Liste Des Accidents Ferroviaires En France

Liste Des Accidents Ferroviaires En France

Liste des accidents ferroviaires en France

Voici la liste chronologique des principaux accidents ferroviaires recensés en France.

Sommaire

XIXe siècle

  • 8 mai 1842. Meudon : incendie d'un train de banlieue. À l’époque les portes étaient fermées à clé par les chefs de trains, d’où un terrible bilan : 55 morts. Dès lors les portes durent rester ouvertes en marche.
    • Un évêque français prononça une homélie retentissante sur cette leçon que Dieu donnait à l'arrogance des hommes, et y vit un courroux du ciel contre les chemins de fer. Hélas pour lui, le même mois, le Vatican se dotait précisément d'un train pontifical sur l'initiative du pape Grégoire XVI.
    • Parmi les victimes se trouvait l'amiral Dumont d'Urville et sa famille.
Article détaillé : Catastrophe ferroviaire de Meudon.
Catastrophe ferroviaire à la gare Montparnasse de Paris en 1895

* 8 juillet 1846. Fampoux : Le train de la ligne Paris-Lille déraille en passant sur un remblai de la vallée de la Scarpe, des wagons tombent dans les marais, bilan 14 morts.

  • 06 septembre 1858 à 22h12 Le Vésinet : Ligne Paris - Saint-Germain-en-Laye: la rame de St-Germain descendant par gravité, heurte, suite à un ennui de frein, le tender et la locomotive qui attendait sur la voie pour emmener la rame vers Paris St-Lazare. 3 morts dans la première voiture: le serre-frein et 2 voyageurs.
  • vers 1867France. À Pontmort (commune de Cellule en Auvergne). Accident dû sans doute à un écartement des rails. Récit de Victor Belin alors enfant : « L'heure du passage de l'express approchant - et pour un habitant de Saint-Myon lorsqu'il est encore un enfant, voir passer l'express est un événement ! - mon père arrêta un instant son attelage. Comme le train approchait, je le vis brusquement s'arrêter et les wagons comme monter en l'air pour s'écraser les uns sur les autres »  : environ 300 morts originaires d'Auvergne, et plus spécialement des régions d'Issoire, Rioms et Clermont
  • 5 septembre 1881. Charenton-le-Pont : le rattrapage d'un train omnibus par un rapide en gare fait 26 morts et de nombreux blessés.
  • 1er janvier 1871. Saint-Sornin en Auvergne: Un déraillement du train Montluçon Moulins cause la mort de onze soldat originaires de toute la France.
  • 26 juillet 1891. Saint-Mandé:Un train arrêté dans la gare est percuté par un train supplémentaire.43 morts et plus de 100 blessés.
  • 22 octobre 1895. Gare Montparnasse : le Granville - Paris composé de douze voitures, deux fourgons à bagages et un fourgon postal couplés à la locomotive, et qui transportait 131 passagers, ne ralentit pas suffisamment sa course à cause d'un retard et ne put s'arrêter en entrant dans la gare Montparnasse. Il continua sa course à travers la gare. La locomotive défonça le fronton de la gare et s'écrasa 10 m en contrebas. L'accident fit de nombreux blessés dans le train et deux morts dans la gare.

Années 1900

  • 10 août 1903. Paris : Incendie dans une rame du métro de Paris, dû à un court-circuit : 83 morts, parmi les passagers de la rame suivante sortis de celle-ci, par étouffement dû à la panique ayant suivi l'invasion de la station Couronnes par les fumées de l'incendie. Suite à cet accident les stations du métro seront construites avec au minimum deux issues sur chaque quai (la station Couronnes n'en est toujours pas équipée).

Années 1910

  • 14 août 1910. Saujon. Un train assurant la liaison Bordeaux - Royan transportant environ 1100 voyageurs, et ne devant pas s'arrêter en gare de Saujon percute un train de marchandise en gare de Saujon. Le train de marchandise était garé à l'intersection de deux voies. On compte 38 morts et 80 blessés. [1]
  • août 1910. Villepreux : collision. 37 morts.
  • 4 novembre 1913. Melun : collision entre un express et un train postal, par suite d'un non-respect de la signalisation : 39 morts.
  • 12 décembre 1917. Saint-Michel-de-Maurienne : déraillement d’un convoi ferroviaire de soldats rapatriés du front italien. Le convoi est composé d'un fourgon de tête et de queue, 15 voitures à bogies,, 2 voitures à essieux. Les systèmes de freinage de l'époque étaient encore très rudimentaires. La locomotive était souvent la seule équipée de frein ; des wagons « serre-freins » étaient incorporés dans le train, manœuvrés par des cheminots sur ordre du conducteur (par coups de sifflet). La ligne de la Maurienne présentant une forte pente (3,3 %) dans le sens Modane - Chambéry, une seconde locomotive était nécessaire pour freiner. Les militaires ne voulant pas attendre, le conducteur fut sommé de partir avant que la seconde locomotive ne soit attelée. La locomotive manquante, plus la déficience probable de certains « serre-freins » (le doute demeure) eurent pour conséquences que le train ne put contrôler sa vitesse, accéléra et finalement dérailla juste avant la gare de Saint-Michel-de-Maurienne. La censure totale de l'évènement, ayant été imposée par les autorités du fait de la guerre en cours, fait qu'aucun bilan officiel n’existe; mais on parle de 425 morts voire 600. Il s'agit de l'accident de train le plus meurtrier jamais survenu en France.

Années 1920

  • 5 octobre 1921. Paris : incendie dans le tunnel des Batignolles, situé juste avant la gare Saint-Lazare. 20 morts. Par la suite, on prit la décision de démolir ce tunnel (1923). Seule la dernière galerie est encore en service de nos jours.
  • août 1922. Laguian : un train de pélerins à Lourdes patine dans la côte puis recule. Il percute le suivant à l'arrêt. 33 morts surtout dans la dernière voiture.
  • 3 septembre 1920. La Rochelle : une locomotive américaine qui était à l'arrêt en la gare maritime de La Pallice (commune de La Rochelle) suite à un déraillement de tender a explosé à 5h25 faisant 8 victimes[2].
  • 29 août 1929. Caen : un train de marchandise en direction de la gare de Vire, orienté par erreur dans un tiroir de la gare de Caen, défonce le heurtoir et finit 5 mètres plus bas dans la vitrine d'un café. Aucune victime. L'ingénieur Raoul Dautry fait remonter la locomotive et son tender à la hauteur des rails.

Années 1930

  • 24 octobre 1933. Le train Cherbourg-Paris déraille à 8 h 50 sur le viaduc de Saint-Hélier, entre Conches-en-Ouche et La Bonneville-sur-Iton (Eure). Des voitures tombent dans la rivière Le Rouloir. On dénombre 36 morts dont le professeur Pierre Villey, et de nombreux blessés.
  • 23 décembre 1933. Lagny-Pomponne : rattrapage entre un express et un train supplémentaire.
    • Du fait d'une mauvaise observation de signaux par le mécanicien d’un express à destination de Strasbourg, ce train percuta à 120 km/h en pleine nuit un train supplémentaire acheminant vers Nancy les classes ouvrières pour fêter Noël et qui roulait à 60 km/h. Le choc fut terrible, l’express disloquant les vieilles voitures en bois bondées. Il y eut 230 morts.
    • Cet accident eut de nombreuses conséquences sur l’exploitation des chemins de fer français : d’abord, on établit une signalisation normalisée en France (code Verlant), toujours en vigueur de nos jours. Ensuite on accéléra la réforme des vieilles voitures en bois, qui avaient été de véritables pièges lors de la collision. L'accident ayant été causé un jour de grand départ (un samedi veille de Noël), de nombreux trains était programmés au départ, mais une grande pagaille régna toute la journée avec comme point culminant la soirée ou les retards atteignirent plusieurs heures. Cette cause joua un rôle important dans la rattrapage et par la suite on décréta la mise en place du "desheurement" des trains. Enfin, il fut décidé de faire passer à tous les agents intervenant sur la sécurité des circulations un test de vue (le mécanicien de l’express était daltonien).

Années 1940

  • 12 novembre 1946. Revigny-sur-Ornain : accident. 15 morts.
  • juin 1947. Arras : à la suite d'un sabotage, un express Paris-Lille déraille peu avant Arras. 16 morts.
  • février 1948. Thumeries : collision entre un train de marchandises et un train de voyageurs de la ligne Pont-à-Marcq - Douai. 18 morts et 80 blessés.
  • février 1949. Port-d’Atelier : collision. 42 morts.

Années 1950

  • 24 août 1951. Sanry sur Nied (Moselle) : le rapide Bâle-Calais percute la queue de l'express Francfort-Paris, arrêté par un signal en gare de Sanry sur Nied et transportant des militaires américains et français en permission. 20 morts.
  • 3 juillet 1954. Châteaubourg (Ardèche) : collision frontale entre l'autorail direct Lyon-Nîmes du soir et la locomotive d'un train de travaux sur une voie unique temporaire. Plus de 35 morts.
  • 14 juin 1956. Fismes : déraillement du Paris-Luxembourg. 11 morts.
  • 19 juin 1957. Boisleux-au-Mont : déraillement. 11 morts.
  • 19 juillet 1957. Bollène : déraillement du Vintimille–Paris à l'entrée de la gare suite à la non-observation d'un signal de ralentisement. Dans le rapide Paris-Vintimille immobilisé sur la voie contiguë, de nombreux voyageurs de couchettes dormant la fenêtre ouverte périssent ébouillantés par les jets de vapeur échappés de la locomotive déraillée. 20 morts.
  • 7 septembre 1957. Nozières : déraillement du Paris–Nîmes sur un chantier de voie à la suite d'une mauvaise interprétation de la signalisation par le mécanicien. 26 morts.
  • 16 novembre 1957. Chantonnay : nez à nez entre un autorail et un train de marchandises. La locomotive du train de marchandises pulvérise l'intérieur de l'autorail en y pénétrant profondément comme un coin. 29 morts.

Années 1960

Années 1970

  • mars 1970. Oloron-Sainte-Marie : déraillement d'un train de marchandises français se rendant de Pau à Canfranc (Espagne)[4]. Cet accident ayant entraîné la destruction du pont de L'Estanguet, situé sur le gave d’Aspe, ce parcours ferroviaire international dans les Pyrénées sera abandonné du coté français. Pas de victimes.
  • juin 1972. Vierzy : effondrement de la voûte d’un tunnel sur les deux trains circulant à ce moment-là. Les vibrations des moteurs diesels des autorails provoquèrent cet effondrement. À la suite de cette tragédie, un autre tunnel de la ligne Paris-Laon, construit selon les mêmes normes, a été mis à voie unique. 108 morts.
Article détaillé : Effondrement du tunnel de Vierzy.
  • 4 août 1974. Dol-de-Bretagne : déraillement. 10 morts. Cause : le train Caen-Rennes devait ralentir pour prendre la courbe avant d'arriver en gare de Dol. Le mécanicien eut un malaise cardiaque, sa main se crispa sur le cerclo de la Vacma (dispositif dit d'homme mort) et le dispositif ne put détecter l'incapacité du conducteur. Remède depuis : appuyer sur le cerclo ne suffit plus, il faut le relâcher.
  • janvier 1977. L'Isle-sur-le-Doubs : le turbotrain Strasbourg-Lyon percute un poids lourd au passage à niveau et détruit une partie du quai de la gare. Quelques morts et blessés. Par un curieux hasard, l'un des passagers, indemne, se trouvait dans le train lors du déraillement du 4 septembre 1966 à Andancette.

Années 1980

  • 8 juillet 1985. Saint-Pierre-du-Vauvray : collision d’un train Corail Le Havre - Paris avec un camion à un passage à niveau. Le bilan est de 10 morts et plus de 60 personnes blessées dont certaines très gravement.
    • Les voitures du train furent éparpillées de manière incroyable (certaines à 90° de la voie), en raison de la configuration du train. Il s’agissait d’un train réversible, c'est-à-dire que la locomotive poussait le train ; celle-ci continua de pousser alors que l’avant du train était déjà entré en collision.
    • Il fut alors généralisé un système d’asservissement de la locomotive qui provoque le freinage d’urgence de la locomotive. Le passage à niveau fut, plusieurs années après le tragique accident, sécurisé par la construction d'un tunnel routier sous la voie ferrée.
  • 3 août 1985. Flaujac : nez à nez sur une ligne à voie unique d’un train Corail et d’un autorail roulant chacun à près de 120 km/h. 35 morts.
    • L’autorail fut autorisé à quitter la gare précédente par le chef de service alors que le Corail n’y était pas encore passé en sens inverse. Se rendant compte de son erreur, et n’ayant aucun autre moyen (ligne sans radio et sans signaux intermédiaires), il se mit en voiture à la poursuite de l’autorail. Il ne put que découvrir l’accident à quelques kilomètres de là.
    • Cet accident provoqua une polémique, les cheminots et les passagers critiquant les choix de la SNCF accusée de préférer investir dans le TGV, laissant les petites lignes sans modernisation. Une politique de modernisation fut entamée dès lors (mise en place de la radio, de signaux semi-automatiques).
  • 31 août 1985. Argenton-sur-Creuse : Déraillement d’un train Corail reliant Paris à Port-Bou en gare, du fait d'une vitesse excessive. En cause : une superposition de signaux, ayant rendu très difficile la compréhension par le conducteur de la signalisation applicable.

La vitesse avait été limitée à 40km/h pour travaux de voie, le convoi est passé à environ 100km/h, tandis que le freinage d'urgence se déclenchait entraînant un déraillement d'une bonne partie des voitures du train, notamment deux voitures qui engageaient le gabarit de l'autre voie.

Au même moment arrivait un train postal Paris-Brive, dans l’autre sens ; la locomotive de ce dernier s'est encastrée dans les deux voitures engageant le gabarit.

43 morts résultèrent de cet accident.

Ces trois accidents, survenus au cours de l'été 1985 provoquèrent une émotion considérable dans le pays et une crise grave à la SNCF. Son président fut contraint à la démission.

  • 24 décembre 1987. Issy-les-Moulineaux : nez à nez entre deux trains de banlieue, suite à un franchissement d'un signal d'arrêt par un des conducteurs. Après enquête un défaut de signalisation serait la cause probable de cet accident. 1 mort.
  • 27 juin 1988. Paris : Gare de Lyon : collision dans la gare souterraine entre un train à quai et un autre roulant à 60 km/h. 56 morts.
  • 6 août 1988. Paris : collision. Un train de banlieue arriva un peu trop vite sur les butoirs de la gare de l’Est. 1 mort. Le mécanicien fut condamné à 15 mois de prison avec sursis.
  • 23 septembre 1988. Voiron : collision à un passage à niveau d’un TGV et d’un camion. 2 morts.
  • 7 novembre 1988. Ay : collision entre un train Corail Luxembourg-Paris et une draisine de chantier. 7 morts parmi les cheminots et les ouvriers du chantier, une douzaine de voyageurs blessés. Le responsable du district et l'agent de régulation furent condamnés.

Années 1990

  • 4 septembre 1990. Saint-Marcellin (Isère) : nez à nez entre un train Corail et un train international[5].
    • Le Corail 5640 provenant de Moirans, en retard sur l'horaire, dépasse l’aire de croisement prévue pour attendre le passage du « Talgo » Barcelone-Genève à Saint-Marcellin, située à hauteur de la petite gare de Sone désormais fermée, et s'engage sur la voie unique avec ses cinq cents voyageurs. Le conducteur du « Talgo », qui transporte près de huit cents personnes, ne le voit venir que trop tard. Les deux locomotives se percutent violemment à la sortie de la gare de Saint-Marcellin. L’une des deux motrices se « lève » pendant que l’autre prend feu sous le choc. Cependant toutes les rames de voyageurs sont restées sur les rails. Bilan : 1 mort (le conducteur du train Corail), et environ 70 blessés.
    • Cet accident rappelle les circonstances de celui survenu en 1985 à Flaujac sur une voie unique.
  • 3 décembre 1990. Chavanay (Loire) : un train de 22 wagons d'hydrocarbures déraille en plein centre du village aux alentours de 23 h 30.
    • Près d'une dizaine de wagons sont éventrés et s'enflamment aussitôt, dévastant tout sur une large superficie. Plusieurs explosions ont lieu et les pompiers mettront toute la nuit et jusqu'au petit matin pour éteindre le sinistre dans des conditions infernales. Plusieurs habitations ainsi qu'un garage automobile sont entièrement détruits. La chaleur de l'incendie a fait fondre les portes de garage plastifiées jusqu'à 30 mètres de distance.
    • De plus, des milliers de litres d'essence n'ayant pas brûlé se sont écoulés dans les égouts et nappes souterraines, engendrant une pollution majeure qui aura nécessité l'installation de stations de dépollution pendant plus d'un an. L'accident est semble-t-il dû à une roue d'un wagon qui se serait brisée peu avant un légère courbe, faisant dérailler le wagon et entraînant les suivants hors des rails.
    • Des clichés aériens pris le lendemain témoignent de l'ampleur de la catastrophe.
    • Par miracle, et bien qu'ayant eu lieu en pleine nuit, aucune victime humaine n'est à déplorer.
  • 17 octobre 1991. Melun : nez à nez entre un train de nuit et un train de fret.
    • Le conducteur d’un train de marchandises, mort d'une crise cardiaque, franchit un signal fermé et percute en nez-à-nez un train de nuit. Le conducteur avait bien observé une limitation de vitesse et avait réduit sa vitesse de 90 à 60 km/h. Il la stabilise alors, au droit du tableau d'exécution de la limitation. Peut-être oublie-t-il alors qu'il avait également franchi un avertissement (feu jaune) et devait continuer de freiner jusqu'à l'arrêt complet. C'est à la vitesse de 60 km/h qu'il franchit le signal fermé (carré). L'enregistrement de vitesse du train, fortement endommagé lors du choc, ne permet pas de savoir ce qui s'est passé au-delà du signal. Le bilan est lourd : 16 morts.
    • Cet accident eut pour conséquence la mise en place de nouveaux contrôles médicaux pour les mécaniciens et surtout la généralisation du KVB : il s’agit d’un système de contrôle de la vitesse, dispositif qui aurait détecté la vitesse anormale du train de fret à l’approche du signal fermé et aurait déclenché un freinage d'urgence.
  • 10 septembre 1992. Curis-au-Mont-d'Or (Rhône) : rattrapage d’un train Corail sur un train de marchandises. 1 mort.
  • 1er janvier 1993. Saint-Leu-d'Esserent dans l'Oise : déraillement suivi d’une collision. Une grosse pièce métallique avait été placée volontairement /"pour voir ce que ça faisait/" par un jeune homme de 16 ans sur la voie. Malheureusement le convoi dérailla au passage sur la plaque et percuta de plein fouet un train vide circulant dans l’autre sens. À la suite de cet accident, la SNCF décida de clôturer les abords des voies ferrées en Île-de-France, ce qui ne fut fait sur la ligne Creil-Persan-Beaumont, où s'est déroulé cet accident, que dix ans plus tard. De fait, plus que l'absence de clôture, c'est la présence avant ou après travaux d'éléments divers servant à l'entretien de la voie qui pose problème. Le train déraillé était un autorail 425 chevaux qui, engageant le gabarit de la voie 2 suite au déraillement, fût percuté par un élément EAB (élément automoteur banlieue) normalement vide (W = Voyageurs Vide) mais qui ce jour-là acheminait quelques passagers jusqu'à Persan Beaumont suite à une rupture de correspondance à Creil. Il y eût 4 morts dont le mécanicien et plusieurs blessés graves dont une jeune fille qui restera tétraplégique.
  • novembre 1993. Baillargues (Hérault) : déraillement d'un train Corail suite au non respect d'une limitation temporaire de vitesse à 60km/h sur une zone de travaux. L'accident a fait 30 blessés légers. On imputa le non respect de la limitation de vitesse au choc psychologique subit par le mecanicien lorsque quelques heures auparavant, avec ce même train il avait percuté un piéton sur un passage à niveau à Castelnaudary. Depuis cet accident, lors d'un accident de personne, d'un suicide ou autre événement traumatisant, les mécaniciens des trains de la SNCF sont systématiquement remplacés sur les lieux de l'accident.

Années 2000

  • 8 mars 2000. Yonne : 3 agents sont tués par un TGV alors qu'ils effectuaient des travaux de maintenance sur la voie près de Pasilly.
  • juin 2000. Chasse-sur-Rhône : déraillement du train VintimilleCalais au passage d’un coupon de rail posé sur la voie par un déséquilibré. 2 morts.
  • décembre 2001. Lyon Saint Clair : rattrapage de deux trains de marchandises, du fait d'un câble de signalisation défectueux, indiquant la voie libre alors que l'autre convoi venait juste de le passer. Pas de victimes, mais une forte émotion dans la communauté ferroviaire.
  • novembre 2002. Nancy : incendie dans une voiture du train de nuit Paris - Munich. 12 morts.
  • 27 janvier 2003. Saint-Dalmas-de-Tende : Sur la ligne de Tende, ligne à voie unique, une collision frontale dans le tunnel de la Biogna entre un train régional italien roulant à 72 km/h et un TER français roulant à 22 km/h fait deux morts : le conducteur et le chef de train italien en plus d'une soixantaine de blessés dont quatre graves, dans le train italien. L'accident est imputable à une fausse manœuvre au niveau du poste d'aiguillage français. La faible vitesse du train français est due à la pente défavorable et au fait que le mécanicien ait pu anticiper l'accident de quelques secondes et couper la traction[6].
  • 27 mai 2005. Francardo : Une collision frontale entre deux rames du TER Corse fait 14 blessés.
  • 25 février 2006. Saint-Flour : Une voiture Corail de la ligne Paris-Béziers déraille, faisant 12 blessés. Cause: rail à double champignon défectueux ..,
  • 8 août 2006. Feignies : Suite à l'assoupissement du chauffeur, un poids-lourd allemand transportant une citerne de béton, s'écrase dans un train de fret à vive allure au passage à niveau (ligne Quévy-Haumont) situé sur la RN49 vers 2 heures du matin. Un mort des suites de ses blessures : le chauffeur, une maison éventrée, et des dizaines de wagons éparpillés aux alentours des voies.
  • 11 octobre 2006. Zoufftgen. Collision frontale, à la frontière luxembourgeoise de Zoufftgen en Moselle entre un train de marchandises et un train de voyageurs sur la ligne Thionville-Luxembourg. 6 morts et 1 blessé grave.
Article détaillé : Accident ferroviaire de Zoufftgen.
  • 5 avril 2007. Paris : un train de banlieue en provenance de Château-Thierry percute un heurtoir à faible allure en Gare de Paris-Est, faisant 58 blessés légers. Cause première : réalisation d'un freinage tardif. [7]
  • 22 novembre 2007. Barchetta : Une collision frontale entre deux rames du TER Corse fait 24 blessés.
  • 27 novembre 2007 : Un TER Bretagne assurant la liaison entre Saint-Malo et Rennes percute un poids-lourd à un passage à niveau, faisant 40 blessés.
  • 19 décembre 2007. Tossiat (à 15 km de Bourg-en-Bresse dans l'Ain) : Un TGV assurant la liaison entre Paris et Genève percute un poids-lourd au passage à niveau de La Vavrette, faisant 1 mort et 35 blessés. Un convoi exceptionnel de travaux public, qui reliait le Puy-de-Dôme à l’Isère, aurait quitté la route nationale sur laquelle il était autorisé à circuler par arrêté préfectoral, pour effectuer une livraison qui n’était pas prévue. Le camion s’est ainsi retrouvé par erreur sur le passage à niveau. Son chargement s’est trouvé bloqué par le premier portique. Le chauffeur est alors descendu de sa cabine pour abaisser son chargement en actionnant des vérins, mais les barrières du passage à niveau se sont abaissées, et le train est arrivé avant qu'il n'aie le temps de terminer l'opération.
  • 2 juin 2008 : collision entre un TER (reliant Evian-les-Bains à Annemasse) et un autocar de collégiens au passage à niveau de Mésinges (Haute-Savoie) faisant 7 morts et 31 blessés [8].
  • 11 juillet 2008 : collision entre un Corail (reliant Lyon et Tours) et une camionnette au passage au niveau de Bengy (Cher) faisant 1 mort. Selon les premiers éléments dont dispose la SNCF "les deux demi-barrières étaient baissées, les feux routiers actionnés et la camionnette serait passée en chicane au milieu". [9]
  • 20 mai 2009 : à la veille des grands départs des congés de l'ascension, lors d'un croisement dans le tunnel de Livernant, à Charmant, sur la ligne Paris - Bordeaux, un engin agricole forestier mal arrimé sur un train de l'opérateur privé ECR heurte violemment et éventre la locomotive d'un train de fret croiseur de l'opérateur public historique. Le mécanicien de la locomotive percutée est blessé au poignet. Le trafic, tant voyageur que fret, est très fortement perturbé pendant les journées suivantes, le temps de dégager le matériel accidenté et de remettre les installations fixes en état.
  • 3 juillet 2009 : un Corail Téoz, assurant la liaison entre la gare de Paris-Austerlitz et Cahors est heurté à quinze kilomètres au sud de Limoges, par une remorque agricole et son chargement de foin qui a accidentellement dévalé une pente sur près de 500 mètres. La remorque percute le train entre la locomotive et la première voiture, les faisant dérailler ainsi que la seconde voiture. L'une d'elle est éventrée par l'essieu de la remorque. 13 personnes sont blessées dont 3 sérieusement.
  • 19 septembre 2009 : un TER circulant sur la ligne Marseille-Miramas vers 17h30 déraille à Berre-l'Étang à cause d'une coulée de boue.

Références

  1. Le train en Poitou-Charentes - Tome 1 Yves Le Dret (ISBN 2-84702-111-6) (Éditeur : Les chemins de le mémoire)
  2. Courrier de La Rochelle, le 4 septembre 1920
  3. http://www.grande-guerre.org/chronologie.php?annee=1931
  4. Article détaillé sur l'accident du pont de l'Estanguet : [lire en ligne].
  5. source: l'Humanité, numéros des 4 et 6 septembre 1990
  6. Rapport sur l'accident, Conseil général des Ponts et Chaussées.
  7. 'Rapport d'enquête BEA-TT'
  8. Le Monde.fr : Six morts dans la collision entre un TER et un car en Haute-Savoie
  9. AlerteLCI.fr:Un Corail percute une camionnette:un mort. Consulté le 21 juillet 2008

Voir aussi

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