- Musique yéménite
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La musique yéménite est celle pratiquée depuis le XIVe siècle au Yémen situé aux confins de la péninsule arabique. Bien que proche de la musique arabe, elle a quelques particularités quant à sa pratique due à l'influence de la musique de l'Afrique de l'Est et de l'océan Indien. Terre d'échanges, de caravanes et de marins, le Yémen partage bien des traits musicaux avec la musique omanie et égyptienne. Récemment, de nombreux musiciens yéménites de confession juive se sont expatriés en Israël où ils sont très appréciés (comme Ofra Haza).
L’UNESCO a proclamé la tradition musicale de Sanaa, al-Ghina al-San'ani, comme étant un chef-d'œuvre du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, le 7 novembre 2003.
Sommaire
Musique traditionnelle
Il en existe quatre variantes vocales au Yémen jouées notamment lors de réunions publiques samra au sein de grandes maisonnées :
- ghina al-Sanaani (à Sanaa), dont le chant est soliste (le chanteur s'accompagne parfois au luth oud ou au qanbûs) et est parfois accompagné de percussions discrètes tel le plateau en cuivre sahn. Chanté en arabe, avec des influences andalouse et ottomane, les rythmes s'organisent en une suite (proche de la nouba) nommée qawma. Le répertoire comprend des poésies chantées (en dialecte) homaynî (proche du muwashshah arabe), et des improvisations populaires mutawal (proches du mawâl arabe).
- hadrami (à Hadramaout), dont le dân est le chant classique fredonné sans paroles, mais sur des syllabes poétiques ; il est tout autant populaire que traditionnel, chanté par les Bédouins notamment. Il peut être a cappella ou accompagné au luth oud et aux percussions. En outre dans cette région, un chant de bienvenue est déclamé à l'arrivée d'un invité lors d'un mariage.
- sôt (dans les villes), est une suite de chants accompagnés au luth oud ou à la cithare qanûn et aux percussions darbouka ou mirwas. Le chant tawshîha en arabe est parfois repris par l'assistance.
- zâr, est un rite où un chant d'extase et de guérison spirituelle en dialecte est accompagné à la lyre tanburah.
Les danses masculines barâ, lebâ, djel, shaniyya et mansarî sont aussi exécutées lors de fêtes plus importantes, avec des sabres et un accompagnement aux tambours tabl, tâsa et marfa' et à la clarinette mizmar lors de processions musicales zamel. Parmi les autres danses il y a la hafka (danse de bienvenue), le shanab (en solo), les murraka et chahar (des femmes), les gotnî et shâhib (des Bédouins, mixtes) et le zirbadî (madkhal (procession), hajrî (des vieillards), mûzi'î, bandarî (des jeunes) et banî mighrah (retour de chasse).
Parmi les musiciens on notera Ahmed Fathey, Mohammed Sâlem Ben Shamekh, Muhammad al-Harithi, Osama al Attar, Mohamed Zamari, Takia et Ayoob Tarish Absi.
Instruments de musique
Vents :
Cordes :
- oud
- qanbûs ou cûd et turbi
- qanûn
- simsimiyya ou tanbura
Percussions :
Musique actuelle
Liens internes
Bibliographie et liens
- Étienne Bours, Dictionnaire thématique des musiques du monde, Fayard, 2002.
- Identité culturelle régionale
- Musique et danse
- Chant de Sanaa
- Chant de Sanaa
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