Musique Algérienne

Musique Algérienne

Musique algérienne

Sur le plan musical, l'Algérie est réputée pour son riche répertoire. On y retrouve plusieurs styles de musique : classique arabo-andalou algérienne, le Chaâbi dont découle le raï, la musique kabyle, la musique moderne comme le rock, le rap ou la musique diwane. Il se distingue également par la richesse linguistique de son répertoire mêlant arabe classique, arabe algérien, le français et l'amazigh (dites berbères) telle que kabyle, chaoui, touareg, etc.

Dans cet article, sont principalement abordées les musiques algéro-algériennes produites par des artistes vivants et concevant leur musique dans le pays ; en effet, pour les artistes occidentaux d'origine algérienne les données sociologiques, économiques, politiques, médiatiques et artistiques sont très différentes de celles de l'Algérie. Toutefois, des collaborations actives existent entre des artistes algéro-algériens et des artistes algériens d'Occident ou d'Occident dans de nombreux domaines touchant à la musique algérienne.

Sommaire

Genres musicaux

Musique Classique Algérienne dit arabo-andalouse

Article détaillé : Musique arabo-andalouse.

Remarque: "Musique andalouse" et "musique arabo-andalouse" sont des appellations récentes introduites par des musicologues occidentaux tels que:J.Rouanet, l'appellation "musique classique maghrebine" serait plus indiquée.

À l'origine il y avait vingt-quatre nouba, une pour chaque heure de la journée, mais malheureusement seulement seize (dont quatre inachevées) ont été préservée jusqu'à aujourd'hui en Algérie[1].

Cela fait de l'Algérie le pays où subsiste le plus grand nombre de nouba, ceci n'est pas dû au hasard, en effet, l'Algérie a accueilli des réfugiés Andalous et Morisques[2].

Selon le baron d'Erlanger, la musique classique arabo-andalouse, d'expression arabe (classique), est présente en Algérie, à travers trois importantes écoles : le Gharnati de Tlemcen qu'est lié à l'école de Grenade, la Ça'naa d'Alger qui se revendique de Cordoue et le Malouf de Constantine qui se rattache à l'école de Séville.[3] Chacune de ces écoles pratiquent cette musique avec certaines nuances. Dans les trois écoles cette pratique est représentée par la nouba, qui correspond à une composition instrumentale et vocale qui se déroule selon un ordre établi et des règles rythmiques et modales bien déterminées. Chaque nouba est construite sur un mode (Tab) précis duquel elle tire son nom.

Selon la monographie de la ville de Tlemcen établie par Jacques Soustelle, cette dernière fut la capitale de la musique arabo-andalouse de référence en Algérie. Elle a été la ville d'origine de grands artistes de ce genre musical. Deux anciennes écoles de musique arabo-andalouse existent en Algérie. Celle de Tlemcen et de Constantine. L'école d'Alger s'est vu renaitre que tardivement sous l'influence de l'école de Tlemcen. Cette ville est un berceau du hawzi, un autre genre musical qui découle de la musique andalouse dont le musicien-poète Ben Messaîb (XVIIe S) est un représentant.

Les différents mouvements qui composent la nouba de Tlemcen et qui vont en s'accélérant, sont les suivants :

  1. Daira : Pièce vocale de rythme libre exécutée à l’unisson strict.
  2. Mestekhber : Prélude instrumental de rythme libre, exécuté à l’unisson.
  3. Touchia : Pièce instrumentale servant d’ouverture, composée sur un rythme binaire ou quaternaire (2/4; 4/4).
  4. Mçedder : Pièce vocale et instrumentale la plus importante de la Nouba, jouée sur un rythme 4/4.
  5. Btayhi : Deuxième pièce vocale et instrumentale, construite sur le même rythme que le Mçedder (4/4 moins lent).
  6. Derdj : Mouvement vocal et instrumental construit sur un rythme binaire, plus accéléré que les deux précédentes pièces.
  7. Touchiat el inçirafate : Pièce instrumentale annonçant une partie accélérée et vive, construite sur un rythme ternaire.
  8. Inçiraf : Mouvement vocal et instrumental à rythme ternaire (5/8).
  9. Khlass : Ultime pièce chantée de la Nouba, il est exécuté sur un rythme alerte et dansant (6/8).
  10. Touchiat el Kamal : c’est une pièce instrumentale construite sur un rythme binaire ou quaternaire.

Sur les 24 noubas qui existent, on n'en connaît seize complètes. Il s'agit : Nouba Dhil, Nouba Ghrib, Nouba Hsine, Nouba Maya, Nouba Mezmoum, Nouba Mdjenba, Nouba Rasd, Nouba Rasd Eddil, Nouba Reml, Nouba Reml Maya, Nouba Sika, Nouba Zidane, Nouba djarka, Nouba Moual, Nouba Ghribt hsine, Nouba Aârak,

L'existence des 24 noubas n'est qu'une hypothèse avancée par les travaux de J.Rouanet. Aucun élément historique ne confirme cette hypothèse.

Les grands maîtres (chioukhs) de cette musique sont Mohamed Ben Teffahi, Rédouane Bensari, Cheikh Larbi Bensari, Abderezzak Fakhardji, Mahieddine Bachetarzi, Abdelkrim Dali, Dahmane Ben Achour, Cheikha Tetma, Fadhéla Dziria, Cheikh El Hadj Mohamed El Ghaffour, Mohamed Khaznadji, Saddek el Bedjaoui, Sid Ahmed Serri, Mohamed Sfindja, Moulay Ahmed BENKRIZI, Mourad el BAEZ * Le Prince de la Musique Classique Algérienne & du Chaâbi Moderne[4],[5],[6], Beihdja Rahal est une chanteuse surnommée la diva de la musique classique[7],[8] et elle est aussi chercheure, et enseignante dans le domaine de la musique classique arabo-andalouse[9]. Saâdane Benbabaâli et Beihdja Rahal ont élaboré un livre complet sur la musique arabo-andalouse dont le titre est La plume, la voix et le plectre[10].

Gharnati

Article détaillé : Gharnati.

Le gharnati (en arabe nom de la ville espagnole de Granada), est la forme musicale arabo-andalouse issue de la grande école de Tlemcen. Ce genre a été préservé et s'est développé à Tlemcen, de par la position de la cité qui fut la jumelle de Grenade en Afrique, les deux villes ont partagé une histoire commune à travers les alliances entre Nasrides et Zianides. Suite à la chute de Grenade, des milliers de familles andalouses se réfugièrent à Tlemcen.

D'autres écoles de cette forme musicale arabo-andalouse existent, telles que: Nedroma, Oran, Sidi Bel Abbès, etc.

Ça'nâa

Le ça'naa est la forme algéroise de la musique arabo-andalouse, suite à l'installation des réfugiés andalous et morisques, en majorité cordouans, à Alger, un genre spécifique s'est développé dans cette ville. Il a été influence par l'école de Cordoue.

Parmi les autres écoles du même genre musical arabo-andalous on compte: Blida, Bejaia, Cherchell, Mostaganem, etc.

Malouf

Comme le Malouf tunisien, il s'agit d'une variante de la musique arabo-andalouse. Elle est à l'origine influencée par l'école de Séville, et plus tard, par la musique ottomane.

La présence ottomane en Algérie commence dès 1515 et va durer environ 300 ans. Mais elle se limitera à quelques régions, son influence sur la musique se fera uniquement sur le malouf.

Il existe d'autres écoles de ce style musical arabo-andalous comme Annaba, Collo, Biskra, etc.

Parmi les maîtres du malouf on peut citer: Abdelkrim Bestandji, Omar Chenoufi dit Chaqleb Esseghir, Abderrahmane Karabaghli, Mohamed Tahar Fergani, Cheikh Raymond, Abdelmoumene Bentobbal, Mustapha Remli, etc.

Chaâbi Classique

Musique née au début du XXe siècle. Exprimée en arabe dialectal, elle dérive de la musique arabo-andalouse (Musique Classique Algérienne) . La Musique Classique Algérienne (dite Arabo-andalouse) comprend en son sein trois formes:

  • Gharnati avec sa dérivée le Hawzi
  • Ça'nâa avec sa dérivée le Chaâbi
  • Malouf avec sa dérivée l'Aârobi

Haouzi

Le haouzi est un genre poétique qui est né dans les faubourgs de Tlemcen et s'est répandu au sein des populations citadines. En l'absence de documents situant précisément son émergence, on peut affirmer que Said El Mendassi a été le premier poète populaire au cours du XVIe siècle à l'avoir consacré.

Le haouzi est au gharnati ce que le zadjal est au muwashah. Du point de vue linguistique, il se distingue par l'emploi de la langue usuelle populaire de l'époque. C'est une longue poésie qui compte des strophes constituées en refrains (Aqfal) et en couplets (Adouar). Les spécialistes en attribuent avec certitude l'origine socio-historique à la ville de Tlemcen et ses alentours. Ses principales variantes sont appelées M'senaa, Goubahi, Bérouali et Zendali. Les concepteurs de ce genre sont tous d'origine tlemcenienne et ils se sont inspirés du patrimoine arabo-andalou pour y apporter les dernières perfections savantes. Parmi les plus célèbres de ces poètes et musiciens, on peut citer Benmessaieb ou encore Mohammed Bensahla.

Toutefois, il est nécessaire de signaler que la forme musicale de l'école de Tlemcen est aussi le Gharnati (de Grenade) que côtoyait justement le genre haouzi et c'est la spécialité de la ville de Tlemcen. Le Hawzi influencera en partie plus tard le Chaâbi algérois, créé au XXe siècle.

Chaâbi

Mourad el Baez
Article détaillé : Chaâbi algérois.

Le chaâbi est essentiellement pratiqué dans la région d'Alger, avec plusieurs influences berbères (Achewiq kabylie essentiellement), propulsé par le maître de ce genre musical El Hadj Mohamed El Anka, ce dernier faisait partie de l'Orchestre Classique Algérien sous la direction de Mohamed Fekhardji à la station radio d'Alger (1956). Ce n'était pas la forme musicale la plus appréciée, ni la plus écoutée dans l'algérois, mais au fil des années, elle s'est propagée, et est écoutée sur tout le territoire national.

Depuis les années 2000, le Chaâbi Moderne, dérivée du Chaâbi Classique, nouveau courant musical se répend. D'autres évolutions du chaâbi sont apparue telle que le Néo-Chaâbi et le Chaâbi Occidental mais moins apprécié.

Les maîtres du chaâbi "chouyoukh" sont Hadj El Anka, Hadj Merizak, Hadj Hachemi Guerouabi, Hadj Boudjemaâ El Ankis, Amar Ezzahi, Kamel Messaoudi, Mourad El Baez (surnommé aussi Le Prince du Chaâbi Moderne). [11],[12].

Raï oranais et ses variantes

Article détaillé : Raï.
Khaled, en concert à New York en 2002
le chanteur Cheb Hasni

Le Raï est un genre musical Algérien en arabe dialectal apparu au début du XXe siècle autour d’Oran.

L’origine du mot raï, qui signifie « opinion », « avis » ou « point de vue », viendrait de l’époque où le cheikh (maître), poète de la tradition wahrani, prodiguait sagesse et conseils sous forme de poésies chantées en dialecte local. Cependant, dans le contexte de la complainte populaire, le chanteur qui se plaint de ses propres malheurs sans vouloir accuser personne s'accuse lui-même. Et plus exactement, il s'adresse à sa propre faculté de discernement, à son raï qui, cédant aux sentiments, l'a conduit à prendre les mauvaises décisions. Le chant commence ainsi : Ya Raï (ô mon discernement).

Née dans la région d'Oran sous sa forme première ou traditionnelle et le Raî s'est popularisé par étapes dans le reste de l'Algérie ; elle conquiert le monde après avoir subie de nombreux enrichissements et perfectionnements en Occident.

Cette musique vient d'une Occidentalisation de tous les genres musicaux existant en Algérie (en particulier le châabi) utilisant une orchestration moderne occidentale (synthétiseurs, guitares électriques, etc.).

Cette nouvelle musique nécessitait donc un phrasé plus souple et moderne d'où l'emploi de l'arabe algérien oranais mélangé à des mots français ou anglais. Soutenue en Occident par les jeunes immigrés d'origines maghrébines diverses en recherche d'une musique à leur image, cette musique s'est surtout affirmée en France (puis en Europe et le monde entier) avant de reconquérir une population algérienne plus large ; Le Raî des débuts avait été été boudé par la population (en dehors des jeunes citadins) et les médias officiels .

Citons comme exemples, la collaboration du compositeur français JJ Goldman avec le chanteur Cheb Khaled qui lui écrira l'un de ces plus grandes tube mondial "AICHA" ou la collaboration de Cheb Mami avec le chanteur international Sting et des groupes de musique celtique français. Le chanteur Rachid Taha du groupe "carte de séjour" est plus à classer dans la catégorie Rock même si ce plus ancien artiste maghrébin sur la scène française a parfois interprété des chansons RAÏ ou RnB.

Ces dernières années le raï s'essouffle et certains chanteurs de raï, comme Cheb Mami, essaient de le revitaliser en allant vers le Jeel égyptien actuel, très populaire dans tout le Moyen-Orient et qui gagne de plus en plus le Maghreb.(voir Musique égyptienne).

Plus récemment d'autres artistes comme Cheb Najim - connu aussi pour être l'initiateur du raï-guetton mélange entre raï et reggaeton.

Aujourd'hui des artistes arabo-musulmans se sont appropriés le RAÏ et ces variantes nées en Europe et l'ont transformé selon les spécificités culturelles et musicales de leur pays, comme cela se passe pour tous les genres musicaux.

Musique kabyle

Article détaillé : Musique Kabyle.
Matoub Lounès (au milieu) avec ses amis et sa famille en Kabylie
Concert gratuit à Bondy le 21 juin 2008, pour la fête de la musique et la 20e édition du festival "Ya d'la banlieue dans l'air"

Style traditionnel de la Kabylie, d'expression kabyle, il dérive essentiellement de l'achewiq.

Entre les années 1950 et 70, plusieurs chanteurs et chanteuses kabyles ont introduit la musique occidentale dans leur musique qui resteront dans le style savant ou classique méditerranéenne comme farid ali (50) nouara(60), cherif khedam(60), Oultache Arezki(50), les abranis(70), noureddine chenoud(70), meksa(1973), mjahed hamid(70), yugurten(70), syphax(70).

Dans les années 1960, la chanteuse kabyle nouara une des pionnières de la musique algérienne de langue kabyle dans l'introduction de la musique moderne dans certaines de ses chansons.

Dans les années 1970 des tentatives d'occidentalisation de la musique berbère et maghrébine ont débuté avec des artistes kabyles comme Idir qui a composé et interprété la chanson célèbre a vava inouva et qui a fait le tour du monde.

Les interprètes les plus connus : Slimane Azem, Allaoua Zerrouki, Cheikh El Hasnaoui, Cherif Kheddam, Chérifa, Lounès Matoub, Lounis Aït Menguellet, Idir, Rabah Asma, Brahim Izri, Agraw Boudjemaa, Takfarinas, Djamel Allam, Massa Bouchafa, Allaoua Zarouki, Farid Gaya, Hanifa, Sami Djazaïri, Akli Yahyaten, Bahya Farah, Nouara, Taos Amrouche, Sadaoui Salah, Djurdjura, Lani Rabah, Chérif Hamani, Kheloui Lounès, Youcef abdjaoui, Karim Abdjaoui, Hsicen, Ahrès Hacen, Kamel Rayeh, Zedek Mouloud, Ferhat Imazighen Imoula, Izri Brahim, Moh Smail, Hamidouche, Abdelkade Bouhi, Farid Feragui, Brahim Saci ...

Musique staifi

La 2e musique populaire de fête [réf. nécessaire] d'Algérie est le "staifi" après le "Rai". Basée sur le rythme zendari rythme originaire de Constantine et aussi sur un accompagnement présent du clavier, cette musique est aujourd'hui très présente dans toutes les fêtes algériennes. Les premiers furent Samir Staifi, Bekhachi El Khier, Djamel, Nordine, bentoumi mohamed et d'autres .

Musique chaouie

Musique essentiellement chantée en chaoui (berbère des Aurès) .Le folklore est diversifié dans les régions des Aurès. La musique traditionnelle est bien représentée par nombreux chanteurs Aurassiens. Le premiers chanteurs qui ont connu un succès international sont Aissa Jermouni et Ali Khencheli[13]. Le style de musique Rahaba est propre à toute la région des Aurès. De plus, plusieurs styles de musique existent comme le style arabo-andalous, l'un des chanteurs chaouis connu est Salim Hallali. Plusieurs chanteurs des Aurès se sont inspirés de ce style comme Youcef Boukhantech.

Les femmes ont pu avoir leur place dans la scène national. La télévision algérienne diffusait les chansons de Thelja (Ya Saleh) et de Beggar Hadda dans les années 1970. Aussi, Houria Aïchi a fait plusieurs albums en France.

Un autre genre de musique moderne chaouis s'est imposé dans la région. Cette musique est un mélange de rock (Les Berbères (groupe de rock chaoui)), de blues, de folk (Smaïl Ferrah) et de raï en langue chaoui (berbère) et en arabe. Quelques chanteurs et musiciens s'inspirent de la musique arabe classique.

Les genre Zorna (avec la cornemuse), musique sétifienne, Diwan, etc. sont joués par quelques musiciens aurassiens. Quelques instruments de musique sont propres à la région comme le bendir, Gasba, etc.

La danse chaouis est formée d'un regroupement d'hommes ou de femmes dansant face à face en entonnant des chants polyphoniques accompagnés de gasbas et de bendirs. Le rythme particulier du bendir chez les Chaouis se retrouvent dans quasiment toutes les chansons des Aurès. Les interprètes les plus connus sont Katchou, Hamid Belbeche, Houria Aïchi, Nocceredine Hora, Massinissa (chanteur), Hacen Dadi, Les Berbères (groupe de rock chaoui), Tafert, Dihya (chanteuse chaoui), Messaoud Nedjahi, Numidas, Ithran... etc.

Musique Tergui et Musique Diwane (dite Diwane-Gnawa) d'Algérie

Article détaillé : Gnaoua.

Style traditionnel du sud algérien d'expression tergui et arabe (dialectal). Il s'agit d'une musique ancestrale importée de l'Afrique noire vers le Maghreb par les dynasties régnant sur le Maghreb ; La musique Tergui sera influencée, entre autres, par le Tindé (style de l'extrême-Sud algérien), l'Ahellil (Timimoun).

La musique Gnawa d'Algérie s'appelle en réalité la musique DIWANE ; on l'appelle aussi Diwane-Gnawa afin de mieux l'identifier car sa consœur GNAWA marocaine est internationalement la plus connue.

Le terme DIWANE est un mot arabe utilisé quand on parle de la partie thérapeutique de la soirée (LYLA).

Les Diwane se réclament de Bilal : 1er esclave noir libéré par Mahomet qui deviendra le 1er muezzin de l'Islam.

Ce genre musical existe en Tunisie, en Égypte (et aussi probablement en Libye)avec des nom spécifiques selon le pays (voir Gnaoua).

La musique Diwane d'Algérie et ses consœurs ont pour point commun une origine africaine sub-saharienne et certains rites ; Toutefois, ces musiques " GNAWA " d'Algérie, du Maroc de Tunisie, Libye et Égypte vont se spécifier en fonction des populations, et des histoires propres à chacun de ces pays ou régions et, ne connaitront pas le même parcours ou les mêmes influences.

En 2006, les autorités culturelles dans leur projet d'édification nationale, revendiquant l'« algériennité » de ce genre musical, souhaitent le faire renaître et reproduire en Algérie le succès des Gnawa marocains ; Ainsi, depuis deux ans, il existe un festival de la musique Gnawa (à l'image de celui d'Essaouira).

À l'exemple de ses diverses consœurs du Maghreb, la musique Diwane a besoin, vu sa longue traversée du désert sur la scène nationale, de retrouver sa spécificité afin de s'affranchir, enrichir ce genre musical et exister.

En acceptant l'existence de ce genre musical, l'Algérie reconnait enfin la part africaine dans sa culture et ouvre aussi la porte d'un passé esclavagiste avec tous les sujets tabous qui l'accompagne.

Les interprètes les plus connus sont : Othmane Bali, Hesna El Becharia, Diwane Biskra, Gaâda - Diwane Bechar, Karim Ziad, Gnawa Diffusion.

Musique Allaoui

Article détaillé : Allaoui.

L'allaoui est une danse traditionnelle guerrière de la région Ouest de l'Algérie. Plus précisément autour des villes de Oran, Tlemcen, Nedroma, Maghnia, Ghazaouet, etc. Cette musique et danse guerrière ancestrale est dansée par des mouvements d'épaule au rythme des percussions.

Musique actuelle

Depuis le début des années 1970, la musique algérienne s'est diversifiée au contact de la culture occidentale. Les Charles Aznavour, Oum Kalsoum, Farid El Atrache, Jimi Hendrix, Beatles, et autres Michael Jackson et Madonna ont largement influencé plusieurs artistes algériens les poussant à adapter différents styles musicaux venus d'Occident et d'Orient à la culture algérienne. C'est comme ça que l'on a vu apparaître de la varieté (tendance occidentale et tendance orientale), rock, le rap ou encore le reggae en Algérie.

Des artistes algériens exilés rencontrent un succès en Europe comme Biyouna, Idir, Djurdjura ou Souad Massi lors de la Victoire de la musique en 2006 pour son troisième album.

Musique orientale

La vedette algérienne de la Musique classique arabe a été toujours Warda Al Jazairia. Il existe une panoplie d'artistes connus dans le style orientaliste.

Jazz algérien

Principaux interprêtes : Aminoss, Sinouj, Madar, Azedine Tebibel.amar zahi sinouj bass player

Varietés occidentales

Principaux interprêtes : Baaziz, Hocine Lasnami, Triana d'Alger, Mohamed Reda, Jimmy wahid, Hammidou, Souad Massi, ...

Rock algérien

Rachid Taha, célèbre au Québec, en Algérie et en France

Dans les années 1970,naissait les Turkish Blend, groupe de pop/rock Algérien formé par Yacine et Malik.Ils sont originaires du quartier de saint-Eugène à Alger.Connurent un grand succès en Algérie, puis en France. C'est sous l'influence des Rolling Stones, des Pink Floyd, ou encore de Johnny Hallyday, que le rock nait en Algérie à la fin des années 1970.

Un groupe connu immédiatement un énorme succès, il s'agit de T-34, nommé ainsi car ces derniers répetaient dans la chambre 34 du bâtiment T d'une des cités universitaires d'AlgerBen Aknoun).

La scène rock révela également d'autres artistes comme Moh KG-2, ou le franco-algérien Jimmy Oihid qui ajouta à sa musique des traits de blues et de reggae. C'est dans les universités algériennes que continuaient à se reveler de nouveaux groupes de rock, et au milieu des années 1990, un rock plus dur commençait à apparaitre en Algérie : le death metal, avec pour figure de proue le groupe Litham.

Principaux rockeurs et groupes de rock en Algérie : les Abranis, Les Berbères (groupe de rock chaoui), Numidas, Cheikh Sidi Bémol, Hamid Baroudi, D'zaïr, Index, Djamel Laroussi, Jimmy Oihid, Litham, HELM, Good Noise, Moh KG-2, groupe T-34.

Rachid Taha, natif de Sig près d'Oran, est un chanteur et un musicien franco-algérien résidant en France[14]. Sa musique est inspirée par différents styles, tels que le raï, le chaâbi, la techno, le rock 'n' roll et le punk.

Depuis les années 1990, le rock algérien connaît une véritable traversée du désert et les médias algériens ne diffusent plus des artistes de rock, et encore moins ceux produisant du metal.

Rap algérien

Article détaillé : rap algérien.

Le Rap fait son entrée en Algérie dans les années 1980 et prendra son essor vers la fin des 90 ; il se caractérise par son style américain et français.

Le rap est né en Algérie en 1985 avec un premier titre enregistré par Hamidou : Jawla Fe Lil. Ce titre d'influence très américaine, allait ouvrir la voie à plusieurs groupes qui naissent à Alger dès la fin des années 1980, dont Hamma et Intik, mais va être freiné par le manque de confiance des éditeurs, ainsi que la censure.

Le veritable essor du rap algérien a lieu à la fin des années 1990, avec la diffusion à la radio algérienne et à l'ENTV de quelques titres de rap, ainsi que l'apparition de plusieurs artistes à Oran (T.O.X, Talisman, Vixit...) et Annaba.

Une première compilation est éditée en France sous le titre d'Algerap, qui fait que rapidement deux groupes vont s'exporter à l'étranger dès 1999 : il s'agit de MBS et Intik, mais connaissent que peu de succès auprès d'un public qui ne comprend que très mal leur paroles (en arabe algérien).

En Algérie, c'est un certain Lotfi double kanon (issu de la séparation du groupe Double Kanon) qui fait un tabac.

De nos, jours le rap algérien (comme le rock)est quasiment absent dans le champ musical et « officiel » algérien ; il n'est quasiment pas diffusé dans les médias.

Instruments de musique

Vents :

Cordes :

Percussions :

Références

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