Sahara Marocain

Sahara Marocain

Sahara occidental

Sahara occidental
الصحراء الغربية (ar)
(Al-Ṣaḥrā' al-Ġarbiyyah)
 (ar)
LocationWesternSahara.svg
Géographie
Superficie 266 000 km²
Démographie
Population  (juillet 2009, est.) Env. 405 210 hab[1]
Densité 1,52 hab./km²
Langue(s) arabe, français, espagnol
Économie
Monnaie Dirham marocain
Autres
Fuseau horaire UTC +0 (+1 à partir du 1er juin jusqu'à fin septembre[2])
Indicatif téléphonique +212[2]

Le Sahara occidental (arabe : الصحراء الغربية) est un territoire de 266 000 km² du nord-ouest de l'Afrique, bordé par le Maroc au nord, l'Algérie au nord est, la Mauritanie à l'est et au sud, tandis que sa côte ouest donne sur l'Atlantique.

Territoire non autonome selon l'ONU, cette ancienne colonie espagnole n'a toujours pas trouvé de statut définitif sur le plan juridique, plus de trente ans après le départ des Espagnols en 1976. Le Sahara occidental est en proie à un conflit reflétant à la fois la lutte de certains Sahraouis pour leur indépendance et la rivalité hégémonique du Maroc et de l'Algérie dans cette région. Devenu un enjeu global, le dossier saharien bloque toujours la construction de l'Union du Maghreb arabe (UMA).

Le territoire est revendiqué à la fois par le Maroc — qui l'appelle « Sahara marocain » — et par la République arabe sahraouie démocratique (RASD), fondée par le Front Polisario en 1976. Celui-ci est un mouvement dont l'objectif est l'indépendance totale du Sahara occidental ; il est soutenu militairement, financièrement et diplomatiquement par l'Algérie[3] . Depuis le cessez-le-feu de 1991, le Maroc contrôle et administre environ 80 % du territoire, tandis que le Front Polisario en contrôle 20% laissée par le Maroc derrière une longue ceinture de sécurité [4].

Sommaire

Histoire

Article détaillé : Histoire du Sahara occidental.

La période précoloniale

Tifariti, non loin de l'actuelle Smara

Les Almoravides, une dynastie berbère qui nomadisaient entre l'actuel Sénégal, l'actuelle Mauritanie et le Sud de l'actuel Maroc. Leur nom signifie « les gens du ribat » dont dérive le mot marabout.

En 1048, des Berbères sanhajas de l'ouest du Sahara (actuelle Mauritanie) se coalisèrent sous l'impulsion d'un prédicateur malikite marocain, Abdullah Ibn Yassin et d'un chef local et fondèrent le mouvement almoravide.

Ils conquièrent et unifient les tribus du Sahara occidental entre 1042 et 1052, puis s'emparent du Maroc actuel (alors éclaté en petits émirats à la suite de la chute de l'empire chérifien des Idrissides) et d'une grande partie de la péninsule Ibérique (Al-Andalus). Les Almoravides auront pour capitale et base Marrakech ; on parle alors de l'Empire de Marrakech

À leur chute, le territoire perd son organisation. Au XVe siècle et XVIe siècle, les Portugais et les Espagnols installent des forts sur la côte, mais en sont chassés après quelques décennies. Les successeurs des Almoravides seront les Almohades.

Au XVIe siècle, les Saadiens ouvrent une nouvelle période d'influence du Maroc sur le Sahara occidental, qui se traduit par de multiples liens juridiques d'allégeance entre le sultan du Maroc et certaines des tribus vivant sur le territoire du Sahara occidental.

Le Sahara espagnol

En 1884, l'Espagne mit ce territoire sous son protectorat ; la prise de contrôle fut confirmée par la conférence de Berlin de 1884-1885. Elle commença par établir des comptoirs commerciaux et une présence militaire. Les frontières n'étaient pas clairement définies, jusqu'au traité entre la France et l'Espagne, datant du début du XXe siècle. Les tribus locales luttèrent contre la puissance coloniale avec l'aide du Maroc. Cet appui cessa lorsque ce dernier fut soumis à un protectorat français en 1912. Le Sahara espagnol fut créé à partir des territoires de Río de Oro et de Saguia el-Hamra en 1924. Il était administré séparément des territoires appelés Maroc espagnol.

Dès 1965, l'ONU poussa l'Espagne à décoloniser ce territoire et dans ce but engager des consultations avec le Maroc, en association avec l'enclave d'Ifni. Mais l'Algérie était alors en conflit ouvert avec le Maroc au sujet du tracé de leur frontière commune. De plus, le Maroc et la Mauritanie avaient aussi des revendications territoriales opposées sur ce territoire. De ce fait, les trois voisins du Sahara occidental ne parvinrent pas à créer un front commun face à l'Espagne qui perpétua ainsi sa domination.

Le règlement du conflit algéro-marocain et un accord conclu entre le Maroc et la Mauritanie permirent d'unifier le front anti-espagnol. Parallèlement, plusieurs groupes locaux se lancèrent dans la résistance armée aidé par l'armée de libération nationale marocaine[5] issue de la lutte populaire marocaine contre l'occupation hispano-française du Maroc.

La guerre de 1976-1991

Sahara occidental CIA WFB.png

En 1975, un avis consultatif de la Cour internationale de justice confirme l'existence de liens historiques entre les populations du Sahara occidental et le Maroc, ainsi que l'ensemble mauritanien, mais conclut qu'ils ne sont pas de nature à empêcher un référendum d'autodétermination, en y rendant inapplicable la notion de terra nullius.

Quelques jours après cet avis, le Maroc organise la marche Verte (6 novembre 1975) pour marquer la volonté d'une souveraineté marocaine sur ce territoire. Ceci amène l'Espagne à signer les accords de Madrid avec le Maroc et la Mauritanie, le 14 novembre 1975, pour officialiser le partage du territoire. Le Maroc obtient les deux tiers nord, et la Mauritanie le tiers sud ; l'Algérie et les Sahraouis ne sont pas consultés. Le retrait des troupes espagnoles, décidé peu avant la mort de Franco, s'effectue entre 1975 et 1976.

Le 27 février 1976, la République arabe sahraouie démocratique (RASD) est proclamée par le Front Polisario à Bir Lehlou[6], au lendemain du départ du dernier soldat espagnol du territoire. Dans le même temps, la lutte armée du Front Polisario attaque par des incursions éclairs les forces marocaines et mauritaniennes qu'il considère comme de nouvelles forces d'occupation. La bataille d' Amgala en 1976 entre forces marocaines et algériennes sur le territoire du Sahara occidental montre le soutien actif de l'Algérie au Polisario. Entre fin 1975 et 1976, des dizaines de milliers de sahraouis quittent le Sahara Occidental vers les camps de réfugiés de Tindouf en Algérie, encadrés par le Polisario et l'Algérie.

Le Maroc récupère de fait le reste du territoire en 1979, à la suite du retrait de la Mauritanie. Dans les années 1980, le Maroc érige un mur de défense qui sépare le territoire en deux, le quart oriental étant désormais [réf. nécessaire] sous le contrôle du Front Polisario. Une guerre d'embuscades avec le Front Polisario prend fin en 1991 suite à un cessez-le-feu favorisé par la médiation de l'Organisation des Nations unies ; un référendum organisé par les Nations unies sur le statut final a été reporté à plusieurs reprises.

Statut légal

Article connexe : Statut du Sahara occidental.
Sahara Occidental, frontière des territoires contrôlés par le Polisario et le Maroc, près de Tifariti.

Le Sahara occidental figure sur la liste des territoires non autonomes selon l'ONU depuis 1963, suite à une demande du Maroc[7].

Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu de 1991, le statut final du Sahara occidental reste à déterminer.

Depuis le départ des Espagnols, l'ONU considère que le Sahara occidental est un territoire sans administration. En 2002, un avis de droit de Hans Corell, vice-secrétaire général aux questions de droit, conclut que le Maroc n'est pas la puissance administrante du territoire. Le document S/2002/161 indique[8] : « Le 14 novembre 1975, une Déclaration de principes sur le Sahara occidental a été signée à Madrid par l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie (l’Accord de Madrid). En vertu de cette déclaration, les pouvoirs et responsabilités de l’Espagne, en tant que Puissance administrante du territoire, ont été transférés à une administration tripartite temporaire. L’Accord de Madrid ne prévoyait pas de transfert de souveraineté sur le territoire ni ne conférait à aucun des signataires le statut de puissance administrante, statut que l’Espagne ne pouvait d’ailleurs unilatéralement transférer. Le transfert des pouvoirs administratifs au Maroc et à la Mauritanie en 1975 n’a pas eu d’incidence sur le statut du Sahara occidental en tant que territoire non autonome. »

À partir de 2003, certains documents de l'ONU qualifient le Maroc d'« autorité administrante », ce qui lui donnerait le droit d'exploiter les ressources naturelles du territoire, par exemple d'autoriser des concessions pétrolières[9]. Le gouvernement de la RASD se revendique lui aussi puissance administrante du territoire.

Dans un rapport publié en 2006 par Kofi Annan, alors Secrétaire général des Nations unies, il est indiqué qu'aucun État membre de l'ONU ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental[10]. Une vingtaine de pays ont affirmé leur soutien de l'intégrité territoriale du Maroc.

Situation politique

Le Sahara occidental est un enjeu majeur de la rivalité entre le Maroc et l'Algérie. Le Maroc accuse celle-ci de chercher une ouverture sur l'océan Atlantique, tandis que l'Algérie affiche la volonté d'endiguer ce qu'elle a appelé « l'expansionnisme chérifien », « grave danger » pour tous les voisins de l'est et du sud. La rivalité a longtemps été entretenue dans le contexte de la Guerre froide, le Maroc étant soutenu par l'Europe occidentale, les États-Unis, les monarchies du golfe Persique ainsi que par Israël[11], tandis que l'Algérie était appuyée par le Bloc de l'Est, notamment l'URSS, ainsi que la Libye.

Position marocaine

Le Sahara occidental est considéré par le Maroc comme constituant ses provinces du Sud (dit Sahara marocain). Ce pouvoir est revendiqué comme historique et légal par le Maroc sur cette partie du Sahara.

Le Maroc rejette les conclusions de l'avis consultatif de la Cour internationale de justice de 1975 : selon lui, la cour a commis une erreur d'interprétation en cherchant à utiliser un cadre juridique occidental. Les liens d'allégeance historiques exprimés par de nombreux chefs sont constitutifs de la nation marocaine comme de l'appartenance du Sahara occidental au Maroc, et il n'existe pas d'autre source historique de souveraineté[12].

La question du Sahara occidental est également un facteur majeur de stabilité politique au Maroc : selon les autorités, le rattachement du territoire fait l'objet d'un consensus national, et un gouvernement qui agirait à l'encontre de ce consensus se heurterait immédiatement à une forte hostilité de la population.

Le Maroc affirme que le Polisario fait partie de la mouvance islamiste, et que certains de ses dirigeants sont liés avec des réseaux jihadistes. Il ne reconnaît pas officiellement le Polisario comme organisme représentatif de la population sahraouie, et considère qu'il s'agit d'un mouvement manipulé par l'Algérie, pendant longtemps la seule partie avec laquelle le Maroc était prêt à négocier. Après des contacts officieux, le Maroc a accepté de traiter directement et officiellement avec le Polisario en 2007.

Le Maroc n'a cessé de dénoncer dans toutes les grandes instances internationales l'utilisation des populations sahraouies "marocaines" utilisées comme moyen de marchandage (aides ONG détournées, esclavagisme dans les camps) et une liberté de mouvement quasi nulle.

Malgré cela quelques milliers de sahraouis marocains sont retournés au Maroc soit à partir des Canaries, de l'Espagne mais la plupart s'enfuyant des camps de Tindouf et rejoignant le Maroc par le territoire de la Mauritanie. Parmi eux nombre des cadres du Polisario sont revenus dénonçant un mouvement totalitaire marxiste du temps de la "guerre froide" et des graves violations des Droits de l'Homme dans ces camps. Le dernier ralliement, dit ralliement de Gjeijimat petite localité du Sahara occidental, eut lieu en décembre 2007 où pas moins d'une centaine de cadres du Polisario sont rentrés au Maroc avec leurs familles.

En 2006, le Maroc a décidé de donner à ce qu'il considère comme son territoire une autonomie interne, et a confié au Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) l'étude des possibles statuts d'autonomie dans la région. Cependant, le Polisario et l'Algérie refusent toute solution qui ne comporte pas l'option de l'indépendance du territoire contesté.

Le Maroc préconise une large autonomie dans le cadre de la souveraineté du royaume alaouite pour résoudre le conflit du Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole sous contrôle de Rabat depuis 1975. La proposition d’autonomie du Sahara occidental est selon Rabat une démarche « moderniste, démocratique et crédible », tenant compte du processus politique que connaît le royaume chérifien ces dernières années. Ce projet est soutenu par plusieurs pays comme les États-Unis[13], la France[14], l'Espagne, Israël ainsi que la majeure partie des pays faisant partie de la ligue arabe.

Position du Polisario

Pour le Polisario, le Sahara occidental est un territoire occupé, dont le gouvernement légitime est la République arabe saharouie démocratique (RASD). Le Polisario appelle au droit d'autodétermination du peuple sahraoui, qui doit pouvoir s'exprimer dans un référendum. Bien que l'ONU ne reconnaisse pas la RASD comme État, elle considère que le Polisario est une des parties impliquées dans le conflit. La RASD fait partie de l'Union africaine.

Position algérienne

L'Algérie réclamait le départ des Espagnols du Sahara occidental depuis les années 1960, alors que ce territoire était sous leur domination. Après le retrait de l'Espagne et l'annexion par le Maroc et la Mauritanie, l'Algérie, ayant été écartée des pourparlers de Madrid portant sur le partage du territoire[réf. nécessaire], aide les Sahraouis dans leurs revendications à l'indépendance, et accueille une majorité des réfugiés sahraouis. Elle est pour la mise en application des résolutions de l'ONU concernant l'organisation d'un référendum du peuple sahraoui sous les auspices de l'ONU. En 1976, l'armée algérienne a été directement impliquée dans le conflit, lors de confrontations à Amgala, avant de se retirer militairement. L'Algérie a continué de soutenir diplomatiquement le Front Polisario, et est le dixième pays a avoir reconnu la RASD.

Sa position officielle est qu'elle n'a pas de revendications territoriales sur le Sahara occidental, qu'elle n'est pas partie prenante dans le conflit qui oppose la RASD et le royaume du Maroc, et que son soutien au peuple sahraoui relève de ses principes d'aide à tous les peuples qui luttent pour la décolonisation de leur pays à travers le monde.

Position de l'ONU

En 1963, le Sahara occidental a été inscrit, à la demande du Maroc, sur la liste des territoires non autonomes selon l'ONU, alors qu'il était encore une colonie espagnole. Le territoire a toujours conservé ce statut depuis. L'ONU est directement impliquée depuis 1988, lorsque le Maroc et le Polisario se sont mis d'accord pour la tenue d'un référendum d'auto-détermination, afin d'obtenir une issue pacifique au conflit. En 1991, l'ONU a obtenu un cessez-le feu entre les belligérants, selon un calendrier qui stipulait la tenue du référendum l'année suivante. Suite à des désaccords incessants sur la composition des listes électorales, ce référendum n'a pas encore eu lieu.

En avril 2007, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte une nouvelle résolution (n° 1754) qui engage les parties à négocier « en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental »[15]. Ces négociations directes se déroulent depuis à Manhasset dans l'État de New York.

Le 21 avril 2008, l'envoyé spécial du Secrétaire Général de l'ONU, Peter van Walsum déclare que l'indépendance du Sahara occidental, n'était, à ses yeux, pas « un objectif atteignable ». Il estime en effet qu'en l'absence de « pression sur le Maroc pour qu'il abandonne sa revendication de souveraineté », un « Sahara occidental indépendant n'était pas une proposition réaliste »[16].

Le 30 avril 2008, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 1813 qui renouvelle en substance le mandat de la MINURSO jusqu'au 30 avril 2009, réitère les principes fondamentaux énoncés lors des résolutions précédentes mais surtout « fait sienne la recommandation formulée dans le rapport selon laquelle il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis afin de maintenir l’élan imprimé au processus de négociation »[17].

Position de l'Union africaine

Pour l'Union africaine (ancienne Organisation de l'unité africaine), la RASD est un État membre avec toutes ses prérogatives. La décision de l'OUA d'accepter la RASD comme membre en 1982 a conduit le Maroc à quitter l'organisation en 1985. Le Maroc reste le seul pays africain non membre de l'UA pour sa non adhésion au principe de l'intangibilité des frontières héritées de la colonisation.

Médiation de l'ONU

Après l'impasse des quatre rounds de négociations à Manhassat (Etats-Unis), l'agence de presse espagnole EFE a rapporté que les discussions « informelles » entre le gouvernement marocain et le Front Polisario ont débuté à Vienne dans la plus grande discrétion, en présence de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, M. Christopher Ross, le lundi 10 août 2009[18].

Géographie

Article détaillé : Géographie du Sahara occidental.

Frontières

Le Sahara occidental est frontalier de l'Algérie sur 42 km, de la Mauritanie sur 1561 km, et du Maroc sur 443 km.

Les zones de contrôle du Maroc et du Polisario sont séparées par un mur de sable, construit par les Marocains. La zone sous contrôle marocain se trouve à l'ouest du mur, la zone sous contrôle du Polisario à l'est. Le mur mesure plus de 2 000 km de long et permet de bloquer les véhicules. Il est composé d'une série de barrières fait de deux remblais de sable de 3 m de haut protégés par des champs de mines et de fortifications placées tous les cinq kilomètres[19].

Démographie

Article détaillé : Démographie du Sahara occidental.
Évolution entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005), en milliers d'habitants.

Réfugiés

Réfugiées saharaouies dans le camp de Dakhla en Algérie

Selon la direction générale de l'aide humanitaire (ECHO) de la commission européenne, 155 430 réfugiés sahraouis se trouvent dans les camps de Tindouf, en Algérie[20]. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés en nourrit 90 000[21]. Le Maroc conteste ces chiffres, et un ancien membre du Front Polisario parle de 25 000 réfugiés[22].

Les quatre principaux camps sont nommés El Aaiun, Awserd, Smara et Dakhla, d'après des villes du Sahara occidental.

Il existe également des communautés réfugiées en Mauritanie, aux îles Canaries, en Espagne métropolitaine et à Cuba

Régions marocaines sur le territoire du Sahara occidental

Voir aussi : Subdivisions du Maroc

Le Maroc, qui considère que le Sahara occidental fait partie de son territoire, l'a inclus dans les trois provinces du Sud :

Ce découpage régional n'est pas reconnu internationalement, et les régions marocaines couvrent également le territoire situé au delà du mur marocain, qui est sous contrôle effectif du Front Polisario.

Villes et villages du Sahara occidental

Carte des zones de contrôle au Sahara Occidental

L'essentiel de la population se trouve à Laâyoune (env. 200 000 habitants).

Sous contrôle du Maroc

Principales villes du Sahara occidental[23]
Ville Population (2004)
Laâyoune (El Aaiun) 183 691
Dakhla (Ad Dakhla, Villa Cisneros) 58 104
Smara (Semara) 40 347
Boujdour 36 843
Vue de la mosquée de Dakhla, ville sous contrôle marocain.
Autres communes du Sahara occidental[23]
Ville Population (2004)
Al Mahbass 17 331
Aousserd (Awsard, Awserd) 15 832
Bir Anzarane 6 597
El Aargub 5 345
El Marsa 10 229
Guelta Zemmour (Gueltat Zemmour) 6 740
Haouza (Hawza) 8 769
Lagouira (La Guera) 3 726
Techla (Tichla, Téchle 6 036

Autres localités :

Sous contrôle du Front Polisario

Aucune statistique récente de population n'est disponible pour les localités sous contrôle du Polisario. La population totale représente au plus quelques milliers de personnes, en majorité nomades.

Économie

Les principales sources de revenu sont le pastoralisme, la pêche et l'extraction de phosphate, qui représente plus de 60 % des exportations[24]. Les réserves de phosphate du Sahara occidental sont les deuxièmes au monde en importance, après celles du Maroc[25] ; elles sont concentrées autour de Bou Craa. Les Espagnols ont également découvert des dépôts de minerai de fer[réf. nécessaire].

La pluviosité minime ne permet pas de production agricole durable en dehors de quelques fruits et légumes cultivés dans les oasis, et l'essentiel de la nourriture destinée aux populations urbaines est importée. Le commerce et l'activité économique sont contrôlés par le Maroc. Des sociétés marocaines du secteur énergétique ont signé en 2001 des contrats d'exploration de pétrole au large de la côte, ce qui a provoqué la colère du Front Polisario.

Transports

Le territoire dispose de 6 200 km de routes, dont 1 350 km sont goudronnées; ainsi elle comporte une route qui longe la côte atlantique et qui représente une importante partie de la route nationale 1 (Maroc) qui relie Tanger à la frontière avec la Mauritanie. D'autres villes comme Smara, Aousserd et Gueltat Zemmour sont desservies[26].

Afin d'améliorer la jonction entre deux pôles économiques importants : El Marsa, dont le développement est centré sur le port et la ville de Laâyoune, métropole régionale, grand centre de main d’œuvre et de services, la Voie rapide Laayoune - El Marsa (23 km) a été réalisée.

Il n'y a aucun chemin de fer au Sahara occidental.

La région du sahara dispose de ports dans les principales villes: Dakhla, Boujdour et Laâyoune[27].

La plus grande bande transporteuse du monde (96 km) transporte le phosphate des mines de Boukraa à la côte près de Laâyoune[28].

Les villes de Laâyoune, Dakhla et Smara disposent d'aéroports les desservants :

Codes

Le Sahara occidental a pour codes :

Voir aussi

Sources

  • (en) C. R. Pennell, Morocco since 1830, New York University Press, New York, 2000, ISBN 0-8147-6676-5
  • (en) International Crisis Group (ICG), Western Sahara: the Cost of the Conflict, rapport 65, 11 juin 2007, lire en ligne

Bibliographie

  • Le Dossier du Sahara occidental, Attilio Gaudio, Nouvelles éditions latines,Paris, 1978.
  • Sahara occidental : origine et enjeux d'une guerre du désert, Tony Hodges, Editions L'Harmattan, 1987
  • Le Sahara occidental, ou la sale guerre de Boumediene. Edouard Moha, Ed. Jean Picollec, 1990.
  • Sahara occidental : La controverse devant les Nations unies, Laurent Pointier, Editions Khartala, 1994
  • Sahara occidental 1991-1999 : l'enjeu du référendum d'autodétermination, Thomas de Saint Maurice, Editions L'Harmattan, 2000

Liens externes

Catégorie Sahara occidental de l’annuaire dmoz

Notes et références

  1. Fiche Western Sahara, CIA World Factbook, lire en ligne
  2. a  et b dans la partie contrôlée par le Maroc
  3. (en) MINURSO, Western Sahara - MINURSO - Background lire en ligne
  4. Voir par exemple http://www.icbl.org/lm/2001/western_sahara/
  5. http://books.google.com/books?id=M6LlYyhkCA8C&pg=PA66&lpg=PA66&dq=arm%C3%A9e+de+liberation+marocaine&source=web&ots=377hiCamzU&sig=ZdJ69Nde6aXDHeB_8bcjAGpT7u8
  6. Anthony G. Pazzanita et Tony Hodges, Historical Dictionary of Western Sahara, Scarecrow Press, 1994, page 276
  7. Voir la liste 2001 des territoires non autonomes : lire en ligne
  8. Lettre S/2002/161 datée du 29 janvier 2002 adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général adjoint aux affaires juridiquesRecherche web ONU
  9. Voir http://www.derechos.org/human-rights/mena/moro/sah1.html
  10. Document S/2006/249, Report of the Secretary-General on the situation concerning Western Sahara lire en ligne. « Le Conseil de sécurité ne serait pas à même d’inviter les parties à mener des négociations concernant l’autonomie du Sahara occidental sous souveraineté marocaine, car ce libellé impliquerait la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, ce qui était hors de question tant qu’aucun Membre de l’Organisation des Nations unies n’aurait reconnu cette souveraineté. »
  11. Benjamin Beit-Hallahmi, The Israel Connection, 1988, ISBN 1-85043-069-1, page 47
  12. ICG, pages 1-2
  13. Plan d'autonomie du Sahara - Washington apporte un appui sans équivoque à la proposition marocaine d'autonomie
  14. RFI - Sarkozy apporte son soutien à Rabat
  15. Dépêche AFP (30 avril 2007), texte de la résolution S/RES/1754 (2007)
  16. [1]Le médiateur de l'ONU écarte l'indépendance du Sahara occidental, Le Monde, 22 avril 2008
  17. Résolution 1813 (30.04.08)
  18. Le Temps d'Algérie, 12 Août 2009
  19. Karen Lange, Une ligne dans le sable, National Geographic France, n°100, janvier 2008, p.77
  20. sur la base d'un recensement partiel effectué par le HCR, source : ECHO, Humanitarian aid for the Sahrawi refugees living in the Tindouf region, lire en ligne
  21. HCR, Rare torrential rains leave 50,000 Sahrawi refugees in Algeria homeless lire en ligne
  22. ONU, communiqué de presse CPSD/108, 10 octobre 1996 lire en ligne
  23. a  et b Source: http://www.citypopulation.de/WesternSahara.html, d'après le haut-commissariat au Plan (Maroc)
  24. Source : CIA World Factbook
  25. ICE Case Studies, Western Sahara, lire en ligne
  26. CIA World Factbook 2002
  27. CIA World Factbook
  28. Pennell, page 335
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