- Argenton-sur-Creuse
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Argenton-sur-Creuse
La rue grande.Administration Pays France Région Centre Département Indre Arrondissement Châteauroux Canton Argenton-sur-Creuse
(chef-lieu)Code commune 36006 Code postal 36200 Maire
Mandat en coursMichel Sapin
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Argenton-sur-Creuse Site web www.ot-argenton-sur-creuse.fr Démographie Population 5 177 hab. (2008) Densité 176 hab./km² Gentilé Argentonnais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 99 m — maxi. 234 m Superficie 29,34 km2 Argenton-sur-Creuse est une commune française, située dans le département de l'Indre, en région Centre.
Sommaire
Géographie
Situation
La commune est située dans le sud du département dans la région naturelle du Boischaut-Sud.
Hydrographie
Le territoire communal est traversé par la rivière Creuse.
Hameaux de la commune
- Les Prunes
- Les Doucets
- Bournoiseau
- Le Plessis
- L'Étang Marie
- La Tuilerie des Prunes
- Le Breuil
- Le Terrier Joli
- Les Chaillots
Communes limitrophes
Argenton-sur-Creuse est situé[1] à environ :
- 30 km de Châteauroux ;
- 39 km de La Châtre ;
- 64 km d’Issoudun ;
- 40 km du Blanc ;
- 92 km de Limoges ;
- 100 km de Bourges ;
- 300 km de Paris ;
- 378 km de Toulouse.
Transports et voies de communications
Réseau routier
L'autoroute A20 (L’Occitane) passe par le territoire communal ainsi que les routes départementales : 1, 48, 48a, 55, 106, 132, 137, 913 et 927. La commune dispose d'un échangeur sur l'A20 numéroté 18.
Desserte ferroviaire
La ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon passe par le territoire communal. La commune possède une gare ferroviaire sur cette ligne.
Bus
La commune est desservie par les lignes J, K, L et N du réseau de bus L'Aile Bleue.
Aéroport
L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Châteauroux-Centre situé à environ 38 km, de plus la commune dispose d'un aérodrome situé à 5 km du centre ville.
Sentier de randonnée
Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays : Le Val de Creuse.
Histoire
Héraldique
Les armes d'Argenton-sur-Creuse se blasonnent ainsi :
Parti : au premier coupé : en chef d'argent à la fasce fuselée de gueules surmontée d'un lambel de six pendants de sable, en pointe d'argent à la croix de gueules, au second d'azur aux trois fleurs de lys d'or et au bâton péri en bande de gueules.Étymologie
L’origine de son nom viendrait du travail de la monnaie en argent[réf. nécessaire].
Historique
Elle est surnommée la Venise du Berry[2][3].
Argenton-sur-Creuse a succédé à la cité gallo-romaine d'Argentomagus à Saint-Marcel.
Durant le Moyen Âge, elle devient une place fortifiée sur la colline dominant la vallée. En 761, Pépin le Bref prend la ville fortifiée d’Argenton et son château au duc de Vaïfre.
Un atelier monétaire frappait une monnaie locale au XIe siècle[4]. Le développement de la ville entraîne l’installation d’un couvent de franciscains (les cordeliers) au XVe siècle[5].
Il reste aujourd’hui quelques vestiges de la Tour du Midi et de la Tour d’Héracle. Le château est pris par Philippe Auguste en 1188, par Henri IV en 1589 et il est enfin démantelé sous Louis XIII en 1632, par ordre de Richelieu.
À partir du XIIe siècle et jusqu’au XVe siècle, la ville haute d’Argenton s’établit au pied de la forteresse, sur la rive gauche de la Creuse.
Dès le XVe siècle, la ville basse s’étend sur la rive droite, reliée à la ville haute par le « Vieux Pont ».
Dès la fin du XVe siècle s’élèvent la chapelle Saint-Benoît et l’église Saint-Sauveur. De belles demeures sont construites dans la ville basse, comme le bel hôtel particulier Joseph Dupertuis, rue Dupertuis, du XVe siècle avec sa tour en façade, ou encore l’hôtel de Scévole (XVIIe siècle-XVIIIe siècle) dont le parc à la française fut dessiné par Le Nôtre.
Argenton fut chef-lieu de district de 1790 à 1795, le premier président du district ayant été Denis Robin de Scévole.
Le 9 juin 1944, la 15e compagnie du panzergrenadier-regiment Der Führer de la 2e division SS Das Reich effectue une opération de nettoyage sur Argenton. Soixante-sept civils, résistants et soldats sont massacrés[6].
Article détaillé : Massacre d'Argenton-sur-Creuse.Argenton est devenue Argenton-sur-Creuse en 1958.
Administration
Maires
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1789 Lavandrier de Villaines Premier échevin[7] 22 février 1790[8] 1790 Pierre Noël Rostain Premier maire élu[9] 1er décembre 1790 1794[10] Michel Lacoste Bourgeois[11] 8 mars 1794[12] 1795 Beaufumé 23 juin 1795 1796 Jean Crochereau du Vivier 26 mars 1796 1799 Jean Brunet 20 avril 1799 1814 Jean-Baptiste Aucler-Descottes Député aux États Généraux 1814 1823[13] François Robin de Scévole Premier adjoint d'Auclerc-Descottes, député de l'Indre (modéré) 1823 1827 René-Antoine Couté de Paumulle 1827 1830 Gabriel Bidault-Deschaumes 16 janvier 1830 21 octobre 1838 Jean-Baptiste Rostain 1er adjoint en 1822[14] 9 décembre 1838 1848 Cyprien Duhail 9 mai 1848 1849 Alexandre Huart 26 juillet 1849 1852 Huguet 11 février 1852 1853 Pierre Léon Deribère 20 juin 1853 1856 Hippolyte Jouslin 9 mars 1856 1863 André Delage 2 mai 1863 1868 Jean-Baptiste Pérussault 23 mai 1868 1869 Duhail 30 août 1869 1880 Grandhomme 7 mars 1880 1881 Pierre Juillet 12 octobre 1881 1883 Gabillon 20 mai 1883 1888 François Thomas 20 mai 1888 1895 Marandon 13 mars 1895 16 mai 1908 Jean dit Honoré Barde Coiffeur[15] 24 mai 1908 1912 François Rouer 19 mai 1912 1918 Léon Pacton 18 avril 1918 1935 Paul Hautreux 15 mai 1935 1938 Alexandre Lendormy 21 mai 1938 7 juillet 1944[16] Alphonse Giraud 7 juillet 1944[17] 7 novembre 1944 Joseph Dupuis 7 novembre 1944[18] 1945 Armand Coulaud 19 mai 1945[19] 21 octobre 1947 René Ferrand 21 octobre 1947 1959 Joseph Dupuis 5 mai 1959 1983 Jean Frappat Rad Conseiller général 6 mars 1983 1995 André Advenier UDF Conseiller général 6 mars 1995 en cours Michel Sapin[20] PS Conseiller de tribunal administratif Services publics
La commune dispose des services suivants :
- un hôtel des impôts ;
- un trésor public ;
- un bureau de poste ;
- un office de tourisme[21] ;
- une police municipale ;
- une gendarmerie nationale ;
- un centre de secours principal ;
- un centre d'entretien et d'exploitation des routes du conseil général de l'Indre[22] ;
- un centre d'entretien et d'intervention de la direction interdépartementale des routes centre-ouest (DIRCO)[23].
Démographie
Évolution démographique
En 2008, Argenton-sur-Creuse comptait 5 177 habitants (soit une stagnation de 1 % par rapport à 1999). La commune occupait le 1 924e rang au niveau national, alors qu'elle était au 1 826e en 1999, et le 6e au niveau départemental sur 247 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Argenton-sur-Creuse depuis 1793.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[24], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.
Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans[25]. Pour Argenton-sur-Creuse, le premier recensement a été fait en 2007[26], les suivants étant en 2012, 2017, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006, qui, pour Argenton-sur-Creuse, est une évaluation intermédiaire[27].
Le maximum de la population a été atteint en 1975 avec 6 424 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (33 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (29,3 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53,9 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 46,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 15,8 %, 15 à 29 ans = 14,5 %, 30 à 44 ans = 20 %, 45 à 59 ans = 22,2 %, plus de 60 ans = 27,4 %) ;
- 53,9 % de femmes (0 à 14 ans = 13,1 %, 15 à 29 ans = 13,7 %, 30 à 44 ans = 16,8 %, 45 à 59 ans = 18,7 %, plus de 60 ans = 37,7 %).
Économie
Argenton-sur-Creuse bénéficie du label « ville fleurie » avec trois fleurs attribuées depuis 2004 par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[33].
Enseignement
La commune possède[34] :
- trois écoles maternelles publiques (Le Clos du Verger, Maurice Rollinat et Paul Bert) ;
- deux écoles élémentaires publiques (Paul Bert et George Sand) ;
- un collège et un lycée public (Rollinat) ;
- un lycée public (Chateauneuf).
Sport
Lieux et monuments
- Les ruines du château féodal
Il ne reste aujourd'hui que quelques vestiges de l'immense forteresse, flanquée de dix tours, qui fut détruite sur ordre de Richelieu. Construit sur un promontoire dominant la ville, le château était devenu une menace permanente pour le pouvoir royal.
Sur l'aire de stationnement dont l'accès se fait par l'avenue Rollinat, on peut voir les ruines de la tour du Midi, surnommée la "tour Philipienne". La tour d'Héracle, dont il reste quelques vestiges, était la plus grosse tour du château. Héracle fut lieutenant de l'empereur romain Decius. Dans le terrier d'Argenton conservé aux Archives de l'Indre, il est dit que c'est sous le règne de l'empereur Décius que furent livrés au martyr et à la mort Anastaise et Marcel (Voir Histoire de Saint-Marcel).
- Église Saint-Sauveur
Article détaillé : Église Saint-Sauveur d'Argenton-sur-Creuse.Si la première pierre de ce bâtiment a sans doute été posée au XIIIe siècle, pendant les travaux de construction de la ville basse, l'édifice que l'on peut admirer de nos jours remonte, quant à lui, au XVe siècle. À cette époque, Saint-Sauveur est une annexe de l'église paroissiale Saint-Étienne.
En témoigne son beau clocher-porche de style néogothique (1863) qui, surplombé d'une remarquable flèche ajourée, mesure 50 mètres de haut.
Sur les consoles des chapiteaux, on admirera de gracieux anges musiciens et, dans la nef hexagonale, de magnifiques voûtes présentant des arètes armoriées. L'ensemble a été restauré au XIXe siècle.
L'intérieur de l'église a été restauré au XXe siècle. La plupart des statues ont été enlevées. On peut y voir un beau chemin de Croix, œuvre de Carasco.
- Chapelle Saint-Benoît
Cette chapelle des XVe et XVIe siècles a été construite à l'initiative de Louis de Bourbon, seigneur d'Argenton, et d'Antoine Barbault, prieur de Saint-Marcel, probablement avec la destination indiquée par un titre de 1517 concernant la chapelle du petit collège d'Argenton. L'édifice a été très ébranlé en 1740, au moment où l'on ouvrit une tranchée pour faire passer la nouvelle route. La chapelle a été vendue comme bien national en 1793 et recédée à la ville par les acquéreurs en l'an III. Elle a ensuite servi d'entrepôt de grains et d'annexe du marché au blé. Elle a été restaurée en 1873 sous la direction de l'architecte Dauvergne. Aujourd'hui, elle sert de lieu d'exposition.
- Église Saint-Étienne
Un premier édifice chrétien aurait été construit au début du Moyen Âge sur le site d'un ancien édifice païen situé au croisement de deux voies antiques, à l'emplacement de l'actuelle église Saint-Étienne, et qui fut la paroisse primitive d'Argenton. Selon Maurice de Laugardière[35], cette implantation d'église faisait partie d'un vaste projet de l'archevêché de Bourges de construire un réseau de succursales de la cathédrale en différents lieux du diocèse. "En effet", écrit Armelle Querrien[36], "la répartition des églises Saint-Étienne, églises qui ont le même patron que la cathédrale de Bourges, quadrille le territoire du diocèse et coïncide avec les agglomérations protohistoriques et gallo-romaines et avec les grands carrefours routiers antiques. Ce réseau serait postérieur au décret de Valentinien III de 435, ordonnant de détruire les derniers temples païens et antérieurs à 470, et aux persécutions des Wisigoths, adeptes de l'arianisme. L'église d'Argenton aurait donc été bâtie avant le passage de Saint Yrieix. Elle a essaimé en trois lieux proches dont l'église a le même patron, Tendu, Bouesse et Velles, et peut-être plus loin, à Crozant, Eguzon et Cuzion.".
L'église Saint-Étienne fut en partie détruite le 27 janvier 1760 lors d'une crue de la Creuse. Depuis 1872, une école maternelle occupe la partie antérieure de la nef. L'église a abrité depuis 1867 un très grand tableau de 6,60 m de hauteur et de 4,30 m de largeur, Le martyre de Saint Polycarpe, œuvre du peintre Paul Chenavard (1807-1895). Ce tableau a été peint sur une toile inachevée représentant "Luther devant la Diète de Worms". Il a été transféré en juin 2011 dans l'église de Saint-Marcel[37].
- Chapelle de la Bonne-Dame, précédemment Notre-Dame-des-Bancs, où a lieu chaque année un pèlerinage. Reconstruite au XVe siècle, sur les restes d'un sanctuaire érigé au IIe siècle par saint Ursin, premier évêque du Berry, cette chapelle est surmontée d'une gigantesque statue de la Vierge. La petite statue qui se trouve au-dessus du maître-autel est vénérée sous le vocable de « Bonne Damme d'Argenton », qui protégea la ville de la peste en 1632.
- Site archéologique gallo-romain d’Argentomagus.
- Musée de la Chemiserie et de l’Elégance masculine
Situé dans le premier atelier de lingerie ouvert en 1860 par Charles Brillaud, le Musée de la chemiserie permet de découvrir le travail des « chemisières » qui ont fait la renommée d’Argenton-sur-Creuse pendant un siècle. Il retrace le travail des ouvrières mais présente également l’histoire de la chemise masculine grâce à une présentation chronologique de vêtements et accessoires du Moyen Âge à nos jours.
- Monument commémoratif du massacre du 9 juin 1944 par la 2e division SS Das Reich
Ce mémorial, inauguré le 9 juin 1947 et fleuri le lendemain par le président de la République, Vincent Auriol, commémore le Massacre d'Argenton-sur-Creuse. Erigé grâce à une souscription au flanc de la colline au-dessous du collège, il commémore le massacre de 56 civils d’Argenton-sur-Creuse, hommes, femmes et enfants, et de 11 résistants, par les nazis de la 15e compagnie du panzergrenadier-régiment Der Führer de la 2e division SS Das Reich.
Activités festives
- Festival Mercuria (musique).
- Argenton-sur-Creuse accueille depuis 2007 le festival « Les Milliaires », du nom des bornes des voies romaines. Ce festival propose, autour d'une ancienne voie romaine allant d'Argenton au Blanc, des spectacles, échanges ou conférences adaptés aux lieux qui jalonnent cette voie. Depuis sa création, le festival a reçu des artistes tels que les Ménestriers Picards, Philippe Brunet, sa compagnie Demodocos et le chœur antique de la Sorbonne, etc.
Pèlerinage de la Bonne-Dame
Le culte des Argentonnais pour la Vierge Marie qui domine leur ville remonte au moins au XVe siècle. Le premier pèlerinage connu a lieu en 1633. Notre-Dame-des-Bancs[38] ou des Vignes a été initialement la chapelle castrale érigée par un Chauvigny pour la forteresse construite sur la ville haute ainsi qu'une étape sur la Via Lemovicensis, le chemin allant de Vézelay à Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle est devenue une vicairie dont l’histoire est connue dès 1430. En 1631, le château est démantelé sur ordre de Richelieu mais la chapelle est conservée. Une épidémie de peste l’année suivante épargne Argenton. En témoignage de reconnaissance, les habitants font le vœu de chomer et de solenniser tous les ans à perpétuité la fête de la Présentation de Notre-Dame et d’aller en procession et chanter la grand’messe à Notre-Dame-des-Bancs. À partir de 1633, une statue du XVe siècle de la Vierge à l'Enfant est ainsi conduite chaque année par les paroissiens jusqu’à la chapelle. À la Révolution française, la statue est profanée. Corde au cou, elle est conduite à la Creuse et jetée à la rivière. Une femme pieuse l’a récupérée et restituée après la Terreur. Le pèlerinage a repris en 1802.
La chapelle, en très mauvais état à la fin du XIXe siècle, a été entièrement reconstruite en 1888, à l'initiative du chanoine Clovis Moulin, curé d'Argenton[39], et grâce à un legs. En 1889, une statue de la Vierge en cuivre doré est érigée sur le nouvel édifice. Mesurant 6,50 m de haut, pesant trois tonnes, elle a été tirée depuis la gare jusqu’au sanctuaire par treize chevaux et dix bœufs, non sans difficultés, sous les vivats de la population. La statue est bénite le 2 juillet par l’archevêque de Bourges, entouré de nombreux prélats et prêtres[40]. Elle est désormais appelée la Bonne-Dame. Sur le fronton de la chapelle est gravée l'inscription : Posuerunt me custodem (ils me posèrent là pour les protéger)[41].
En 1942, un prêtre breton, l’abbé Letourneux, prisonnier évadé, se réfugie à Argenton. Nommé en 1943 vicaire de l’église Saint-Sauveur, il décide de reprendre le pèlerinage traditionnel pour les malades et handicapés qui désirent se mettre sous la protection de la Bonne-Dame. En septembre de chaque année, les paroissiens se réunissent à l’église Saint-Sauveur. Ils vont en procession par le Vieux-Pont vers la chapelle, escortant en chantant la statue de la Vierge à l’Enfant, portée à l’épaule par quatre Argentonnais. Des arcs de triomphe, des fleurs, des tentures, des bannières décorent le parcours vers le coteau. Après la guerre, le monument, en mauvais état, a été restauré et la statue redorée. Lors des fêtes du cinquantenaire de la première restauration par l’abbé Moulin, le cardinal Joseph-Charles Lefebvre, archevêque de Bourges, a béni la chapelle remise en état. Le pèlerinage des malades et handicapés est toujours célébré chaque année, le deuxième dimanche de septembre. La statue de la Vierge à l’Enfant du XVe siècle est désormais conservée dans la chapelle et une copie a été déposée à Saint-Sauveur.
Étape précédente
VellesPèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
Via LemovicensisÉtape suivante
Gargilesse-DampierrePersonnalités liées à la commune
- Denis Robin de Scévole, né et mort à Argenton (1722-1809), juriste et lettré, premier échevin d'Argenton, président du district sous la Révolution.
- Jean-Baptiste Auclerc-Descottes, né et mort à Argenton (1737-1826), médecin des Lumières, Constituant de sensibilité monarchiste constitutionnelle, maire d’Argenton et chroniqueur de sa ville (son journal a été publié en 1899).
- Sylvain Pépin, né et mort à Argenton (1745-1819), conventionnel pendant la Révolution, considéré comme ayant voté la mort de Louis XVI.
- Jérôme Legrand (1746-1817), député constituant de la période révolutionnaire et membre du Conseil des Anciens, natif d’Argenton.
- Joseph Dupertuis (1763-1839), avocat et magistrat, député de l'Indre à l'Assemblée législative de 1791-1792, qui a passé sa jeunesse à Argenton ; sa maison, rue Dupertuis, est conservée.
- François Robin de Scévole (1767-1827), notable fortuné, maire d’Argenton, député de l’Indre de 1820 à 1822, membre de l’opposition libérale.
- Jean André Rochoux (1787-1852), médecin et philosophe ; il est né et repose à Argenton.
- François Rollinat[42] (Argenton, 1806-Châteauroux, 1867), avocat réputé, ami de George Sand, député républicain avancé de l’Indre de 1848 à 1851.
- Joseph Barbotin (1847-1918), poète et chansonnier.
- Jules Mary (1851-1922), écrivain et feuilletonniste, qui a habité le château du Palis de 1904 à 1914[43].
- Raymond Rollinat (1859-1931), naturaliste originaire de Saint-Gaultier, a vécu et est mort à Argenton.
- Rose Féart (1878-1957), cantatrice, qui a passé son enfance à Argenton.
- Germaine Rouillard (1888-1945), née à Argenton, historienne spécialiste de l'Empire byzantin.
- Roger Dion (Argenton-sur-Creuse, 1896 - Neuilly-sur-Seine, 1981), géographe et historien, professeur au Collège de France.
- Gabriel d'Aubarède (1898-1985), écrivain, qui avait une maison de vacances à Argenton et a écrit sur la ville[44].
- Gisèle Barbotin (Argenton, 1900 - Limoges, 1958), poète ; elle repose à Argenton.
- Jean-Marie Cubel ou Lothaire Kübel (1918-2010), héros du massacre d'Argenton-sur-Creuse du 9 juin 1944.
- Henri Rognon (1925-1944), soldat tué au feu dans des conditions héroïques le 9 juin 1944.
- Matthieu Galey (1934-1986), critique littéraire et écrivain, qui a fait de nombreux séjours dans la maison de ses grands-parents à Vaux et a écrit sur Argenton[45].
- Gilles Clément (né en 1943 à Argenton), botaniste, jardinier et écrivain.
- Michel Sapin (né en 1952), ministre de l’économie et du budget puis de la fonction publique, député-maire d’Argenton.
Notes et références
- La distance entre Argenton-sur-Creuse et les grosses communes du département avec Mappy.fr.
- La Venise du Berry, poème de Giselle Barbotin, Toute vie a son charme, 1933.
- Lucien Poyet, Dans la Venise du Berry, 68 p., H. Gaignault, Issoudun, 1946.
- Archives départementales de l’Indre, Berry médiéval : à la découverte de l’Indre au Moyen Âge, catalogue d’exposition, Châteauroux, Archives départementales de l’Indre, 2009, p. 12.
- Berry médiéval, op. cit., p. 21.
- Pierre Brunaud, Alan Sutton, 2008. Voir notamment : Argenton, 9 juin 1944, une tragique page d'histoire, Cercle d'histoire d'Argenton, Argenton-sur-Creuse, 1994 ; Argenton-sur-Creuse dans la guerre,
- Une révolution provinciale, p. 8.
- Une révolution provinciale, p. 12.
- Une Révolution provinciale, p. 13.
- Démis par Jean-Baptiste Michaud, député en mission envoyé par la Convention.
- V. Philippe Barlet, Une Révolution provinciale.
- Nommé par Michaud ; v. Une révolution provinciale, p. 51-52.
- Démis, décret du préfet de l'Indre du 11 février 1833.
- Cécile Guy, "Marie Bret, diseuse de bonne aventure", in Argenton et son histoire, n° 16, p. 32-33.
- Pierre Brunaud et Gérard Coulon, Argenton-sur-Creuse et ses écrivains, 135 p., p. 26 et suivantes, Royer, 1996.
- Démission ; cf. Pierre Brunaud, Argenton dans la guerre, p. 133.
- Nommé par le préfet ; Cf. idem.
- Conseil municipal provisoire désigné par le préfet.
- Premier conseil municipal élu après la Libération.
- Résultats des élections municipales de mars 2008 sur le site officiel de la préfecture de l'Indre.
- L'office de tourisme sur le site Berry.fr.
- Carte de la viabilité hivernale du conseil général de l'Indre.
- Carte des centres d'entretiens et d'interventions de la DIRCO.
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
- INSEE : Les grandes étapes : 2002 – 2009.
- Calendrier des recensements des communes du département de l'Indre sur www.insee.fr, Insee. Consulté le 24 juillet 2011.
- Par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 d’afficher dans le tableau des recensements : la population 2006, première population légale connue post-1999, les populations légales suivantes correspondant aux années réelles de recensement et enfin la dernière population légale publiée par l’Insee. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales connues.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 24 juillet 2011.
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 24 juillet 2011.
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 24 juillet 2011.
- Évolution et structure de la population à Argenton-sur-Creuse en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 24 juillet 2011.
- Résultats du recensement de la population de l'Indre en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 24 juillet 2011.
- Palmarès 2004 du 45e concours des villes et villages fleuris. Consulté le 23 septembre 2009.
- Site officiel de l'inspection académique de l'Indre.
- L'Eglise de Bourges avant Charlemagne, Paris-Bourges, 1951.
- Argenton-sur-Creuse à la croisée de ses chemins, Editions du C-H-A, 2001.
- Cf. La Nouvelle République du 14 juin 2011.
- Les bancs étaient des murailles transversales construites pour adoucir une pente trop forte d'un promontoire.
- Sur Clovis Moulin (1840-1911), Argentonnais connus et méconnus, p. 62, 2010, Cercle d'histoire d'Argenton, Argenton-sur-Creuse.
- Argenton, Documents Inédits, abbé L. de Lagarde, Imprimerie centrale Louis Laboureur, Châteauroux, 285 p., français, réédité par le Cercle d’Histoire d’Argenton en 1996.
- A l'instigation d'Alfred Debrion ; v. Argenton-sur-Creuse et ses écrivains, Pierre Brunaud et Gérard Coulon, p. 50.
- Registre d'état civil, acte de naissance n° 103 du 15 juin 1806.
- Pierre Brunaud et Gérard Coulon, Argenton-sur-Creuse et ses écrivains, p. 87-92. V.
- Pierre Brunaud et Gérard Coulon, Argenton-sur-Creuse et ses écrivain, p. 16-18. V.
- Pierre Brunaud et Gérard Coulon, Argenton-sur-Creuse et ses écrivains, p. 66 à 70. V.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes de l'Indre
- Liste des anciennes communes de l'Indre
- Massacres perpétrés par les Allemands en France durant la Libération de 1944
Liens externes
- Site officiel de l’office du tourisme d’Argenton-sur-Creuse
- Argenton-sur-Creuse sur le site de l’Institut géographique national
- Site officiel du musée Argentomagnus
Bibliographies
- Antoine Grosset, Recherches historiques et statistiques sur la ville d'Argenton et son territoire (Indre), Imprimerie de Migné, Châteauroux, 1843, réédition sous le titre Histoire d'Argenton-sur-Creuse, 79 p., Res Universis, Paris, 1990 (ISBN 2-87760-340-0).
- Pierre Brunaud, "Bibliographie d'Argenton et du canton", in Argenton et son histoire, n° 3, 1986, Cercle d'histoire d'Argenton, Argenton-sur-Creuse.
- Florent Imbert, Argenton-sur-Creuse, son évolution topographique aux XVIIIe et XIXe siècles, 128 p., G. Coulon, Argenton-sur-Creuse, 1987 (ISBN 2-9502396-0-9).
- Pierre Brunaud, Gérard Coulon, Argenton-sur-Creuse et ses écrivains, 135 p., collection Terroirs Littéraires, éditions Royer, Paris, 1996 (ISBN 2-909670-41-0).
- Philippe Barlet, Une révolution provinciale - Argenton et la Révolution française, 101 p., Cercle d'histoire d'Argenton-sur-Creuse, imprimerie Le Trépan, Argenton-sur-Creuse, 1999 (ISBN 2-95116-171-9).
- Jean Anatole, Personnages ayant marqué la ville d'Argenton-sur-Creuse et sa région, 171 p., Imprimerie Le Trépan, Argenton-sur-Creuse, 2007.
- Pierre Brunaud, Argenton-sur-Creuse dans la guerre, 224 p. Allan Suton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2008 (ISBN 978-2-84910-711-9).
Catégories :- Commune de l'Indre
- Via Lemovicensis
- Ancien chef-lieu de district
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