Histoire Du Maroc

Histoire Du Maroc

Histoire du Maroc

Carte du Maroc moderne avec le territoire revendiqué du Sahara occidental en haché

Le Maroc est un pays du nord-ouest de l'Afrique dont le nom même, dérivé de Marrakech, ville impériale et capitale de 1062 à 1273, remonte au XVIe siècle. Habité dès la préhistoire par des populations berbères, le pays a connu des peuplements phéniciens, carthaginois, romains, vandales, byzantins avant d'être islamisé par les Arabes. C'est lors de son exil qu'Idris Ier, fuyant les persécutions du califat des Abbassides, en 788, a donné naissance à un État dans ce Maghreb el-Aqça (Maghreb extrême ou extrême couchant)[1]. Le Maroc a toujours gardé, si ce n'est son indépendance absolue, une très forte autonomie.

Selon l'historien Bernard Lugan, entre autres, l'attrait des richesses provenant du commerce du Sud (Sahara) vers le Nord (l'occident) va attirer les convoitises de diverses tribus avec pour ville carrefour Marrakech (la porte du désert) qui deviendra naturellement la capitale de diverses dynasties en particulier celles venant du Sud (Almoravides, Almohades, Saadiens); c'est la raison pour laquelle, toute l'histoire du Maroc (des Idrissides aux Alaouites) fut marquée par le commerce des richesses du Sud vers le Nord. L'histoire et l'origine du Maroc furent, sont et seront marquées par le lien avec le Sahara[2].

Sommaire

Les premières traces de peuplement

L'Homme a laissé de nombreuses traces au cours de toute la période préhistorique, marque d'un peuplement très ancien, sans doute facilité par un climat plus favorable qu'aujourd'hui[3],[4].

À l'Acheuléen (Paléolithique inférieur), des indices datant d'au moins 700 000 ans traduisent une première activité humaine. Ces hommes vivaient principalement de la cueillette et de la chasse. Les outils de cette époque sont les galets aménagés, le biface, les hachereaux découverts notamment dans les régions de Casablanca et de Salé.

Le Moustérien (Paléolithique moyen) entre 120 et 40 000 ans avant l'ère chrétienne, se caractérise par l'évolution de l'outillage. Cette période a livré des racloirs et des grattoirs, en particulier au sein de l'industrie lithique de Jbel Irhoud.

La période de l'Atérien (de Bir el-Ater en Algérie) est connue uniquement en Afrique du Nord. Cette période se caractérise par la maîtrise de la production d'outils présentant des pédoncules destinés à faciliter l'emmanchement. Cette période a aussi connu un changement climatique, puisque la faune et la flore se raréfient, laissant place au désert qui coupe aujourd'hui l'Afrique en deux.

Peuplement ibéromaurisien

Le Paléolithique supérieur est marqué par l'arrivée d'Homo sapiens, porteur de l'industrie ibéromaurusienne. À Taforalt (Oujda), les outils retrouvés datent de 30 à 20 000 ans avant J.-C. Des rites funéraires sont identifiés : les morts ont le corps en décubitus latéral et les os peints.

Ces populations se maintiennent jusque vers 9 000 ans avant J.-C. puis elle vont être éliminées ou absorbées par l'arrivée des premiers ancêtres des populations berbères actuelles : les capsiens (nom issu de la ville antique de Capsa, aujourd'hui Gafsa) arrivent de l'est (comme le montrent les études linguistiques, qui classent dans la même famille l'égyptien et le berbère).

Des sites néolithiques, montrant l'apparition d'une sédentarisation et la naissance de l'agriculture sont découverts près de Skhirat (Nécropole de Rouazi-Skhirat) et de Tetouan (grottes de Kaf Taht el Ghar et de Ghar Kahal)

Atlantes et Atlantide

Antiquité

Les Phéniciens, commerçants entreprenants, installent leur premiers établissements sur les côtes marocaines dès le XIe siècle av. J.-C. et fondent des port-comptoirs comme Tingi (Tanger) ou Lixus (Larache). C'est à partir de la fondation de Carthage (en Tunisie, Maghreb de l'est) que la région commence à être réellement mise en valeur. L'influence punique se fera sentir près de mille ans au Maroc, dans ses relations avec les chefs de tribus berbères locales : en effet à partir du VIe siècle, les carthaginois en quête d'or (tiré de l'Atlas), de pourpre (coquillage que l'on trouve à Mogador par exemple, et qui donne la teinture du même nom), vont commercer avec les habitants du Maroc.

C'est à partir du IVe siècle av. J.-C. que, dans le nord du Maroc, apparait la première organisation politique du pays : le royaume de Maurétanie apparait, résultat de la fédération de différentes tribus berbères qui avaient profité de l'influence punique[5].

Maurétanie Tingitane à l'ouest, Maurétanie Césarienne au centre-ouest, Numidie au centre-est et Africa à l'est.

Lorsque les Romains arrivent vers le IIe siècle av. J.-C., après la destruction de Carthage, ils sont d'abord alliés à ce royaume de Maurétanie, qui leur permet de lutter et de prendre à revers le chef numide Jugurtha. La Maurétanie devient un royaume ami, un « état-client », qui, s'il dépend étroitement de Rome et prendra part à toutes les querelles internes de l'Empire, reste de fait indépendant. En 40, le royaume des Maures perd son roi. Caligula, qui l'a fait assassiner, fait face à la guerre d'Aedemon : Il faudra quatre ans pour mater cette révolte et en 46, l'empereur Claude annexe le royaume qui devient la Maurétanie tingitane (chef-lieu Tingi, devenu Tanger). La domination romaine se limite aux plaines du nord (jusqu'à la région de Volubilis près de Meknès) et l'Empire ne cherche pas à contrôler la région très fermement : il semble que les tribus berbères autonomes et pacifiques étaient imbriquées dans les possessions romaines. Pour autant Rome doit lutter sans cesse contre les Berbères montagnards.

Au même titre que le reste de l'Afrique du nord, la Maurétanie Tingitane va connaitre la christianisation. Des dizaines d'évêchés couvrent la région, s'adressant d'abord aux populations romaines puis aux romanisés. C'est en 298, à Tanger, sous Dioclétien que saint Marcel, centurion romain, est décapité [6]. Les berbères du Maroc ne seront, à la différence des berbères d'Algérie et de Tunisie, que très peu christianisés. Deux évêchés ont été identifiés en Tingitane (à Tanger et Larache), mais il est possible qu'il y en ait eu quatre.

Au IIIe siècle, l'Empire recule. C'est aussi le cas en Afrique du Nord et en particulier au Maroc : la Maurétanie Tingitane se retrouve réduite à la seule ville de Tingi et à la côte nord. Elle est d'ailleurs rattachée administrativement à l'Espagne. Les villes du sud sont toutes abandonnées, y compris la grande cité Volubilis. Au sud seul le port de Sala est conservé à l'Empire. Les raisons de ce repli sont mal connues : pression des berbères montagnards et du sud? Crise économique plus violente dans cette région ? Affaiblissement dû aux conflits dynastiques de l'Empire avec l'épisode des Gordiens[7]?

Profitant de l'affaiblissement de l'Empire romain d'occident, une troupe de barbares de langue teutonne, formées de Suèves, de Vandales et d'Alains traverse le Rhin en 406. Les Vandales descendent alors en Espagne et passent en Afrique en 429. Ils atteignent Hippone (Algérie) en 430. Le gouvernement de Constantinople engage en vain une expédition navale contre cette invasion. Les Vandales s'installent dans l'Afrique du nord-ouest pour plus d'un siècle. Il faut attendre 533-534, pour voir la campagne d'Afrique engagée par Justinien Ier et dirigée par le général thrace Bélisaire anéantir le royaume vandale. La pacification du territoire reconquis fut, elle, plus laborieuse[8].

La Maurétanie Tingitane, quant à elle, n'est d'abord pas touchée par la conquête et la domination vandale. Ceux-ci ne contrôleront jamais que les côtes méditerranéennes. La région passe sous contrôle byzantin en 534. Mais les berbères, habitués à une large autonomie depuis plus d'un siècle, s'ils sont encore « romanisés », ne sont plus « romains », et ils vont résister farouchement autour du prince Garmel[5]. Après la victoire byzantine, la province connait un certain renouveau économique et démographique.

Conquête arabo-musulmane et Islamisation du Maroc

Article détaillé : Émirat de Nekor.

En 638, les Arabes prennent Alexandrie. En 649, ils atteignent le Maghreb. Mais ce n'est qu'à la cinquième campagne (681) qu'ils entrent au Maroc. Ils font alors face à une farouche résistance berbère, à la suite de certaines erreurs diplomatiques. Les Berbères, qu'ils soient montagnards, ou des plaines aujourd'hui marocaines ou algériennes, vont permettre à l'empire byzantin de se maintenir jusqu'en 698. L'empire byzantin est alors vaincu et ne subsiste que la résistance berbère. Cette résistance tient encore quinze ans. En 708, le Maroc berbère se convertit massivement à l'Islam. Cette conversion, qui touchait des populations qui n'avaient jamais été christianisées, ne fut à aucun moment remise en cause par les Berbères. La région connut par la suite des révoltes anti-arabes, mais elles ne furent jamais anti-musulmanes[9]. Très vite, Les musulmans utilisent les capacités guerrières des nouveaux convertis : l'Espagne wisigothique est conquise en trois ans, les troupes arabes et berbères arrivent en Navarre en 715. Ils seront vaincus à Poitiers en 732.

L'ensemble du Maroc côtier est sous domination de l'empire Omeyyade. Dans la région du Rif s'établit un petit émirat berbère autonome : l'émirat de Nekor ou Nokour[10].

En 740 a lieu la première révolte berbère face au pouvoir arabe : aucunement une remise en cause de l'Islam, le kharijitisme sert de prétexte pour remettre en cause le califat d'orient. C'est, pour ses fidèles, la volonté de choisir « le meilleur » pour gouverner, et non pas forcément un descendant du prophète (ce que veut le chiisme), ou un candidat choisi par les sages (ce que veut le sunnisme). Le kharijitisme est la thèse la plus appréciée par les peuples berbères, qui ont des sentiments relativement démocratiques : le chef se doit d'être choisi par tous, et non pas imposé[11]. Le califat omeyyade ne peut l'accepter, et un conflit éclate. En 750, à Damas, les Omeyyades sont renversés par les Abbassides. Le Maroc se retrouve dans une quasi-anarchie.

Fondation du Maroc

Monnaie Idrisside année 840, marque de la création d'un état

La fondation du Maroc, pays se considérant arabo-berbére,africain et musulman, se fait avec les Idrissides qui allièrent à leur cause diverses tribus arabo-berbéro-afro-musulmanes contrôlant des petits royaumes ou territoires indépendants de tout pouvoir central[12]. Au fur et à mesure des alliances, les Idrissides vont étendre leur influence territoriale avec des populations autochtones et lancer les bases de l'organisation d'un état constitué (Makhzen) reprises par les dynasties suivantes. Si les Idrissides vont commencer à dessiner les bases le l'état et des frontières de l'actuel Maroc ce sont les Almoravides qui en créant leur capitale Marrakech donneront au pays son nom (le nom Maroc est dû à déformation linguistique française de Marrakech); ils consolideront et élargiront l'œuvre débutante et fragile des Idrissides ; les dynasties suivantes hériteront de l'expérience étatique précédente.

Même si d'autres civilisations du bassin méditerranéen (Rome, Carthage etc.) ont enrichi l'histoire du pays et même, si des populations de l'actuel Maroc vont participer à l'essor de ces civilisations, les historiens du Maroc les considèrent comme appartenant à des puissances étrangères, de surcroît non musulmanes, point important dans la définition du pays.

À partir des Idrissides, les dynasties qui suivirent et qui durent, elles aussi, établir des alliances avec des tribus de l'actuel Maroc, seront considérées comme marocaines par les historiens.


A propos du Maroc, le terme Empire est parfois utilisé car par définition, un empire est un ensemble d'états ou de royaumes (voir les différentes cartes du Maroc). Ceci explique l'appellation « villes impériales » utilisée encore de nos jours pour qualifier les villes de Fès, Marrakech, Meknès et Rabat[13].

Lorsque le Maroc se fonde, le reste du Maghreb est éclaté sous forme de royaumes ou territoires indépendants, parfois concurrents ou en guerre, sans pouvoir central c'est-à-dire non organisés en état dirigé par des populations autochtones.

L'organisation en Etat structuré permit aux Saadiens et aux Alaouites de s'opposer à l'avancée ottomane qui s'arrêta à la Moulouya et qui s'étendait sur une grande partie des autres pays arabes actuels.

Des désaccords apparues au début du XXe siècle dans la famille Alaouite et dans le Makhzen plus globalement suite à des problèmes de gestion du pays, créèrent une période d'instabilité (comme le Maroc en connut dans le passé)dont vont profiter plusieurs puissances coloniales (Allemagne, Angleterre, Espagne, France) pour essayer de s'emparer du pays qui possède entre autres une position géostratégique intéressante, à la veille de la Première Guerre mondiale. Après bien des tractations houleuses et secrètes qui faillirent déclencher, dès 1912,la première guerre mondiale, le Maroc fut partagé entre la France et l'Espagne.

Les dynasties marocaines

Rôle des tribus au cours de l'histoire du Maroc

Comme dans l'histoire de très nombreuses nations à travers le monde, aucune dynastie marocaine ne pourra s'imposer par elle-même. Toutes devront, pour étendre et asseoir leur influence géographique sur des périodes plus moins longues, passer des alliances (intéressées, religieuses, maritales, forcées, pacifiques ou négociées) avec les différentes autres tribus musulmanes et parfois juives du pays. L'islam sunnite sera le principal ciment entre les différents tribus arabes, berbères et les populations soudanaises du Grand Sud qui composent le royaume mais ses interprétations feront naitre des conflits. Le fait que certaines dynasties se soient clairement affichées comme charifiennes ne fut pas une garantie à la durée de leur pouvoir sur cette grosse portion du nord-ouest africain.

Le Maroc restera longtemps un pays fortement tribal cela même après l'indépendance du pays en 1956 ; mais ce point ne signifie pas l'absence d'un pouvoir central organisateur. C'est la raison pour laquelle, de nos jours encore, les représentants des différentes tribus du pays continuent à réitérer leur allégeance au Roi au cours de la fête annuelle du Trône. Compte tenu des dissensions familiales et des luttes de pouvoir au sein des différentes dynasties marocaines successives, tous les membres (sans exception) de la famille royale sont également tenus de prêter allégeance au Roi. C'est la cérémonie dite de la bai'a. L'aspect tribal du Maroc actuel va en s'effaçant en particulier dans les grandes villes, même si les Fassis et les Chleuh qui font toujours référence à leurs origines ethniques s'en prévalent, phénomène communautaire notamment visible à Casablanca.

Cette fête du Trône a pour but de souder et de rappeler le lien entre le monarque et le peuple, en particulier à des moments difficiles de l'histoire du pays où la monarchie et/ou l'intégrité territoriale du Maroc sont contestées jusqu'à nos jours par ses opposants politiques (partis intégristes islamistes pro-iraniens, mouvances intégristes pro-al qaïda, polisario, partis marxistes pro-algériens, nassériens ou libyens etc.).

Dynastie Idrisside (788-916), fondatrice du Maroc

Article détaillé : Dynastie Idrisside.
Carte de l'Empire Idrisside(788-974) en l'an 800 (voir aussi liens externes)

L'histoire des Idrissides commence, lorsqu'un prince arabe chiite de la famille de `Ali (quatrième calife de l'islam) accompagné par son frère de lait Rached Ben Morched El Koreichi, se réfugièrent dans le Moyen Atlas. Fuyant la menace des Abbassides (le massacre de la bataille de Fakh près de La Mecque), ils séjournèrent en Égypte avant de s'installer à Walilah (Volubilis), sous la protection de la tribu berbère des Awarbas. Réussissant à rallier les tribus à sa cause, il fut investi Imam et fonda la ville de Fès en 789 sous le nom d'Idriss Ier. C'est le début de la dynastie des Idrissides. Depuis cette date, le Maroc n'a jamais totalement perdu son indépendance. Il a préservé jusqu'à nos jours son identité nationale. Il se construit, comme Al Andalus, en opposition à l'empire Abbasside de Bagdad.

Idris Ier est assassiné par un émissaire du calife Abbasside Haroun al-Rachid, un certain Sulayman al Zindhi. Ne se doutant point que la femme d'Idris Ier Kenza était enceinte, Haroun al-Rachid pensa que la menace a été vaincue. Mais quelques mois plus tard, Idris II était né. Son éducation a été confiée à l'affranchi de son père Rachid. 11 années plus tard, il fut proclamé Imam. Au fil des années, sa sagesse et son sens pour la politique s'affirme, il réussit à unifier un plus grand nombre de tribus, le nombre de ses fidèles s'accroît et la puissance de son armée se développe. Se sentant à l'étroit à Walilah, il la quitta pour Fès, où il fonda le quartier des Kairouanais sur la rive gauche (Idris Ier s'était établi sur la rive droite, le quartier des Andalous). Les Kairouanais étaient issus de familles arabes et khorassaniennes quittant la Tunisie, tandis que les Andalous étaient des opposants aux Omeyyades, origiaires des faubourgs de Cordoue. A cette même époque, les Vikings se signalent par leurs incursions dévastatrices sur les côtes nord du Maroc.

En 985, les Meknassa (Moussa ben Abi-l-Afiya) chassèrent les Idrissides. Ces derniers embrassèrent la cause des Omeyyades du califat de Cordoue et se réfugièrent en Andalousie où ils engendrèrent la dynastie locale des Hammudites[14].

Royaume des Berghouata (entre le VIII et le XII ème siècle)

Les Méknassa[15],[16] (vers 916 à 974)

Article détaillé : Meknassa.

L'influence de cet état s'étale jusqu'à l'an 1054, date à la quelle la dynastie de Moussa ben Abi Elafia El meknessi fut anéantie par Youssef Ben Tachfine.

La dynastie s'appuyait sur son Ribat Meknassa-Taza. Elle doit sa renommée à Moussa Ben Abi Elafia Ben Abi bassil Ben abi Eddahak Ben MajzoulBen Tamris Ben Fardis Ben Ounif Ben Meknas Ben Warstif El Meknassi qui parvient à conquérir Fès, Taza, Tsoul, Lougani, Tanger, Larache en 924. Il s'empara par la suite à la majorité des régions marocaines suite aux Baïâa des tribus et des sages. Il chassa les Idrissides de Chella et de Asila et de tout le Maroc, ces derniers se retranchent prisonniers à l'endroit dit : Hisn Hjar Annsar. C'est Abi ElFath Etsouli qui se chargea avec 10 000 cavaliers de surveiller le château. Ibn Abi Zarâa dans Rawd Al Qirtas, rapporte que Ben Abi ElAfia voulait exterminer la Idrissides du Maroc, il a été contraint par ses alliés.

En 932, il s'empare de Tlemcen et sa région, puis de Tekkour (Haute Moulouya) et sa région. Ensuite, il s'allia aux Omeyyade d'Andalousie et fut défait par Obeidallah le Fatimide. Il se replia ensuite à Guercif, Tekkour et Taza.

On attribue à la Dynastie des Meknassa, la construction de Ribat Meknassa-Taza, ainsi que de la ville de Tsoul (détruite par les Almoravides).

La dynastie se perpétua à travers ses fils, mais perd petit à petit de son influence, avant son achèvement par les Almoravides.

Incursions d'autres tribus Zénètes (vers 954 à 1059)

Articles détaillés : Banou Ifren, Maghraoua et Zirides.

La décadence des Idrissides avait entrainé l'éclatement de l'empire en petits émirats.

Vers 954, Selon Ibn Khaldoun 3 dynasties Zénètes : Maghraouas, Banou Ifrens s'emparent de plusieurs villes au Maghreb el Aksa (appellation arabe du Maroc) Fès, Oujda, Salé, Marrakech, Sijilmassa, Agadir etc. suite à la faiblesse de la dynastie arabe chérifienne des Idrissides.

Pendant la conquête, les Maghraouas, les Banou Ifrens et les Meknassa avaient des points de vue divergents, ce qui a provoqué une instabilité dans la région. Les diverses tribus des Maghraouas et des Banou Ifrens étaient tantôt alliées aux Omeyyades tantôt aux Fatimides.

Les Fatimides profitent de ces divisions entre les 3 tribus Zénètes et envoient les Zirides de l'ifriqiya pour conquérir le Maghreb el Aksa (le Maroc actuel). Le ziride nommé Ziri ibn Menad réussit à conquérir une parte du Maroc actuel. En 971, son fils Bologhine ibn Ziri affirme sa souveraineté sur la majorité des villes importantes.

Durant cette période, les Berghouata( confédération de tribus Masmoudas et Sanhadja) seront donc attaqués par les Zirides.

Les Maghraoua demandent l'aide des Omeyades. Ces derniers acceptent enfin d'aider les Zénètes à reconquérir les territoires, en particulier ceux des Maghraoua de l'ouest du Maghreb, Bologhine ibn Ziri est contraint de reculer devant l'armée Omeyades venue d'Andalousie par voie maritime et qui s'installe à Ceuta[17].

Par la suite, Ziri Ibn Attia des Maghraouas entre en conflit avec les chefs des Banou Ifrens et des Meknassa. Une lutte au pouvoir sera acharnée entre les fractions Zénètes. Les Banou Ifren attaquent Berghouata et prennent plusieurs fois Fès des Maghraouas. Ces derniers rétabliront l'équilibre du Maghreb el Aksa à la fin[17].

Ces périodes d'instabilité ne permirent à aucune de ces 3 tribus de constituer une dynastie sur l'actuel Maroc.

Le règne des 3 tribus Zénètes s'achèvera par l'arrivée des Hilaliens et des Almoravides vers le XIe siècle en 1059. Les Zénètes seront éliminés par les Almoravides au Maghreb el Aksa [18].

Les Almoravides (1059-1147)

Article détaillé : Almoravides.
Empire des Almoravides

Les Almoravides sont issus des tribus berbères Sanhadjas qui nomadisaient dans le désert entre l'actuel Sénégal et le Sud de l'actuel Maroc en passant par l'actuelle Mauritanie. C'étaient des tribus guerrières doublées d'un puissant mouvement religieux qui avait pour but d'instaurer l'islam sunnite de rite malékite dans tout l'Occident musulman (Al-Andalus et Afrique du Nord). Les Almoravides se sont emparés du riche royaume du Ghana avec tout l'or qu'il produisait, sont parvenus à remonter les pistes caravanières vers le nord, jusqu'au Tafilalt dans les années 1050. Ils avaient pour chef Abu Bakr Ibn Omar al Lamtouni puis Youssef Ibn Tachfin. La guerre éclate entre les Almoravides et les Zénètes. Les dynasties des deux tribus Zénètes, les Banou Ifren et les Maghraouas, régnaient sur une grande partie du Maghreb el Aksa (appellation arabe du Maroc) s'achèvent, après la victoire des Almoravides. C'est Youssef Ibn Tachfin qui fonde Marrakech en 1062, au départ simple campement nomade destiné à devenir la capitale d'un empire. Les Almoravides font disparaître dans les régions qu'ils contrôlent toutes les doctrines qu'ils suspectent d'hérésie. C'est ainsi qu'ils mettent fin à la présence du chiisme dans la région du Souss et qu'ils détruisent le royaume Berghouata qui prospérait dans les plaines centrales du Maroc. Partout les Almoravides imposent le sunnisme malékite le plus strict, tel qu'enseigné par les écoles théologiques de Médine et de Kairouan. Cette unification religieuse se double d'une unification politique. Les Almoravides étendent ainsi leurs conquêtes jusqu'au Maghreb central (actuelle Algérie). En 1086, Youssef Ibn Tachfin, appelé par les roitelets musulmans d'Al Andalus, franchit le détroit de Gibraltar à la tête de ses forces sahariennes et parvient à briser l'offensive chrétienne des Castillans et des Portugais à Zallaqa. Les Almoravides mettent fin au règne chaotique des roitelets et unifient l'Andalousie musulmane, qui est incorporée à leur empire à partir de 1090. Youssef Ibn Tachfin, qui a pris le titre d'Émir des Musulmans, règne sur un ensemble géopolitique s'étendant du Sénégal jusqu'aux abords des Pyrénées et des côtes atlantiques jusqu'à Alger. Cette domination almoravide se manifeste dans le domaine culturel par une symbiose des identités andalouses, ouest-maghrébine et sahariennes, préparant la voie à l'émergence d'une civilisation hispano-mauresque. Dans le domaine économique, l'État almoravide se distingue par sa maîtrise des flux de l'or, dont il contrôle les zones de production et les voies d'acheminement, du Ghana au bassin méditerranéen. Après la mort de Youssef Ibn Tachfin en 1106, son fils Ali lui succède, mais déjà la dynastie est contestée aussi bien en Espagne qu'en Afrique.

Almohades (1147-1248)

Article détaillé : Almohades.
Empire Almohade entre 1147 et 1269 (Apr JC)
Drapeau Almohade

Les Almohades (al Muwahiddines) sont à l'origine un mouvement religieux fondé par le mystique Ibn Tûmart (qui s'autoproclamait Mahdi et Imam impeccable). Ibn Tûmart était un Berbère qui avait longtemps séjourné au Moyen-Orient, et aurait rencontré personnellement le fameux théologien persan al Ghazali. De retour dans sa région d'origine (le Haut-Atlas) en 1125, Ibn Tûmart impose une doctrine intransigeante qui entend "purifier les mœurs". Il prend pour cible la dynastie almoravide, jugée selon lui hérétique. Le mouvement almohade prend de l'ampleur et Ibn Tûmart contrôle bientôt toute la montagne depuis son nid d'aigle de Tinmel. Le meilleur disciple d'Ibn Toumert est un Zénète de Nedroma qui se nomme Abd al-Mumin. Accepté par les Masmoudas du Haut-Atlas, il prend la tête du mouvement à la mort de son maître et devient le premier véritable souverain almohade. Almoravides et Almohades se livrent à d'incessantes batailles, les Almoravides employant une milice de mercenaires chrétiens menés par le chevalier catalan Reverter. Les Almohades ont à leur disposition une armée tribale solidement organisée par une discipline de fer. Mais l'Émirat almoravide traverse une période de crise, et le Maghreb tombe comme un fruit mûr aux mains des Almohades. Marrakech sera prise en 1147 et presque tous les monuments almoravides y seront rasés, dans un souci de "purification".

Abd al-Mumin prend le titre de calife, rompant ainsi avec les Abbassides de Bagdad et imposant l'idée d'un califat berbère indépendant. Lui et ses successeurs, fruits de son union avec une Masmouda, Abu Yaqub Yusuf et Abu Yusuf Yaqub al-Mansur agrandissent l'empire almohade par les conquêtes du Maghreb oriental (jusqu'en Tripolitaine) et d'Al-Andalus. L'État almohade devient une puissance majeure du monde méditerranéen, et ses trois capitales : Marrakech, Rabat et Séville, connaissent l'apogée culturelle et artistique de la civilisation hispano-mauresque. Le commerce, les productions agricoles et artisanales sont florissantes, et les ports nouent des relations avec les villes commerçantes italiennes. Mais après ce sommet de gloire viendra le déclin avec le calife Muhammad an-Nasir, vaincu par les croisés à Las Navas de Tolosa en 1212. L'empire almohade commencera à se désagréger, laissant la place aux quatre entités politiques de l'Occident musulman : les royaumes de Fès (Mérinides), Tlemcen (Zayyanides), Grenade (Nasrides) et Tunis (Hafsides).

Mérinides (1248-1465)

Article détaillé : Mérinides.
Empire Mérinide entre 1258 et 1420[réf. nécessaire] (Apr JC)
Emblème de la dynastie mérinide

Les Mérinides ou Marinides (مرينيون [marīnīyūn]) ou Banû Marin ou Bénî Marin (بنو مرين [banū marīn]) forment une dynastie de berbères appartenant au groupe des Zénètes, des nomades originaires du bassin de la haute Moulouya, au nord Sahara, qui domine, entre 1215 et 1465, diverses régions de l'actuel Maroc et qui impose temporairement son pouvoir à l'ensemble du Maghreb. Le centre de leur empire se situe entre Taza et Fès, ses frontières, qui évoluent avec le temps, sont l’océan Atlantique à l’ouest, la mer Méditerranée au nord, le domaine des Abdalwadides à l’est et le Sahara au sud.

Entre 1275 et 1340, les Mérinides soutiennent activement le royaume de Grenade contre les attaques chrétiennes, mais leur défaite à la bataille de Tarifa devant la coalition castillano-portugaise marque la fin de leurs interventions dans la péninsule Ibérique.

En 1358, la mort d’Abu Inan Faris, tué par l'un de ses vizirs marque le début de la décadence de la dynastie qui ne parvient pas à refouler les Portugais et les Espagnols, leur permettant, ainsi qu'à travers leurs continuateurs les Wattassides, de s'installer sur la côte. La résistance s'organisera autour des confréries et des marabouts dont est issue la dynastie saadienne.

Dynastie Wattasside (1465-1555)

Article détaillé : Dynastie Wattasside.

Les Wattassides ou Ouattassides ou Banû Watâs sont une tribu de berbères Zénètes comme les Mérinides (l'actuel Maroc).

Cette tribu, qui serait initialement originaire de l'actuelle Libye, était établie dans le Rif, au bord de la Méditerranée. De leur forteresse de Tazouta, entre Melilla et la Moulouya, les Beni Wattas ont peu à peu étendu leur puissance aux dépens de la famille régnante Mérinide (voir l'article détaillé sur les Wattassides).

Ces deux familles étant apparentées, les Mérinides ont recruté de nombreux vizirs chez les Wattassides. Les vizirs wattassides s'imposent peu à peu au pouvoir. Le dernier sultan mérinide est détrôné en 1465. Il s'en suit une période de confusion qui dura jusqu'en 1472. Le Maroc se trouve coupé en deux avec, au sud, une dynastie arabe émergente, les Saadiens, et au nord un sultanat mérino-wattasside.

En 1472, les Mérinides ont perdu tous leurs territoires stratégiques et n'ont plus le contrôle du détroit de Gibraltar. Les Portugais prennent possession de Tanger en 1415 et le cèdent à l'Angleterre en 1661 comme dot apportée par Catherine de Bragance à son époux Charles II d'Angleterre. À l'époque où Tanger était encore une ville portugaise, elle fut la capitale de l'Algarve d'Afrique, car n'oublions pas qu'il y avait deux Algarves à l'époque, une en Europe et une autre en Afrique. Ceuta a été prise par les Portugais en 1415, et Melilla par les Espagnols en (1497). Le Maroc connait alors la période la plus sombre de toute son histoire.

Les Wattassides affaiblis donnent finalement le pouvoir à une dynastie se réclamant d'une origine arabe chérifienne (les Saadiens) en 1554[19].

L'arrivée des Andalous et des Moriscos (morisques)

Dès le début des succès de la Reconquista, des arabo-andalous ont commencé à se replier vers le Maroc ; ainsi dès le XIIe siècle certains andalous décidèrent de quitter l'Espagne maure mais la majorité d'entre eux été contraints de quitter l'Espagne principalement en 2 temps : à la chute de Grenade en 1492, et en 1609 avec l'expulsion des Morisques et se replient vers le Maghreb.

Il est nécessaire de rappeler, qu'avant 1492, la proximité géographique du Maroc avec l'Espagne andalouse a naturellement induit des échanges constants et divers entre ces 2 pays.

La proximité du Maroc et la volonté de retour va entrainer la présence d'une grande concentration d'andalous sur les rives Nord du Maroc. Les rois catholiques voyant dans cette concentration un danger potentiel, situé à juste à 14 km de leur rive, attaquèrent les rives Nord du Maroc et du Maghreb et prirent les villes de Melilla et Ceuta afin de prévenir toute tentative de retour.

L'arrivée massive de ces andalous, que le Maroc devra intégrer dans les tissus social et économique, va marquer un nouveau tournant dans la culture, la philosophie, les arts, la politique..... du Maroc. Notons que de nombreux intellectuels et artistes andalous rejoindront les cours royales.

L'arrivée et l'installation des morisques au Maroc sera délicate dans certaines villes du pays.

Les moriscos installés à Rabat (dite Salé le Neuf) et Salé (aussi dite Salé le Vieux) formèrent des républiques corsaires vivant de courses commerciales fructueuses qui les emmenèrent à négocier avec de nombreux états (Espagne, Portugal, France, Angleterre, Hollande, Islande....). Au Maroc, la guerre de course se termine à la fin du XVIIIe siècle[20].

Les arabo-andalous arrivés au Maroc vont soit s'installer dans d'anciennes villes soit en construire de nouvelles ; Las andalous se sont principalement installés dans le nord du pays comme à Tanger, Tétouan, Oujda, Chefchaouen mais aussi à Rabat Salé et Fès ( lire l'histoire de ces villes).

Saadiens (1555-1659)

Article détaillé : Saadiens.
Empire Saadi (1554 - 1659).

Les Saadiens sont une dynastie arabe chérifienne originaire de la vallée du Draâ. Elle arrive au pouvoir en 1511 avec le sultan Abou Abdallah Mohammed. À partir de 1554 elle contrôle entièrement le Maroc, alors que l'est du Maghreb est sous le contrôle des Ottomans. Désigné par les zaouïas « Chadiliya du Draa », ils ont la lourde tâche de réunifier le Maroc et de combattre la puissante armée Portugaise (Grande puissance européenne à l'époque). En 1578 à Ksar el-Kébir (Bataille des Trois Rois), l'armée portugaise est complètement anéantie par l'armée saadienne. Après cette bataille, la dynastie se concentre sur le nord-est du Maroc afin de protéger le royaume contre les velléités Ottomanes. Malgré leur opposition à la Sublime Porte de Constantinople, les Saadiens organisent leur makhzen et leur armée sur le modèle ottoman. L'administration se pare ainsi des titres de pachas et de beys, la force militaire est constituée d'une garde d'élite composée de "peiks" et de "solaks", reprenant la discipline et le costume des janissaires.

Si les Turcs sont présents dans l'état-major, l'essentiel de l'armée saadienne est composée de renégats européens turquisés et de tribus militaires arabes Cheragas sans oublier les contingents du Souss. Cette force considérable fait du sultan Ahmed Ier al Mansour le pluis puissant chef politique et militaire de cette partie de l'Afrique. Il le prouve en se lançant à la conquête de l'Empire songhaï du Mali, qui devient après sa défaite le pachalik marocain de Tombouctou et du "Soudan". Les Askias du Mali renversés, l'or de la vallée du Niger prend le chemin des oasis marocaines puis de Marrakech par le circuit de caravanes sous forte escorte. Grâce à cet or malien, le sultan se lance dans une politique de grand prestige, achève son immense palais d'al Badi et l'on voit même la reine Catherine de Médicis tenter de recourir à un prêt financier auprès du richissime Ahmed al Mansour. La reine Elizabeth d'Angleterre essaie de nouer une alliance stratégique anti-espagnole avec le puissant califat saadien. La dynastie s'éteint en 1659 à la mort du sultan Ahmed II, qui met fin à une longue guerre dynastique opposant les différents héritiers de la famille saadienne.[21].

Les sultans Alaouites (de 1636 à nos jours)

Article détaillé : Dynastie alaouite.
le Maroc avant la colonisation

L'un des plus illustres Alaouites est le sultan Moulay Ismail, deuxième souverain de la dynastie, à qui les chroniqueurs et les témoins d'époque s'accordent à donner 26 ans lors de son avènement (1672). Il est le demi frère de Moulay M'hammed et de Moulay Rachid, né d'une esclave noire dont il gardera un teint mat prononcé. Son règne se situe entre 1672 et 1727. Moulay Ismail succède à son demi-frère Rachid, mort accidentellement à Marrakech. Le sultan impose l'autorité du makhzen sur l'ensemble de l'Empire chérifien, grâce à son armée composée de milices d'esclaves-soldats noirs (les Abid al Bokhari) et des tribus militaires guich (Oudayas, Cherrardas, Cherragas). Le makhzen ismaïlien est une formidable machine administrative qui contrôlait le pays depuis Meknès, nouvelle capitale impériale en remplacement de Fès et de Marrakech. Sous le règne d'Ismail Meknès se dote d'une véritable Cité interdite à la marocaine, avec ses ensembles de palais, de bassins, de mosquées, de jardins et de forteresses.
On a longtemps comparé Ismail à Louis XIV, par ailleurs le sultan marocain entretient une correspondance suivie avec le roi de France, auquel il demande la main de sa fille, la princesse de Conti. Demande rejetée par Versailles.
L'ambassadeur marocain en France, l'amiral des "mers marocaines" Abdallah Ben Aicha, sera l'auteur du premier essai en langue arabe concernant Versailles et les splendeurs de sa Cour. Il suivait de quelques années le baron de Saint-Olon, ambassadeur de France à Meknès, auteur d'une "relation" sur le "royaume de Fez et de Maroc". Les relations entre les deux pays connaissent une phase de déclin en raison de l'échec des rachats des captifs chrétiens par les missions religieuses, et en raison également du sort des galériens maures retenus en France. Ismail mène une guerre continuelle contre les tribus récalcitrantes de l'Atlas (qu'il finit par soumettre) mais aussi contre les ennemis extérieurs : les Espagnols, les Anglais et les Ottomans. Le sultan étend l'autorité chérifienne sur la Mauritanie et les oasis du Touat.
Dans les années 1700, Ismail livre également des campagnes militaires contre quelques-uns de ses propres fils désireux de se tailler des principautés dans le Souss, à Marrakech et dans l'Oriental.

De 1727 à 1757 le Maroc connaît une grave crise dynastique au cours de laquelle les Abid al Bokhari font et défont les sultans, tandis que les tribus guich se soulèvent et razzient les villes impériales. Les autres tribus profitent de l'anarchie pour entrer en dissidence (siba). L'ordre est rétabli par Mohammed III (1757-1790) qui restaure l'autorité du makhzen et ouvre le Maroc sur le monde. Des traités sont conclus avec les principales puissances européennes, qui entretiennent des consulats et des maisons de commerce dans les nouveaux ports marocains de l'Atlantique fondés par Mohammed III. L'exemple le plus connu est Mogador (Essaouira) conçue par un ingénieur français travaillant pour le sultan. Mohammed III, sultan de l'Empire chérifien du Maroc est également le premier chef d'Etat à reconnaître l'indépendance de la jeune République des Etats-Unis d'Amérique en 1777. Moulay Suleiman (1792-1822) mène au contraire une politique isolationniste. Sur le plan interne sa politique provoque des révoltes tribales et urbaines, liées à sa décision d'interdire les moussems et le maraboutisme. Il parvient à écarter les tentatives d'influences diplomatiques et militaires exercées par l'Empereur Napoléon Ier, proche voisin du Maroc depuis l'occupation de l'Espagne par les troupes françaises en 1808. Suleiman se tourne en revanche vers Ibn Saoud d'Arabie, émir de Nejd, manifestant un fort intérêt pour le salafisme wahhabite en pleine progression. Ce rapprochment peut-être justifié par l'hostilité commune unissant le sultan-calife alaouite et l'émir saoudien à l'encontre de l'Empire ottoman.

Le Maroc au cours des croisades

De nombreux marocains partirent contre les croisés chrétiens. Ils établirent en Palestine un quartier qui portent jusqu'à nos jours le nom de " Quartiers des Marocains " ; de nombreux palestiniens descendent de ces marocains installés en Terre Sainte.

La pression coloniale

Article détaillé : Maroc précolonial.

Puissances en présence

Carte de la Barbarie en 1843 ( partie Nord du Maghreb) selon le géographe Alexandre Vuillemin

Durant le XIXe siècle, les puissances coloniales européennes tentent d'asseoir leur influence en Afrique du Nord. Lors de la conquête de l'Algérie, la France obtient du Maroc une promesse de neutralité (1823). Mais en 1839, le sultan Abd el-Rahman soutient l'action du sultan algérien Abd el-Kader, le conflit algérien s'étend dans les provinces marocaines. L'armée marocaine est défaite par les troupes françaises du maréchal Bugeaud à l'Isly le 17 août 1844. Le traité de Tanger, du 10 septembre 1844, met hors la loi le sultan Abd el-Kader et définit la frontière entre les deux pays.

Le Royaume-Uni cherche à accroitre sa puissance économique et signe, en 1856, un traité commercial très à son avantage. L'Espagne pousse son désir de reconquête. Répondant aux succès des colonisations accomplies par la France, elle prend possession des îles Jaafarines, îlots méditerranéens, en mai 1848. Elle déclenche et gagne la guerre de Tétouan en 1859-1860[22]. Cette défaite impose au Maroc de lourdes pertes humaines ainsi qu'une importante indemnité de guerre, ce qui aggrave une situation économique déjà mal en point.

La France quant à elle, désireuse de constituer en Afrique du Nord un territoire homogène signe, en 1863, une convention franco-marocaine. Les avantages accordés à la France et le Royaume-Uni sont élargis à tous les pays européens lors de la conférence de Madrid (1880)

Le sultan Moulay Hassan à la tête du pays durant cette période (1873 - 1894) tente de le moderniser et joue sur les rivalités européennes pour conserver son indépendance. C'est aussi lui qui stoppe l'expansionnisme espagnol au Maroc. Mais à son décès, et encore plus à la mort du régent Benmoussa dit Ba Ahmad en 1900, les manœuvres coloniales reprennent de plus belle sur le Maroc. la France en particulier occupe et intègre les terres marocaines orientales à ses départements d'Algérie française entre 1902 et 1904.

En effet, depuis qu'elle occupe et colonise l'Algérie, la France se préoccupe de la sécurité des confins algéro-marocains et lorgne sur le sultanat voisin, l'un des derniers pays indépendants d'Afrique. Ses commerçants et entrepreneurs s'y montrent très actifs, notamment à Casablanca, un port de création récente.

C'est ainsi que Lalla Maghnia et le Sahara central touchant la frontière du Mali, le Touat, Tidikelt, la Saoura, Béchar, Jorf Torba, Abbadia, Métarfa, Hassi Regel, N'khaila, El Hamira, Kenadsa, Sahela, Merkala, et Timimoun, passent sous contrôle français.

La politique menée par Abd al-Aziz conduit le pays à une crise économique et financière.

Coup de Tanger

En 1904, un accord conclu entre les partenaires de l'entente cordiale, la France et le Royaume-Uni, laisse à la France le Maroc comme zone d'influence, le Royaume-Uni se concentrant sur l'Égypte; le nord du Maroc est concédé à l'Espagne. Grâce à cet accord, la France a toute liberté d'agir au Maroc; en échange, elle concède à la Grande-Bretagne le droit d'instaurer sa tutelle sur l'Égypte où la France conservait de fortes positions économiques et financières, dont la présidence de la Compagnie du canal de Suez. L'empereur Guillaume II et le chancelier Bülow protestent contre les ambitions de la France au Maroc. Conformément à sa nouvelle doctrine de Weltpolitik, l'Allemagne veut avoir sa part des conquêtes coloniales.

Le 31 mars 1905, en vue de prévenir la mainmise de la France sur le Maroc, Guillaume II débarque théâtralement à Tanger, au nord du sultanat, traverse la ville à cheval, à la tête d'un imposant cortège, va à la rencontre du sultan Abd al-Aziz pour l'assurer de son appui et lui faire part de son désaccord face aux droits concédés à la France sur le Maroc. Il est prêt à entrer en guerre si la France ne renonce pas à ses ambitions marocaines. Le sultan Abd el Aziz impressionné par ce discours décide de refuser toutes les réformes précédemment conseillées par Lyautey.

La France hésite, mais ne s'estimant pas prête pour la guerre, accepte la demande de réconciliation de l'Allemagne. Ce « coup de Tanger » entraîne une poussée de germanophobie en France et la démission du ministre français des Affaires étrangères, Théophile Delcassé.

Conférence d'Algésiras

Article détaillé : Conférence d'Algésiras.

Du 7 janvier au 6 avril 1906, à la suite du coup de Tanger, se tient à Algésiras, au sud de l'Espagne, une conférence internationale sur le Maroc afin d'apaiser les tensions entre les différentes puissances européennes qui se disputent le pays. Elle rassemble 13 nations dont la France, l'Allemagne et les États-Unis. Cette conférence confirme l'indépendance du Maroc, mais rappelle le droit d'accès de toutes les entreprises occidentales au marché marocain, et reconnait à l'Allemagne un droit de regard sur les affaires marocaines. Toutefois, au grand dam de Guillaume II, la France et l'Espagne se voient confier la police des ports marocains et un Français est chargé de présider la Banque d'État du Maroc.

En 1909, l'Espagne étend sa zone d'influence à tout le Rif marocain.

Incident d'Agadir (1911)

Article détaillé : Coup d'Agadir.

En juillet 1911, l'Allemagne provoque un incident militaire et diplomatique avec la France, le Coup d'Agadir (ou crise d'Agadir), en envoyant une canonnière (navire léger armé de canons) de la marine de guerre allemande dans la baie d'Agadir. Aux termes d'âpres négociations, l'Allemagne renonce à être présente au Maroc en échange de territoires en Afrique équatoriale. Un traité franco-allemand est signé le 4 novembre 1911, laissant les mains libres à la France au Maroc. Tout est désormais en place pour que la France puisse installer son protectorat sur le Maroc

Les protectorats français et espagnol (1912 - 1956)

Le protectorat (1912 - 1956)
Article détaillé : Traité de Fès.

Depuis 1902, la pénétration économique et militaire européenne s’est intensifiée au point que le sultan Moulay Abd al-Hafid, frère de Moulay Abd al-Aziz, est contraint de signer en 1912 le traité de protectorat qu’est la Convention de Fès.

Le traité institue, à partir du 30 mars 1912 le régime du protectorat français. En octobre de la même année, le sous-protectorat espagnol est mis en place sur le nord du Maroc (Tanger exclu).

La Première Guerre mondiale

Hubert Lyautey résident-général au Maroc
Drapeau de la Republique du Rif

En 1915, Hubert Lyautey reçoit l’ordre de Paris de retirer les troupes de l’intérieur pour les envoyer en France. Cette évacuation semble prématurée dans la mesure où la pacification se heurte encore à des mouvements rebelles soutenus par les Allemands.

République du Rif

En 1921, la tribu imazighen (berbère) des Aït Ouriaghel de la région d'Alhoceima, sous la conduite du jeune Abdelkrim al-Khattabi, se soulève contre les Espagnols. Le général Sylvestre dispose alors d'une puissante armée forte de 18 000 soldats espagnols pour contrer les Beni Ouriaghel. En juin la presque totalité de cette armée trouve la mort dans la bataille d'Anoual. Cette défaite pousse le général à se suicider.

En février 1922, Mohamed Ayt Abdelkrim al-Khattabi proclame la République confédérée des Tribus du Rif. Elle est reconnue par la Société des Nations (SDN), l'actuelle ONU, devant laquelle un texte de proclamation en anglais fut lu. C'est une république islamique. Les Rifains espèrent rallier les tribus de la zone sous protectorat français, contre l'occupation française. La République du Rif avait pour frontière Tanger à l'ouest et la frontière algérienne à l'est, c'est-à-dire tout le Rif.

La Guerre du Rif

Article détaillé : Guerre du Rif.

le Rif se révolte contre l'Espagne. Les rebelles écrasent les forces espagnoles lors de la bataille d'Anoual. Le chef suprême des forces espagnoles, le général Silvestre est tué, de grandes quantités d'armes et de munitions sont prises à cette occasion. Les forces françaises entrent alors en guerre contre ce nouvel état qui menace les intérêts nationaux. Les armées rifaines se rendent en mai 1926 et Abd el-Krim est exilé sur l'île de la Réunion jusqu'en 1948.

La Seconde Guerre mondiale

Article détaillé : Seconde Guerre mondiale.

Le général Lyautey quitte le Maroc en 1925, et la France diminue les prérogatives du pouvoir fondamental chérifien en procédant de plus en plus par gestion directe. Une résistance s'organise, d'abord seulement intellectuelle, à partir de jeunes élites urbaines, puis passant à une action d'agitation-propagande ; la seconde guerre mondiale marque une trêve entre l'opposition nationaliste et la France.

Pendant la guerre, le Sultan Mohamed Ben Youssef (Mohamed V), Sultan du Royaume Chérifien depuis 1927, entreprend de protéger tous les Juifs Marocains face au régime de Vichy. En 1942 a lieu le débarquement des Alliés à Casablanca.

Le sultan Mohamed Ben Youssef, à la suite de la victoire alliée en Afrique, donne son appui à la « France libre », et soutient l'organisation et le recrutement des forces française en Afrique[réf. nécessaire]. Le Maroc paie un lourd tribut à la guerre européenne : 25.000 hommes sont morts pour libérer la France.

Au retour des soldats au Maroc, ils sont acclamés par une foule dense.

Il s'ensuit des ferments de révolte nationaliste dans le pays. L'invasion de la France par les Allemands en 1940 puis, en 1942, le débarquement anglo-américain sur les côtes du Maroc, avait atteint l'autorité de la France. En 1943, le parti de l'Istiqlal (indépendance) est fondé par des nationalistes marocains.

De l'idée d'indépendance à l'indépendance réelle

Fontaine hommage, rappelant les négociations pour l'indépendance du Maroc, dans le parc de verdure d'Aix-les-Bains
  • 1953 : Émeutes populaires à Casablanca durement réprimées : le gouvernement français craint une extension aux autres villes marocaines. Le sultan Mohammed Ben Youssef refuse d'abdiquer : les autorités françaises déposent le souverain et le condamnent à l'exil à Madagascar. Le gouvernement français installe au Palais de Rabat Mohammed Ibn Arafa, parent éloigné de Mohammed Ben Youssef : il est âgé de 70 ans. L'Espagne de Franco, non prévenue de cette manœuvre, refuse de reconnaître sa légitimité. La zone marocaine sous domination espagnole allait devenir ainsi pour les nationalistes marocains en fuite un sanctuaire d'où ils organisèrent des opérations de résistance contre la présence française.
  • 1955 : La France, empêtrée dans la guerre d'Algérie, décide d'aborder la question marocaine. Edgar Faure, Président du Conseil, négocie avec Mohammed Ben Arafa : des pré-pourparlers de négociation sont menés à Aix-les-Bains (Savoie) entre le 22 et le 26 août entre, côté marocain : Si El Hadj El Mokri, Grand Vizir, Si Kolti, délégué du Grand Vizir aux PTT, Si Thami El Mosbi, délégué du Grand Vizir aux Finances, Si Berrada, Vizir adjoint au Grand Vizir pour les affaires économiques, Si Abderrahaman El Hajoui, Directeur adjoint au protocole et S.E. Hadj Fatemi Ben Slimane, ancien pacha de Fez, et côté français : Edgar Faure, président du Conseil, Antoine Pinay, Ministre des Affaires étrangères, Robert Schumann, Garde des Sceaux, Pierre July, Ministre des Affaires marocaines et tunisiennes et le Général Koenig, Ministre de la Défense nationale. Le sultan Moulay Ben Arafa démissionne le 1° octobre 1955. Le 16 novembre le sultan Mohammed Ben Youssef, accompagné de son fils Moulay Hassan, futur Hassan II, revient à Rabat. Il entame aussitôt des discussions avec le gouvernement français au château de la Celle-Saint-Cloud.
  • 1956 L'indépendance du Maroc est proclamée le 2 mars. Le sultan Sidi Mohammed ben Youssef prend le titre de roi Mohammed V. Hassan II lui succéda puis, actuellement, Mohammed VI.

Le Maroc moderne (depuis 1956)

L'Espagne à son tour reconnaît l'indépendance du pays le 7 avril 1956 avant de restituer le protectorat du Tétouan. Enfin le statut international de Tanger est aboli le 21 octobre de la même année et le port retourne au Royaume.

Les premières années après l’indépendance, jusqu'en 1960, la politique marocaine consiste à reconstituer le « Grand Maroc », projet dans lequel le Roi ne voulait pas être débordé par le parti de l’Istiqlal. Après le départ du ministre Allal El Fassi, l'idée est abandonnée.

En 1969, l'Espagne cède Ifni, onze ans après Tarfaya.

1963 : Guerre des sables

Article détaillé : Guerre des sables.

La guerre des sables est une guerre mettant au prise le Maroc et l'Algérie et qui a débuté dès l'indépendance de cette dernière.

Le dossier du Sahara occidental

Le Maroc a partiellement récupéré le Sahara occidental à la suite de la Marche verte en 1975, puis totalement en 1979. Le royaume fait face au désaccord de la Mauritanie qui elle aussi revendique ce territoire, de l'Algérie et surtout des populations sahraouies (Front Polisario) mais la résolution finale sur le statut du territoire reste suspendue à un référendum organisé par l'Organisation des Nations unies, qui a été reporté à plusieurs reprises à cause d'un désaccord entre les parties sur le recensement du corps électoral.

1976 : Deuxième Guerre entre l'Algérie et le Maroc

1980-90 : Instabilité sociale

Depuis les dernières décennies post-coloniales, le Maroc penche pour une politique nationale agricole alors que ses voisins se tournent vers l'industrie mais cette décision ne suffit pas à enrayer les inégalités sociales qui déclencheront la rogne du peuple à travers des émeutes en 1980.

1991 à nos jours

Liens externes

Cartes repères

Antiquité et Préhistoire

Les différents groupes berbères du Maroc et du Maghreb

Fondation du Maroc

Islamisation du Maghreb et du Maroc

Dynasties Musulmanes

Histoire du Maroc

http://www.lagazettedumaroc.com/articles.php?r=2&sr=576&n=328&id_artl=2897

Espagne mauresque et Maroc

Notes et références

  1. B. Lugan, Histoire du Maroc {{{1}}}.15
  2. http://www.universalis.fr/corpus2-encyclopedie/117/0/Z030018/encyclopedie/MOUVEMENT_ALMORAVIDE.htm
  3. résumé sur le site du ministère marocain de la Culture
  4. B. Lugan, Histoire du Maroc p. 19
  5. a  et b Y. Le Bohec « La Maurétanie Tingitane : le Maroc des Romains » sur le site clio
  6. Anne Bernet, Les chrétientés d'Afrique, éditions de Paris, 2006, p 174-176
  7. B. Lugan, Histoire du Maroc, p33
  8. Arnold Joseph Toynbee, La grande Aventure de l'humanité, chap 42 - 43
  9. B. Lugan, Histoire du Maroc p48-50
  10. H. Terrasse Histoire du Maroc, 1949, T1, p104
  11. B. Lugan, Histoire du Maroc p52
  12. Livre en consulation libre sur le Net sur la Structure politique du Maroc au cours de l’Histoire
  13. http://books.google.fr/books?id=QTg65S8luoEC&printsec=frontcover&dq=Maroc++Par+Samuel+Pickens,+Fran%C3%A7oise+Peuriot,+Philippe+Ploquin&lr=&as_brr=3#v=onepage&q=&f=false
  14. Idrissides
  15. Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale De Ibn Khaldūn, William MacGuckin
  16. Al Anis al Motrib w Rawd al Qirtas Fi Akhbar al maghrib wa molouki Fès li Ibn Abi Zarâ
  17. a  et b Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères
  18. Histoire des berbères, Ibn Khaldoun
  19. Wattassides
  20. (en) Daniel Panzac, Victoria Hobson, Barbary Corsairs: the end of a legend, 1800-1820, BRILL, 2005, 352 p. (ISBN 9004125949), p. 201 
  21. Saâdiens
  22. voir Guerre d'Afrique

Bibliographie

  • Jean Brignon, Guy Martinet, Bernard Rosenberg, Histoire du Maroc, Hatier, 1967 (ASIN: B000EFNOV8)
  • Bernard Lugan, Histoire du Maroc, Perrin, 2000 (ISBN 2-262-01644-5)

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