- Lagny
-
Pour les articles homonymes, voir Lagny (homonymie).
Attention, ne pas confondre avec :
- Lagny-le-Sec (commune de l'Oise),
- Lagny-sur-Marne (commune de la région parisienne, située à l'est de Paris).
Lagny Administration Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Arrondissement de Compiègne Canton Canton de Lassigny Code commune 60340 Code postal 60310 Maire
Mandat en coursSebastien Nancel
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays des Sources Démographie Population 491 hab. (2007) Densité 46 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 59 m — maxi. 163 m Superficie 10,77 km2 Lagny est une commune française, située au Nord-Est du département de l'Oise en région Picardie.
Géographie
Histoire
Laigny-les-Châtaigniers (tel était l'ancien nom) [1], situé sur le Canton de Lassigny (60), ne doit pas être confondu avec Lagny-le-sec (60) ou Lagny-sur-Marne (77).
Des origines au Moyen Âge
L'origine du nom du village, qui s'étend sur une rue d'environ deux kilomètres,à mi-pente sur le flanc sud d'une colline de 160 mètres, peut provenir de l'assemblage du mot lanon (vue étendue sur une plaine) et de gny, dérivé du latin ignis (foyer, feu, forges, lieu d'extraction de minerai de fer).
Le village est en léger surplomb d'une voie romaine, à quelques kilomètres au nord de Noyon, ce qui lui conférait une position stratégique.
Il n'est pas rare d'y trouver des pierres taillées, ou polies, en particulier près des marais (rosy et Marais de la pierre), ce qui tend à prouver que le site est habité depuis des temps très reculés.
Le versant est de la colline (près du château d'eau) cache un ancien cimetière contenant des sarcophages en pierre dit de l'époque des Templiers (un exemplaire serait au musée de Noyon).
Sur la colline, dans la partie ouest, on peut découvrir « Ch'Catelet », butte de terre de quelques mètres de haut qui domine toute la région qui selon certains écrits aurait pu être un observatoire romain.
Depuis le XVIe siècle
Vers l'extrémité Est de la colline, près du point géodésique, se trouvait « Ch'moulin d'heu » dont il ne reste que la citerne. Un second moulin se trouvait à l'emplacement de la ferme dite « Du moulin de bas » que l'on retrouve sur les cartes du XVIIIe. Au XIXe siècle, un troisième moulin était en service sur le lieu-dit "Penchemont", près de l'ancienne voie romaine.
Ce village possédait un château fortifié détruit une première fois le 2 décembre 1430 par les Bourguignons qui avaient levé le siège de Compiègne. [1] Il fut reconstruit puis partiellement détruit sous Louis XV : dans les Archives Historiques et Ecclésiastiques de l'Artois et de Picardie publiées par P. Roger en 1842, on apprend que : "le marquis d'Harbouville possesseur de ce château, s'étant caché parmi les morts dans un combat, Louis XV fit détruire une des tours de son manoir. Les trois fils du marquis d'Harbouville, voulant réparer la faute de leur père, périrent les armes à la main dans moins d'une année."
le château fut ruiné vers 1792, puis de nouveau détruit en 1820 il reste quelques vestiges (près de l'église).
Certains lieux avaient des noms relativement significatifs, Ch'Carcan, Ch'ju d'Battoirs, la ruelle d'yô ou d'ieu (eau en Picard) qui menait aux nombreuses sources se déversant dans "Ch'Marais".
Le village avait une activité agricole classique, avec de l'élevage et de nombreux métiers liés à l'exploitation du bois. En particulier, le châtaignier était utilisé pour la fabrication des échelles destinées à la cueillette des fruits. On y fabriquait aussi des tonneaux, des sabots, et du charbon de bois : des vestiges des fours subsistent sur le versant Nord-Est de la colline au lieu-dit "ché fours".
Deux guerres mondiales
Village se trouvant sur le front de la première guerre mondiale, il fut, dès le début des hostilités, occupé par un régiment de Uhlans. Durant cette occupation, le 19 septembre 1914, à la droite de la Mairie, les Allemands ont fusillé : Picart Paul, maire ; Flamant Denis, curé ; Lavacquery Fernand ; Lavacquery Octave ; Leclerc Jules. Pris comme otages, ils ont été obligés de creuser leur tombe avant de mourir fusillés en représailles d'une attaque imaginaire. Un garde allemand paniqué aurait tiré suite à un bruit suspect. Une plaque commémorative au nom des suppliciés est apposée au mur de la mairie. Le commandant a fait rassembler toutes les femmes sur la place du village en vue de faire "son choix" mais une d'entre elles, dont le nom était toujours prononcé à voix basse, s'est portée volontaire.
À la fin de la guerre en 1918, le village était pratiquement totalement en ruine. À ce jour, certaines « ruines » subsistent encore.
Un réseau de cagnas abritait les troupes allemandes à l'ouest de la colline qui domine le village à 160 mètres. Les entrées sont encore visibles de nos jours.
Lors de la deuxième guerre Mondiale le village a relativement été épargné . Quelques bombardements aériens ont eu lieu près du marais ou un convoi Français avait été abandonné. Par contre le village a été évacué et plusieurs personnes ont été tuées sur la route de l'exode.
Du fait de son isolement des axes de communications, un réseau de résistance y a amené des équipages Anglais et surtout Américains qui ont séjournés plusieurs mois cachés dans quelques fermes, nourri par les familles . Il y a même eut un déserteur Allemand que certains avaient pris pour un Anglais et qui fut maladroitement mis en contact avec ces aviateurs Américains provoquant une angoisse énorme quand ceux-ci ont découvert son origine Allemande. Heureusement ce déserteur était loyal, Schaefer, connu sous le surnom de Alfred. Il s'est même engagé pour remercier la France disait il , dans la Légion Étrangère Française et mort en Indochine en 1948.
Un petit livre paru aux USA retrace le parcours de ces pilotes , abattus près de Péronne dans la somme et qui ont trouvé refuge à Lagny d'avril à septembre 1944.
Un livre écrit par ces pilotes, paru aux USA retrace leur parcours dont un chapitre est consacré à Lagny .
Des années 1960 à aujourd'hui
Dans les années 60, le village avait deux écoles, un bureau de poste, deux boulangeries, deux épiceries, un garage automobile, un maréchal ferrant, un poissonnier, deux grainetiers, trois bistrots, un menuisier, un plâtrier, une entreprise de plomberie couverture, une entreprise de maçonnerie et de nombreuses fermettes.
À cette même époque, un marché aux fruits rouges se tenait sur la place du village vers fin juin et en juillet. Des centaines de kilos de cerises étaient chargés dans des camions chaque soir.
Vers 1964, le village a compté plus de 600 habitants, essentiellement des ouvriers de la Société Ballot employés à l'achèvement du canal du Nord à l'abandon depuis plus de 50 ans.
À ce jour, il ne subsiste qu'un boulanger, un bistrot et quelques exploitations agricoles. Le marché aux fruits rouge n'existe plus, les fruits, pour une grande partie, servent de nourriture aux sansonnets qui peuvent piller un cerisier adulte en quelques minutes.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 André Van Moorleghem mars 2008 Sebastien Nancel Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Lagny compte 491 habitants (soit une augmentation de 6 % par rapport à 1999). La commune occupe le 16 496e rang au niveau national, alors qu'elle était au 16 115e en 1999, et le 319e au niveau départemental sur 693 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Lagny depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1836 avec 876 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (20,4 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,7 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 51,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,6 %, 15 à 29 ans = 17,3 %, 30 à 44 ans = 25,8 %, 45 à 59 ans = 17,3 %, plus de 60 ans = 18,9 %) ;
- 48,3 % de femmes (0 à 14 ans = 21,1 %, 15 à 29 ans = 12,5 %, 30 à 44 ans = 25 %, 45 à 59 ans = 19,4 %, plus de 60 ans = 22 %).
Lieux et monuments
-
L'église
Personnalités liées à la commune
Cartes postales
-
Croix monumentale à l'entrée du village
Voir aussi
Liens externes
- Lagny sur le site de l'Institut géographique national
- Site de la mairie de Lagny
- Le film évoquant la prise d'otage en 1914
Notes
- sur GoogleBooks) Dictionnaire de la noblesse page 377, tome IV, seconde edition, Paris 1772 (
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 4 novembre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 4 novembre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 4 novembre 2010
- Évolution et structure de la population à Lagny en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 4 novembre 2010
- Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 4 novembre 2010
Catégories :- Commune de l'Oise
- Ville décorée de la Croix de guerre 1914-1918
Wikimedia Foundation. 2010.