asiatique d'Afrique du Nord. Il est aujourd'hui essentiellement parlée en Kabylie et aussi dans l'Algérois.
Phonologie
Voyelles
Le kabyle, et le berbère en général, comporte trois voyelles, plus une voyelle de lecture :
- a est moins ouvert qu'en français, entre le « a » et le « e » [æ]
- i se prononce entre le « i » [i] et le « é » français [e]
- u se prononce « ou » [u]
Le son e [ə] (comme dans l'anglais « children »), appelé ilem, est un schwa. Il n'est pas considéré comme une véritable voyelle, mais a pour but de faciliter la lecture. Historiquement, ilem est le résultat d'une réduction ou d'une fusion des trois voyelles. La réalisation phonétique des voyelles est influencée par les consonnes voisines. Par exemple, les consonnes emphatiques entraînent une prononciation plus ouverte : "aẓru" (pierre) se lit [az̴ru] tandis qu' "amud" (grain) donne [æmud].
Consonnes
Phonèmes-consonnes kabyles Bilabiale Labio
dentaleDental Alvéolaire Post
alvéolairePalatale Vélaire Uvulaire Pharyngale Glottale Plain Lab. Plain Emph. Plain Emph. Plain Emph. Plain Emph. Plain Lab. Plain Lab. Plain Lab. Occlusive sourde t [t̪] ṭ [t̴] k [k] k [kʷ] q [q] q [qʷ] voisée b [b] b [bʷ] d [d̪] g [g] g [gʷ] Affriquée sourde tt [ts] č [tʃ] voisée zz [dz] ǧ [dʒ] Fricative sourde b [β] f [f] t [θ] s [s̺] ṣ [s̴] c [ʃ] c [ʃˁ] k [ç] k [çʷ] x [χ] x [χʷ] ḥ [ħ] h [h] voisée d [ð] ḍ [ðˁ] z [s̟] ẓ [z̴] j [ʒ] j [ʒˁ] g [ʝ] g [ʝʷ] ɣ [ʁ] ɣ [ʁʷ] ɛ [ʕ] Nasale m [m] n [n] Latérale l [l] l [l̴] Roulée r [ɾ̪] r [r̴] Spirante w [w] y [j] Assimilation et gémination
Certaines assimilations sont caractéristiques d'une variante locale du kabyle, tandis que d'autres relèvent de la langue elle-même. Ces assimilations ne sont pas notées à l'écrit. Par exemple :
- /n/ + /w/ : axxam n wergaz (« la maison de l'homme ») peut se lire
- « Axxam n wergaz. » (pas d'assimilation),
- « Axxam bb wergaz » ou « Axxam pp wergaz »,
- etc.
- /d/ + /t/ : d taqcict (« c'est une fille ») se prononce « tsaqcict ».
- autres assimilations : /t/ + /t/ = /ts/, /n/ + /w/ = /bb/ ou /pp/, /i/ + /y/ = /ig/, /w/ + /w/ = /bb/, /y/ + /y/ = /gg/.
La gémination affecte la qualité de certaines consonnes, transformant les fricatives en occlusives. Une consonne ɣ géminée devient /qq/.
Consonnes fricatives contre occlusives
La phonologie kabyle est composée de phonèmes fricatifs qui sont à l'origine des occlusives et qui sont restées telles quelles dans les autres langues berbères. La gémination provoque aussi une transformation des fricatives en occlusives.
À l'écrit, la différence n'est pas notée. La liste ci-dessous compare les fricatives et les occlusives et indique quand elles sont prononcées.
Régions
Du fait du découpage administratif de la Kabylie par l'Algérie indépendante, le dialecte kabyle se trouve présent dans sept wilayas.
Les populations des wilayas de Tizi-Ouzou (Tizi Wezzu en kabyle), Béjaïa (Bgayet) et Bouira (Tubiret) sont majoritairement kabylophones. Le kabyle est présent dans une grande partie de Bordj-Bou-Arreridj et dans une petite partie de Boumerdès. Dans les wilayas d'Alger, Boumerdès, Sétif, Bordj-Bou-Arreridj, Jijel, M'Sila et Bouira, le kabyle cohabite avec l'arabe dialectal. Il reste aussi présent parmi la diaspora kabyle vivant dans les wilayas à dominante arabophones, et à l'étranger. D'ouest en est, certains phonéticiens distinguent quatre zones caractérisées par trois prononciations distinctes de ce dialecte. À l'ouest de Tizi Ghenif, la Kabylie du Djurdjura, la vallée de la Soummam et la zone allant de Béjaïa à l'est. Ces distinctions sont indiscernables à la plupart des kabylophones, sauf les variantes de prononciation des semi-voyelles tendues "ww" et "yy".
Historique
Le dialecte kabyle est une des variantes berbères les plus connues et les plus étudiées, surtout depuis 1844. La proximité de la Kabylie avec Alger la met à la portée des linguistes et des universitaires français dès le XIXe siècle. La plupart des dictionnaires et grammaires ont été réalisés dans les premières décennies de la présence coloniale française.
- Armée coloniale française
- 1844 : premier dictionnaire du kabyle.
- 1846-1877 : Création du Fichier de documentation berbère.
- 1858 : Adolphe Hanoteau publie la première Grammaire kabyle.
- 1867 : Recueil Poésies populaires du Jurjura par Adolphe Hanoteau.
- 1873 : La Kabylie et les coutumes kabyles de Adolphe Hanoteau et Aristide Letourneux, est une sorte d'encyclopédie, base d'informations sur la Kabylie, de nos jours encore, fait figure d'ouvrage de référence.
- Université française et indigène
- 1880 : ouverture d'un bureau berbère dans la nouvelle École supérieure de lettre d'Alger (future Université d'Alger). Le premier professeur (maître de conférences) est Si El Hachemi ben Si Lounis.
- À partir de 1900, les berbérisants sont majoritairement originaires de la Kabylie (Saïd Cid Kaoui, Belkassem Bensedira, Amar Saïd Boulifa,Mohand Said Lechani etc…). L'aménagement linguistique se poursuit.
- 1946-1977 : Création du Fichier de documentation berbère initié par les Pères blancs. En plus de rassembler un important matériel linguistique, le Fichier contribuera grâce entre autres au Père Dallet à la création d'une transcription latine adaptée. Enquêtes dialectologiques approfondies d'André Picard de la Faculté d'Alger sur le parler des Irjen (Ait Iraten)entre 1942 et 1955 en collaboration avec Mohand Said Lechani.
- 1962 : l'Algérie indépendante, qui se proclame « arabe », ferme les bureaux d'étude berbère dans les universités du pays.
- L'apport de Mouloud Mammeri
- 1969 : « Les isefra de Si Mohand ou M’hand », Mouloud Mammeri.
- 1976 : Tajerrumt n tmaziɣt (tantala taqbaylit) par Mouloud Mammeri, première grammaire kabyle écrite en kabyle.
- Le printemps berbère
- 1980 : Mouloud Mammeri publie les Poèmes kabyles anciens. L'interdiction d'une de ses conférences à l'université de Tizi-Ouzou sur la poésie kabyle ancienne est à l'origine des événements du Printemps berbère, violente répression du mouvement linguistique berbérophone en Kabylie et à Alger.
- 1982 : Dictionnaire kabyle-français de Jean-Marie Dallet.
- 1990 : Ouverture d'un département langue et culture berbère à Tizi-Ouzou (24/01/90) puis à Béjaïa en 1991.
- 1994-1995 : « Grève du cartable » en Kabylie pour exiger l'officialisation de la langue berbère au côté de l'arabe à l'école. Le berbère n'est pas officialisé mais à partir de 1995, arrive dans l'enseignement scolaire, toutefois sans moyens ni structure pour une mise en place sérieuse dans l'enseignement. Et un Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA) est créé.
- Le printemps noir
- 2001 : Après l'assassinat par les gendarmes d'un jeune lycéen kabyle dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Ait Douala et l'arrestation de jeunes collégiens à Amizour, éclatent les émeutes du « Printemps noir » qui coûteront la vie à plus de 125 Kabyles et feront des milliers de blessés, en majorité des jeunes. Les revendications démocratiques par une grande partie de la population ne sont pas prises en compte par le pouvoir, mais en concession une grande partie des revendications culturelles et identitaires (Plate-forme d'El-Kseur) sont acceptées.
- 2002 (10 avril) : Le berbère est mentionné dans la Constitution et devient langue nationale, sans mesures pratiques ni officialisation.
Écriture
Aujourd'hui le kabyle s'écrit grâce à plusieurs types d'alphabets, une variante de l'alphabet latin, aussi appelé tamεamerit (du nom de Mouloud Mammeri), et surtout de manière plus authentique par le Tifinagh l'alphabet amazigh.
Durant l'antiquité, la langue berbère a été l'une des toutes premières écrites, grâce à l'alphabet tifinagh.
Il est même possible que ce dernier soit antérieur à l'alphabet phénicien, et par conséquent, la première forme d'écriture alphabétique.
À partir du début de l'ère chrétienne, l'alphabet tifinagh va beaucoup souffrir de l'adoption du latin comme langue des élites nord-africaines, tendance qui va s'accentuer avec la christianisation. Au final, l'alphabet tifinagh disparaîtra en tant qu'écriture vernaculaire au VIIe siècle.
C'est au XXe siècle que le kabyle va vraiment redevenir une langue écrite. Sous l'influence des Français, présents dans la régence voisine d'Alger, certains intellectuels berbérisants français ou kabyles décident de retranscrire le kabyle en caractère latin[3].
Le processus de latinisation est lent et long : en effet, si la plupart des langues d'Europe se sont écrites à la même période, elles bénéficiaient généralement d'un modèle linguistique cousin, plus anciennement transcrit: allemand pour les langues germaniques, russe pour les langues slaves, etc. Le kabyle, lui, a dû forger son propre modèle par le biais de nombreuses modifications...
On peut noter cependant une principale notation : celle datant du début du XXe siècle, mise en place par Amar Saïd Boulifa, père de la littérature kabyle contemporaire, basée largement sur les règles phonétiques françaises (Boulifa était effectivement francisant) et qui perdurera jusqu'aux années 1970, avant d'être modernisée par Mouloud Mammeri. Cela donnera l'alphabet latin berbère moderne[4].
Caractère tifinagh
De nos jours l'alphabet tifinagh, bien que d'usage folklorique, reste un symbole culturel fort pour la plupart des Kabyles. La première version de néo-tifinagh (car somme toute différente des tifinaghs historiques antiques) a été développée par l'académie berbère dans les années 1960. Il est a noter que le tifinagh a été conservé par les touaregs où il est toujours d'usage avant d'être réintroduit chez les communautés berberophones d'Algérie et puis à celles du Maroc.
La version ici présentée est celle développée par l'IRCAM, au Maroc, en plus de celle usitée par les Touaregs depuis toujours.
Codes couleur Couleur Signification Tifinaghe de base selon l'IRCAM Tifinaghe étendu (IRCAM) Autres lettres tifinaghes Lettres Touareg modernes Ces cases ne devraient pas être utilisées Lettres simples (et lettres modifiées) Code Glyphe Unicode Translittération Nom Latin Arabe U+2D30 en tifinagh ⴰ a ا ya U+2D31 en tifinagh ⴱ b ب yab U+2D32 en tifinagh ⴲ bh ٻ yabh U+2D33 en tifinagh ⴳ g گ yag U+2D34 en tifinagh ⴴ gh ڲ yagh U+2D35 en tifinagh ⴵ dj ج yaj selon l'Académie berbère U+2D36 en tifinagh ⴶ dj ج yaj U+2D37 en tifinagh ⴷ d د yad U+2D38 en tifinagh ⴸ ḍ ض yadh U+2D39 en tifinagh ⴹ ḍ ض yadd U+2D3A en tifinagh ⴺ ḍ ض yaddh U+2D3B en tifinagh ⴻ e ه yey U+2D3C en tifinagh ⴼ f ف yaf U+2D3D en tifinagh ⴽ k ک yak U+2D3E en tifinagh ⴾ k ک yak touareg U+2D3F en tifinagh ⴿ kh خ yakhh U+2D40 en tifinagh ⵀ h
bھ
بyah
= yab TouaregU+2D41 en tifinagh ⵁ h ھ yah selon l'Académie berbère U+2D42 en tifinagh ⵂ h ھ yah touareg U+2D43 en tifinagh ⵃ ḥ ح yahh U+2D44 en tifinagh ⵄ æ (ɛ) ع yaʿ U+2D45 en tifinagh ⵅ kh خ yakh U+2D46 en tifinagh ⵆ kh خ yakh touareg U+2D47 en tifinagh ⵇ q ق yaq U+2D48 en tifinagh ⵈ q ق yaq touareg U+2D49 en tifinagh ⵉ i ي yi U+2D4A en tifinagh ⵊ j ج yazh U+2D4B en tifinagh ⵋ j ج yazh de l'Ahaggar U+2D4C en tifinagh ⵌ j ج yazh touareg Code Glyphe Unicode Translittération Nom Latin Arabe U+2D4D en tifinagh ⵍ l ل yal U+2D4E en tifinagh ⵎ m م yam U+2D4F en tifinagh ⵏ n ن yan U+2D50 en tifinagh ⵐ ny ني yagn touareg U+2D51 en tifinagh ⵑ ng ڭ yang touareg U+2D52 en tifinagh ⵒ p پ yap U+2D53 en tifinagh ⵓ u
wو
ۉyu
= yaw TouaregU+2D54 en tifinagh ⵔ r ر yar U+2D55 en tifinagh ⵕ ṛ ڕ yarr U+2D56 en tifinagh ⵖ gh (ɣ) غ yagh U+2D57 en tifinagh ⵗ gh (ɣ) غ yagh touareg U+2D58 en tifinagh ⵘ gh (ɣ)
djغ
جAyer yagh
= yaj de l'AdrarU+2D59 en tifinagh ⵙ s س yas U+2D5A en tifinagh ⵚ ṣ ص yass U+2D5B en tifinagh ⵛ sh (ʃ) ش yash U+2D5C en tifinagh ⵜ t ت yat U+2D5D en tifinagh ⵝ ṭ ط yath U+2D5E en tifinagh ⵞ ch (tʃ) تش yach U+2D5F en tifinagh ⵟ ṭ ط yatt U+2D60 en tifinagh ⵠ v ۋ yav U+2D61 en tifinagh ⵡ w ۉ yaw U+2D62 en tifinagh ⵢ y ي yay U+2D63 en tifinagh ⵣ z ز yaz U+2D64 en tifinagh ⵤ z ز Tawellemet yaz
= yaz harponU+2D65 en tifinagh ⵥ ẓ دز yazz U+2D6F en tifinagh ⵯ +w ۥ+ marque de labio-vélarisation
= Tamatart
= <super> 2D61Digrammes (ligatures possibles) Code Glyphe Unicode Translittération Nom Latin Arabe U+2D5C U+2D59 en tifinagh ⵜⵙ ts تس yats U+2D37 U+2D63 en tifinagh ⴷⵣ dz دز yadz Code Glyphe Unicode Translittération Nom Latin Arabe U+2D5C U+2D5B en tifinagh ⵜⵛ tch (tʃ) تش yatch U+2D37 U+2D4A en tifinagh ⴷⵊ dj دج yadzh Statut
Le kabyle, et le berbère en général, ne sont pas reconnus comme langues officielles en Algérie, mais uniquement comme langues nationales. Ce statut est toutefois plus enviable que celui réservé à l'arabe algérien, langue de 73% des Algériens, qui ne bénéficie d'aucun statut légal. Le kabyle est la langue de certains médias comme la radio nationale Chaîne II, de quelques bulletins d'informations dans la chaîne de télévision d'État ENTV et la chaîne TV et les radios privées Berbère Télévision émettant depuis Paris, France. Malgré la création symbolique[réf. nécessaire] d'un Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA) en 1995, et malgré la reconnaissance formelle (2002) du tamazight, comme « langue nationale » sous la pression du sanglant Printemps noir de 2001, le statut de cette langue reste problématique, sa condition fragile et son avenir incertain[réf. nécessaire].
La politique d'arabisation structurée mise en œuvre par le régime FLN depuis 1962 a entraîné la dékabylisation de larges couches de Kabyles de souche, surtout parmi les jeunes nés depuis l'Indépendance (1962) et vivant dans les grandes villes comme Alger ou Constantine. La Chaine II de la radio nationale, qui ne peut être captée dans tout le pays, a longtemps servi de vecteur à l'arabisation du lexique kabyle dont l'usage s'est beaucoup appauvri parmi les kabylophones.[réf. nécessaire]
La résistance contre la disparition du kabyle a pris diverses formes depuis 1962, notamment à travers l'association Agraw Imazighen au début des années 1970 et de mouvements populaires comme le Printemps berbère d'avril 1980 (suite à l'interdiction par le gouvernement d'un exposé de l'écrivain Mouloud Mammeri sur la poésie kabyle ancienne).
La forte densité de la population kabyle, un certain dynamisme de l'émigration notamment en Europe, ont permis à la langue kabyle de maintenir son dynamisme et de ne pas disparaître, suite à l'arabisation de l'enseignement et de l'ensemble de l'environnement social et administratif. Depuis les années 1970, la chanson, le théâtre et les actions de passage à l'écrit, voire l'utilisation d'outils informatiques (cf. le logiciel Awal Amazigh), accompagnent la réflexion sur la modernisation du kabyle et l'orientation des travaux universitaires en sciences sociales et humaines[5].
Exemples
Dans la prononciation standard, certains sons se notent :
- ṭ : t avec emphase
- t : t spirant (comme thank you)
- d : d spirant (comme this)
- ḍ : d spirant avec emphase
- ḥ : h pharyngal ([ħ])
Mot Traduction Prononciation API Vas-y ṛuḥ roh Bien ilha ilha eau Aman Amane feu times θiməs viande aksum akssoum homme argaz argaz femme tameṭṭut θamətˁ:oθ (t emphatique) manger ečč əʧ: boire sew səw grand ameqqṛan aməqʷ:rˁan petit amecṭuḥ aməʃtˁoɦ nuit iḍ iðˁ (d emphatique) Matin ṣṣbeḥ sbah aujourd'hui ass-agi assagui salut azul azul Merci saḥitt / saha / tanemirt θanəm:irθ Donne moi efk-iyi-d / awi-d əfk-iji-d / awidd Proverbes ou Inzan
- Ibeddel adrum, s weɣrum. : Il a changé de clan, pour une bouchée de pain.
- Ayen yellan di teccuyt, a t-id-yessali uɣenja. : Ce qui est dans la marmite, la louche le fera remonter.
Cinéma
La fin des années 1970 a vu la naissance d'un cinéma berbérophone essentiellement kabyle avec des œuvres comme "La Colline oubliée" de M. Bouguermouh, "la Montagne de Baya" de Azdine Meddour, "Machaho" de Belkacem Hadjadj et "Mariage par annonces" de Si Mohand. D'autre part, la production audiovisuelle réalisée en kabyle, par des bénévoles de Berbère TV est relativement amateur mais pleine de promesses.
Notes et références
- (fr) - « Langue et littérature berbères », article de Salem Chaker, professeur de berbère à l'Inalco, et directeur du Centre de Recherche Berbère.
- Abdelaziz Bouteflika, « Loi n° 02-03 du 27 Moharram 1423 correspondant au 10 avril 2002 portant révision constitutionnelle », 2002
- http://www.centrederechercheberbere.fr/tl_files/doc-pdf/neo-litt.pdf
- Gabriel Camps, Les berbères.
- Dahbia Abrous, Le refus du Musée in « Berbères ou arabes? », sous la dir. d'Hélène Claudot-Hawad, Ed. Non lieu, 2006.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
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